vendredi 1 septembre 2017

Quelle est la vraie raison du naufrage du ferry Estonia ?

Après l'incendie criminel à bord du Scandinavian Star et l'affaire de l'assassinat du petit Gregory, une autre affaire ancienne mérite toute notre attention, le naufrage en mer Baltique du ferry Estonia, qui effectuait la liaison entre Tallinn et Stockholm, survenu dans la nuit du 27 au 28 septembre 1994 au sud de la Finlande, dans lequel 852 personnes ont perdu la vie.

La cause officielle de l'accident aurait été la perte de la visière d'étrave à cause du mauvais temps et l'envahissement du pont garage par l'eau mais il se pourrait bien que la réalité soit complètement différente. Il est difficile de croire que les officiers de quart ne se seraient pas rendu compte que la visière se serait détachée.
En outre, six personnes ont vu dans l'obscurité la visière toujours en place sur l' Estonia qui dérivait vers le nord-est sous un vent de sud-ouest avec une gîte sévère.
Dans ces conditions, comment la visière a t-elle pu être trouvée à un mille à l'ouest de l'épave par les plongeurs de la commission d'enquête ?

L'accident a eu lieu juste en dehors des eaux territoriales finlandaises. Selon le communiqué de presse le radar finlandais à terre à Utö aurait vu comment le ferry a coulé à 1 h 48. Or, il n'y a aucune preuve de cela. La position était fausse ou ce n'est pas l'Estonia qui a disparu de l'écran radar. La copie papier réelle a opportunément disparu.

Curieusement toutes les observations finlandaises de Utö de l'Estonia, y compris avant l'appel de détresse, ont disparu alors que les ferries Mariella et Silja Europa, dont les équipages se sont portés au secours des naufragés ont été tracés et enregistrés par Utö.

L'analyse des témoignages et des entretiens avec les témoins de la catastrophe montre également que l'Estonia a viré à tribord lorsque la gîte est survenue soudainement, et non pas à bâbord comme le mentionne le rapport d'accident. Ceux qui ont fui vers les ponts extérieurs à bâbord avaient le vent dans la figure. La proue tournait en direction du nord-est. En réalité, l'Estonia ne s'est jamais trouvé à proximité du prétendu site de découverte de la visière.

Les passagers qui occupaient les cabines situées sous le pont-garage témoignent qu'une grande quantité d'eau a coulé dans les couloirs dans les minutes qui ont suivi la gîte. L'eau venait d'en bas, pas du pont-garage où il y en avait peu, le long du côté, qui ne pouvait pas atteindre la cage d'escalier qui se trouvait au centre du ferry. De nombreux survivants ont rapporté avoir entendu au moins deux détonations. L'impression générale était que le navire s'était échoué.

La visière a été vue sur l'épave après l'accident, notamment sur les images du sonar, même si les marines finlandaise et suédoise ont continué à la chercher ailleurs pendant encore 3 semaines.
Anders Björkman, expert indépendant en sécurité maritime et architecte naval, auteur de plusieurs livres sur le naufrage du ferry Estonia , qualifie le rapport officiel de la catastrophe de "plus grande fraude dans l'histoire maritime" ajoutant que "toute information essentielle dans le rapport final est fausse ou trompeuse."
Il n'y a aucun moyen que des vagues de 4 mètres aient pu arracher la visière de l'Estonia, a écrit Björkman, c'est le mensonge central de l'ensemble du cover-up.

Il est évident que tout ceci démontre que l'enquête sur cet accident dont les témoignages des survivants ont été écartés a été une mascarade et que les conclusions ont été délibérément falsifiées. Pourquoi ?

Selon l'ancien chef des douanes, Lennart Henriksson, à deux reprises, peu de temps avant que le ferry Estonia ne coule, des véhicules transportant de la technologie militaire russe ont été autorisés à entrer en Suède sans aucune inspection. Cet arrangement avait été conclu entre Owe Wictorin, alors commandant suprême de l'armée suédoise et Ulf Larsson, alors directeur général des douanes suédoises. L'arrangement était connu au plus haut niveau du gouvernement ainsi qu'au département de la défense.
Le 2 décembre 2004, l'armée suédoise a confirmé que cet accord secret existait et était toujours en vigueur. Le lendemain, le Premier ministre suédois, Göran Persson, a nommé Johan Hirschfeldt, président de la haute cour du district de Svea, pour enquêter sur l'arrangement secret de contrebande entre l'armée et les douanes mais celui-ci devait présenter son rapport avant le 21 janvier 2005, soit 5 semaines amputées des congés de fin d'année pour retrouver des archives vieilles de 10 ans qui, pour la plupart avaient disparu. Il faut savoir que les importations de matériel de défense et les activités de renseignement sont protégés par des lois sur le secret jusqu'à une soixantaine d'années. Il existe également une loi qui interdit et punit toute discussion de ces activités dissimulées par ceux qui ont des informations. Hirschfeldt était donc bâillonné, cette loi l'empêchait de révéler ce qu'il avait appris sur les transferts.

"Un chef-d'œuvre !", a déclaré Björkman au sujet du rapport de Hirschfeldt. "Matériel de défense ? De quelle nature ? Combien ? Volume ? Poids ? Origine ? Valeur ? Propriétaire ? Produits volés ? Passés comment à la douane estonienne ? Quels véhicules ont été utilisés ? Le capitaine et le propriétaire du navire ont-ils été informés ? Rien, nous ne savons rien."

Le jour où l'Estonia a coulé, des exercices navals de l'OTAN d'une dizaine de jours avaient commencé avec les forces armées de dix pays alliés de l'OTAN et de dix pays du Partenariat pour la Paix, y compris la Suède, la Finlande et les Pays Baltes. 
14 des 20 nations impliquées ont fourni des navires et des aéronefs pour l'exercice "Cooperative Venture", qui était un exercice de "maintien de la paix, humanitaire et opération de recherche et de sauvetage".
Il n'y a eu aucune discussion sur le rôle de l'OTAN dans l'affaire ni sur le manque de réponse de tous ces navires à l'appel de détresse de l'Estonia et les autorités suédoises rejettent systématiquement toute demande de nouvelle enquête que les parents des 504 victimes suédoises déposent depuis des années. En outre, la plongée sur le navire a été interdite par un accord entre les pays riverains de la Baltique, auxquels s'ajoute la Grande-Bretagne qui logiquement n'a rien à voir avec ça.

Il y a un autre mystère également préoccupant au sujet de ce naufrage. Les listes de survivants d'origine contiennent les noms de 146 personnes, cependant, les noms de douze personnes, tous membres de l'équipage, dont le capitaine Avo Piht et le chef machiniste Lembit Leiger, qui ont été recensés comme rescapés à leur arrivée en Finlande, certains même admis à l'hôpital, ont été supprimés sans explication des listes conservées par les autorités suédoises et finlandaises dans les jours qui ont suivi la catastrophe. Bengt-Erik Stenmark, chef de la sécurité de l'Administration Maritime Suédoise, a déclaré à la presse que le comité international d'enquête avait même interviewé le capitaine Avo Piht après le drame et Lembit Leiger a parlé à son épouse au téléphone. Il est maintenant prouvé que certains membres d'équipage survivants ont été enlevés et emmenés à l'aéroport d'Arlanda de Stockholm d'où ils ont été exfiltrés de Suède sur deux avions privés immatriculés aux États-Unis. 

Que sont devenus ces douze membres de l'équipage de l'Estonia et qu'avaient-ils donc vu pour qu'on les ait enlevés ?

Le naufrage de l'Estonia n'a pas seulement été une catastrophe maritime, c'est également et surtout un déni de démocratie. Les forces armées sont censées protéger les ressortissants des états et font le contraire. Ce navire a vraisemblablement été coulé intentionnellement, avec un mépris absolu des 964 personnes qui y avaient embarqué à Tallinn. 

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