J'écoutais ce matin la réponse d'Agnès Michaux, écrivain et animatrice de télévision, à cette question :
Qu’est-ce qu’être juif ?
Et dans ce qu'elle disait, j'ai relevé ceci :
Très franchement, quand j'étais jeune, à l'école, on disait... On n'avait pas d'amis juifs. Au lycée, on avait des amis. D'accord ? Il n'y avait pas une sorte de fierté bizarre ou d'orgueil ou de je ne sais pas quoi avec ce truc de croyance ou de communauté. C'est nouveau ça, c'est nouveau ce truc là. Tout le monde est crispé sur son petit machin. C'est pas la France que j'aime. C'est pas la France dans laquelle j'ai grandi. C'est pas la France qu'on m'a apprise. Ce truc est effrayant.
Et bien, c'est exactement ce que je pense aussi et c'est ce qui me détermine à écrire ce billet.
De tout temps, les hommes au pouvoir ont cherché à manipuler leur peuple, sans doute pour garder ce pouvoir sans lequel il ne sont rien, et pour ce faire, la religion est une arme idéale.
Faire de la politique aujourd'hui, ce n'est plus administrer une cité ou un pays, c'est maintenir le plus grand nombre dans l'ignorance pour pouvoir marcher sur les têtes et en tirer le plus grand profit, de notoriété, par la force des choses, mais surtout financier.
En France, il y a deux partis qui se partagent ce pouvoir en appauvrissant de plus en plus le pays à tour de rôle, la gauche dite traditionnelle qui se nomme elle-même socialiste mais pratique une politique libérale de droite et la droite modérée, qui pratique la même politique libérale avec les mêmes résultats, c'est à dire catastrophiques. Les autres alternatives sont diabolisées. Il n'y avait qu'à voir la réaction exagérée des media lors de l'annonce des résultats du scrutin présidentiel de 2002. Jean-Marie Le Pen présent au second tour, c'est comme si Satan lui-même avait débarqué d'Orion. Oui, Satan, c'est à dire la figure diabolique qu'on nous a appris à repousser lors des cours d'instruction religieuse auxquels peu d'enfants échappaient lorsque j'étais enfant. Dans une France élevée dans le respect d'un dieu, on ne pouvait que voter contre le diable.
L'opinion publique a été manipulée, car en réalité, le véritable diable qui ne dit pas son nom et œuvre dans l'ombre, c'est l'argent et sa cohorte de serviteurs bien rémunérés, banquiers mais surtout, politiques et dirigeants de grandes entreprises. L'étymologie du mot diable est éloquente, il est issu du grec diabolos, qui signifie ce qui divise.
Restons dans la religion, car c'est bien le sujet. Il faut pouvoir continuer à diviser, et donc à faire peur. Le Front National n'étant plus assez terrorisant, on a utilisé l'islam et les musulmans. Ces gens, que la France a colonisés, avec les horreurs que l'on tait, on leur a d'un coup fait porter le chapeau de l'épouvantail. Parallèlement, les hommes politiques se déguisent avec une kippa sur la tête alors qu'ils viennent de faire interdire par force de loi les signes religieux sous prétexte de laïcité. On se croirait dans un spectacle de guignol. Tous les enfants retiennent leur souffle lorsque l'affreux entre en scène.
Il y a évidemment un intérêt supérieur à ce spectacle de guignols, à cette division, à cette manipulation perverse dont non seulement les Français, mais la plupart des peuples occidentaux sont victimes et c'est la raison pour laquelle, effectivement, la France où je vis à présent, ce n'est pas la France de mon enfance, mais le jouet de l'Union Européenne, qui est elle-même est le jouet des Etats-Unis, eux-même le jouet de...
Là, je suis obligée d'arrêter, car si j'écris ce que je pense, je tombe sous le coup de la loi. Car non seulement le diable divise, mais il légifère, et il tue.
Bonjour !
RépondreSupprimerEn vous lisant me vient à l'esprit une pertinente réflexion de Bossuet sur l'inconséquence humaine :" Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes "
Bonjour Loubis.
SupprimerIl y aurait beaucoup à dire sur cette phrase de Bossuet, mais je crains de manquer de place, tant elle peut s'appliquer à tous les domaines.
Dieu, en l'occurrence, fait figure de sage mais il a oublié qu'il pourrait être l'arbitre du peuple qu'il a créé, à moins évidemment, que l'existence et l'omnipotence qu'on lui prête ne soit également qu'une cause supplémentaire de ce que je dénonce, la manipulation des croyants d'un dieu ou d'un autre, qu'il soit virtuel ou tangible.
La plupart des humains a généralement besoin de se trouver un maître qui les protègera en échange de leur soumission.
Je cherche en vain, depuis ce matin, cette citation dans les chef d'œuvres oratoires de Bossuet disponibles en œuvres numériques. Je souhaitais en voir le contexte et je n'ai pas pu la trouver. Pouvez-vous m'éclairer sur l'ouvrage dont elle est tirée ?
SupprimerOn pourrait aussi reformuler la phrase comme ça : "Le berger se moque des moutons qui se plaignent qu'il n'y a plus d'herbe parce qu'ils l'ont mangée" et vu de cette façon, c'est beaucoup moins pertinent.
RépondreSupprimer