"Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne"
Quand c'est le général de Gaulle qui le dit, c'est très bien, même si la suite peut paraître encore pire, quand c'est Nadine Morano, ça fait un tollé et ça permet à Yann Moix, en bon petit serviteur de la doxa qui promeut le métissage, de lui lancer cet avertissement faussement moralisateur "n'utilisez plus jamais le mot race". Nous y voilà. Evidemment, sur les réseaux sociaux, tout le monde a repris en chœur "l'insupportable racisme" que constituaient les propos de Nadine Morano. Et bien pas moi, car j'ai surtout remarqué la réponse de Yann Moix, surtout qu'il avait asséné quelques minutes plus tôt cette assertion discutable "Un jour, la France sera musulmane." Quelque chose qui ne serait pas passé du tout dans un autre contexte.
La politique colonialiste de la France a fait que de nombreuses personnes sont devenues subitement françaises lorsque certains pays envahis sont devenus des départements français. Il faut distinguer le fait que "français" n'est ni une race, ni une ethnie, mais une appartenance à une entité artificielle appelée République Française. Depuis longtemps, les politiques expansionnistes des dirigeants ont déplacé les frontières ou annexé des territoires pour leur intérêt économique ou géostratégique au mépris des populations vivant sur ces mêmes territoires. Pour ne prendre comme exemple que les Antilles Françaises, les peuples autochtones, amérindiens, ont totalement disparu après l'arrivée des colons engagés par le cardinal de Richelieu, repris de justice ou vagabonds, chargés de défricher mais aussi de christianiser les "sauvages". Les esclaves de provenance africaine que la France a enlevés à leur terre d'origine pour travailler dans les plantations ont peuplé ces îles et y sont désormais majoritaires. L'abolition de l'esclavage en 1848 en a fait des citoyens français à part entière qui ont toute liberté de circuler comme bon leur semble sur tout le territoire national.
Lors de l'établissement de ma première carte d'identité, l'officier de police avait indiqué sur sa fiche, en plus de la taille et de la couleur des yeux : "race caucasienne"
Littré : "Race caucasienne : nom donné à la race humaine blanche, supposée issue du Caucase et des environs."
On nous clame à présent que les races n'existent pas. C'est nouveau et bien pratique pour asséner des pseudo-vérités qui n'ont pour seul but que de faire taire ceux qui revendiquent le droit d'être ce qu'ils sont. Le mot race vient du latin radix, qui a également donné le mot racine. Il fait donc référence à une origine ethnique. Alors je vous demande un peu d'objectivité. Il existe de multiples textes parlant de l'origine ethnique des Juifs qui seraient une race pure, le peuple élu, au point qu'ils englobent tous ceux qui ne sont pas des leurs sous le vocable généraliste, et raciste, au sens nouveau du terme, de "gentils", on dit à présent goy. Parmi ces gentils goys, n'y en a t-il pas qui se sentent également hispaniques, arabes ou nordiques ?
Que deviennent donc les caucasiens de la police des années 1970 ? Le mot étant toujours en usage aux États-Unis, ainsi que négroïde ou mongoloïde, il y en a d'autres, je n'ai pas vraiment cherché, c'est anecdotique. Il va sans dire que le policier, pour affirmer mon appartenance caucasienne, n'est pas allé fouiller dans mes chromosomes. Il ne m'a pas plus demandé de présenter mon arbre généalogique. Il s'est fondé sur des caractères visibles, la blondeur de mes cheveux, ma peau claire et mes yeux bleus. Il ne s'agit pas d'une race au sens strict comme l'entendent par exemple les amateurs de chats ou de chiens avec pédigrée, c'est à dire à l'ascendance connue, ce qui était autrefois le privilège des nobles, une caste et non une race car ses origines étaient très diverses.
Alors accordons aux chicaneurs que le mot race devrait être supprimé, en priorité pour faire taire tous ceux qui hurlent au racisme à la moindre distinction entre les personnes alors que celles-ci existent et sautent parfois aux yeux, et remplaçons le par le mot qui convient, ethnie.
Tout ça pour dire que même s'il est rare à présent de rencontrer des personnes venant exclusivement d'un même groupe ethnique, à part chez les peuples exclus comme les Amérindiens, les Sames ou les Aborigènes, il existe malgré tout des traditions culturelles rattachés à ces groupes ethniques et il est d'autant plus important de les préserver que ce qui se prétend une civilisation et n'est en réalité qu'un modèle économique décadent est en train de tout ramener au niveau zéro.
L'histoire de Nadine et les autres ici en vidéo.