lundi 13 février 2012

Flux et reflux

2012, tout le monde est au courant, est, en France, l'année des élections à la présidence de la république. Le ton est donné, l'immigration est en première ligne.
Après les déclarations de Nicolas Sarkozy, qui profite de sa position de président pour faire passer ses idées de candidat non déclaré officiellement, qui prône l'immigration "choisie" et accuse les immigrés de tous les maux et la position bien connue du Front National qui exagère de la même façon, si bien qu'on ne sait plus lequel de Marine ou de Nicolas, est le plus extrémiste de droite, c'est au tour de François Hollande qui parle d'immigration "intelligente".
 Alors, je le demande, la France serait-elle en pente ?
A en croire ces trois prophètes de malheurs, il faut rester entre descendants de Gaulois. Dehors les Romains, les Goths, les Burgondes, les Maures et les Normands ! Oust les autres cultures ! Rendons-leur en pagaille l'algèbre, la boussole, l'administration, l'égalité dont nous n'avons que faire, et la fraternité qu'ils pourront toujours exercer entre eux si ça leur chante. la liberté, ça fait longtemps qu'elle est déjà perdue.

Et maintenant, je m'interroge, les Français vont aller voter pour "ça" ?
N'ont-ils pas d'autres préoccupations que de regarder la couleur de leur voisin ?

De plus, à tel point focalisés que sont ces inconscients sur ceux qui passent les frontières pour entrer, qu'ils ne voient pas ceux qui se pressent pour sortir. L'Union Européenne qui s'accroche à son euro comme un peintre à son pinceau est devenue le lieu que l'on fuit.
La détresse économique de l'Europe et la corruption généralisée qui y règne pousse des dizaines de milliers de professionnels qualifiés à quitter la zone euro en difficulté et à s'expatrier vers l'Amérique Latine, l'Australie, le Canada ou l'Asie, pour ne citer que les destinations les plus populaires.

Cet exode des capacités est à ajouter à la liste des problèmes à long terme que vont rencontrer les pays de l'Union Européenne. De même, les immigrés récents venus du tiers-monde et ayant fait leurs études en Europe sont de retour dans leur pays d'origine, conscients que le vieux continent est en perte de vitesse économique et culturelle et ne pourra leur offrir aucun avenir.
A titre d'exemple, le Brésil a accueilli près de 1,4 millions de ces travailleurs qualifiés avec leurs familles et au gouvernement on s'en félicite, car le pays n'aurait pas pu former aussi rapidement un si grand nombre de personnes pour les besoins du pays. La génération précédente avait vu de nombreux Brésiliens partir vers les Etats Unis pour occuper les emplois dédaignés par les Américains.

Pour contrer cette tendance, la Grèce, l'Irlande et l'Italie offrent des allègements fiscaux à ceux qui reviendront au pays dans les deux années qui suivront leur expatriation.
Et nous, en France, que faisons nous pour attirer des talents qui remplaceront ceux dont nous avons financé le coût de formation et que nous ne gardons pas parce qu'au lieu de chercher à redresser la tête, ceux qui gouvernent la France ou cherchent à prendre leur place obéissent à d'autres intérêts à coup de démagogie ?

Il y a d'autres alternatives que les trois xénophobes aveugles dont les media nous abrutissent.

Informez-vous, c'est à dire, allez chercher des informations objectives. L'INSEE publie les vrais chiffres, dans tous les domaines et ils sont vrais contrairement à ce que nous disent les valets des grands groupes industriels et financiers.
Voir, pour comprendre.

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