Après une bataille juridique de 10 ans le juge de district américain Alvin Hellerstein a ordonné vendredi dernier 3 avril 2015 au gouvernement américain de libérer plus de 2000 photos montrant les mauvais traitements et les tortures pratiqués sur les personnes détenues par l'armée des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan pendant les années de l'administration Bush.
Le gouvernement fédéral est tenu de divulguer tous les contenus et toutes les photographies en réponse à une requête sur la liberté de l'information (Freedom of Information Act Request) de l'Union américaine pour les libertés civiles (A.C.L.U.), le gouvernement n'ayant pas réussi à prouver que leur divulgation mettrait en danger le peuple américain. Il a d'ailleurs tenté de supprimer ces documents.
Jameel Jaffer, représentant de l'A.C.L.U. a déclaré que ces documents étaient cruciaux pour le dossier public, qu'ils étaient la meilleure preuve de ce qui se passait dans les centres de détention de l'armée et leur communication aiderait le public à mieux comprendre les implications de certaines des politiques de l'administration Bush. La justification de l'administration pour supprimer ces photos est à la fois dangereuse et illégitime. Permettre au gouvernement de supprimer toute image qui pourrait induire de la violence serait donner à ce même gouvernement le pouvoir de balayer les preuves de l'inconduite de ses propres agents. Donner au gouvernement ce pouvoir de censure aurait des répercussions qui iraient bien au-delà de ce contexte particulier.
Bien entendu, le gouvernement est susceptible de faire appel pour prolonger encore de dix années la dissimulation de ces preuves qui révèleraient au monde entier l'inhumanité de ces tortionnaires en Irak et en Afghanistan.
Parmi les documents soustraits figure une vidéo montrant des enfants irakiens sodomisés devant leurs mères à Abou Ghraib en 2004.
En 2004, justement, le Guardian écrivait : "Selon des sources militaires britanniques, l'humiliation sexuelle des prisonniers irakiens de la prison d'Abou Ghraib n'est pas une idée de gardiens isolés mais fait partie d'un système de mauvais traitements et d'avilissement utilisé par les soldats des forces spéciales. (...) Les techniques inventées dans un système appelé R2I (Résistance à l'Interrogatoire) s'accompagnent d'exploitations grossière et d'abus sur les détenus à la prison d'Abou Ghraib.
Un ancien officier des forces spéciales britanniques, rentré d'Irak en 2009 a rapporté que les soldats du renseignement britannique et étatsunien ont été formés à ces techniques.
Selon lui, le recours aux railleries et à l'avilissement sexuel, ainsi que la mise à nu, est l'une es méthodes enseignées des deux côtés de l'Atlantique pour prolonger le choc de la capture.
Nul n'a précisé si les viols qui ont été commis par les soldats étatsuniens faisait partie du programme de torture gouvernemental. L'administration Bush, Cheney, Rumsfeld, Rice et toute la clique associée a autorisé ces tortures et cet avilissement et par là même, ils méritent ce qu'ils n'ont pas hésité à faire aux Nazis après Nuremberg, la pendaison, car ce sont des criminels de guerre et ils sont allés bien plus loin dans l'ignominie, ne respectant aucune des règles internationales.
En 2009 le président Barack Obama (Prix Nobel de la Paix, ne l'oublions pas... ) décide de s'opposer à la publication de photos montrant les sévices pratiqués par des soldats américains sur des détenus dans les prisons irakiennes ou en afghanes sous la présidence de Georges W. Bush.
En droit international, ces actes sont des crimes de guerre et celui qui les couvre en est pénalement responsable. L'actuel président des Etats Unis pourrait donc figurer en bonne place au banc des accusés avec son prédécesseur et ses complices.
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