Ce qui suit est la traduction en français de la vidéo de l'interview donnée à une journaliste pakistanaise par l'homme qui habite la maison en face de la présumée résidence d'Oussama Ben Laden à Abotabad. C'est un peu long, mais ça vaut le coup d'être lu.
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Muhammad Bashir : Nous étions
réveillés lorsque l'hélicoptère est arrivé,
Des personnes ont débarqué de
l'hélicoptère et sont entrées dans la maison qui est présentée
comme celle de Ben Laden,
L'hélicoptère est parti après avoir
débarqué les personnes sur la terrasse de la maison.
La journaliste : Combien de
personnes ont débarqué de l'hélicoptère ?
Muhammad Bashir : Environ dix ou
douze.
Ensuite, l'hélicoptère est parti et
pendant environ vingt minutes, il a tourné au dessus des montagnes
environnantes.
Après vingt minutes, l'hélicoptère
est revenu et avec lui, deux autres hélicoptères. L'un venait de la
direction de Meghrab, l'autre de la direction de Shamal.
Lorsque le premier hélicoptère a
atterri, il y a eu une explosion à bord et il a pris feu. Nous nous
sommes précipités vers le complexe de Ben Laden. Lorsque nous
sommes arrivés, l'hélicoptère était en feu. Après vingt minutes,
la police et l'armée sont aussi arrivés sur place. La police et
l'armée nous ont mis sur le côté et ont dispersé la foule. A mon
avis, tous ceux qui étaient dans l'hélicoptère sont morts dans
l'explosion, y compris Ben Laden s'il s'y trouvait.
Qui a emmené le corps de Ben Laden en
Amérique ?
Parce que nous avons vu que
l'hélicoptère américain avait explosé et que tout le monde dedans
était mort.
Si les américains avaient mis Ben
Laden dans cet hélicoptère, il aurait été explosé en morceaux.
Si Oussama était dans cet hélicoptère, il aurait été tué avec
les autres qui sont morts dans l'explosion et l'incendie.
Si l'hélicoptère qui transportait ces
gens, Oussama inclus, a été détruit ici, comment les américains
ont-ils pu dire qu'ils avaient emporté le corps de Ben Laden en
Amérique ?
Il est surprenant d'entendre les
déclarations du gouvernement des Etats Unis sur l'assassinat de Ben
Laden.
Comment l'Amérique peut-elle déclarer
avoir ramené Ben Laden dans l'hélicoptère ? Parce que
l'hélicoptère américain qui a atterri dans le complexe a été
détruit par l'explosion et le feu.
Journaliste : N'y avait-il qu'un
seul hélicoptère ?
Muhammad Bashir : Un seul
hélicoptère a atterri dans le complexe, celui qui a explosé. Les
autres n'ont pas atterri. Les autres sont repartis sans atterrir dans
la direction de mansera. Aucun autre hélicoptère que celui qui a
explosé n'a atterri dans le complexe de Ben Laden. L'hélicoptère
qui a déposé des personnes dans le complexe est le seul qui soit
revenu atterrir dans le complexe pour reprendre les personnes, et
l'hélicoptère a explosé.
La journaliste : Y avait-il des
personnes dans l'hélicoptère qui a explosé ?
Muhammad Bashir : Oui, il y avait
des personnes dans cet hélicoptère.
La journaliste : Comment
savez-vous qu'il y avait des personnes dans cet hélicoptère ?
Muhammad Bashir : Nous avons vu
les cadavres de ces personnes dans le complexe de Ben Laden.
La journaliste : Les cadavres des
personnes qui étaient dans l'hélicoptère. Vous avez réellement vu
ces cadavres ?
Muhammad Bashir : Bien sûr que
nous avons vu ces cadavres !
La journaliste : Combien y
avait-il de corps ?
Muhammad Bashir : Nous ne pouvions
pas compter les corps, parce qu'il y avait le feu dans le complexe
après que l'hélicoptère a explosé. Nous sommes entrés dans le
complexe par la porte principale, qui était ouverte à ce moment-là.
Lorsque nous sommes entrés, la police et l'armée n'étaient pas
arrivés sur les lieux. Il y avait des officiels de quelques
organisations avant que les militaires et la police arrivent mais ils
n'ont empêché personne d'entrer dans le complexe. Beaucoup de
personnes de la banlieue sont entrés et ont été témoins de ce que
je dis. De nombreuses personnes du quartier qui sont entrés dans le
complexe ont été les premiers témoins de l'accident. Nous avons vu
que la porte était ouverte, nous sommes entrés. Nous avons vu que
l'hélicoptère était en feu et les cadavres gisant autour dans le
complexe.
Mais maintenant, la scène dans le
complexe a changé. Les cadavres ont été retirés et emmenés
ailleurs et il n'y en a plus trace.
La journaliste : Combien y
avait-il là de cadavres ?
Muhhamad Bashir : Nous ne pouvions
pas compter les cadavres parce qu'ils étaient carbonisés et
mutilés, et il y avait des morceaux de corps disséminés partout.
Les cadavres étaient éparpillés tout autour.
La journaliste : Quelle était la
scène exactement, lorsque vous êtes arrivé ?
Muhammad Bashir : Je vous ai dit
exactement ce que j'ai vu.
La journaliste : J'ai des
difficultés à croire ce que vous dites.
Muhammad Bashir : Je suis en train
de vous dire ce dont mes propres yeux ont été témoins.
La journaliste : Lorsque vous avez
vu l'hélicoptère, que pensiez-vous qu'il faisait dans votre ville ?
Muhammad Bashir : Nous étions
perplexes. Nous nous demandions pourquoi un hélicoptère venait à
cet endroit. Je ne m'attendais pas à ce qu'un hélicoptère lance
une attaque sur moi ou dans le voisinage de mon quartier. Nous
présumions que cet hélicoptère venait mener une opération secrère
sur la base militaire proche. Il n'y avait aucun signe de bataille ou
de combat dans ce coin. Tout le monde devait probablement dormir
lorsque l'hélicoptère est arrivé.
La journaliste : Lorsque
l'hélicoptère s'est arrêté sur le complexe juste en face de chez
vous, qu'avez-vous ressenti ?
Muhammad Bashir : J'étais mort de
peur ! J'ai pensé, nous sommes des hommes morts à présent.
La journaliste : Comment les
Américains sont repartis, après leur opération ?
Muhammad Bashir : C'est ce que
nous demandons. Si leur hélicoptère a été détruit et qu'ils ont
été tués, comment ont-ils pu repartir ?
La journaliste : Donc, vous
déclarez que vous avez été témoin des cadavres de l'hélicoptère
explosé avec vos propres yeux.
Muhammad Bashir : Oui, mais il y a
autre chose. Je veux vous dire autre chose importante. Les personnes
qui ont débarqué de l'hélicoptère sont aussi venues dans les rues
et ont frappé à la porte des maisons des alentours. Ils nous ont
ordonné de rester à l'intérieur, sinon, ils nous tueraient.
Les personnes qui ont débarqué de
l'hélicoptère parlaient en langue pachtoune, comme s'ils étaient
des Pachtounes.
La journaliste : Qui étaient ces
personnes ?
Muhammad Bashir : Tout ce que je
sais, c'est que ces personnes venaient de l'hélicoptère américain.
La journaliste : Oui, d'autres
personnes ont confirmé que les personnes qui étaient descendues de
l'hélicoptère parlaient en pachtoune.
Muhammad Bashir : Ils parlaient en
pachtoune mais je ne peux pas dire de façon certaine s'ils étaient
pakistanais ou américains, ni même si c'étaient des militaires ou
des civils, mais ils parlaient pachtoune lorsqu'ils marchaient dans
la rue.
La journaliste : Ces personnes
ont-elles questionné sur Oussama Ben Laden lorsqu'elles ont frappé
à votre porte ?
Muhhamad Bashir : Non, ils n'ont
rien demandé au sujet d'Oussama, ils nous ont seulement menacé de
nous tuer si nous sortions de nos maisons.
La journaliste : Ces personnes qui
vous menaçaient vous semblaient-elles pakistanaises ?
Muhammad Bashir : Ils parlaient en
pachtoune
La journaliste : Que disaient ces
personnes ? Où étiez-vous exactement lorsque l'accident est
arrivé ?
Muhammad Bashir : J'étais sur la
terrasse de ma maison, d'où j'ai tout vu. De ma terrasse, j'ai
assisté silencieusement à toute l'opération.
La journaliste : Vous n'étiez pas
effrayé ? N'avez-vous pas essayé d'appeler quelqu'un ?
Muhammad Bashir : Mes enfants et
ma famille m'appelaient du bas des escaliers dans ma maison. Je leur
ai dit de rester tranquille et de rester à l'intérieur. Je ne
savais pas du tout ce qu'était cette opération. Plus tard, nous
avons découvert que c'était au sujet de l'assassinat de Ben Laden.
La journaliste : Comment êtes-vous
entré dans le complexe de Ben Laden après le feu et l'explosion ?
Muhammad Bashir : A ce moment là,
la porte du complexe était ouverte.
La journaliste : La porte
principale ?
Muhhamad Bashir : Oui. Alors moi,
comme des douzaines d'autres personnes, nous nous sommes précipités
jusqu'au complexe et nous avons aussi été témoin de tout.
La journaliste : Donc, ces
douzaines de personnes qui sont arrivées en même temps que vous ont
vu les cadavres qui gisaient là ?
Muhammad Bashir : Oui, tous ceux
qui sont entrés dans le complexe ont vu les cadavres et tout le
reste.
La journaliste : parlez-nous des
détails de la situation à ce moment-là.
Muhammad Bashir : je vous ai dit
tout ce dont j'ai été témoin à ce moment-là. Quand nous sommes
entrés dans la maison, nous avons vu les morceaux de l'hélicoptère
partout, c'était la conséquence de l'explosion. Les morceaux de
l'hélicoptère jonchaient le sol partout dans le complexe et dans la
rue. Certains morceaux de l'hélicoptère ont même atteint ma
maison et ma terrasse, à cause de la force de l'explosion.
Le complexe de Ben Laden est très
grand, d'une superficie d'environ quatre kanal (entre 2 000 et 2200
m²)
C'est un grand complexe et personne ne
peut le voir complètement en un seul coup d'œil. C'est un grand
complexe. Nous avons vu les cadavres mutilés et carbonisés qui
gisaient à cet endroit. Il y avait des morceaux de corps, des
jambes, des têtes et des bras, et des mares de sang, dans ce
complexe. Nous ne pouvions pas examiner les cadavres soigneusement
dans ces terribles conditions. Puisque les personnes qui venaient de
l'hélicoptère parlaient pachtoune, nous pensons qu'il est possible
que les personnes qui sont mortes soient pakistanaises.
Mais le langage ne garantit pas la
nationalité des personnes, les gens de l'armée et des services
secrets ont la connaissance de beaucoup de langues. Il est possible
que ceux-ci aient été des troupes américaines entraînées qui
connaissaient le pachtoune courant. Ces personnes devaient parler
pachtoune pour tromper les gens, comme une partie de l'opération.
La journaliste : N'étiez vous pas
effrayé lorsque vous avez vu les cadavres dans le complexe de Ben
Laden ?
Muhammad Bashir : Nous étions
beaucoup plus inquiets pour notre propre sécurité après avoir été
témoin de l'accident.
La journaliste : Après avoir vu
tout ça dans le complexe, comment êtes-vous sortis de là ?
Muhammad Bashir : L'armée est
arrivée et nous a demandé de partir. L'armée a alors créé un
périmètre autour du complexe et après l'avoir installé, ils ont
sécurisé le périmètre.
La journaliste : Est-ce que
Sahbrez, votre cousin, a aussi été témoin de l'accident ?
Muhammad Bashir : Oui, il est venu
avec moi dans le complexe et a aussi été témoin de tout. La police
ou les militaires, ont brièvement détenu mon cousin après
l'accident.
La journaliste : Votre cousin
est-il revenu ?
Muhammad Bashir : Oui, il a été
relâché.
La journaliste : Avez-vous parlé
avec lui depuis sa libération ?
Muhammad Bashir : Il est assigné
à résidence. Nous ne sommes pas autorisés à le rencontrer ou à
entrer en contact avec lui en aucune manière.
La journaliste : Comment êtes-vous
sorti du complexe ?Après avoir été témoin du feu et de
l'explosion de l'hélicoptère et des cadavres, combien de temps
êtes-vous resté dans le complexe ?
Muhammad Bashir : Nous avons été
dans le complexe environ cinq à six minutes. Il y a alors eu une
petite explosion qui nous a poussés à sortir du complexe. Une fois
sortis du complexe, nous n'avons pas été autorisé à y entrer de
nouveau.
La journaliste : Pourquoi, à part
vous, personne n'a parlé de ce que vous mentionnez ?
Muhammad Bashir : Je raconte ce
dont j'ai été témoin. Cette ville est tranquille et pacifique. Je
suis stupéfait de voir que les media décrivent cette région comme
le repaire du terroriste Ben Laden. J'ai choisi de parler parce que
j'ai vu que les media font passer les bonnes personnes de notre ville
pour des terroristes.
La journaliste : Alors, les deux
autres hélicoptères ont emporté les corps de ceux qui étaient
morts dans l'explosion du premier hélicoptère ?
Muhammad Bashir : Non, les autres
hélicoptères n'ont pas atterri. L'hélicoptère qui venait de
Meghrab est reparti dans la direction de Shamal. L'hélicoptère qui
venait de Shamal est parti vers Junok. Aucun hélicoptère n'a
atterri pour retirer les corps.
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Je n'ai pas traduit les commentaires de
la présentatrice du journal de la chaîne pakistanaise , je retiens
malgré tout qu'il y avait dans le complexe des plantations et un
potager où poussaient des légumes et que le cousin de Bashir y
travaillait comme jardinier. Deux hommes vivaient dans ce complexe,
Arshad et Tariq, qui étaient clients habituels des boutiques locales. Bashir avait l'habitude de dîner en leur compagnie.
Tout ceci semble indiquer que la
probabilité pour que Oussama Ben Laden ait été tué à cet endroit
est de zéro. Par contre, le nombre de mensonges créés par les
dirigeant corrompus des pays occidentaux, lui, tend vers l'infini.
Pensez-y lorsque vous les entendez parler de la Syrie ou de
l'Afrique.
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