Spam et modération

Sur le défouloir, la modération des commentaires est activée. Ce n'était pas mon choix de départ car je voulais pouvoir instaurer un dialogue avec mes lecteurs qui, comme tout blog au départ, en comptait peu.

Dans la vie courante, je suis très peu entourée et l'échange me manque.

J'écris ce que je pense, surtout quand ce n'est pas l'opinion de tout le monde, et je crois ce que je dis.

Mes articles m'ont valu de plus en plus de visites, et, corollaire, de plus en plus de visites indésirables, autrement dit, du spam. J'avais fait une capture d'écran, mais j'ai renoncé à la publier, c'était faire trop d'honneur à ceux qui polluent mon espace d'expression.

Blogger arrête pas mal de spam, je n'écris pas les mots qui font l'objet du filtrage, ça pourrait les attirer, mais il ne fait pas tout le travail et je me sens un peu tristounette, lorsque je me suis donnée du mal pour écrire quelque chose, de voir le lendemain matin que le seul commentaire est truffé de liens en anglais, en japonais ou en russe, c'est très à la mode en ce moment, le russe. De plus, ça n'a rien à voir avec le sujet.

Vu que je ne suis pas toute la journée à guetter le commentaire, je me suis résolue à modérer, ce qui me permet de faire le tri. Je ne publie que les écrits de vraies personnes, pas ceux des robots.

J'ai lu, sur d'autres blogs, quelques commentaire me concernant. J'aurais préféré que ce soit dit ici, mais qu'importe, je vais en parler quand même, en vertu du droit de réponse.
Il y a entre trois et six mille visites par mois sur le défouloir. Il m'est impossible d'y laisser passer des commentaires dans lesquels on ne critique pas les idées mais les personnes, qu'il s'agisse de moi ou de qui que ce soit d'autre. Alors au mot censure, j'oppose celui de modération, comme sur les forums des media, dans lesquels les insultes et les propos diffamatoires sont interdits.
Le net est à l'image de la société. On y trouve de tout, des gens bien, des moins biens, des benêts et des fous. J'y ai discuté avec des personnes sensibles et intéressantes et je ne me suis pas arrêtée aux apparences. Dans mes premiers contacts, j'ai noué d'autres relations, vraies, et la première a été une communication téléphonique avec une personne sujette au trouble panique en pleine crise. Je sais ce qu'est le trouble panique, j'en souffre moi-même. Au paroxysme, on ferait n'importe quoi pour que ça s'arrête, y compris sauter de la falaise.
Le malaise était juste parti d'un commentaire agressif. Ça m'est arrivé, aussi après des commentaires. La différence, c'est que personne ne m'a appelée pour m'aider à passer le pire.
La modération m'a aidée à faire revenir le calme, même si parfois c'est un peu trop calme.

Mon passé explique une partie de ce que je ne veux plus supporter. Enfant intellectuellement précoce, avec des intuitions inexplicables, j'ai été mise à l'écart des filles dites normales qui médisaient entre elles. Nos intérêts étaient différents. Mon fils a vécu la même galère. Nous avons aussi été victimes de harcèlement allant jusqu'aux sévices corporels. Doigts coincés dans les portes, pointes de compas plantées dans la chair, coups de pieds etc. Même quand on se défend, c'est douloureux et ça laisse des traces intérieures. A cause de ça, il m'est impossible de supporter qu'on s'attaque aux personnes. Les opinions n'ont pas d'âme, on peut en dire ce qu'on veut, pas des êtres sensibles dont on ne connait pas l'histoire.

Je ne suis ici que par un caprice, qui peut cesser à n'importe quel moment. J'ai parfois écrit des choses très légères avec du plomb au fond du cœur. Merci de comprendre que je suis aussi un être humain et que, comme pour tout le monde, il y a un moment où la coupe est pleine.