Trouble à l'ordre public

Manuel Valls, avec sa circulaire aux préfets et sa volonté d'interdire les spectacles de l'humoriste Dieudonné est la première cause de risque de trouble à l'ordre public.
Compte tenu des difficultés posées à de nombreux Français pour vivre normalement avec le taux de chômage qui ne cesse de grimper et les difficultés financières de chacun, six mille personnes munies d'un billet à qui on dit que le spectacle n'aura pas lieu, ça risque en effet de faire plus de bruit dehors que ça n'en aurait fait à l'intérieur.

On ne peut que se poser la question de l'importance de l'enjeu. Pourquoi faut-il faire taire Dieudonné ?
Sans doute pour la même raison qu'on a fait taire Coluche et Jean-Edern Hallier. Parce que la république irréprochable, ça n'existe pas et on en est loin.

Il est évident que les nazis ont commis des atrocités dans les camps de concentration et il ne viendrait à personne l'idée de contester ce fait. Mais qui est mort dans les camps ? Des juifs, certes, mais aussi plein d'autres à qui on ne rend pas les mêmes honneurs.

La loi Fabius-Gayssot, en metttant les juifs au sommet de la pyramide des gens qui ont souffert, a non seulement créé une injustice majeure, mais a interdit les recherches historiques sur cette période de notre histoire. On oublie que les bombardements alliés ont fait autant de victimes parce que ceux qui osent en parler sont censurés, je l'ai été moi-même.

Il est facile de traiter les gens d'antisémites ou de négationistes. Il est moins confortable de s'interroger sur le rôle de notre propre pays dans cette épouvantable boucherie des deux guerres mondiales qui ont décimé la jeunesse européenne.

Baillonner Dieudonné, c'est un autre aspect de la chape de plomb qui est tombée sur les véritables causes et les instigateurs de ces guerres, car la remise en cause de l'histoire est là, tout près, et ça, ce serait la révolution. Voilà pourquoi le faire taire a autant d'importance.


Je vous invite à écouter cette conférence de Jacques Pauwels sur le mythe de la bonne guerre. Cinquante minutes passionnantes.


Conférence de Jacques Pauwels sur Le mythe de... par non-merci