R.I.P. Google Reader ?

J'ai encore un peu de mal à croire que Google saborde son meilleur produit, Google Reader, et pourtant, c'est annoncé depuis la mi-mars.
Je renonce à comprendre les motivations du géant de l'internet et j'attends de voir si demain, je peux encore accéder à Reader, vu que c'est mon rituel matinal, juste après un coup d'œil à ma messagerie dont j'extrais juste les message personnels, les autres s'amoncelant sur une file d'attente qui compte à présent pas moins de 3700 messages (j'ai arrondi à la centaine inférieure). Des messages que je ne lirai sans doute jamais et qui finiront à la corbeille dans un paquet de mille un jour de grand ménage.

Pour remplacer Reader, j'ai ouvert deux comptes différents, pour les comparer.

Le premier, chez Netvibes, parce qu'il ne dépend pas de Google, c'est donc une valeur sûre.
la présentation n'est pas très conviviale, mais tout est sur la même page et on peut tout de même organiser ses préférences dans des colonnes ou dans des cases, au choix. Je n'ai pas encore trouvé comment rendre la page d'accueil un peu moins austère, mais ça fonctionne. Un gros défaut cependant, il ne gère pas l'historique, si bien que des sites ayant disparus ne se trouvent pas sauvegardés comme ils l'étaient dans Google Reader.

Le second chez Feedly, dont la présentation est plus proche de celle de Reader, vu qu'il en dépend, ce qui m'a rendue un peu méfiante. J'ai tout de même transféré mes archives dessus et j'ai remarqué que les flux supprimés par leurs auteurs, tout comme chez Netvibes, n'étaient plus consultables, ce qui m'a permis de passer pas mal d'heures à sauvegarder des articles d'un auteur versatile qui supprime régulièrement ses publications, volontairement ou non. J'avais dans Reader, des articles qu'il avait écrit et qui n'avaient jamais été publiés par la faute d'un des bugs périodiques de la plateforme Blogger. J'ai pu lui envoyer, il n'en avait même pas la trace.Feedly ne donne pas non plus accès à l'historique. Il était lui même en train de copier des publications d'un blog disparu qu'il gardait dans Google Reader.

Il va sans dire que demain matin, la première chose que je vais faire sera d'ouvrir Google Reader. On ne sait jamais. Les grands groupes du genre de Google ou Facebook considèrent leurs affiliés comme du bétail, donc il se peut qu'au dernier moment, ils se disent "ah ben non... on fait comme on veut". Je m'attends donc à tout et ça aura tout de même eu un effet bénéfique, puisque j'ai supprimé presque la moitié des flux que je suivais, la plupart pour cause de désertion de leurs auteurs. On attend toujours un miracle qui n'arrive pas.
Demain plus de Google Reader ? On verra bien. J'aurai attendu le dernier moment.