vendredi 5 août 2011

Vacances

Entre juillet et août, c'est traditionnellement la période où tout s'arrête. Les administrations semblent paralysées, les fournisseurs sont sur répondeur, les transports sont désorganisés, bref, tout est en pause.
Tout ? Pas vraiment. Un changement de temps et voilà les petits vieux fragiles qui dévissent, départs et retours remplissent les amphithéâtres de corps sortis des tôles déchiquetées et les marchands de cercueils le savent, ils font leurs provisions avant la période fatidique.

Avez-vous déjà vu les pompes funèbres fermées ? Regardez bien. Il y a toujours un numéro à appeler en cas d'urgence et on vous répond, pas comme les médecins de garde chez nous, qui sont souvent sur répondeur.
Et bien, nous sommes de ces numéros que les clients appellent même lorsqu'ils savent que l'entreprise est fermée. Alors tu es au marché en train de tâter les tomates ou à peine hors de la douche et un mec cherche à t'expliquer la panne qui paralyse sa machine dans le cimetière avec un accent du sud indéfinissable et la seule question, en vérité, c'est "quand est le convoi ?"
Parce que, évidemment, tu es "théoriquement" en congé mais "pratiquement" actif.
Trois semaines d'arrêt seulement et déjà un tiers de passés avec des coups de fil tous les jours. Et ça fait dix-neuf ans que ça dure.

Alors oui, on voit du pays, j'ai visité le cimetière de Gisors mais pas le château, celui d'Alençon mais pas le musée de la dentelle, ceux de Versailles, heureusement, j'ai habité la ville pendant quelques temps ce qui m'a permis de voir le château et les Trianons un certain nombre de fois avant que l'entrée du petit parc soit payante, même pour les Versaillais, mais c'est pas vraiment varié, ni culturel et j'en ai vraiment assez.

Alors si vous voyez un jour que le défouloir s'arrête et que j'ai l'air d'être en vacances, c'est que je serai probablement en partance pour un trou quelque part, car c'est la seule excuse que j'aurai trouvée pour avoir enfin la paix.

2 commentaires:

  1. C'est drôle... tes «vacances» ressemblent aux miennes. Pas moyen de ne pas être en contact journalier avec le collège cette année. En plus, je dois m'y rendre au moins une fois par semaine. J'en ai ras le pompon. J'adore mon emploi... mais j'ai aussi besoin de repos... parfois. Les cours reprennent trop bientôt.

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  2. Drôle n'est pas l'adjectif que j'aurais utilisé.

    Une solution, jeter le téléphone dans la rivière... Elle est loin, chez toi ?

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