samedi 4 février 2012

Petite famille

Il y a toujours eu des chats près de moi. Ainsi sont passés plusieurs dizaines de ces petits matous dans ma vie.
Ceux-là sont les derniers qui partagent mon existence. Trois seulement, c'est bien peu par rapport aux dix-sept que j'ai eu tous ensemble au moment où tous les chats perdus se retrouvaient dans mon jardin et restaient, trouvant sans doute l'endroit accueillant.

Lou, née dehors et recueillie toute petite, dont j'ai parlé dans mon dernier article.


Aujourd'hui, elle va un peu mieux. C'est ordinairement ce que je pourrais appeler un chat-pitre car malgré ses sept ans, elle se comporte comme un chaton et n'hésite pas à imiter Simon's cat dans ses pires délires.

La plus ancienne est Anthéa. Née dehors et abandonnée avec les yeux encore fermés devant chez nous avec sa sœur Nora, qui a été adoptée ailleurs, elle a douze ans, le poil facilement emmêlé et un caractère affirmé. La coiffer demande de la diplomatie et une bonne poigne car elle mord facilement.


Viki a été trouvée dans la bande d'une dizaine de mètres qui sépare la route principale de la voie de chemin de fer. Abandonnée toute seule à l'âge d'environ deux mois, elle a aujourd'hui huit ans et tente de faire la loi, mais comme ça ne marche pas, elle se venge en déterrant les taupes qu'elle m'apporte consciencieusement.


Viki ne supporte pas Lou et, stupidement, lui saute dessus dès qu'elle l'aperçoit. Je dis stupidement car Lou, plus grande et dont la taille des griffes est impressionnante, a toujours le dessus et ça ne lui sert toujours pas de leçon. Ma présence empêche généralement la bagarre mais, si le poil ne vole pas, Viki grogne quand même.

Lou reste à la maison sans sortir pendant tout l'hiver et va dans le jardin lorsqu'il fait beau. Anthéa partage sa vie entre la sieste sur une chaise de la cuisine et la sieste dans la niche de feu Ijseln (chien). Viki est la plus indépendante. Dès sa première année, après tout un été dehors, elle a refusé de rentrer et ne se laisse plus enfermer. Après avoir dîné, elle disparait jusqu'au lendemain. Les voisins me félicitent car elle décime les rongeurs qui s'attaquent aux chaumes et à la terre des entre-colombages. C'est une chasseuse redoutable.

Voilà ma petite famille. Que des filles, chacune avec son caractère particulier, pour m'accompagner dans mon chemin. C'est de l'occupation, mais si elles n'étaient pas là, elles me manqueraient.
Sam, intelligente et douce, six ans, morte le jour de l'enterrement de mon père en 2007 alors que la veille elle allait parfaitement bien et Isemine, victime d'un accident à l'âge de dix sept ans en 2009 ont laissé des vides qui ne se comblent pas.



Je ne vais chercher mes chats nulle part. Ils viennent à moi. Lorsque l'un d'eux disparait, je ne le remplace pas. Je ne veux pas que le nouveau soit un chat-kleenex. Ils arrivent un jour et s'installent peu à peu. Des affinités se créent, mais ils restent des chats, avec leur indépendance et leurs vies toutes différentes. Je les comprends, je suis moi même un peu chatte.
Miaou...

4 commentaires:

  1. Chère KRN, tu me confirmes ce que ma mère me disait (et me dit encore): ce n'est pas nous qui choisissons les animaux de compagnie, mais bien eux qui nous choisissent. Les chats n'ont aucune raison "d'emblée" de nous faire confiance, et polurtant...

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    1. Merci de ta visite, Boris. Non seulement les chats choisissent leurs humains, mais aussi leurs maisons et leurs jardins, où ils acceptent que nous vivions avec eux.

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  2. Effectivement bien dit. L'ami Monsieur R(afiki), n'a jamais vraiment accepté de vivre avec nous et donc il a fallu le laisser aller ailleurs, où je l'espère plus heureux. Nous deux boules de poils actuelles nous ont choisis et elles sont heureuses (ou du moins nous laissent tous les indices pour le croire).

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    1. On ne connait pas toujours l'histoire du chat qui s'invite chez nous. Parfois, il faut accepter de reconnaître que l'essai n'est pas une réussite.

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