Titanic et Costa Concordia

14 avril 2012 - 14 avril 1912 

Comme beaucoup, je ne peux m'empêcher de penser au Titanic, parti pour traverser l'Atlantique et qui a sombré au large de Terre-Neuve deux jours plus tard.

Et, d'un naufrage à l'autre, il me vient évidemment à l'esprit celui du Costa Concordia qui a fait 32 victimes parmi les 4229 personnes à bord.

Rien de comparable en apparence avec le Titanic et ses 1491 morts et pourtant...


Le 6 mars, dans les commentaires de l'article "Costa Concordia", publié par Al, je désirais vous faire part du point de vue de l'amiral Yves Lagane,  président de la S.N.S.M. (Société Nationale des Sauveteurs en Mer) dans l'éditorial de la revue "Sauvetage". Vous pouvez à présent lire ce texte sur le site de la S.N.S.M.

Ce professionnel de la mer et du sauvetage confirme ce que disait Al, également marin, sur ce naufrage, à savoir que c'est l'échouage du navire qui a permis son évacuation et que les géants des mers ne peuvent assurer la sécurité de leurs passagers du fait même de leur taille. Après le commentaire de Al sur "Oasis of the Seas" qui peut emporter plus de 7000 personnes, je me suis aussi posée la question. Combien de temps pour que tout le monde soit dans les canots, sans panique alors que l'eau monte inexorablement, rendant l'opération de plus en plus difficile et combien de temps pour que le navire disparaisse sous l'océan ?


Le naufrage du Titanic a été le moteur d'une réflexion sur la sécurité et c'est grâce à lui qu'il y a à présent autant de gilets de sauvetage que d'occupants sur un navire. Mais on peut se demander s'il est bien utile d'avoir autant de places disponibles dans des chaloupes si le temps pour les remplir manque à ce point. Le ratio entre les personnes et le temps montre que le gigantisme ne va pas de pair avec la sécurité que la société exige à présent dans toutes les circonstances de la vie.

Al et l'amiral Lagane sont dans leur monde sur la mer. Nul ne peut leur contester leur compétence. Il est évident que le naufrage du Costa Concordia le 13 janvier dernier a été à deux doigts d’être l’un des accidents maritimes les plus meurtriers en temps de paix. L'histoire ne le retiendra sans doute pas aussi bien que celui du Titanic, car l'histoire ne retient que ce qui tue. Les guerres en sont l'exemple parfait.

Pour finir, je vous propose de regarder le nom de ce navire, un ancien bateau de pêche qui accueille aujourd'hui des passagers :

Vous avez bien lu, c'est le Titanic. Ses propriétaires ne sont pas superstitieux. Et ce n'est pas le seul. Je me suis laissée dire qu'un remorqueur du port néerlandais d'Ijmuiden portait le même nom.