mardi 10 décembre 2013

Humeur

Il arrive parfois que l'attitude de nos concitoyens nous pourrisse l'existence.

Hier matin, lundi, je devais me rendre à la préfecture. Je n'habite pas à côté, mais à une trentaine de kilomètres, alors j'ai vérifié les horaires d'ouverture avant de partir sur leur répondeur, parce que comme pratiquement tous les services qui ont affaire au public, maintenant, ils ne répondent pas, ils mettent un message général à l'attention de tous.

Je n'ai pas pu arriver jusqu'à la préfecture en voiture, le quartier était bouclé par les forces de l'ordre. Le truc imprévu, un mouvement d'humeur des artisans du bâtiment.

Je n'ai rien contre eux et ils ont, comme tous les autres artisans, de vraies raisons d'être mécontents, mais ils ne gagnent rien à se comporter comme des adolescents de collège. Se moquer des gens qui passent sur le trottoir parce qu'ils vivent là, agresser verbalement ceux qui ne veulent pas signer leur pétition, parler grossièrement, rire grassement, ne leur apportera pas le soutien dont ils auraient besoin, surtout lorsqu'ils n'arrivent à mobiliser qu'une poignée d'entre eux, les autres continuant leur boulot pour éviter de perdre un temps précieux, car de toutes manières, tant que les actions se limiteront à manifester ou à pétitionner, rien ne bougera. Cette inutile manifestation n'a eu qu'un effet, faire perdre leur temps à ceux qui sont dans l'obligation légale d'obtenir des papiers.

Je dois dire que leurs motifs restent pour moi obscurs, ce n'était donc qu'un mouvement d'humeur qui s'est effacé aussi vite qu'il est né.

Aujourd'hui, je retourne à la préfecture et je n'ai qu'un souhait, que les fonctionnaires ne se mettent pas en grève un quart d'heure avant mon arrivée.




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