mercredi 15 août 2018

La photo du mois, trophée

Le sujet du mois d'août, Trophée, choisi par La Tribu de Chacha


Oui, c'est Jeanne et cette statuette est mon trophée. Avant d'être à moi, elle habitait une niche en hauteur dans un mur extérieur de l'institution Jeanne d'Arc dans le centre de Vitry-sur-Seine.
La municipalité communiste ayant repris les bâtiments pour y abriter le centre culturel, il était pour les animateurs impensable de garder ce témoignage chrétien sur la façade. Il fallait aller la déloger avant que les activités ne commencent. Enfant, j'étais là ce premier jour.

Ce bâtiment a été détruit lors du réaménagement du centre ville mais Jeanne est chez moi car je suis allée la chercher. Jeanne était pour moi le symbole de la France indépendante et délivrée des Anglais, ennemis héréditaires de notre pays. Nous aurions bien besoin d'elle en ce moment.
Je suis particulièrement contente d'avoir réussi à l'attraper et je dédie ce billet à tous les enfants qui ont joué dans cette cour sous sa bienveillante protection.

Les autres trophées de la photo du mois ? Suivez les liens :

Akaieric, Alexinparis, Betty, Blogoth67, Chiffons and Co, Christophe, Cricriyom from Paris, Céline in Paris, Danièle.B, Dr. CaSo, El Padawan, Escribouillages, FerdyPainD'épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J'habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Krn, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, magda627, Mamysoren, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanie, Nanouk, Nicky, Pat, Philisine Cave, Pilisi, Pink Turtle, Renepaulhenry, Sandrin, Sous mon arbre, Tambour Major, Travelparenthesis, Weeteweete, Xoliv', écri'turbulente.

mardi 7 août 2018

Plaisir rétro

En Chine, il reste des locomotives à vapeur encore actives, pour le bonheur des yeux et des oreilles.




lundi 6 août 2018

Hiroshima, Nagasaki, crimes contre l'humanité

6 et 9 août 1945

Les bombes de Hiroshima et Nagasaki ont réduit les habitants de ces deux villes à 560 000 cobayes involontaires pour des expériences menées sur des êtres humains. Il y en a eu d'autres. Les observations menées pendant l'occupation américaine au Japon l'ont prouvé. Au moins 200 000 civils ont été instantanément vaporisés par les explosions, calculées pour faire un maximum de victimes.. Plus de 250 000 autres personnes sont morts d’empoisonnement radio-actif et des conséquences de terribles brûlures par la suite.

Dans une émission de radio à quelques heures du largage de la bombe d’Hiroshima, Truman a déclaré à la nation américaine :

"We are now prepared to obliterate more rapidly and completely every productive enterprise the Japanese have standing above ground in any city. We shall destroy their docks, their factories and their communications. Let there be no doubt."

"Nous sommes maintenant prêts à anéantir plus rapidement et complètement chacune des entreprises productives que les Japonais ont au-dessus du sol dans n'importe quelle ville. Nous détruirons leurs quais, leurs usines et leurs communications. Qu'il n'y ait aucun doute."


Tuer près d'un demi-million de civils n'est mentionné nulle part. Quelques jours plus tard, Truman met sa menace a exécution.

Après la bombe, la une du New York Times titrait: "Pas de radioactivité dans les ruines d'Hiroshima". L'épisode atomique était terminé. Tous les morts avaient péri lors des explosions initiales. Les irradiations était des mythes.

L'un des premiers médecins à arriver à Hiroshima après l'explosion a déclaré : "Un nombre impressionnant de corps non identifiés ont été entassés et incinérés sur place. Les blessés et les  irradiés ont continué à mourir. Jour et nuit dans tous les coins de la ville, les cadavres sont empilés sur les cadavres et brûlés.".
Comment se fait-il que le monde n'ait pas été inondé de photos de ces piles de cadavres comme l'ont été d'autres piles de cadavres de la même époque ?

le 5 septembre 1945, un rapport de Wilfred Burchett sur les conséquences du bombardement atomique d'Hiroshima était publié dans le Daily Express de Londres. C'était le premier journaliste occidental à entrer à Hiroshima après le bombardement. Il a été choqué par l'ampleur de cette dévastation créée par des hommes.

"J'écris ceci comme un avertissement au monde". Sous ce titre, Wilfred Burchett a décrit une ville réduite à «des décombres rouges» et des personnes mourant d'une "peste atomique" inconnue. On peut lire son témoignage à cet endroit.

A l'époque, le reportage de Wilfred Burchett a été ignoré par la plupart des journaux occidentaux et rejeté comme propagande pro-japonaise. On sait à présent qu'il a seulement rapporté ce qu'il a vu.
Il a décrit en détail comment il avait traversé une salle d'hôpital remplie de personnes dont la peau pendait en lambeaux, les yeux opaques des mourants sans blessures apparentes. Il n'y avait pas encore de mots pour parler de ça.

En représailles, pendant l'occupation américaine du Japon, et sous les ordres du général MacArthur, il fut pendant un certain temps interdit d'entrée au Japon. L'énormité du phénomène ne pouvait pas résister longtemps à la censure occidentale. On sait à présent que Wilfred Burchett n'avait pas menti.

La justification des bombardements à ce moment-là et ça continue d’être le cas pour certains, c'est que grâce à ces bombes, la guerre a rapidement pris fin et que des vies de militaires ont été sauvées. La base morale de cette proposition est, au mieux, précaire, tout comme le calcul sur lequel elle repose. Certes, les Japonais se sont rendus une semaine après Nagasaki mais il existe des preuves solides qu’ils étaient prêts à se rendre avant que "Little Boy" comme ils avaient surnommé l'engin de mort ne tombe sur les civils japonais. la bombe de Nagasaki était, elle, surnommée "Fat Man".

L'enquête américaine sur les bombardements stratégiques, commandée par Truman, compilée par une équipe civile et basée sur des entretiens avec plus de 400 officiers américains ainsi que sur l'accès aux journaux militaires japonais et appuyée par le témoignage des dirigeants japonais survivants impliqués, rapportait en juillet 1946 que le Japon aurait capitulé même si les bombes atomiques n'avaient pas été larguées, même si l'U.R.S.S  n'était pas entrée en guerre et même si aucune invasion n'avait été planifiée ou envisagée."

Les États-Unis, en tuant tout le monde dans les deux villes japonaises, ont voulu montrer de façon spectaculaire au monde et en particulier à Staline, qu'il possédait des armes capables de réduire tout rival en miettes. Mettre fin à la guerre était juste une propagande mensongère de plus.

Les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki n'avaient aucune justification morale ou militaire. C'était un crime contre l'humanité.

dimanche 5 août 2018

Jeu de piste

Le jeu de piste est (était ?) une activité récurrente chez les scouts. Ça les occupait pendant des journées entières. Il s'agissait de retrouver son chemin grâce à des indices et à des énigmes. L'administration de la France a bien retenu la leçon. Elle organise des jeux de pistes à destination des administrés qui cherchent à s'y retrouver dans la géographie à géométrie variable qu'elle leur fait endurer.
La géographie n'est déjà pas le fort des Français. Je me souviens avec une fatigue rétroactive d'un test auquel les élèves de mon lycée avaient été soumis, à savoir dessiner de mémoire la carte de France et y placer correctement quelques villes.
Je ne parle pas de villes comme Vendôme ou Aubusson (si elles se nomment encore de cette façon) mais de grandes villes comme Marseille, le Havre ou Bordeaux.
Le résultat, affligeant, avait été exposé. Ce qui sautait aux yeux en premier lieu était l'absence du Cotentin sur une majorité des cartes. Embêtant pour placer Cherbourg. Qu'à cela ne tienne, si Cherbourg était souvent absente, l'une des élèves l'avait placée au centre de la carte, à la place de Bourges. Cherbourg, Bourges, en verlan peut-être...
Paris prenait le plus souvent la place d'Aurillac, qui n'était pas parmi les villes à inclure. Les deux villes les mieux situées étaient Lille à l'extrême nord et Strasbourg, dans un angle droit à l'est. Au sud, dans l'angle du bas à droite, Marseille, qui prenait la place de Menton. je n'en dis pas plus, le reste était pire. l'hexagone avait viré au trapèze. Une lacune dans l'enseignement ? Je vous laisse juge.

Revenons au jeu de piste.
Récemment, cherchant un renseignement sur une commune de l'Eure, j'ai eu la surprise de voir que celle-ci n'existait plus, englobée dans un gloubi-boulga d'autres communes dont le nom générique inventé pour la circonstance n'a ni queue ni tête.
Damville, étymologiquement c'est la ville du seigneur, la ville du maître. Elle porte ce nom depuis le onzième siècle. C'est un repère important. Les noms font partie de notre patrimoine et en inventer de nouveaux est, comme le calendrier républicain après la révolution, une façon de faire perdre la tête aux Français. Je présume que c'est fait exprès.
Tout cela a été décidé dans l'urgence en mettant la population face au fait accompli, les élus ayant cédé au vilain chantage de l'état. Ça ne leur portera sans doute pas chance.

Le procédé n'est pas nouveau. La révolution, dans un accès de laïcité (c'est périodique, il n'y a pas longtemps, ça leur a repris) avait également tout transformé. Le jeu de piste est permanent depuis 1789 et l'instabilité républicaine donne du fil à retordre aux généalogistes qui cherchent les villages de leurs ancêtres.
Un exemple ? Qui pourrait deviner que Ruffepeyre se cache dans le nom de Clairvaux-d'Aveyron ? Ce sont les racines des Français que l'on détruit.

(A suivre)