Encore une expression qui se dit et qui permet de pointer le doigt la forme quand on n'a pas d'argument pour répondre sur le fond. C'est un aveu d'impuissance.
Selon les manuels de grammaire, le pronom on serait un article indéfini neutre. C'est sans doute le seul mot neutre de la langue française qui ne compte (pour le moment) que deux genres, masculin et féminin, de façon tout à fait arbitraire d'ailleurs, car je ne vois pas ce qui différencie à ce point une carpette d'un tapis pour que l'un soit féminin et l'autre masculin.
On remplace souvent les autres pronoms dans le langage courant. La forme la plus connue remplace le pronom nous, comme si les personnes dont il s'agit, dont celui qui parle fait partie, étaient indéfinies. Exemple : "On repassera tout à l'heure". Nous repasserons tout à l'heure n'est pas plus long. L'usage est différent. Parfois, il s'agit d'un renforcement, comme le vous de politesse, qui tend à faire croire que son interlocuteur est tellement important qu'il s'est multiplié. Exemple, un maître qui parle à un élève en lui disant "Alors, on fait son rebelle ?" s'adresse en réalité à toute la classe, même s'il focalise son agressivité sur un seul élève.
Alors oui, indéfini, car il évite de désigner une personne précise. L'auteur qui écrit "on notera que..." ne connait pas le lecteur qui est en train de lire son essai, il emploie donc une forme indéfinie et c'est la logique, et c'est aussi n'importe quoi ou le premier venu et par extension l'opinion générale.
Quel inculte mal éduqué oserait répondre lorsque Jean de la Fontaine disait "On a souvent besoin d'un plus petit que soi", on est un con ?
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