Lorsqu'on s'intéresse au sort des enfants disparus en Europe, on ne peut qu'être scandalisé par la différence de traitement entre ces affaires de disparition. J'ai volontairement choisi deux enfants pour lesquelles les familles se battent, ou du moins paraissent se battre.
Si je n'ai aucun doute sur la volonté de Ferouze Bendouiou qui se démène avec peu de moyens pour retrouver la trace de sa petite sœur Charazed, je ne peux pas en dire autant de la paire de médecins aisés qui clame haut et fort chercher leur fille avec des moyens démesurés incluant non seulement beaucoup d'argent des contribuables britanniques mais les gros moyens logistiques de la police et de la presse acréditée.
On pourra me répondre que les Britanniques accordent plus d'attention à leurs ressortissants que les Français. Ah bon ? J'ai pourtant eu bien du mal à retrouver la trace dans les media de Charlene Downes, et ce n'est pas le cas le moins médiatisé. Ce que j'ai lu à ce sujet est non seulement révoltant et honteux, avec un total manque de respect envers cette gamine probablement victime d'un meurtre, mais montre bien que les arguments produits par ceux qui mettent en avant la famille McCann sont douteux. La police britannique n'accorde pas plus d'attention aux enfants qui disparaissent. Il faut chercher d'autres facteurs. Moyens financiers, pressions ?
La famille de Charazed n'est ni riche, ni puissante. Ses parents sont d'origine algérienne et s'expriment mal en français. Immédiatement alertée, la police ne semble pas prendre l'affaire au sérieux et abandonne les recherches à peine un an après la disparition de Charazed sans que sa famille en soit informée. Par la suite, personne ne recherchera Charazed jusqu'à ce que Farouze, qui avait 11 ans lorsque sa sœur a disparu, s'y intéresse.
C'est d'autant plus choquant que la disparition de Charazed n'est pas un cas isolé. D'autres enfants ont disparu ou ont été assassinés à proximité et on parle à présent des "disparus de l'Isère". Pour Madeleine McCann, en revanche, on peut presque dire qu'il s'agit d'une affaire unique.
Avec ce billet, mon propos n'était que de montrer les différences de traitement envers les enfants alors que rien ne justifie ces différences. Nous sommes présumés naître égaux en droits et donc devoir être traités de la même manière. C'est loin d'être le cas et il serait important de se pencher sur les raisons de ces différences.
Bonne chance à Ferouze pour son combat contre l'inertie de la justice française pour la vérité sur sa petiet sœur.
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