jeudi 12 novembre 2009

les amants


Ils sont dans le jardin.
Ils sont beaux, ils s'embrassent et l'énergie de la Lumière les entoure.
Rien ne peut les atteindre.

58 commentaires:

  1. Bravo pour ce dessin, krn, il faudrait que j'en prenne de la graine. J'aime aussi ton "nouveau" dessin en tête du blog.

    Et au sujet des amants, c'est exactement ça, l'amour que deux êtres se portent les protège mutuellement.

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  2. Merci Momo, J'ajouterai que l'Amour protège aussi bien celui qui le donne que celui qui le reçoit.

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  3. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

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  4. Merci de le rappeler, krn, il s'agit bien entendu d'une réciprocité bien huilé, mais je ne peux pas m'empêcher dans le même temps de songer au mot de Lacan : "L'amour c'est donner à qq quelque chose dont il ne veut pas". C'est assez vrai, n'est-il pas ?

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  5. Lacan a dit : "Aimer, c’est donner ce qu’on n’a pas. ".
    C’est à dire reconnaître son manque et le donner à l’autre.
    Aimer, ce n’est pas donner ce qu’on possède, des cadeaux, c’est donner quelque chose que l’on ne possède pas, qui va au-delà de soi-même.
    Pour ça, il faut assurer son manque, c’est pourquoi l’amour est toujours plus difficile pour un homme que pour une femme.

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  6. chez l’homme, l’amour et le désir sexuel sont complètement indépendants l'un de l'autre.

    Je pourrais même ajouter que plus l'homme est viril et moins il peut exercer ce désir envers l'objet de son véritable amour.

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  7. Il désire des femmes qu’il n’aime pas, afin de retrouver la position virile qu’il met entres parenthèses quand il aime.

    Ainsi, un homme peut-il à la fois avoir une femme qu'il aime et une maîtresse avec qui il a des moments érotiques intenses.
    La femme qui comprend ça et qui accepte de partager avec une autre offre à l'homme qu'elle aime un équilibre rare.
    (d'autant plus rare que généralement, la femme qui découvre que son mari a une maîtresse se transforme en mégère et que la maîtresse n'attend qu'une chose, pouvoir prendre la place de la femme. C'st nul)

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  8. Mon opinion personnelle est qu'il ne faut pas demander à l'autre de jouer un autre rôle que le sien.

    J'aurais bien voulu avoir un échange sur ce sujet.
    Anyone ?

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  9. L'amour, le vrai, ne se fait pas dans les lits. C'est une copine et on n'y fait pas plus attention que ça, et puis il y a le jour où on voit ce petit froncement de nez, l'ombre d'une mèche tombée d'une barrette, le geste qu'elle fait pour retenir sa jupe qui s'envole et les mots qu'elle dit.

    Il y en mille autres qui sont plus belles, plus fines, plus offertes, et c'est elle, elle qu'on aime, elle qu'on garde, elle qu'on rend triste, elle qui rend fou quand elle s'en va alors que quand elle était là, on a préféré caresser les mille autres.

    Et quand elle n'est plus là, les mille autres ne la remplacent pas.
    Car quand on pense à elle, on entends sa voix et même les deux mains sur les oreilles dans le rugissement de l'océan, on continue de l'entendre. L'amour vit au delà de la mort.

    Je ne sais pas qui est ce Lacan, un disciple de Freud? Je n'aime pas ce qu'il dit.

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  10. Krn, l'angle sous lequel tu envisage la question est pour le moins audacieux.

    C'est une opinion très personnelle ou tu partage cela avec d'autres femmes ?

    Alban, oui, je peux dire, sans crainte de trop me tromper que Lacan s'inscrit dans le courant psychanalytique Freudien.

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  11. Alban, c'est vrai, le véritable amour ne se fait pas dans les lits mais entre les âmes.
    Ainsi, celle que tu aimes est toujours un peu près de toi, alors débouche tes oreilles et écoute-la, je pense qu'elle veut te dire quelque chose d'important.

    Momo, C'est par expérience que je suis arrivée à ce raisonnmement.
    J'ai commencé ma vie amoureuse par cette situation.
    Quand mon premier amant m'a dit qu'il était marié, je me suis interrogée sur ce que ça allait changer pour moi et je me suis rendue compte que ça avait supprimé ma crainte de l'avenir.
    Cette situation ne pouvait pas évoluer, je n'aurais pas à dire oui ou non, ni à me demander si j'étais trompée ou non. Je n'avais qu'à me préoccuper de l'instant présent. La vie était très agréable, jusqu'à ce que l'épouse sache. Là, c'est devenu l'enfer et j'ai cessé ma collaboration. C'était quand même 4 années de bonheur parfait.

    L'idée avait fait son chemin et j'en suis arrivée à la conclusion que la jalousie était la clé de tout.
    Lorsqu'on aime un homme, on veut qu'il se sente bien. Les femmes des harems ne sont pas malheureuses, pourquoi le serions nous ? Il suffit de se dire que la sexualité évoluant autrement que les sentiments, il ne faut pas les mélanger.
    Et ce n'est pas accepter l'inaceptable pour garder celui qu'on aime, c'est lui offrir en toute connaissance de cause ce dont il a besoin pour son bonheur et son équilibre et c'est complètement différent.

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  12. J'ai partagé ces idées avec une autre femme, mais elle est décédée.

    Généralement, lorsque j'expose cette théorie, on me regarde comme une extra-terrestre.

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  13. krn, je reviendrai un peu plus tard dans l'après midi sur ton argument qui, je dois l'avouer, m'interpelle au plus haut point.

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  14. Interpeller au plus haut point ?

    Bigre ! qu'ai-je dit de si bouleversant ?

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  15. Le fait qu'on te regarde comme une extra-terrestre quand tu expose ta théorie ne m'étonne pas, il faut reconnaître qu'elle est audacieuse, qui plus est totalement à l'opposé des acquis féministes, car tu brosse un paysage psychologie de la femme qui tient compte de certaines caractéristiques difficilement avouables de sa sexualité (malgré les acquis de la psychanalyse).

    Il y a aujourd'hui dans l'idée du féminin quelque chose qui est mis en symétrie avec le masculin, et c'est peut être une grave erreur.

    Les femmes devraient peut être songer à reconquérir leur féminité dans ce qu'elle a d'intrinsèque et d'irremplaçable, et réciproquement pour les hommes.

    Attention, ceci ne signifie pas que les hommes doivent redevenir, pour dire vite, des chasseurs, et les femmes des tricoteuses.

    Sur ce point, je pense que la "queer théorie" pourrait nous fournir quelque outils intéressants pour réfléchir à cette question.

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  16. Il me semble que nous nous sommes déjà référés à la théorie Queer.

    Ma propre théorie ne se réfère pas à l'identité sexuelle. On peut avoir envie de vivre auprès d'une femme et avoir une aventure homosexuelle.
    Ce qui est important, à mes yeux, c'est l'accomplissement des êtres humains.
    La question est "qu'est ce qui pourrit les rapports hommes/femmes?"
    La première réponse est : la possessivité.
    Donc le postulat essentiel sera :
    Cet(te) homme (femme) ne m'appartient pas et réciproquement.

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  17. A partir de là, le raisonnement est différent.
    La deuxième question est : Qu'est ce que ça change, concrètement, pour moi que mon conjoint ait une seconde vie ?
    Mais n'en a-t-il pas déjà plusieurs ?
    Celle de son emploi qu'il partage avec ses collègues.
    Celle de son club de sport ou de ses activités culturelles.
    Et maintenant, celle sur internet avec les réseaux sociaux.
    On peut en ajouter.

    Qu'est ce que ça m'enlève, à moi, que mon conjoint passe du temps avec une autre personne ?
    Objectivement ? Rien. S'il y a quelque chose entre nous, c'est que j'ai quelque chose à lui offrir qu'il ne trouve pas ailleurs.
    Pareillement, s'il y a quelque chose avec l'autre, c'est que je ne peux pas lui offrir, pourquoi alors l'empêcher de vivre pleinement ?
    Avoir une maitresse ne prend pas plus de temps qu'aller à la pêche. (et on a toujours le matériel sur soi...)

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  18. Voilà qui a le mérite d'être clair.

    Hélas, je crains que la nature humaine est ainsi faite que si je parviens à me détacher de l'être aimé et à ne nourrir aucun sentiment de possession envers cette personne (tout en la désirant), c'est ça précisément qui va l'amener à développer un sentiment de possessivité à mon égard, car je sais d'expérience que les femmes ne sont pas insensibles au charme des hommes à femmes qui ne se donnent pas, qui mettent une barrière aux épanchements amoureux pour mieux rester ouverts aux possible, car ils produisent chez certaines de ces dames - je dis bien "certaines" - une espèce d'attraction malsaine, une sorte d'irrésistible inclination à la possessivité (et qu'on appelle à tort - sur ce point je suis totalement d'accord avec toi - l'amour).

    Il s'agit, en clair, du même ressort que le capitalisme (à se demander si le capitalisme n'est pas, finalement, inscrit dans notre biologie même) : désirer toujours plus, et surtout désirer ce qu'on ne pourras jamais posséder.

    J'aime profondément le passage dans "Belle du Seigneur" dans lequel Solal explique à Ariane comment il entend parvenir à la séduire, tout en expliquant qu'il préférerais en réalité ne pas avoir à jouer le rôle du gorille à la grosse mâchoire qui maîtrise son affaire, mais bien plutôt se blottir contre ses seins et être gentiment bordée par elle.

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  19. "désirer ce qu'on ne pourra jamais posséder"

    Sommes nous à ce point prisonniers de notre culture, de notre éducation et de nos sentiments que nous ne devenons jamais des adultes émancipés capables de choisir notre vie ?

    Le désir ne concerne pas que le sexe. Il peut être dans tout acte. Lorsque je vais en forêt, c'est le désir qui me pousse vers mon hêtre préféré, et c'est lui aussi qui me pousse à me détourner de mon chemin pour prendre un peu de l'énergie d'un chêne remarqué au passage.

    Pourquoi la femme n'est-elle pas complice des désirs de l'homme qu'elle aime même quand elle n'en est pas l'objet ?

    Le regard qu'il porte sur les jolies courbes d'une passante ne peut que lui être bénéfique, à elle aussi.
    Il n'est pas facile de se détacher de ses passions et de la possessivité en particulier, mais lorsqu'on a dépassé ce stade, on profite pleinement de ce que la vie nous donne.

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  20. Pour te répondre sur "Belle du Seigneur" je dirai que les hommes ont le droit d'avoir envie d'une femme maternelle et d'une autre qui soit autrement.
    Une pour les câlins et la tendresse et l'autre pour jouer au "gorille"

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  21. Sur ce point, je songe à la sexualité homosexuelle, dont le contrat est tellement plus clair, plus limpide, plus honnête.

    Nous autres, hétérosexuels, sommes soumis à des attentes parfois dissymétriques, voir même opposées, car ce que la femme entend par amour n'est pas ce que l'homme entend par amour.

    L'autre jour je suis tombé sur un graffity dans un bar gay qui disait à peu près ça : "HIV, give us a chance, we fuck better".

    Quoiqu'il en soit, j'en suis persuadé, la femme ne sait pas ce qu'elle veut, tout ce qu'elle sait c'est qu'elle se donne à l'homme qui la conquiert, après s'être arrangé pour lui envoyer cet infinitésimal message sur un confetti : "Je te donne la permissions d'essayer de me conquérir".

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  22. Bon, quand je songe aux propos que me tient ma soeur, l'attente est assez claire : trouver un compagnon, un complice, un camarade de vie pour construire ensemble une famille harmonieuse et équilibrée.

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  23. Je la comprends tout à fait, c'est exactement ce que je souhaitais aussi.
    Depuis, je me suis aperçue que les personnes dont on tombe amoureux ne sont pas celles avec qui ça marche.
    Je suppose que c'est réciproque.
    Certaines femmes savent ce qu'elles veulent, mais en amour, il ne faut pas oublier qu'on n'est jamais seul à "vouloir".

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  24. Je crois qu'il est temps d'introduire le terme "compagnonnage* dans notre vocabulaire, car c'est à cela que ressemble, dans le meilleur des cas, la vie conjugale.

    Raison pour laquelle il faudrait peut être revenir sur tes "amants", eux qui finalement vivent probablement le meilleur de l'amour, sa quintessence.

    On pourra m'objecter que non, que la quintessence de l'amour c'est l'amour conjugal, celui qui se construit sur la tolérance, la patience et le respect, et c'est sans doute vrai, mais bon, et je ne sais plus ce que je voulais dire.... c'est compliqué...

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  25. Les amants étaient pris dans leur sens premier, à savoir, ceux qui s'aiment, j'aurais pu dire les aimants, ceux qui s'attirent.

    Il m'avait semblé adapté à l'état d'esprit dans lequel j'ai fait ce dessin, qui était la suite de notre conversation.

    Voilà bien une question intéressante, qu'est-ce que l'amour ?
    Et son corollaire, comment en définir la quintessence ?

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  26. L'amour ? C'est ce qui se passe entre deux êtres qui s'aiment, non ?

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  27. J'adore ce genre de définitions, c'est du plus pur style Larousse ou Robert.
    Qu'est ce qu'aimer, Momo ?

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  28. Noir c'est noir, la jota c'est ça et aimer c'est s'aimer.

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  29. Moi, je dis qu'aimer, c'est élever (au sens élévation et non élevage)

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  30. S'aimer c'est aimer, s'aimer c'est semer, semer les graines qui nous permettrons de récolter l'amour.

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  31. En ce cas, tout ce qui nous élève est amour ?

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  32. Serais-ce à dire que l'amour c'est ce qui nous élève spirituellement ?

    Quid de la lévitation ?

    Je pense que si l'amour vainc la gravité, c'est parce-qu'il y va d'une certaine lévitation.

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  33. Oui.

    La lévitation, c'est une forme extrême de méditation.

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  34. Mon ordinateur est en train de foirer. Il y a une fenêtre qui est apparue m'avertissant que "la mémoire est saturée". Je dois réinitialiser mon ordinateur, il ne tient plus.

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  35. A vrai dire, je ne m'intéresse pas trop à la lévitation.
    Je pourrais dire que je n'en suis pas là. J'ai un chemin qui passe d'abord par mes semblables.

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  36. Ferme tout et ouvre à nouveau pour voir. Tout ce qu'on fait est dans la mémoire vive. C'est normal que ça sature.
    A plus tard, alors. :-)

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  37. Oui, ça doit être la mémoire vive. OK, à plus tard.

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  38. Momo, c'est UNE ordinateur que tu as.
    Elle s'est emmêlé les circuit en lisant ce que dit krn. Elle n'a pas pu supporter.

    Krn, ta théorie est très sympa, mais crois-tu qu'elle va résister à la pratique?

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  39. Tu as raison, Alban, c'est mon ordinatrice :-)

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  40. C'est ttrès mignon, une ordinatrice.
    Il est vrai que parfois, on a du mal à savoir ce que ces sacrées machines ont dans leurs circuits imprimés.
    En plus, elles réclament sans cesse de nouveaux pilotes et d'innnombrables accessoires, pas de doute, c'est féminin.

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  41. T'étais où krn?
    patton t'a téléphoné sur ton fixe, c'était occupé et tu dis que tu n'étais pas là ?

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  42. Alban, tu n'as pas bien lu cette discussion.
    Je n'appartiens à personne et personne ne m'appartient.
    Il y a quelqu'un chez moi, mais je n'y suis pas.

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  43. Mon ordinatrice, c'est adopté ! J'aime beaucoup dire ça comme ça.

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  44. C'est le fameux - Toc, toc, toc ! - Il n'y a personne ! ?

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  45. Un point pour toi, krn.
    Je pars demain.

    Oui, c'est ça, il n'y a personne.

    Momo, je crois qu'en plus d'être un dompteur d'ordinatrice, tu peux ajouter sur ton CV :
    J'ai apprivoisé krn.

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  46. Merci, Doréus, j'ajouterai que j'aimerais que toutes les discussions aient la qualité de celle-ci.

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  47. Ha bon ?

    Qu'est-ce qu'elle a de si qualitativement supérieure cette conversation, hormis, naturellement, notre découverte du mot "ordinatrice" ?

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  48. C'était par comparaison avec la suivante.

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  49. Momo, tu regardes trop de films...

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  50. Toi qui t'exprimes si bien, fais moi la grâce de ne pas copier le style pattonien, s'il te plait.

    Je voulais dire que cette expression est celle du commissaire joué par l'acteur Raymond Souplex, que l'on voit sur la photo, lorsqu'il trouve la solution de l'énigme dans les cinq dernières minutes.

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  51. Le style pattonien ? Je ne savais pas qu'il avait le monopole des points d'interrogation.

    Oui, je m'étais bien douté que ça faisait référence à un film (que je n'ai pas vu).

    Cette expression est donc étroitement liée à ce personnage ?

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  52. Patton n'a pas du tout le monopole des points d'interrogation ! C'est juste son style, assez peu littéraire et minimaliste.

    J'exprimais juste le fait que j'aime mieux ta façon habituelle de t'exprimer.

    Les cinq dernières minutes.

    Il s'agit de la première série policière diffusée à la télévision française.
    Elle a eu un succès considérable.

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D'avance, merci de vos réactions.