lundi 8 mai 2017

Je m'informe


Depuis un certain nombre d'années, je constate que les mots droite et gauche se sont inversés lorsqu'on parle de politique. Ce ne sont plus des idées, c'est une question de place dans l'hémicycle, rien d'autre.

Le gouvernement de François Hollande a été, dans les faits, un gouvernement d’extrême droite. Evidemment, comme ce terme a été diabolisé pour ne désigner qu'un seul parti, le Front National, on ne peut pas le dire ouvertement alors on continue à dire "la gauche" pour parler des socialistes alors que ça n'a plus aucune signification logique. Il faut se méfier des mots. Le mot socialiste lui-même n'a plus aucune signification, pas plus que le mot démocratie.

Emmanuel Macron, lorsqu'il était conseiller de François Hollande à l'Élysée, a joué un rôle capital dans la genèse du pacte de responsabilité et des fameux CICE (Crédits d'Impôts pour la Compétitivité et l'Emploi) qui avaient pour objectif de redonner aux entreprises des marges de manœuvres pour investir, prospecter de nouveaux marchés, innover, favoriser la recherche et l’innovation, recruter, restaurer leur fonds de roulement ou accompagner la transition écologique et énergétique. Ce cadeau fiscal de 7% fait aux entreprises n'a non seulement pas fait reculer le chômage mais l'a au contraire fait augmenter de 30% tout en coûtant 204 milliards d'euros à la France, mais c'est à lui qu'on veut confier la responsabilité de l'économie de la France. 

La loi Macron dite aussi "loi travail", issue des directives européennes, a remis en cause tous les acquis sociaux des français obtenus par les générations précédentes depuis un siècle et demi. Toutes les conquêtes sociales tombent les unes après les autres au profit des détenteurs de capitaux et des grandes entreprises. Ceci est une politique de droite, n'en déplaise à ceux qui ont cru voter à gauche. 

Sur un site destiné aux enfants, je lis que les politiques de gauche s'attachent surtout à :

"la protection des personnes en difficulté et des droits des travailleurs. Ils veulent notamment conserver le rôle important de l'État dans les domaines de l'éducation et de la santé." 

Et celles de droite :

"accorder le plus de liberté possible aux entreprises et limiter le rôle de l'État" 

Écoutez bien ce que dit Marine Le Pen et vous verrez, au delà des expressions convenues et rabâchées par la presse mainstream, que le candidat le plus à gauche de ce deuxième tour, c'était elle et que son parti, même s'il n'a pas changé de nom n'a plus grand chose à voir avec celui de son père. Ce sont les media qui dirigent tout et les Français se sont fait avoir. 

Je tente de voir où la politique d'Emmanuel Macron va nous mener autre part qu'à une soumission accrue aux diktats venus d'ailleurs. Les Français n'ont pas voté pour Macron, ils ont voté contre un épouvantail fabriqué par le pouvoir en place pour recycler leur produit périmé dans un nouvel emballage.

Lors du mandat de François Hollande, on se demandait en plaisantant, mais pas tant que ça, quelle gueule aurait celui qui nous ferait regretter François Hollande, et bien ne cherchez plus, on l'a.

A lire en complément, cet article du Point de septembre 2014. On est au cœur du problème.

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