mardi 12 avril 2011

12 avril 1961

"Я чувствовал себя в космическом корабле хорошо, как дома." *
Юрий Гагарин


Ceci est une photo d'une page de mon livre de russe, ouvert à la page où l'histoire du premier vol spatial habité est racontée.

Elle se trouve presque à la fin du livre et lorsque j'ai traduit cette page, Youri n'était déjà plus parmi les vivants depuis quelques semaines.

La photo du livre a fait le tour du monde.

Youri était un homme plein d'enthousiasme et il était prêt à tout pour son pays. Jusqu'au bout, il était persuadé qu'un autre serait choisi.

Le premier homme de l'espace aurait pu être German Titov. Ils étaient à égalité à l'entraînement.

Ce qui a fait pencher la balance du côté de Youri a été son origine modeste. C'était un enfant du peuple dont les parents n'avaient rien.

En remerciement de cet exploit accompli, la machine soviétique lui a progressivement retiré sa joie de vivre. Son rêve était d'être pilote et il y était arrivé. Or, pour conserver son icône, sa fierté, l'union des Républiques Soviétiques Socialistes et son gouvernement a décidé de mettre Youri à la retraite, le confinant dans un rôle de parade, la vie du premier cosmonaute soviétique appartenait désormais à l'Etat, il avait 27 ans.

Peu à peu, à force de rester au sol et de regarder les autres voler, il s'est enfoncé dans une vie triste et a trouvé refuge dans l'alcool.
Devant la dégradation de leur idole, au bout de sept ans, l'URSS a redonné à Gagarine le droit de voler. Il reprenait ses vol d'entraînement avec un autre pilote lorsque "l'accident" est survenu.

Compte tenu de la politique de l'URSS, il est difficile de dire si c'était réellement un accident.
Ne vaut-il pas mieux un héros mort qu'une image de déchéance ?
Que la décision d'abattre l'avion de Youri ait été prise en haut lieu ou non, ce qui l'a tué, c'est la chape de plomb communiste et son dirigisme étroit. Certains ont des informations, il suffit d'attendre pour savoir que tous les intervenants soient morts.
Aujourd'hui, je voulais seulement rendre hommage à celui dont le courage, la bonne humeur et un incroyable sourire, m'ont un jour donné l'envie d'apprendre le russe.
Merci Youri.

* Je me sentais bien dans le vaisseau spatial, comme à la maison.

3 commentaires:

  1. Je n'étais pas né.
    Tu parles russe ?

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  2. On ne peut pas dire ça, mais j'étais étonnée de comprendre encore l'annonce faite à la radio par le journaliste, dont j'ai la bande son sur mon PC.

    Je voulais la mettre en fond sonore, mais blogger n'héberge pas les sons et je ne l'ai pas trouvée sur le net.

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  3. Je n'avais pas bien cherché. Je l'ai trouvé. J'ai fait un autre article.

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D'avance, merci de vos réactions.