Voici un radar. On devrait plutôt l'appeler système de racket routier, mais radar est l'appellation ordinaire.
Je ne vous dis pas où il est situé, vu que maintenant, c'est un délit puni d'un retrait de permis. Or, dans le département où j'habite, un retrait de permis, c'est une condamnation à perdre son emploi et à ne pas pouvoir se ravitailler. En effet, les transports en commun sont anecdotiques et la plupart des trains qui passent par l'une des deux lignes de chemin de fer ne s'arrêtent pas, sauf quand des chasseurs tirent sur un transfo et que ça paralyse le trafic pendant trois heures.
Je ne vous montre pas ce radar pour parler de trains, mais parce que ce système de répression très rentable n'a comme effet que d'engraisser les finances sans réduire la mortalité sur les routes.
La très grande majorité des conducteurs flashés n'avaient dépassé la vitesse que de quelques kilomètres par heure, et le plus souvent à des endroits sans danger. Plus ça va, plus il y a de radars et plus ça va, plus on se rend compte qu'il s'agit en réalité d'une escroquerie sous couvert d'un prétexte à la sécurité car en octobre 2014, les chiffres de la mortalité sont en hausse de plus de 13% par rapport à 2013.
Le radar pris en photo ci-dessus se trouve sur cette route :
Droite, sans aucune intersection, il s'agit d'une route récente qui permet d'éviter une ville dont la traversée était difficile. Un endroit où la visibilité et la sécurité sont maximales et où on peut distraitement se laisser aller à appuyer un peu plus sur l'accélérateur. Voilà comment 95% des PV générés par des radars arrivent, sur des routes sûres.
Pendant ce temps, on oublie de réparer les routes. Alors que quatre accidents sur dix sont causés par le mauvais état des infrastructures, le budget affecté à l'entretien des routes a baissé de 20% en 2014. Le panneau qui signale le trou en formation ou la chaussée déformée ne dédouane personne. Les routes sont sous la responsabilité de l'état, même si celui-ci feint de l'ignorer. Les autres causes d'accident sont multiples, dont l'alcoolisme, mais on peut désormais en ajouter une autre, c'est le stress du conducteur qui au lieu de surveiller la route, surveille son compteur kilométrique ou guette le radar ou la paire de jumelles tapie dans un fourré pour mieux surprendre et en ce qui me concerne, et je ne dois pas être la seule, le risque d'endormissement, car à 90 km/h, le ronron du moteur, c'est la sieste garantie.
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