occupations d'intérieur

Ne vous approchez pas, c'est certainement contagieux !

J'ai les tympans prêts à éclater et la gorge plus rêche que les falaises de la côte d'Albâtre et surtout bien plus douloureuse, je ne peux rien avaler sauf des glaçons. Ça fait d'ailleurs un bien fou, parce que ça me rafraîchit un tantinet vu qu'avec la fièvre, j'ai l'impression de dormir dans un four crématoire.

Bref, Je suis malade, mais alors vraiment, malade.

Les premiers jours, je suis restée au lit toute la journée, mais, à force, vu que je ne suis pas une dormeuse, j'ai commencé à sérieusement m'ennuyer. Ma seule distraction a été le énième coup de téléphone du commercial d'une boîte qui vend des panneaux photovoltaïques alors que je suis dans le périmètre d'un site classé monument historique et que je leur ai déjà dit une vingtaine de fois, je reconnais la voix du mec. J'aurais du lui donner rendez-vous et lui cracher mes microbes à la figure, j'ai manqué d'à propos. Avec un peu de chance, il aurait été aphone pendant quelques semaines, comme ça m'est arrivé il y a cinq ans, et j'aurais été tranquille.

Alors, j'ai choisi une activité calme mais néanmoins prenante, la confection de moufles au tricot que mes ancêtres du Trøndelag n'auraient pas reniées. Unies, ça aurait d'ailleurs été bien moins drôle.

Ces moufles sont pour ma belle-sœur, d'abord parce qu'elle adore tout ce qui est norvégien, et ensuite parce que si d'aventure elle se querelle avec mon frère, c'est moins facile de se bagarrer avec les mains enfermées, d'autant plus que leur double épaisseur interdit aux ongles de traverser. Merveilleux non ?

J'en ai déjà fait une et voilà ce que ça donne :

En fait, j'ai pratiquement terminé le pouce de la seconde moufle.
Les prochaines seront rouges.