dimanche 31 juillet 2016

Inauguration du tunnel ferroviaire du Saint Gothard

Il y a déjà deux mois que le tunnel ferroviaire dit "tunnel de base du Saint-Gothard" (de base, c'est à dire au niveau de la vallée, par opposition à l'autre tunnel sous le massif du Saint-Gothard, situé plus en altitude) a été inauguré. il s'agit du tunnel le plus long du monde. Il mesure plus de 57 km. Ce tunnel relie Erstfeld à Bodio, en Suisse.

Cette inauguration a été le prétexte a un spectacle pour le moins douteux, de mauvais goût et qui a généré énormément de tentatives d'explications, parmi lesquelles le satanisme de nos dirigeants, sur lequel il y aurait beaucoup à dire, mais ce n'est pas là le sujet.

Ces explications ne tiennent pas compte des légendes qui accompagnent les constructions de ponts un peu partout, surtout lorsque leur réalisation semble du domaine de l'impossible. Ainsi en est-il du pont de Beaugency qui, d'après la légende, fut l'objet d'un pacte passé avec le diable, ainsi en fut-il de même pour le pont du Diable, premier ouvrage à franchir les gorges de Schöllenen, érigé au début du 14ème siècle et qui ouvrit la porte au commerce vers le sud. Le premier être vivant à passer dessus avait été un bouc. Pour en savoir plus sur ce pont, c'est ici.



Des extraits du spectacle, mis en scène par le réalisateur allemand Volker Hesse (qui ferait bien de prendre sa retraite), plutôt inspiré par une débauche sexuelle que par la légende : 







Personne en revanche n'a évoqué l'inauguration proprement dite, le traditionnel ruban coupé aux ciseaux par le président de la Confédération, Johann Schneider-Ammann.



Ni la belle prestation entre les montagnes de la patrouille aérienne suisse, qui aurait été à elle seule parfaite pour cette inauguration, même si la Suisse a les moyens de s'offrir un spectacle à 8 millions.


Je ne résiste pas à l'envie de souligner l'inculture des journalistes américains d'Associated Press à cette occasion. Il vaut mieux en rire, même si en réalité, c'est affligeant.



vendredi 29 juillet 2016

jeudi 28 juillet 2016

Qui a coulé le ferry Estonia ?


Je ne suis jamais partie en croisière, et ça ne me manque pas, mais lors de mes déplacements professionnels, j'ai été amenée à prendre beaucoup de ferries. L'un d'entre eux se nommait Viking Sally. Il coulera dans la mer Baltique, sous le nouveau nom d'Estonia, le 28 septembre 1994, engloutissant avec lui 852 passagers et membres d'équipages, y compris le capitaine.

Le lundi 23 mai 2005, dans une enquête exclusive, Stephen Davis, journaliste et producteur de télévision, révèle que le navire transportait une cargaison secrète de matériel militaire russe en contrebande pour les Britanniques.

Un bref rappel de l'histoire.

Le ferry Estonia part de Tallinn, la capitale estonienne, à destination de Stockholm, un trajet régulier, le soir du 27 Septembre 1994 avec 989 personnes à bord. Dans la nuit, vers une heure du matin, alors que le temps était mauvais mais pas exceptionnellement, le marin Silva Linde, faisait une ronde de routine lorsque, debout près de la porte d'étrave dans le pont garage, il a entendu une détonation sourde, qui lui a semblé venir du côté bâbord du ferry. Il a rapporté ce qu'il avait entendu à la passerelle et en l'absence de nouveau bruit, il a continué sa ronde.

Peu de temps après, alors qu'il passait près de l'accueil, le navire a commencé à rouler violemment. Tout l'argent du change pour le casino, est tombé au sol. Silva Linde s'est alors précipité vers l'avant, où il a rencontré des passagers qui couraient dans les escaliers en criant qu'il y avait de l'eau dans le pont garage.

A partir de ce moment là, il n'a fallu au ferry Estonia que 45 minutes pour être au fond de l'eau. Il a chaviré avant de disparaître de la surface de la mer dans 80 mètres d'eau à 20 milles au sud de la côte finlandaise. Il était 1h48. Le ferry Mariella qui faisait route en sens inverse et que l'Estonia avait croisé une demi-heure avant le drame s'est porté le plus rapidement possible au secours des rares personnes qui avaient pu s'échapper du navire en perdition. Des hélicoptères suédois et finlandais vinrent à la rescousse dans des conditions plus que discutables dont je parlerais peut-être dans un futur article. Au final, le bilan officiel fut de 137 survivants.

Le gouvernement suédois, dès le lendemain promit aux familles des victimes que l'épave serait renflouée quel qu'en soit le prix, que toutes les victimes seraient ramenées à terre et rendues à ceux qui les attendaient et tout faire pour trouver la cause de la catastrophe. 

Trois jours plus tard, le discours avait changé et il n'étais plus question de renflouement, ni même de plonger pour aller chercher les victimes, même dans des eaux peu profondes. Il y a même eu une tentative faite pour recouvrir l'épave d'une chape de béton, comme sur le réacteur de Tchernobyl ce qui est pour le moins curieux, sinon suspect.

En 1995, un accord entre les pays riverains de la Baltique fut conclu, interdisant toute exploration de l'épave, qui se trouve dans les eaux internationales. L'accord a été signé par la Suède, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, le Danemark, la Russie et, étrangement, la Grande-Bretagne, bien loin de la Baltique et qui n'avait en théorie rien à faire dans le lot. 

Il y a bien eu un mort britannique sur le ferry, mais d'autres pays non baltes dont des ressortissants avaient péri sur le ferry ne sont pas devenus signataires du traité. Deux demandes officielles en vertu du "Freedom of Information Act" au Foreign Office à Londres sur la raison pour laquelle la Grande-Bretagne a signé le traité, n'ont obtenu aucune réponse.

Le naufrage de l'Estonia été une affaire considérable en Scandinavie. Les Suèdois ont perdu plus de 500 des leurs, c'est énorme. Dans le reste du monde, par contre, l'information n'a pas reçu le traitement qu'elle méritait, pas même en Europe. L'engagement britannique en tant que signataire du traité est également passé inaperçu et a pratiquement été incontesté jusqu'à maintenant.

Pourquoi donc un tel secret entourant cette catastrophe et pourquoi la Grande-Bretagne est-elle si étroitement impliqué ?


Stephen Davis : "Je faisais des recherches sur une autre histoire, au sujet de la contrebande internationale, lorsqu'un contact m'a suggéré de regarder le rôle de la Grande-Bretagne dans l'affaire de l'Estonia. Cet homme, un officier du MI6 retraité que je connais depuis de nombreuses années, m'a dit que le naufrage de l'Estonie n'était pas un accident et que la Grande-Bretagne et les pays baltes avaient de bonnes raisons de vouloir que l'épave reste enfouie. 

L'Estonia avait été utilisé, dit-il, comme un pays de transit pour exfiltrer la technologie militaire sensible de Russie et faire transiter le matériel sur les ferries se dirigeant vers l'ouest. Ses frontières permissives et la proximité des bases militaires russes en ont fait le pays idéal pour la tâche.

Malgré l'éclatement de l'Union soviétique et la fin de la guerre froide, l'Occident gardait toujours un œil sur la capacité militaire russe, en particulier sur sa technologie des missiles. (Bien sûr, la Russie avait encore, et a encore, des milliers d'armes nucléaires.) Une expédition de contrebande, des systèmes de guidage électronique pour les missiles, se trouvaient sur l'Estonia quand il a coulé. MI6 était impliqué dans l'opération de contrebande.

Les mandats pour l'arrestation de Bemis et de son partenaire dans l'expédition, un producteur de la télévision allemande appelé Jutta Rabe, ont été émis par le procureur suédois. Le traité avait fait de la plongée et de l'exploration de l'épave une infraction selon la loi suédoise. Une infraction passible d'une peine maximale de deux ans de prison. Le département d'état américain a averti Bemis de faire marche arrière dans son enquête et à ce jour il fait face à une possible arrestation et à l'emprisonnement si jamais il met le pied en Suède.

Mais les plongeurs de Bemis continuèrent et découvrirent un trou près de la proue. Ils filmèrent l'épave et rapportèrent des échantillons de métal prélevés près de la porte d'étrave. Des tests réalisés dans des laboratoires aux États-Unis et en Allemagne ont montré des signes d'une explosion sur la coque du ferry. "Les résultats montrent des changements dans le métal semblables à ceux observés par la dynamique d'une forte détonation», a conclu un rapport.

Les autorités dans les pays baltes ont insisté pour dire qu'il n'y avait pas eu d'explosion. Il y avait déjà une enquête qu'ils avaient mis en place. Elle avait conclu en 1997, mais après d'âpres disputes entre ses membres, que des verrous défectueux sur les portes d'étrave de l'Estonie avaient été la cause de la catastrophe, combinés avec l'incapacité de l'équipage à réagir assez rapidement à la crise en réduisant la vitesse du ferry. L'enquête a conclu que la porte d'étrave de 50 tonnes, battue par haute mer, aurait été arrachée lorsque les serrures ont cédé , laissant l'eau inonder le pont-garage, et causant l'instabilité du ferry qui aurait chaviré.

Le gouvernement suédois, par ailleurs, avait engagé des plongeurs de Rockwater, une division à base britannique du groupe américain Halliburton, dirigé entre 1995 et 2000 par Dick Cheney, aujourd'hui vice-président des États-Unis. Ils ont produit 13 bandes vidéo montrant l'épave, disaient-ils, sous tous les angles. Mais un angle manquait et certains politiciens suédois ont fait valoir que les vidéos avaient été modifiées. Ainsi que Lennart Berglund, président de la Fondation des victimes et parents en Estonie, a déclaré après l'expédition de Bemis: "Il y a encore beaucoup de preuves là-bas. Leur argument majeur était qu'il n'y avait rien de nouveau. Maintenant il y a quelque chose de nouveau.". Les pays baltes, cependant, sont restés fermes en disant qu'il n'y aurait pas de nouvelle enquête.

En novembre dernier, Lennart Henriksson, un ancien directeur des douanes à Stockholm, a confirmé l'histoire de mon ami du MI6 à la télévision suédoise. L'Estonia, a t-il dit, avait été utilisé pour la contrebande à l'ouest de matériel militaire russe volé. Les chargements passaient sur ordre des "plus hautes autorités". Il avait personnellement assisté au passage de deux de ces livraisons.

Ces commentaires provoquèrent un tollé en Suède, et conduisirent à une nouvelle enquête, menée par Johan Hirschfeldt, président de la cour d'appel. Bemis écrit au juge les résultats de son expédition de plongée sous-marine mais refusa l'éventualité d'élargir son enquête.

L'enquête de Hirschfeldt a confirmé, toutefois, que du matériel militaire avait bien transité sur le ferry. Il y avait eu des livraisons juste avant la tragédie, les 14 et 20 Septembre 1994, comme en a témoigné Henriksson, et c'était une opération gouvernementale. Mais, le juge a conclu que l'équipement était électronique et qu'il y avait pas de connexion à des systèmes d'armement. Hirschfeldt a ajouté, dans une déclaration soigneusement rédigée ainsi : "Il n'y a aucune raison pour moi de supposer que l'autorité de défense du bureau des marchés publics de la défense en Suède a essayé de transporter du matériel de défense à bord de l'Estonia lorsque le navire a coulé."
Donc, qu'est ce qui a causé le naufrage de l'Estonia et qui était responsable?

Les conclusions de l'enquête officielle ne sont tout simplement pas acceptés par de nombreux experts maritimes. Par exemple, les enquêteurs de Meyer Werft, le chantier naval allemand qui a construit l'Estonia, ont évoqué la possibilité d'une explosion. Les tests de laboratoire effectués sur le matériel que les plongeurs de Bemis ont ramenés à la surface ont également montré les traces d'une détonation. Cela pourrait expliquer la forte détonation entendue par le marin Silva Linde et d'autres à bord du ferry dans la nuit où il a coulé.

L'évidence désigne maintenant une responsabilité russe dans l'explosion. Les médias russes ont étudié l'histoire pendant des années. Un reportage télévisé a affirmé que la mafia russo-estonienne avait placé une mine de patelle sur la coque - en utilisant un sous-marin miniature - pour avertir la compagnie maritime qu'elle devrait payer pour une protection. D'autres journalistes russes qui ont essayé d'aller au fond de l'histoire, et ont soulevé des questions sur l'implication du gouvernement russe, ont été invités par les autorités à se tenir en dehors. La Russie, comme la Grande-Bretagne, a signé l'accord qui empêche les plongeurs d'explorer l'épave.

L'explication la plus probable est que le renseignement britannique était derrière l'opération de contrebande, en collaboration avec les Suédois, et qu'une mine a été placée par des personnes agissant pour le gouvernement russe dans une tentative de les arrêter. La mine russe était conçue pour empêcher l'Estonia d'achever son voyage, de l'endommager de façon le forcer à revenir au port. L'objectif était d'arrêter l'envoi spécifique ou l'opération de contrebande en général, ou peut-être juste d'émettre un avertissement aux agences de renseignement occidentales. Mais l'opération a mal tourné et la mine a causé plus de dégâts que prévu a été, peut-être à cause d'un mauvais état de réparation des serrures sur la porte d'étrave, le navire a coulé et 852 personnes sont mortes.

Les gouvernements britannique et suédois ont secrètement utilisé les transports en commun pour faire passer du matériel militaire russe volé.
Est-ce que les Russes l'ont su et ont tenté de les arrêter ? Nous ne le saurons jamais, mais il est clair que les agences de renseignement occidentales prenaient un risque en utilisant l'Estonia , transformant de fait les passagers du ferry en bouclier humain.

Les principaux signataires du traité, Grande-Bretagne, Russie et Suède, ont encore toutes les raisons de vouloir que la vérité sur la catastrophe reste enterrée."


L'article original de Stephen Davis est déjà ancien (2005), mais il est d'une actualité redoutable. Ce qu'il dit montre que quelle que soit l'époque, les militaires et les services de renseignement considèrent les civils comme des pions avec lesquels on peut jouer impunément. Ils n'ont pas tout à fait tort, car ils jouissent d'une impunité absolue.

Il existe d'autres "preuves" que le naufrage de l'Estonia n'était pas accidentel, mais cet article est déjà très long et je préfère m'en tenir là pour le moment.

mercredi 27 juillet 2016

Bilboquet et skateboard


Loisirs associés : bilboquet et skateboard.

Il s'appelle Isamu Yamamoto, il a 12 ans et de le voir me rassure. Il n'y a pas que les miens qui ont eu des idées à la con pour se faire mal.

La vidéo est .


mercredi 20 juillet 2016

Harcèlement et menaces de mort

Harcèlement est un mot à la mode et aussi un nouveau crime lorsqu'il s'exerce sur les réseaux sociaux. En ce moment, on parle beaucoup de cette restauratrice niçoise, Karine, qui aurait refusé de laisser entrer du monde dans son restaurant "Le Grand Balcon" le soir du 14 juillet au moment du mouvement de panique qui a suivi la course folle du camion tueur. Elle est l'objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux, harcelée du matin au soir par téléphone et un journal niçois rapporte même qu'elle aurait reçu des crachats.

Je vis dans une autre région, et je ne connais pas cette dame, pas plus que son restaurant. Par contre, j'ai eu par le passé l'expérience de Facebook et je peux dire que les personnes harcelées ou montrées du doigt sont légion et les menaces de mort courantes. Facebook est devenu pour moi synonyme de mauvais goût, d’étroitesse d’esprit et de vulgarité. Malheureusement, ce réseau social, même s'il permet de partager des informations intéressantes est surtout un repaire de demeurés sans retenue, souvent agressifs.

Je comprends que la jeune fille à l'origine de ce harcèlement ait pu vivre des instants de terreur intense lors de cette soirée. Il y avait de quoi. Malgré tout, lorsqu'elle a écrit cette phrase "Je compte sur vous pour lui faire de la publicité", au sujet du restaurant de Karine, elle se trouvait en sécurité chez elle. Ce qui l'animait à ce moment-là, ce n'était plus la peur mais un sentiment de vengeance. Alors elle n'a pas mesuré ce qui allait suivre, pas plus que le tireur dont la balle qui ricoche sur un arbre tue un autre chasseur. Les dégâts n'en sont pas moins là. La vengeance est toujours sans limites.

Du pain sur la planche pour monsieur Clavreul, dont l'objectif réel n'est sans doute pas de réguler les menaces de mort sur Facebook, mais qui, puisqu'il s'intéresse à l'influence des réseaux sociaux, devrait logiquement, au nom du gouvernement, poursuivre non seulement cette jeune fille pour provocation à la violence, mais aussi, et bien plus sévèrement, tous ceux qui ont partagé en y ajoutant des menaces de mort. Il faudrait peut-être rappeler aux internautes qu'une menace de mort, ce n'est pas anodin, c'est un délit puni de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, que je remplacerais bien par trois jours de pilori en place publique, ce qui aurait l'avantage de mettre au même niveau smicards, PDG et ministres.

mardi 19 juillet 2016

Gilles Clavreul, le nouveau "Monsieur Propre"

Gilles Clavreul est membre du gouvernement. Plus exactement député interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ces deux mots qui, mis ensemble font irrésistiblement penser à la marotte du premier ministre Manuel Valls, mais qui en réalité, ne signifient rien vu qu'on nous l'a assez répété, les races n'existent pas. Il pourrait tout au plus s'agir de xénophobie (phobie des étrangers), mais les membres du gouvernement entretiennent savamment la confusion en se collant des petites calottes sur la tête pour faire mine d'être de confession israélite, la "kippa" (mot hébreu) n'étant obligatoire que par un pratiquant en prière, ce qu'ils ne sont pas.

Je cite ici un discours de ce monsieur, révélateur du climat de traque que le gouvernement entretient à l'égard de ceux qui ne sont pas béatement à ses pieds. Ils sont plus de 85% en France, mais tous ne s'expriment pas. Voici donc ce que monsieur Clavreul propose :

"Il s’agit surtout d’identifier qui sont les leaders d’opinion sur Internet. De la même façon qu'il faut savoir choisir ses partenaires et les intéresser un peu à la partie, il faut savoir correctement identifier nos adversaires et en particulier traiter les leader d'opinion sur twitter, sur facebook, c'est à dire ceux qui sont suivis, ceux qui attirent du monde.  ils s’appellent Soral, ils s’appellent Dieudonné, ils s’appellent maintenant Henry de Lesquen."

Dans son petit discours d'intolérance, Gilles Clavreul évoque ensuite les moyens économiques de ceux qu'il appelle des adversaires, une menace à peine voilée sur la possible mise au ban par clochardisation à défaut de pouvoir les faire disparaître. Leur supprimer leurs moyens, c'est une façon de les rendre invisible. C'est une guerre menée par ceux qui ont les moyens de l'état pour imposer leur dictat contre la résistance qui réclame la liberté d'opinion qui rétrécit comme une peau de chagrin en France.

Je fais ici une parenthèse pour un rappel à la loi.


Article 222-33-2-2 du Code pénal
«Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.
Les faits mentionnés au premier alinéa sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende :
1° Lorsqu’ils ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours ;
2° Lorsqu’ils ont été commis sur un mineur de quinze ans ;
3° Lorsqu’ils ont été commis sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur ;
4° Lorsqu’ils ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne.
Les faits mentionnés au premier alinéa sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende lorsqu’ils sont commis dans deux des circonstances mentionnées aux 1° à 4°.l»

Je cite : "On peut toujours les atteindre, même s'ils organisent leur insolvabilité,  même s'ils se débrouillent, bien souvent pas toujours, pour que leur contenu soit toujours à la limite de l'inacceptable. Heureusement, il arrive, si je puis dire heureusement, il arrive que même quelqu'un comme Alain Soral, qui est maintenant à la tête d’une véritable PME, déborde, dérape, et c’est comme ça qu'on arrive à le déférer devant la justice, mais il est vrai que sinon, son site Égalité & Réconciliation, dans l’ensemble, est tout le temps à la ligne jaune, mais il ne la franchit pratiquement jamais. Et on a le même problème avec un certain nombre de sites conspirationnistes, je dirais que je suis même encore plus inquiet et préoccupé par le fait que l’on n’arrive pas, tout simplement faute de moyens légaux, à traduire devant la justice des sites qui ont développé par exemple les théories alternatives sur les attentats de Saint-Denis ou du Bataclan. (...)

Ah, mais voilà donc la véritable raison de cette chasse qui n'a rien à voir avec du racisme ou de l'antisémitisme ! Ils ne sont pas hors la loi, mais il faut trouver quelque chose pour les faire taire car ils dérangent. Sachez Monsieur Clavreul, que lorsque la France traduira les coupables d'un attentat en justice au lieu de leur appliquer une peine de mort systématique sans faire d'enquête réelle, ni entendre tous les témoins, il y aura moins de ces théories alternatives. Nous sommes en droit de nous interroger et ce d'autant plus qu'on ne peut que constater l'échec de l'état d'urgence maintenu abusivement depuis novembre 2015 avec ce qui s'est passé à Nice.

Second rappel :
La procédure abusive est également un délit. Il y a ici clairement une intention malveillante et une volonté de multiplier les procédures engagées.
"La liberté d'expression, il ne faut pas avoir peur de s'y attaquer (...)"

Ah bah, au moins, il ne revendique pas officiellement être "Charlie".
Il n'hésite d'ailleurs pas, je cite Libération, à déclarer au sujet des groupes qui militent contre l'islamophobie et la négrophobie : "Ils sont dans une revendication victimaire destinée à faire reconnaître un groupe en tant que groupe. Ils instruisent le procès de la France comme étant coupable de tous les crimes : l’esclavage, la colonisation…" Un antiracisme sélectif, en quelque sorte...
En plus, c'est un comique involontaire, parce que dire qu'il ne faut pas se voiler la face en parlant des femmes musulmanes, il fallait le faire quand même.

"La répression est indispensable. (...)
À partir d'une législation qui, effectivement, est l'une des plus répressives du monde, mais avec des moyens renforcés et surtout avec une posture différente qui consiste à dire "On va cibler un certain nombre d'adversaires et on va pas les lâcher".

Ce n'est pas ce qu'on qualifie de harcèlement ?
En plus d'être tangent du point de vue légal, ce comportement est particulièrement naïf. Les sites français incriminés sont loin d'être les plus subversifs et, même si l'Education Nationale a depuis longtemps organisé la crasse ignorance des élèves français, de nombreux français s'informent à l'étranger, conscients que la presse française désinforme plus qu'autre chose. Elle excelle dans la rubrique mondaine, mais il ne faut pas lui en demander plus.
Alors, quel type de réponse y aura t-il de la part du gouvernement lorsque les sites américains, allemands ou russes seront aussi suivis que le sont actuellement ceux que vous avez dans le collimateur ? Isoler la France ? En faire une sorte de seconde Corée du Nord ? Votre cause ne semble t-elle pas un peu désespérée ? Malgré tous vos efforts, sur Youtube par exemple, puisque la France y est le premier censeur, les informations circulent.

Je vais vous révéler quelque chose d'important que tous les menteurs savent : Rien ne soulage autant que lorsqu'un mensonge est découvert et que la vérité est révélée sans détours. Ça arrivera, même sans Alain Soral, Dieudonné ou Henry de Lesquen. Vous verrez comme c'est bien, monsieur Clavreul, de ne plus avoir le pistolet sur la tempe.


dimanche 17 juillet 2016

Nice, les Russes ne mâchent pas leurs mots



за неделю до теракта в ницце эти клоуны решилиб что россия - главная угроза западу.

Une semaine avant l'attaque terroriste de Nice, ces clowns ont déclaré que la principale menace pour l'occident était la Russie.

samedi 16 juillet 2016

Nice : prolongation de l'état d'urgence

Comme je le disais précédemment au sujet d'autres attentats, lorsqu'on fait une enquête sur un crime et qu'on n'a pas toutes les réponses, on ne dit pas n'importe quoi mais on se pose la question de savoir qui en tire bénéfice.

Ce qui s'est passé à Nice est à mon avis l'un des crimes les plus odieux qui ait pu être perpétré.
Ceux qui en ont été les victimes étaient des gens simples qui participaient aux festivités mises en œuvre pour la fête nationale de leur pays, la France, mais aussi des touristes, car au mois de juillet, la côte d'Azur est une destination touristique de prédilection.

Le chauffeur du camion, comme Mohamed Merah, les frères Kouachi ou Amedy Coulibaly a été sommairement abattu. Il ne sera donc jamais en mesure de révéler qui sont les commanditaires de cette tuerie alors qu'il était très facile de tirer dans les pneus pour arrêter le camion. Il y a de nombreuses façons de neutraliser quelqu'un sans le tuer. Malgré tout, il semble qu'en France, on préfère faire taire les prétendus terroristes. Le bénéfice est triple. Pas d'enquête, pas de procès, pas de révélations.

L'état d'urgence abusif décrété l'après-midi du 13 novembre 2015, juste avant la tuerie du Bataclan devait prendre fin le 26 juillet prochain, donc, dans 10 jours. Le gouvernement a donc de quoi se frotter les mains, le carnage de Nice tombe à pic pour leur sauver la mise. C'est qu'ils ont pris goût à leur pouvoir absolu et craignaient d'être obligés de revenir à un état de droit.

Mais au fait, c'est quoi, l'état d'urgence :

 

Nice : du nouveau.

https://www.youtube.com/watch?v=4ZfDtr8kbTo&t=0s

Vidéo envoyée par le tueur présumé sur Youtube le 15/07/2016 montrant qu'il est vivant, et en Tunisie.

Ci dessous, au cas où la vidéo disparaitrait (ça arrive assez souvent sur Youtube) une capture d'écran montrant en arrière plan une œuvre d'art sur un rond-point de la ville de Sousse en Tunisie.




Le mystère s'épaissit, autrement dit, je pressens comme un gros mensonge sous cette affaire.


Mise à jour du 17/07/2016 :
La vidéo a disparu, comme prévu.

Elle est visible sur Ru.tube : http://rutube.ru/video/8ccfb3c04be3719d421ca37a117de7c0/?ref=logo

Mise à jour : Il semblerait que cette personne, mise en cause dans un tweet, ne soit qu'un homonyme de la personne impliquée dans l'attentat de Nice. ne tenons donc pas compte de cette information.

Les condoléances de Vladimir Poutine






Le président russe a fait cette allocution dès qu'il a eu connaissance des faits qui ont endeuillé la ville de Nice.
Ce matin, les Russes déposaient des fleurs devant l'ambassade de France à Moscou.

vendredi 15 juillet 2016

La photo du mois de Juillet - Reflet


Ai-je vraiment besoin de commenter ?
Ces lunettes étaient vraiment un appel, compte tenu du thème. Ainsi fut fait.

Plein d'autres reflets, là :

AF News, Akaieric, Alban, Alexinparis, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Carole en Australie, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Claire's Blog, Cocazzz, Cricriyom from Paris, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dom-Aufildesvues, E, El Padawan, Estelle, Eurydice, Eva INside-EXpat, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J'habite à Waterford, Je suis partie voyager, Josette, KK-huète En Bretannie, Krn, La Fille de l'Air, La Tribu de Chacha, Lair_co, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Mireille, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Pat, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sense Away, Sinuaisons, Sous mon arbre, Tambour Major, Testinaute, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Wolverine, Woocares, Xoliv', écri'turbulente.

Benjamin Fulford - Message aux Français pour la fête nationale




LIEN

lundi 11 juillet 2016

La moisson

Trois raisons à ce billet.

La première, c'est que la moisson bat son plein dans mon département. Les moissonneuses batteuses bourdonnent autour du village une bonne partie de la nuit. On peut supporter, ce n'est qu'une fois par an, pas comme les tondeuses de ceux qui font pousser du gazon stérile pour avoir le plaisir de jouer du moteur.

La seconde, c'est que c'est un exemple de l'utilisation d'un drone pour suivre un engin où il est impossible de faire autrement. On en voit d'ailleurs l'ombre sur l'image de présentation de la vidéo.

La troisième, et peut-être la moins visible, c'est que Blogger me collant systématiquement la fenêtre vidéo à gauche, l'esthétique s'en trouve affectée. Je l'ai donc centrée. Cliquez dessus pour voir la vidéo en plein écran sur Youtube, ça vaut le détour.





Et pour ceux qui n'auraient pas bien vu l'ombre du quadricoptère, l'image en haut à droite de ce billet est une capture d'écran où on ne peut pas le louper.

Merci donc à Jeff et à Hervé qui se sont occupés de tout et c'est bien fait.


dimanche 10 juillet 2016

Lord Nelson, un voilier pas comme les autres



Ce voiler sous pavillon britannique, gréé en trois-mâts barque, est l' un des deux seuls grands navires du monde conçu pour être manœuvré par des personnes n'ayant pas toutes leurs capacités physiques.  (l'autre est le Tenacious ).

La conception spécifique du navire permet à des stagiaires et à des marins handicapés en fauteuil, sourds, mal-voyants ou aveugles de participer aux courses de grands voiliers organisées par Sail Training International.

Il est au départ de la course Anvers - Lisbonne qui se déroulera dans l'Atlantique entre le 10 et le 22 juillet 2016.


L'équipage du Lord Nelson
Photo Sail Training International

samedi 9 juillet 2016

Punition, vengeance ou exclusion ?

Le fait divers ne m'intéresse généralement pas. Savoir que mes congénères sont capables de voler, d'agresser, de violer ou de tuer me navre assez sans en avoir le rappel à chaque sombre histoire rapportée dans la presse. Et encore, ceci n'est le fait que de quelques individus finalement pas si nombreux, mais ce qui est plus affligeant, ce sont les commentaires qu'il faut supporter de la part des lecteurs, tous plus vindicatifs les uns que les autres, réclamant non pas la prison mais la mort et comme si ça ne suffisait pas, le refus du droit à une sépulture décente. S'ils en avaient le pouvoir, ils requerraient auprès de Satan lui-même la damnation éternelle pour lui, sa famille et parfois même tous ses compatriotes, car le désir de vengeance ne fait pas dans la demi-mesure, il est toujours excessif.

Oui, j'ai bien dit vengeance, et non justice, car notre société rend le mal pour le mal. Elle ne corrige pas, elle venge. Aucune peine prononcée n'améliore la condition des condamnés. Elles ne les rendent pas meilleurs non plus.

J'ai été frappée que des accidents, involontaires par nature, soient jugés comme des crimes.

Lors du naufrage du grand voilier Maria Asumpta, qui s'est disloqué sur les rochers en quelques minutes, un accident survenu en 1995, le capitaine a été condamné à 18 mois de prison ferme. Peine jugée trop clémente par les familles des victimes.

Plus récemment, en 2012, un autre naufrage, celui du Costa Concordia, a fait la une des media et avant tout début d'enquête, la presse a pris le capitaine comme bouc émissaire, le présentant comme l'homme le plus détesté d'Italie. C'est un peu puéril, mais ça a marché. Le tribunal a prononcé une peine de 16 années de prison et quelques mois. Là encore, les familles des victimes demandaient plus.

Mais si ces capitaines avaient été condamnés au double ou même à perpétuité, ça ne leur aurait pas encore suffit car leur désir de vengeance est à la hauteur de leur souffrance. Il est colère, il est passion.

On me rétorquera que lorsqu'il y a un procès, il y a justice et non vengeance. Or, le mot venger vient justement du latin vindicare qui signifie demander justice.
L'institution judiciaire fonctionne de façon à infliger une peine (un mal) en paiement d'un crime (un autre mal). C'est la loi du Talion.

Là, je demande :
Est-ce que l'application de la loi du Talion par l'institution judiciaire soulage la douleur de celui qui réclame justice ?
Est-ce que sa souffrance sera effacée par la condamnation de celui dont il veut se venger ?

Ce qui aurait pu ne pas se produire est arrivé et on ne peut rien y changer et c'est de cette impuissance à revenir en arrière que se nourrit le désir de vengeance pudiquement appelé demande de justice. Aucune peine ne pourra faire que l'évènement ne soit pas survenu. La punition est de plus en plus infligée non pas en fonction du crime, mais pour satisfaire celui qui réclame justice. Or, est-il admissible que ce qu'on appelle justice serve en priorité à soulager les victimes ou leurs parents ? Peut-on infliger le mal à un accusé en disant que c'est un bien pour sa victime ? Il faut bien le dire, de nos jours, justice est synonyme de punition et le plus souvent, privative de liberté ou de moyens d'existence compte tenu de la démesure des peines. Est-ce vraiment juste ?

Il faut bien le reconnaître, lorsqu'elle prononce des peines démesurées par rapport aux actes commis, l'institution judiciaire génère un nouveau sentiment d'injustice qui va entraîner un nouveau désir de vengeance qui ne s'éteindra par aucune autre justice sauf la vengeance personnelle. Est-ce ce que la société cherche à faire ?
En mettant ces capitaines en prison, on ne protège en rien la société. On venge ceux qui souffrent à cause directement ou indirectement de celui qu'on montre du doigt. Les terres inconnues n'existant plus, on ne peut plus bannir le condamné, on l'enferme alors en dehors de la société, on le gomme, on le met entre parenthèses pour un nombre d'années en principe défini à l'avance. A défaut d'annuler le crime, on exclut son auteur.

Le droit a été créé pour supprimer la vengeance, et par son usage, il en est devenu l'instrument. L'institution judiciaire est devenue une arme.



Prudhon, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime
Tableau commandé par le préfet de la Seine pour le palais de justice de Paris.