"On n'est jaloux que de ce qu'on aime." Excuse.
Je me croyais jaloux, jusqu'à ce matin. Ce que j'appelais jalousie n'était que de l'envie.
Envie de vivre la même chose qu'un autre, sans me rendre compte que cet autre n'est pas moi et que je dois me mettre à sa place pour voir sous le même angle.
Je connais des vrais jaloux et aussi des jalouses. Pour eux, tout est suspect et n'importe quoi peut constituer une preuve. Le couple qui m'a élevé était constitué de deux jaloux. C'était un enfer. Elle lui faisait les poches, il la pistait, ils s'engueulaient. Tous les jours. A part ça c'étaient de bons chrétiens qui allaient ensemble à la messe du dimanche. Maintenant, je me demande si ce n'était pas pour lui un moyen de savoir si sa femme ne forniquait pas avec le curé.
Je me suis demandé quel intérêt ils avaient de rester l'un avec l'autre. Si cette relation les rendait si terribles, pourquoi ne changeaient-ils pas de partenaires ?
J'ai vécu une relation de couple.
Souvent absent, si j'ai été trompé, je ne l'ai pas su. Je n'ai pas cherché non plus à savoir. Elle était jalouse, je l'ai trompée et j'ai menti, pour avoir la paix.
Je sais que je me serais senti trahi si elle avait agi comme moi. Pourquoi ? N'avait-elle pas droit à la même liberté que moi ? Objectivement, je sais que oui. Mon sentiment d'être trahi vient donc de moi seul. Ce que je crois est que la jalousie fait partie du comportement personnel, comme l'amabilité, la gentillesse, la cruauté ou l'impatience.
La morale dit vrai, la jalousie est un vilain défaut.