Dans les commentaires de cet article, j'ai eu droit à la vindicte d'un lecteur que j'apprécie par ailleurs pour avoir commis un crime de lèse-Israel en évoquant les manifestations qui ont eu lieu cet été dans ce pays. J'avais promis de répondre plus tard, les circonstances m'en donnent maintenant l'occasion.
Mon article, nommé l'alibi, était juste une photo avec une légende.
Je voulais dire par cette illustration que le dictateur n'est pas toujours celui que l'on désigne comme tel.
Je reviens sur les circonstances avouées qui ont amené l'ONU à prendre la résolution qui a autorisé l'OTAN, par le biais de Monsieur Sarkozy, à intervenir en Libye.
Je cite la presse "Aux cris de "Allah O Akbar", des dizaines de rebelles..." Ah bon, des dizaines ? Pourrais-je demander ce qui se serait passé en France, présumé être un état démocratique, si des dizaines de manifestants armés avaient commencé à mettre la pagaille en criant "Allah O Akbar" ? Monsieur Sarkozy aurait-il modifié la constitution ?Je ne le crois pas un instant. Ce que je crois, c'est qu'il aurait envoyé des centaines de gardes mobile armés jusqu'aux dents et ça aurait été vite réglé. D'ailleurs, c'est légal. En France, sur l'ordre du président de la république, on a le droit de tirer à balles réelles sur des manifestants, même non armés.
Malgré tout, le même Sarkozy, a jugé insupportable que le chef de l'état libyen cherche à maintenir l'ordre dans son pays.
Que le premier qui dise que le Colonel Kadhafi a donné l'ordre de massacrer son peuple et ait fait des milliers de victimes le prouve. A l'ère des satellites qui montrent en détail le contenu de votre panier de pique-nique, il doit être particulièrement facile de prendre des vues satellites de ces milliers de cadavres sur les routes.
Les Russes y ont pensé et, images satellites à l'appui, ont dit que rien de tout ça n'avait eu lieu.
Le commentaire qui a mis le feu aux poudres est donc celui-ci :
J'ai écrit 50 000 personnes, en fait, elles étaient 300 000.
Vu de la fenêtre du président français, on pourrait penser que ce sont 300 000 opposants au régime.
Mais même si toute la population d'Israel était dans la rue et que l'armée tire dessus, jamais l'ONU ne prendra de résolution. La meilleure preuve étant le régime d'apartheid qu'il fait subir aux Palestiniens de la bande de Gaza.
Obama ne fera rien non plus. Il affirme haut et fort son soutien intégral à la politique d'Israel et ça se voit. Il ne lui manque que la kippa sur le haut du crâne...
Sarkozy, lui, a franchi le pas.
La vérité est que Obama, poursuivant la politique de son prédécesseur, avait décidé de faire main basse sur les richesses libyennes, ce qui avait été dénoncé en 2001.
Ceux qui pensaient que Obama offrait une alternative en sont pour leurs frais. Il est vrai qu'il est coincé, avec une femme au CFR, il a intérêt à serrer les fesses. S'il avait fait autrement, il serait en train de discuter avec John F. Kennedy.
Il n'y avait rien d'autre dans mon commentaire, mais un seul mot en a été extrait : "Israel".
Alors, la question que je pose est : par quel tour de passe-passe le gouvernement de cet état réduit-il les gens à l'état de béni-oui-oui béatement à genoux devant une politique belliqueuse et humainement désastreuse ?
Et pour appuyer mon propos, je cite Avraham Burg, ancien président du parlement israelien, qu'on ne peut pas accuser d'antisémitisme :
"Si vous m'aviez dit, il y a 25 ans : un jour viendra où, dans le gouvernement israélien, siègeront des ministres défendant des thèses racistes et où le gouvernement et le parlement israélien voteront des lois contre les droits civiques, contre le droit de se réunir et le droit d'expression, où la coalition au pouvoir regroupera des nationalistes extrémistes et des fondamentalistes purs et durs, je vous aurais dit, excusez-moi, mais c'est de la science fiction. Et, aujourd'hui, on y est."
Je ne suis pas antisémite et je reconnais à chacun le droit sacré à sa religion, mais je n'accepte pas la politique de l'état d'Israel et c'est la raison de mon appel à bouder tout ce qui vient d'Israel tant que la bande de Gaza aura a souffrir de l'attitude déshonorante du gouvernement de ce pays. C'est une opinion et je ne conteste à personne l'envie de soutenir un état meurtrier juste parce qu'ils jouent les éternelles victimes d'un génocide que la loi ne permet pas de remettre en cause.
"c'est légal. En France, sur l'ordre du président de la république, on a le droit de tirer à balles réelles sur des manifestants, même non armés"
RépondreSupprimerC'est faux Krn. C'est un hoax.
La République ne peut pas tirer à balles réelles sur la population.
http://www.rue89.com/hoax/2011/08/16/non-la-police-ne-va-pas-tirer-a-balles-reelles-sur-les-manifs-217976?sort_by=thread&sort_order=ASC&items_per_page=50&page=4
On peut tout à fait critiquer le gouvernement d'Israël.
Ma position est de soutenir Israël, sans rejeter la Palestine, mais sans lui accorder tous les droits, tant qu'une reconnaissance totale d'Israël n'aura pas été prononcé.
En tous cas, la Palestine est admise à l'UNESCO bien que 85 pays aient dit non ou n'aient pas pris part au vote.
Je déplore que le gouvernement israélien ait décidé de continuer la colonisation.
Après je suis très vigilant concernant les critiques faites envers Israël, car beaucoup critiquent en masse sans plus se renseigner sur les habitants qui composent ce pays, ni sur comment il fonctionne.
Aussi parce qu'il faut être prudent quant à une montée d'un antisémitisme déguisée dont l'inconscient collectif européen n'est pas tout à fait débarrassé.
Concernant une intervention onusienne...Israël est une démocratie qui n'a rien à envier à l'Europe.
De plus, il est impossible de faire de tels raccourcis: Parce qu'on intervient en Libye, on devrait intervenir en Israël pour une manifestation de 300 000 personnes... quel rapport?
Doit on intervenir aussi en France quand il y a des manifestations qui réunissent plus de 100 000 personnes?
Tout cela est un imbroglio géo politique bien plus complexe.
Alors pourquoi vouloir absolument tirer sur Israël plus que certains pays qui massacrent des populations entières au nom de leur dieu? L'Onu n'intervient pas non plus dans ces pays.
Des preuves ont montré les horreurs du régime Kadhafi.
Tout ce qui est souhaitable est que le printemps du jasmin ne se résume pas à un hiver islamiste.
Nous n'avons pas la même opinion sur le sujet c'est certain. Mais tant qu'on ne remet pas en cause l'existence d'Israël, ça ne me pose pas de problème.
"Des preuves ont montré les horreurs du régime Kadhafi."
RépondreSupprimerC'est là qu'est le problème. Où sont ces preuves ? Qui les détient ? Comment ont-elles été obtenues ?
Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage.
Si par hasard, en supposant que quoi que ce soit ait pu être reproché à Mouammar Kadhafi, il n'y a de toutes façons aucun droit à bombarder des populations civiles et à faire soixante mille morts et ce quel que soit le prétexte.
Personnellement, je crois que la création de l'état d'Israel après la seconde guerre mondiale était une erreur.
En ce qui concerne la première phrase de ton commentaire Laorans, je suis désolée mais, malheureusement le décret n° 2011-795 du 30 juin 2011 relatif aux armes à feu susceptibles d'être utilisées pour le maintien de l'ordre public est particulièrement clair.
RépondreSupprimerIl définit la liste des armes à feu susceptibles d'être utilisées, en fonction des situations, pour le maintien de l'ordre public, à savoir :
Grenades lacrymogènes
Grenades offensives OF-F1
Lanceurs de grenades de 56 mm
et leurs munitions
(Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé)
Lanceurs de grenade de 40 mm
et leurs munitions
(Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b)
Grenade à main de désencerclement
(Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b)
Projectiles non métalliques tirés
par les lanceurs de grenade de 56 mm
(Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé)
Lanceurs de grenades et de balles de défense
de 40 × 46 mm et leurs munitions
(Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b)
Lanceurs de balles de défense
de 44 mm et leurs munitions
(Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé)
Fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm et ses munitions
(Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 2)
Source : Journal Officiel de la République Française n°0151 du 1 juillet 2011 page 11269.
Le hoax n'est pas toujours là où on croit et je crois le J.O. mieux informé que Rue 89.
Sur la question d'Israël, nous ne pourrons pas tomber d'accord.
RépondreSupprimerConcernant La Libye, je pense que les preuves sont plus nombreuses que celles que possèdent leurs détracteurs.
Concernant la loi, il est nécessaire de la lire dans son intégralité et d'avoir qlqs notions de droit pour la comprendre.
Une liste d'armes ne fait pas un texte de loi.
Non l'Etat ne peut pas tirer à balles réelles sur les manifestants non armés.
Il faut cesser de se faire peur pour rien. Pourtant ça m'arrangerait de dire ça sur ce gouvernement.
Rester vigilant est salutaire, mais est il nécessaire de toujours voire du complot partout...
Faut pas oublier que le complot peut aussi avoir le rôle de l'arbre qui cache la forêt. Et ceux, à l'origine des théories complotistes, ne sont pas forcément ceux à qui ont penserait.
"Concernant La Libye, je pense que les preuves sont plus nombreuses que celles que possèdent leurs détracteurs."
RépondreSupprimerD'accord, alors qu'on nous les montre et qu'elles ne soient pas discutables, parce que pour le moment, ce sont des preuves comme les armes de destruction massive de Saddam Hussein, des "on dit".
L'armée et la gendarmerie a toujours eu le droit de tirer sur les civils en cas de trouble de l'ordre public. Ce décret encadre ce droit.
Maintenant, si il faut avoir des notions de droit pour comprendre les lois et qu'elles puissent être interprétées de diverses manières, il y a un grave problème avec la justice en France car elle n'est donc pas faite pour les Français et surtout, il y a une contradiction évidente avec le principe que nul n'est censé ignorer la loi, qu'on entend pourtant rabâcher à longueur de procès.
J'émets, entre autres, les plus grand doutes sur la capacité des avocats, sont c'est pourtant le métier, à connaître parfaitement les presque vingt mille pages de lois que publie annuellement le Journal Officiel.