mardi 4 juin 2013

Catégories

Il est étonnant de voir comme certains aiment faire des catégories. Tout est comme classé dans des tiroirs avec des petites cases différentes, et si un être se trouve être dans deux catégories à la fois, on en crée une troisième qui réunit les signes caractéristiques des deux autres, c'est ainsi qu'il existe plus de 3000 espèces de coccinelles, selon la répartition de leurs points et la teinte plus où moins vive de leurs élytres.

 Si j'étais une coccinelle, je ferais partie de l'espèce qui a un grain de beauté sous un bras et un autre dans la culotte. J'oublie volontairement les innombrables autres, moins remarquables, qui sont éparpillés partout. Il faudrait plus qu'un article de blog pour les dénombrer.

Combien de fois ai-je vu des personnes qui se définissent ou définissent les autres par rapport à des adjectifs qui ne sont que des qualificatifs, pas des propriétés essentielles ?

Y a t-il, comme pour les coccinelles, des cases dans lesquelles mettre ceux qui sont par exemple catholiques et homosexuels, alors même que l'agressivité des seconds est surtout dirigée vers les premiers, à tel point qu'on conteste même aux hétérosexuels le droit d'être autre chose que catholique intégriste ?

Ce n'est pas par hasard que je cite cet exemple, c'est parce que je trouve l'argument particulièrement léger, et pourtant, tout le monde, y compris la presse, tombe dans le panneau et reprend ces inepties en chœur.
Le résultat tel que je l'observe autour de moi, c'est une intolérance accrue envers une minorité d'adeptes d'une pratique sexuelle différente qui jusque là ne dérangeait personne.
L'argument en faveur du mariage gay selon lequel c'est pour légaliser la situation de milliers d'enfants de couples homosexuels dont on se moque à l'école ne tient pas. Tout le monde le sait et au nom des catégories dont je parlais au début de mon article, il y aura des "enfants de pédés" comme il y a les "enfants de divorcés", et ce bien que le divorce soit largement répandu et date du 19ème siècle dans sa forme la plus récente.

Alors, je voudrais quand même dire qu'en plus de l'homme et de la femme, il y a une troisième catégorie dont tout le monde tient compte, l'administration, mais aussi la société, c'est le couple. Cette entité qui prévaut sur les deux autres est la cause de tous les divorces et des revendications d'égalité de tous ceux qui s'estiment lésés au nom de l'amour, lequel ne durera pas forcément plus que les trois années habituelles après lesquelles, même hétérosexuels, on passe à autre chose, parce que la plupart des personnes confondent être amoureux avec aimer.

Supprimer le couple, c'est faire renaître l'individu, rendre à chacun la liberté de ne pas dépendre d'un autre et faire disparaître certains cloisonnements. Je dis certains, car en vérité, seule la suppression du nom de famille, témoignage des origines pourrait faire obstacle à l'immensité de la bêtise qui règne sur terre.

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