samedi 19 octobre 2013

Abotabad, le voisin d'en face de Ben Laden témoigne

Ce qui suit est la traduction en français de la vidéo de l'interview donnée à une journaliste pakistanaise par l'homme qui habite la maison en face de la présumée résidence d'Oussama Ben Laden à Abotabad. C'est un peu long, mais ça vaut le coup d'être lu.

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Muhammad Bashir : Nous étions réveillés lorsque l'hélicoptère est arrivé,
Des personnes ont débarqué de l'hélicoptère et sont entrées dans la maison qui est présentée comme celle de Ben Laden,
L'hélicoptère est parti après avoir débarqué les personnes sur la terrasse de la maison.

La journaliste : Combien de personnes ont débarqué de l'hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Environ dix ou douze.
Ensuite, l'hélicoptère est parti et pendant environ vingt minutes, il a tourné au dessus des montagnes environnantes.
Après vingt minutes, l'hélicoptère est revenu et avec lui, deux autres hélicoptères. L'un venait de la direction de Meghrab, l'autre de la direction de Shamal.
Lorsque le premier hélicoptère a atterri, il y a eu une explosion à bord et il a pris feu. Nous nous sommes précipités vers le complexe de Ben Laden. Lorsque nous sommes arrivés, l'hélicoptère était en feu. Après vingt minutes, la police et l'armée sont aussi arrivés sur place. La police et l'armée nous ont mis sur le côté et ont dispersé la foule. A mon avis, tous ceux qui étaient dans l'hélicoptère sont morts dans l'explosion, y compris Ben Laden s'il s'y trouvait.
Qui a emmené le corps de Ben Laden en Amérique ?
Parce que nous avons vu que l'hélicoptère américain avait explosé et que tout le monde dedans était mort.
Si les américains avaient mis Ben Laden dans cet hélicoptère, il aurait été explosé en morceaux. Si Oussama était dans cet hélicoptère, il aurait été tué avec les autres qui sont morts dans l'explosion et l'incendie.
Si l'hélicoptère qui transportait ces gens, Oussama inclus, a été détruit ici, comment les américains ont-ils pu dire qu'ils avaient emporté le corps de Ben Laden en Amérique ?
Il est surprenant d'entendre les déclarations du gouvernement des Etats Unis sur l'assassinat de Ben Laden.
Comment l'Amérique peut-elle déclarer avoir ramené Ben Laden dans l'hélicoptère ? Parce que l'hélicoptère américain qui a atterri dans le complexe a été détruit par l'explosion et le feu.

Journaliste : N'y avait-il qu'un seul hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Un seul hélicoptère a atterri dans le complexe, celui qui a explosé. Les autres n'ont pas atterri. Les autres sont repartis sans atterrir dans la direction de mansera. Aucun autre hélicoptère que celui qui a explosé n'a atterri dans le complexe de Ben Laden. L'hélicoptère qui a déposé des personnes dans le complexe est le seul qui soit revenu atterrir dans le complexe pour reprendre les personnes, et l'hélicoptère a explosé.

La journaliste : Y avait-il des personnes dans l'hélicoptère qui a explosé ?

Muhammad Bashir : Oui, il y avait des personnes dans cet hélicoptère.

La journaliste : Comment savez-vous qu'il y avait des personnes dans cet hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Nous avons vu les cadavres de ces personnes dans le complexe de Ben Laden.

La journaliste : Les cadavres des personnes qui étaient dans l'hélicoptère. Vous avez réellement vu ces cadavres ?

Muhammad Bashir : Bien sûr que nous avons vu ces cadavres !

La journaliste : Combien y avait-il de corps ?

Muhammad Bashir : Nous ne pouvions pas compter les corps, parce qu'il y avait le feu dans le complexe après que l'hélicoptère a explosé. Nous sommes entrés dans le complexe par la porte principale, qui était ouverte à ce moment-là. Lorsque nous sommes entrés, la police et l'armée n'étaient pas arrivés sur les lieux. Il y avait des officiels de quelques organisations avant que les militaires et la police arrivent mais ils n'ont empêché personne d'entrer dans le complexe. Beaucoup de personnes de la banlieue sont entrés et ont été témoins de ce que je dis. De nombreuses personnes du quartier qui sont entrés dans le complexe ont été les premiers témoins de l'accident. Nous avons vu que la porte était ouverte, nous sommes entrés. Nous avons vu que l'hélicoptère était en feu et les cadavres gisant autour dans le complexe.
Mais maintenant, la scène dans le complexe a changé. Les cadavres ont été retirés et emmenés ailleurs et il n'y en a plus trace.

La journaliste : Combien y avait-il là de cadavres ?

Muhhamad Bashir : Nous ne pouvions pas compter les cadavres parce qu'ils étaient carbonisés et mutilés, et il y avait des morceaux de corps disséminés partout. Les cadavres étaient éparpillés tout autour.

La journaliste : Quelle était la scène exactement, lorsque vous êtes arrivé ?

Muhammad Bashir : Je vous ai dit exactement ce que j'ai vu.

La journaliste : J'ai des difficultés à croire ce que vous dites.

Muhammad Bashir : Je suis en train de vous dire ce dont mes propres yeux ont été témoins.

La journaliste : Lorsque vous avez vu l'hélicoptère, que pensiez-vous qu'il faisait dans votre ville ?

Muhammad Bashir : Nous étions perplexes. Nous nous demandions pourquoi un hélicoptère venait à cet endroit. Je ne m'attendais pas à ce qu'un hélicoptère lance une attaque sur moi ou dans le voisinage de mon quartier. Nous présumions que cet hélicoptère venait mener une opération secrère sur la base militaire proche. Il n'y avait aucun signe de bataille ou de combat dans ce coin. Tout le monde devait probablement dormir lorsque l'hélicoptère est arrivé.

La journaliste : Lorsque l'hélicoptère s'est arrêté sur le complexe juste en face de chez vous, qu'avez-vous ressenti ?

Muhammad Bashir : J'étais mort de peur ! J'ai pensé, nous sommes des hommes morts à présent.

La journaliste : Comment les Américains sont repartis, après leur opération ?

Muhammad Bashir : C'est ce que nous demandons. Si leur hélicoptère a été détruit et qu'ils ont été tués, comment ont-ils pu repartir ?

La journaliste : Donc, vous déclarez que vous avez été témoin des cadavres de l'hélicoptère explosé avec vos propres yeux.

Muhammad Bashir : Oui, mais il y a autre chose. Je veux vous dire autre chose importante. Les personnes qui ont débarqué de l'hélicoptère sont aussi venues dans les rues et ont frappé à la porte des maisons des alentours. Ils nous ont ordonné de rester à l'intérieur, sinon, ils nous tueraient.
Les personnes qui ont débarqué de l'hélicoptère parlaient en langue pachtoune, comme s'ils étaient des Pachtounes.

La journaliste : Qui étaient ces personnes ?

Muhammad Bashir : Tout ce que je sais, c'est que ces personnes venaient de l'hélicoptère américain.

La journaliste : Oui, d'autres personnes ont confirmé que les personnes qui étaient descendues de l'hélicoptère parlaient en pachtoune.

Muhammad Bashir : Ils parlaient en pachtoune mais je ne peux pas dire de façon certaine s'ils étaient pakistanais ou américains, ni même si c'étaient des militaires ou des civils, mais ils parlaient pachtoune lorsqu'ils marchaient dans la rue.

La journaliste : Ces personnes ont-elles questionné sur Oussama Ben Laden lorsqu'elles ont frappé à votre porte ?

Muhhamad Bashir : Non, ils n'ont rien demandé au sujet d'Oussama, ils nous ont seulement menacé de nous tuer si nous sortions de nos maisons.

La journaliste : Ces personnes qui vous menaçaient vous semblaient-elles pakistanaises ?

Muhammad Bashir : Ils parlaient en pachtoune

La journaliste : Que disaient ces personnes ? Où étiez-vous exactement lorsque l'accident est arrivé ?

Muhammad Bashir : J'étais sur la terrasse de ma maison, d'où j'ai tout vu. De ma terrasse, j'ai assisté silencieusement à toute l'opération.

La journaliste : Vous n'étiez pas effrayé ? N'avez-vous pas essayé d'appeler quelqu'un ?

Muhammad Bashir : Mes enfants et ma famille m'appelaient du bas des escaliers dans ma maison. Je leur ai dit de rester tranquille et de rester à l'intérieur. Je ne savais pas du tout ce qu'était cette opération. Plus tard, nous avons découvert que c'était au sujet de l'assassinat de Ben Laden.

La journaliste : Comment êtes-vous entré dans le complexe de Ben Laden après le feu et l'explosion ?

Muhammad Bashir : A ce moment là, la porte du complexe était ouverte.

La journaliste : La porte principale ?

Muhhamad Bashir : Oui. Alors moi, comme des douzaines d'autres personnes, nous nous sommes précipités jusqu'au complexe et nous avons aussi été témoin de tout.

La journaliste : Donc, ces douzaines de personnes qui sont arrivées en même temps que vous ont vu les cadavres qui gisaient là ?

Muhammad Bashir : Oui, tous ceux qui sont entrés dans le complexe ont vu les cadavres et tout le reste.

La journaliste : parlez-nous des détails de la situation à ce moment-là.

Muhammad Bashir : je vous ai dit tout ce dont j'ai été témoin à ce moment-là. Quand nous sommes entrés dans la maison, nous avons vu les morceaux de l'hélicoptère partout, c'était la conséquence de l'explosion. Les morceaux de l'hélicoptère jonchaient le sol partout dans le complexe et dans la rue. Certains morceaux de l'hélicoptère ont même atteint ma maison et ma terrasse, à cause de la force de l'explosion.
Le complexe de Ben Laden est très grand, d'une superficie d'environ quatre kanal (entre 2 000 et 2200 m²)
C'est un grand complexe et personne ne peut le voir complètement en un seul coup d'œil. C'est un grand complexe. Nous avons vu les cadavres mutilés et carbonisés qui gisaient à cet endroit. Il y avait des morceaux de corps, des jambes, des têtes et des bras, et des mares de sang, dans ce complexe. Nous ne pouvions pas examiner les cadavres soigneusement dans ces terribles conditions. Puisque les personnes qui venaient de l'hélicoptère parlaient pachtoune, nous pensons qu'il est possible que les personnes qui sont mortes soient pakistanaises.
Mais le langage ne garantit pas la nationalité des personnes, les gens de l'armée et des services secrets ont la connaissance de beaucoup de langues. Il est possible que ceux-ci aient été des troupes américaines entraînées qui connaissaient le pachtoune courant. Ces personnes devaient parler pachtoune pour tromper les gens, comme une partie de l'opération.

La journaliste :  N'étiez vous pas effrayé lorsque vous avez vu les cadavres dans le complexe de Ben Laden ?

Muhammad Bashir : Nous étions beaucoup plus inquiets pour notre propre sécurité après avoir été témoin de l'accident.

La journaliste : Après avoir vu tout ça dans le complexe, comment êtes-vous sortis de là ?

Muhammad Bashir : L'armée est arrivée et nous a demandé de partir. L'armée a alors créé un périmètre autour du complexe et après l'avoir installé, ils ont sécurisé le périmètre.

La journaliste : Est-ce que Sahbrez, votre cousin, a aussi été témoin de l'accident ?

Muhammad Bashir : Oui, il est venu avec moi dans le complexe et a aussi été témoin de tout. La police ou les militaires, ont brièvement détenu mon cousin après l'accident.

La journaliste : Votre cousin est-il revenu ?

Muhammad Bashir : Oui, il a été relâché.

La journaliste : Avez-vous parlé avec lui depuis sa libération ?

Muhammad Bashir : Il est assigné à résidence. Nous ne sommes pas autorisés à le rencontrer ou à entrer en contact avec lui en aucune manière.

La journaliste : Comment êtes-vous sorti du complexe ?Après avoir été témoin du feu et de l'explosion de l'hélicoptère et des cadavres, combien de temps êtes-vous resté dans le complexe ?

Muhammad Bashir : Nous avons été dans le complexe environ cinq à six minutes. Il y a alors eu une petite explosion qui nous a poussés à sortir du complexe. Une fois sortis du complexe, nous n'avons pas été autorisé à y entrer de nouveau.

La journaliste : Pourquoi, à part vous, personne n'a parlé de ce que vous mentionnez ?

Muhammad Bashir : Je raconte ce dont j'ai été témoin. Cette ville est tranquille et pacifique. Je suis stupéfait de voir que les media décrivent cette région comme le repaire du terroriste Ben Laden. J'ai choisi de parler parce que j'ai vu que les media font passer les bonnes personnes de notre ville pour des terroristes.

La journaliste : Alors, les deux autres hélicoptères ont emporté les corps de ceux qui étaient morts dans l'explosion du premier hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Non, les autres hélicoptères n'ont pas atterri. L'hélicoptère qui venait de Meghrab est reparti dans la direction de Shamal. L'hélicoptère qui venait de Shamal est parti vers Junok. Aucun hélicoptère n'a atterri pour retirer les corps. 

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Je n'ai pas traduit les commentaires de la présentatrice du journal de la chaîne pakistanaise , je retiens malgré tout qu'il y avait dans le complexe des plantations et un potager où poussaient des légumes et que le cousin de Bashir y travaillait comme jardinier. Deux hommes vivaient dans ce complexe, Arshad et Tariq, qui étaient clients habituels des boutiques locales. Bashir avait l'habitude de dîner en leur compagnie.

Tout ceci semble indiquer que la probabilité pour que Oussama Ben Laden ait été tué à cet endroit est de zéro. Par contre, le nombre de mensonges créés par les dirigeant corrompus des pays occidentaux, lui, tend vers l'infini. Pensez-y lorsque vous les entendez parler de la Syrie ou de l'Afrique.

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