mardi 14 décembre 2010

Loppsi 2 en lecture à l'assemblée.

Vous avez lu ce texte ? Non ? Prenez un peu de temps et ouvrez les liens.

Aujourd'hui, 14 décembre 2010, c'est cette petite ligne qui m'intéresse.

"Article 32
Détermination des pouvoirs des préfets vis-à-vis des polices d'agglomération."

L’article 32 ter A de la LOPPSI 2 bafoue les principes de la protection du domicile, des biens, de la vie familiale et privée, et donne un pouvoir arbitraire et disproportionné aux préfets.

Actuellement, la procédure d’expulsion en vigueur sur les logements précaires nécessite une décision de justice. Elle protège contre une expulsion en hiver et permet d’être relogé ou hébergé. Des actes de procédures doivent être respéctés qui indiquent des délais incompressibles. La protection des biens des personnes expulsées est prévu. Tout ça va être balayé par la Loppsi 2.

En réunion signifie en famille. Les familles les plus pauvres n'auront même plus droit à un toit de fortune. Il y a en France près d'un demi million de personnes sans domicile dans lesquelles les mal logés ne sont pas inclus. Que veut faire l'Etat ? Jeter à la rue les 7,4 autres millions de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté ?

Il est vrai que le gouvernement français s'est tristement illustrée cet été par les conséquences de cette circulaire. Le texte le précise "sans attendre l'entrée en vigueur de modifications législatives et règlementaires actuellement en préparation..." donc, hors la loi, par décision arbitraire, nous avions bien compris.

Jacques Chirac, en 1995, évoquant les rafles de l’été 1942 disait que : "Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, accomplissait l’irréparable."
Français, êtes vous tous victime d'amnésie ? Qui s'est rendu coupable de l’organisation des rafles qui ont conduit à l'extermination massive des Juifs et de leurs protecteurs français ? La police, la gendarmerie et les préfets. On prend les mêmes et on recommence ?

Les maires refusant de livrer les habitats précaires aux pelleteuses seront financièrement sanctionnés. Lorsqu'on connait l'avarice des Français, on ne prend pas de risque à dire qu'il y aura peu de dissidents.

"Nous ne laisserons personne au bord de la route."
Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle en 2007.

4 commentaires:

  1. J'ai rétabli les liens, mystérieusement disparus, sur les textes officiels, sans lequel il est difficile d'avoir des références.

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  2. Qu'on empêche les épaves de rouler parce que c'est dangereux, ok.
    Pour ce qui est des habitats précaires ou insalubres, je ne crois pas que ça empêche les ministres français de dormir. Pas plus que les S.D.F.

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  3. Qui sait ?
    Je crois que nos dirigeants sont capables de tout. Je n'ai plus confiance.
    La démocratie est morte.

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