10 juillet 1985. Le Rainbow Warrior, un navire de l'organisation écologique Greenpeace, portant la bannière "Nuclear Free Pacific" est coulé par l'explosion de deux bombes dans le port d'Auckland, en Nouvelle Zélande.
Les militants de Greenpeace avaient pour but d'appareiller vers le site de Mururoa pour perturber les essais nucléaires français.
En très peu de temps, la police Néo Zélandaise démasque deux agents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, couramment connue sous le sigle DGSE comme étant les auteurs de cet attentat qui a coûté la vie au photographe Fernando Pereira. Censés être en vacances, ils ont des passeports suisses au nom de Turenge. Ces passeports sont faux. Ce sont des militaires français.
Après avoir nié toute implication, condamné publiquement l'attentat et promis de faire toute la lumière sur cette histoire, la France va devoir reconnaître les faits.
Le 20 septembre, soit 2 mois après l'affaire, le ministre de la défense, Charles Hernu est contraint de présenter sa démission.
Association de malfaiteurs, incendie volontaire et homicide. En novembre de la même année, "les faux époux Turenge" comme la presse les appelle, sont condamnés à 10 ans de prison par la justice néo-zélandaise. Conscient qu'ils ne sont que des exécutants, le premier ministre néo-zélandais, David Lange, refuse leur extradition vers la France. En réponse, le gouvernement français menace la Nouvelle Zélande de sanctions économiques. Ça s'appelle du chantage, mais ça marche puisque les agents seront finalement rapatriés en territoire français moins d'un an après leur forfait.
On me dira que ça fait plus de 30 ans et je répondrai que les méthodes n'ont pas changé. Tant qu'ils n'ont pas le nez dedans, les terroristes d'état ne reconnaissent pas être impliqués. Pour plus d'opacité, la presse leur est acquise, peu à peu achetée par de grands groupes financiers, les mêmes que ceux qui tirent les ficelles du pouvoir politique et cela ne concerne pas que la France.
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