La Syrie demande à l'ONU d'enquêter immédiatement sur les trois nouvelles "attaques chimiques" par les rebelles.
Traduction de l'article de Russia Today du 28/08/2013(Voir l'original)
L'envoyé de la Syrie à l'ONU déclare que le gouvernement syrien demande aux Nations Unies d'enquêter immédiatement au sujet de trois attaques chimiques présumées menées par des groupes de rebelles à la périphérie de Damas la semaine dernière.
L'ambassadeur Bachar Jaafari a déclaré qu'il avait demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, que l'équipe d'experts actuellement à Damas qui enquête sur l'emploi éventuel d'armes chimiques la semaine dernière enquête aussi sur ces autres attaques.
Les attaques ont eu lieu les 22, 24 et 25 août dernier dans Jobar, Sahnaya, et Al-Bahariya, a précisé Bashar Jaafari aux journalistes aujourd'hui (mercredi 28 août). Les "militants" ont utilisé des gaz chimiques toxiques contre l'armée syrienne, a déclaré le diplomate.
"Nous demandons à l'ONU d'ajouter 3 autres endroits où les soldats syriens ont aussi inhalé le gaz neurotoxique dans la banlieue de Damas. Ainsi, le spectre d'investigation est augmenté par rapport à la phase initiale de l'enquête" à déclaré Bachar Jaafari.
Jaafari a parlé peu de temps après une réunion informelle du Conseil de sécurité de l'ONU, où les cinq membres permanents ont discuté d'un projet de résolution proposé par le Royaume-Uni. Le texte accuse le gouvernement d'Assad pour une attaque chimique présumée le 21 Août, et exige une réponse rapide.
Le diplomate syrien a dit : "Il n'ya pas de consensus au sein du Conseil sur un projet de résolution, qu'elle soit française ou britannique ou américaine ... parce que les membres du Conseil ne croient pas à l'authenticité des accusations fournies par telle ou telle délégation."
Jaafari a également accusé les Etats-Unis, Royaume-Uni et la France d'être "une partie du problème", plutôt que "une solution à la crise." Ces pays occidentaux fournissent des "groupes terroristes armés" en Syrie en armes et toutes sortes de soutien logistique.
Suite à l'attaque d'armes chimiques présumée le 19 Mars à Khan al-Assal, près d'Alep, qui a tué plus de 30 personnes, Jaafari a dit que le gouvernement syrien a demandé au chef de l'ONU assistance dans les enquêtes sur l'attaque pour déterminer qui était derrière.
Mais Ban Ki-moon, "ses experts dans le département du désarmement, ainsi que les trois délégations occidentales au sein du Conseil, se sont opposés à la deuxième partie de notre demande", a t-il dit. "Ils se sont opposés à notre demande d'identifier qui l'a fait dès le premier jour, parce qu'ils savaient qui l'a fait à Khan al-Assal . "
Le diplomate a déclaré que, même si «tout le monde est d'accord» que lors de l'attaque du 19 Mars des armes chimiques ont été utilisées, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la France n'ont alors soumis aucun projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.
" Ils n'ont pas levé le petit doigt dans les médias pour blâmer ce qui s'était passé à Khan al-Assal", a déclaré M. Jaafari.