vendredi 20 janvier 2023

Et si Grégory Villemin n'avait pas été assassiné ?

 L'histoire de Grégory, ce petit garçon retrouvé dans la Vologne quelques heures après son enlèvement, a alimenté les pages des media pendant des années et fait encore parler. Au delà de ce qui a été dit, il y a aussi les convictions des uns et des autres et l'imagination a aussi sa part dans ces opinions. 

Je comprends l'acharnement des parents qui veulent à tout prix savoir. Je comprends aussi celui de la presse qui a véritablement pourri l'affaire depuis le premier jour. moins motivé par la recherche de la vérité que par l'appât du gain. Vendre avant tout. 

Ce que je propose à mes lecteurs est une vision personnelle, un récit issu de mes réflexions mais aussi de mon intuition, quand on ne pense à rien, au moment de se réveiller. Si j'utilise l'indicatif, c'est pour rendre le récit plus léger, mais on comprendra que ce n'est qu'une hypothèse. 

Tout comme, pour le naufrage du Costa Concordia, il y a eu deux accidents distincts, le choc avec le rocher et ensuite le chavirage, il convient de scinder les événements en plusieurs parties. 

1 - les agissements des corbeaux
2 - l'enlèvement
3- le crime

J'ai hésité avant d'écrire le mot "crime". Il se pourrait que ce ne soit pas le terme approprié mais je n'en ai pas trouvé d'autre. Comment appeler un accident provoqué ? Crime a été le mot utilisé par tous.

Je n'ai pas de doute sur le fait que Grégory a été enlevé devant chez lui comme l'avait dit Muriel dans son témoignage à la gendarmerie avant qu'on la fasse changer d'avis. Je crois effectivement que Bernard L. a bien enlevé le petit garçon et je crois même qu'il a posté la lettre de revendication, parce que ça faisait partie du scénario pour terroriser Jean-Marie et Christine. En revanche, je pense qu'il n'est pour rien dans les événements qui ont suivi et que ses larmes en apprenant qu'il avait été retrouvé noyé n'étaient pas feintes. Bernard avait un fils de l'âge de Grégory. Il savait combien les enfants sont précieux et faire disparaître Grégory pendant quelques heures n'était peut-être qu'une sorte d'avertissement à l'adresse de son cousin et de son épouse pour, comme on pourrait le dire familièrement, leur "rabattre le caquet". Une stupide plaisanterie de mauvais goût comme il y en avait eu d'autres, l'envoi des pompes funèbres au domicile du grand-père étant dans la même veine. Avec l'enlèvement, on montait d'un cran. Faire croire à des parents que leur fils unique avait été jeté à l'eau, ce n'est plus une plaisanterie, c'est de la torture. 

Avec des suppositions, on fabrique une histoire et c'est ce qui s'est passé. Muriel n'a pas été écoutée. Elle n'a pas reconnu Docelles mais on n'en a pas tenu compte. Le fait qu'elle soit revenue sur son témoignage, après son retour dans sa famille et l'indiscrétion du juge d'instruction, l'a définitivement condamnée à être considérée comme une menteuse. En réalité, Murielle est une victime. Elle était adolescente à l'époque des faits et ceux qui la jugent ne peuvent pas savoir ce qu'elle a ressenti entre les menaces des uns et des autres et la peur d'être accusée d'un crime qui pouvait la mener en prison. 
C'est vrai, Muriel a eu le tort, par peur, de s'enfoncer dans le mensonge. Lors de son interrogatoire de juin 1989, lorsque le juge Simon lui demande de confirmer qu'elle avait bien pris le car en précisant : " Bernard LAROCHE est venu vous chercher au CES et vous a ensuite emmenée à Lépanges, cela ne signifie pas pour autant qu'il soit l'assassin, il a pu tout simplement remettre l'enfant à quelqu'un dont il ne connaissait pas le projet". Elle maintient cette version mais tout le monde sait qu'elle ne dit pas la vérité. Pourtant, le juge lui tend la perche en évoquant une possible innocence de son beau-frère. Déjà piégée par le passé, elle n'a pas confiance. Qui pourrait l'en blâmer ? 

Et après ? 
L'enfant aurait été remis à une ou plusieurs personnes. C'est là que s'arrêtent les certitudes. Mon hypothèse est qu'autour du catalogue que Bernard et Michel, oncle de Grégory, ont feuilleté l'après-midi, les deux compères auraient pu imaginer cette mauvaise blague. Michel aussi avait un fils de l'âge de Grégory avec qui ce dernier aurait pu être retenu sans problèmes avant d'être rendu à ses parents. Grégory vient de manger la pomme que lui avait donné sa mère. Il a soif. Michel lui donne un verre d'eau et, stupidement, pendant qu'il boit, il donne une petite tape au verre pendant que Grégory boit pour que l'eau lui jaillisse à la figure. Seulement voilà. Grégory a avalé l'eau de travers, submergé par la quantité. Il ne peut plus respirer. Michel s'affole et demande à son plus jeune frère d'aller vite chercher ses parents. Le temps qu'ils arrivent, Grégory est inconscient. Si Michel n'a pas toute sa tête, la grand-mère de l'enfant, elle, comprend très vite que son fils va être accusé de meurtre avec préméditation, à cause de l'enlèvement, à cause de la lettre. Elle décide donc de maquiller l'accident en assassinat. Les agissement du corbeau égareront les pistes. C'est ce qui s'est passé. Ils partent ensemble avec la Datsun pour mettre le corps de Grégory à l'eau à Docelles. Ils ont eu le temps.

Ce n'est que mon hypothèse. Je me trompe peut-être mais ça collerait bien avec le peu d'eau retrouvé à l'autopsie et avec les emplois du temps des uns et des autres. Tous les protagonistes sont morts. Seuls restent les parents de Grégory, avec leurs incertitudes, les journalistes, qui pérorent régulièrement avec leurs analyses des lettres et coups de téléphone des corbeaux et enfin, ceux que la justice soupçonne régulièrement et qui ont vu leur vie devenir un enfer. Tout le monde a joué au corbeau, chacun pour ses raisons. 
Je termine par une généralité qui reflète ma pensée en général : rien n'est plus précieux que la vérité. 
   
Pour en savoir plus :



mercredi 18 janvier 2023

Karl Zéro dénonce

 

Outreau. Le scandale absolu de la pédophilie protégée. 
En vidéo, le témoignage de Chérif Delay, victime à 8 ans :

 

Qu'est-il arrivé à ces enfants ?

Régulièrement, la presse s'empare des affaires de crime ou de disparition d'enfants. Le public raffole de ces horreurs et ça fait vendre. Les publicitaires s'engouffrent dans l'aubaine. Combien de personnes qui, habituellement, n'achètent pas le journal, se sont-elles ruées sur les magazines qui ont publié les photos de Grégory Villemin dans les bras du pompier qui le sort de la Vologne ? Cette affaire a rempli des centaines de pages, non seulement dans la presse mais partout où il est possible de s'exprimer. Je l'ai fait aussi. 

On a retrouvé le corps de Grégory le jour même mais il a fallu plusieurs mois pour que Nordahl Lelandais dise où il avait abandonné le corps de Maëlys, enlevée fin août 2017. Marion, disparue en 1996 et Estelle, en 2003, n'ont pas été retrouvées. l’ADN d’Estelle a été trouvé sur un matelas saisi chez le criminel Fourniret. Est-ce que cela signifie qu'il l'a tuée ? Non. Il est mort et n'expliquera rien, c'est ce qui arrive lorsque les enquêtes s'éternisent. 

Si François Vérove n'avait pas été acculé au suicide par un juge d'instruction plus pointilleux, ou moins corrompu, que les précédents, l'assassin surnommé "le Grélé" aurait-il été retrouvé ? Depuis Cécile en 1986, nul n'est capable de dire combien d'autres enfants ont été victimes de sa folie meurtrière. Le mystère demeurera sans doute. L'ADN du Grélé était connu et malgré cela, il avait été impossible de l'identifier. Seul l'ADN des personnes ayant été précédemment arrêtées figure au fichier des empreintes génétiques. La question de savoir s'il faut ficher tout le monde a été débattue. Si l'autorité était digne de confiance, les réticences seraient probablement moins nombreuses. 

Une première solution ne serait-elle pas d'arrêter l'escalade de l'armement délirant de la police de répression, officiellement dénommée "forces de l'ordre", un nom qui incite naturellement à la méfiance, pour retrouver les gardiens de la paix qu'on verrait protéger nos enfants d'un œil bienveillant à la sortie des écoles ou dans les squares ? 

Quand y aura t-il une véritable volonté politique de protéger les enfants en France, ce pays que beaucoup appellent à présent "pédoland" ? 

Les hautes personnalités sont protégées par des hommes armés jusqu'aux dents ressemblant à des robots mais nos enfants sont laissés à la merci des criminels. 

C'est un petit caillou que je jette mais Karl Zéro s'intéresse aussi à la question et il fait plus de vagues.

jeudi 12 janvier 2023

Hugues de Payens l'était-il (païen) ?

 Il arrive qu'on se pose des questions de ce genre lorsqu'on ne dort pas et qu'on réfléchit. Préoccupée depuis un moment par les cathédrales gothiques, je me suis rendue à plusieurs reprises à Chartres et j'ai consulté la documentation des Archives Départementales d'Eure et Loir qui a publié un plan très intéressant sur lequel les moindres mesures ont été rapportées avec une précision de quelques millimètres. 
J'ai pu observer l'orientation très particulière de la cathédrale, qui est également celle d'autres églises à proximité. Ce ne peut être un hasard et j'en ai trouvé l'explication mais ce n'est pas le sujet de mon article.

Il serait trop long d'exposer les liens entre les cathédrales gothique et le savoir des bâtisseurs, hérité des templiers. Il suffit de comprendre que l'ordre du Temple, par ses connaissances et sa richesse, était aussi puissant que le roi de France et que c'est la raison pour laquelle les templiers ont été arrêtés, certains torturés et même brûlés vifs. 
Revenons au début. Hugues de Payens, également appelé Hugo de Paganis, comme le souligne naïvement Wikipedia, qui est parfois fâché avec la réalité mais qui, dans ce cas, nous donne la première raison de penser que cet Hugo de Paganis était un Hugues des païens, tout comme les Paynel qu'on trouvait parmi les Normands étaient des Paganel, des païens. 

En cherchant de plus amples informations, je suis tombée par hasard sur un article hallucinant du site IRNA lequel, au lieu de s'exprimer positivement, commence par non. Ce non s'applique à tout. Non, les templiers,, non les cathédrales, non on ne cherche pas la vérité, on nie les travaux de ceux qui cherchent vraiment, en les dénigrant au besoin à coup de contre-vérités. L'article, assez long, qui comporte surtout ce qui est arrangé en haut lieu pour expliquer l'histoire de façon officielle, est signé Alexis Seydoux. 
Il s'agit d'un forum, or, pour en avoir fréquenté un il y a quelque temps. On ne lit dans un forum que ce qui n'a pas été censuré par ses administrateurs. Il n'y a donc pas de pluralité d'opinion, ni de débat, ce qui me parait pourtant indispensable pour ne pas tomber dans le piège de la pensée unique. En bref, il n'y a aucune recherche personnelle. L'article semble n'avoir qu'un but, contredire les recherches d'Oleg de Normandie sur le sujet. Démolir ces recherches doit avoir une sacrée importance car le site contient plusieurs autres articles qui vont tous en ce sens, tous signés du même Seydoux. 

Hugues de Payens, comme ses huit compagnons, moines-soldats, était un érudit. Il avait étudié tout ce qui était enseigné à l'époque et, en matière de religions, connaissait aussi bien la Kabbale juive, les cercles Soufis et les évangiles que les enseignements odiniques, les runes et les connaissances celtiques des druides sur le tellurisme. Alors, compte tenu de tout cela, serait-il étonnant qu'au 11ème siècle, alors qu'une bonne partie du pays était païenne malgré les persécutions, Hugues l'ait également été ? Certains souligneront que lorsqu'on est païen, on ne va pas sauver le tombeau du Christ en Palestine. Ah bon ? Il y a pourtant une explication simple : Jésus, le Galiléen, était certainement gaulois. Décrit comme blond aux yeux bleus, il n'était pas moyen-oriental. Faites vos recherches.