Réponse : en censurant ceux qui ont une opinion contraire.
La censure est un aveu de faiblesse, un signe de peur. Lorsqu'on prend le pouvoir par ruse, par traitrise ou par force, il est indispensable de faire taire ceux qui ont une connaissance différente de ce qui est clamé officiellement. Ceci est cependant risqué, car la censure révèle bien souvent la faille de ceux qui l'appliquent.
J'ai entendu avec étonnement le silence absolu en haut lieu après les propos indécents de Nathalie Saint-Cricq "Il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie". Comme quoi les soviétiques n'avaient pas le monopole du goulag et de l'internement psychiatrique abusif. D'autres y pensent et n'hésitent pas à le dire publiquement.
Au nom de quoi peut-on prétendre qu'une opinion est un crime ?
Je l'ai dit en 2015, je ne suis pas Charlie car il s'agit d'une imposture. La liberté d'expression n'existe pas en France, sauf pour des personnes choisies et bien protégées. Avoir une une lecture différente des évènements serait un délit ? Et bien, c'est évidemment contraire à cette liberté clamée si fort.
La loi a la possibilité de contenir les injures, les discriminations, les excès et elle ne le fait pas toujours, mais en ce qui concerne les opinions, y a t-il une légitimité dans cette répression féroce ?
Selon les termes de l'article11 de la Déclaration de 1789 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi".
C'est au nom de cette liberté d'opinion que je partage aujourd'hui cette vidéo de Vincent Reynouard sur le sujet de la censure.
Cette loi Gayssot tant contestée est souvent le point de départ d'une réflexion. Pourquoi punir lorsque des opinions marginales et sans fondement sont exprimées par un seul individu dans un tout petit cercle de personnes ? Si on envisage la censure, c'est que l'affaire a une importance car qui songerait à faire taire un hurluberlu qui dirait des sottises ?
S'il y a contestation d'une théorie officielle, c'est, comme je l'ai dit dans mon dernier article au sujet de la gestion des évènements, parce qu'il y a un endroit par où cette théorie est en rupture de continuité. Quelque chose ne colle pas. Dès lors, plutôt que de punir, pourquoi ne pas apporter publiquement des preuves incontestables ou bien reconnaître de bonne foi qu'on s'est trompé ? Les deux attitudes sont louables si elles sont faites dans le but de la recherche de la vérité.
Si demain, une loi était promulguée contestant l'existence de Charles de Gaulle, pourrait-on poursuivre ceux qui ont vécu sous sa présidence et en parlent ?
Définitivement, la justice ne fait pas bon ménage avec l'histoire et quand je dis histoire, je ne parle pas de ce qu'on lit dans les manuels scolaires, qui change sans cesse, mais de ce que les gens ont vécu pour de vrai.
Je suis généalogiste et je ne m'appuie que sur des preuves, ce qui rend mes recherches incontestables. Il serait bon que les personnes qui clament des conclusions d'enquêtes fassent réellement ces enquêtes et que les preuves soient à la disposition de la population et non conservées à l'abri des regards pendant un siècle. Se situer dans l'espace et dans le temps est indispensable à l'équilibre des gens. Si l'histoire est censurée, ils sont comme les enfants nés sous X, une autre forfaiture, coupés de leurs vraies racines et déséquilibrés.
A cet article, j'ajouterai une question : Pourquoi les publications postérieures à l'année 1939 sont elles, à de rares exceptions près, indisponibles dans les sites d'archivage de la presse ? Serait-ce encore une forme de censure ?
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