samedi 30 janvier 2016

Intox, guerre et auto-sabotage économique

Il semble que la France veuille de nouveau rentrer dans les bonnes grâces de la Russie. On fait semblant d'oublier que notre pays ne peut plus donner sa parole compte tenu de ce qu'elle fait de ses contrats commerciaux par la suite, on en prend des nouveaux et on recommence. Dommage qu'on ne leur conseille pas en premier lieu de faire profil bas et de plaider coupable pour le lamentable comportement de nos dirigeants. Ça aurait au moins l'avantage de l'honnêteté et on repartirait sur des bases plus saines.

Au lieu de ça, le ministre envoyé en estafette en Russie pose encore des conditions. Les sanctions économiques seront levées si, et seulement si la Russie observe à la lettre les accords de Minsk.
Le ridicule ne tue pas, sinon, on pourrait commander les cercueils.

La réalité est que la France, comme les autres pays de l'Union Européenne était déjà au bord du gouffre et que ces sanctions l'ont précipitée un peu plus bas.

En 2015, le chiffre d’affaires des échanges et coopérations franco-russes s’est effondré de 44%. Ce sont plusieurs centaines de milliers d'emplois qui ont été perdus. Tous les investissement ont été remis en question et les contrats économiques entre les industriels annulés de part et d'autres.

L'agriculture française, déjà moribonde ne remercie pas les écervelés qui ont suivi le grand Manitou US. Les sanctions censées pénaliser la Russie sont la pire punition que nous pouvions nous infliger. On peut toujours rêver, même en les levant, il faudra un bon moment pour refaire le chemin inverse.

Pourtant, face aux mensonges étatsuniens sur une invasion imaginaire de l'Ukraine par les Russes, dans le but de déclencher un conflit mondial, un général français avait tiré la sonnette d'alarme, je le cite :

"La vraie difficulté avec l'OTAN, c'est que le renseignement américain y est prépondérant, tandis que le renseignement français y est plus ou moins pris en compte (…). L'OTAN avait annoncé que les Russes allaient envahir l'Ukraine alors que, selon les renseignements de la DRM, rien ne venait étayer cette hypothèse. Nous avions en effet constaté que les Russes n'avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d'hôpitaux de campagne, permettant d'envisager une invasion militaire et les unités de deuxième échelon n'avaient effectué aucun mouvement"
Christophe Gomart, directeur du renseignement militaire français.


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