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Une cagnotte pour le rêve de Diégo

 Diégo est un jeune étudiant français pratiquant le basket depuis déjà de nombreuses années à Limoges où il vit. Récemment, il a été contact...

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mercredi 29 juillet 2020

Jacques Hogard sur Hashim Thaçi



Hashim Thaçi, l'actuel président du KOSOVO a été entendu récemment pour crimes de guerre par la cour pénale internationale de La Haye. Le colonel Jacques Hogard revient sur l'histoire de son arrivée à la tête de la province serbe du Kosovo grâce à Madeleine Allbright et de son soutien par l'OTAN.



vendredi 1 décembre 2017

Suicide au tribunal de La Haye

Je ne fais que relayer ici cet article du blog noir de Brocéliande.

Cliquez sur l'image pour lire l'article sur le suicide de Slobodan Praljak, ancien membre du conseil de défense croate, lors de la confirmation de sa condamnation commis en direct au tribunal pénal international de La Haye.



dimanche 26 juin 2016

Srebrenica, évacuation des civils

Une vidéo enregistrée à Srebrenica dans les autobus évacuant les civils musulmans que le général Ratko Mladić est accusé d'avoir massacrés. On le voit monter dans chacun des bus, saluer et demander aux occupants s'ils vont bien, ce à quoi ils répondent, il leur dit qui il est, où ils vont et leur souhaite un bon voyage. Il n'y a pas de massacre et les casques bleus présents à Srebrenica pourraient en témoigner. Tout est fait pour condamner celui que beaucoup de Serbes continuent à considérer comme leur héros national et qui ne faisait que défendre son pays contre l'envahisseur.



Je suis d'ailleurs surprise qu'il soit toujours en vie dans les geôles de La Haye compte tenu du sort fait à Slobodan Milosević. Généralement "le camp du bien" ne s'embarrasse pas de moralité et élimine ceux qui le gênent. Je ne peux que souhaiter que la révélation de la duplicité et des mensonges de l'occident interviennent avant qu'il soit trop tard.

mardi 7 juin 2016

Les armes dites à l'uranium appauvri

Des 700.000 soldats américains ayant participé à la guerre du Golfe, 11.000 sont morts et 240.000 sont atteints de maladies graves incurables. Leurs enfants naissent avec des difformités lorsqu'ils ne sont pas tout simplement morts nés. Est-ce ce que les "élites" US appellent "zéro morts" ? 36% des soldats empoisonnés par leurs propres munitions mais n'apparaissant dans aucun sondage et n'étant pas pris en charge par leur système de santé ?

Combien d'autres suite à l'invasion de la province serbe du Kosovo ou à la guerre illégale en Irak ?
Les populations ciblées par les armes étatsuniennes sont également touchés et partout dans ces régions naissent des petits monstres. L'Irak et les Balkans sont des terres condamnées. Leur population va s'éteindre, faute de ne pouvoir concevoir des enfants sains non handicapés. N'est ce pas ce qu'on appelle un génocide ?

La radioactivité est dangereuse pour les êtres vivants, tous, quels qu'ils soient.
Ce qu'on appelle abusivement "uranium appauvri" n'est en fait qu'un déchet radioactif de l'industrie nucléaire. Ce même dont personne ne savait quoi faire et qu'on a balancé à la mer pour s'en débarrasser, contaminant, pour ne parler que de la plus proche, la Manche, de façon irrémédiable, le temps nécessaire à la décontamination ayant été évalué à deux fois l'âge de la planète terre.

Les États-Unis, évidemment, mais aussi tous les pays auxquels l'OTAN distribue des munitions de ce type pourtant interdites par l'ONU en 1996, utilisent ces armes criminelles.
Une proposition de loi a pourtant été déposée par le député écologiste belge Martine Dardenne au niveau de l'Union Européenne en 1999. En 2015, rien n'était fait.

Écoutez cette vidéo et regardez les images et les témoignages des vétérans US revenus de ces régions. Par leur folie hégémonique et leur soif de profits, les États-Unis menacent la pérennité de l'espèce humaine.



vendredi 13 mai 2016

Radovan Karadžić, les mensonges politiques de l'occident

De tous les torchons qui ont annoncé la condamnation par le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie, je ne peux dire quel est le plus ignoblement imbécile. Ils rivalisent de débilité servile dans le léchage de semelles crasseuses. L'un d'eux a même l'outrecuidance de citer partiellement Slobodan Despot. Et bien, s'il faut en parler, allez donc le lire !

Il était prévisible que Radovan Karadžić soit condamné. Certains mensonges officiels ont plus de 100 ans d'existence, ceux qu'on oppose à Radovan Karadžić ont sans doute encore de belles années devant eux.
Condamner un homme de 71 ans à 40 ans de prison, c'est l'expression typique de la tendance infantile étatsunienne à empiler les années d'emprisonnement jusqu'à des sommes indécentes et ridicules. Bravo, les Européens vont bientôt être aussi stupides que leurs maîtres d'outre-Atlantique.
Inutile de dire que tout ça est révoltant.

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Ci-dessous, deux (parmi bien d'autres) témoignages des mensonges et de la corruption qui ont conduit à l'invasion des territoires de l'ex-Yougoslavie et à la création du pseudo état illicite, et non reconnu, du Kosovo dans la province serbe du même nom où, comme d'habitude, les conquistadors US ont établi une base avancée de plus vers la Russie, leur obsession pathologique.
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Nous (l'OTAN) avons bombardé le mauvais côté. Les écrans de nos télévisions débordaient d'images d'Albanais du Kosovo fuyant à travers les frontières pour aller chercher refuge en Macédoine et en Albanie. Des rapports alarmistes disaient que les forces de sécurité de Slobodan Milošević menaient une campagne génocidaire, et qu'au moins 100.000 Albanais avaient été massacrés et enterrés dans des charniers à travers toute la province.

L'OTAN entra promptement en action, bien qu'aucun des états membre de cette alliance n'ait été menacé, et se mit à bombarder non seulement le Kosovo mais les infrastructures et la population de la Serbie elle-même, sans que cette action soit autorisée par une résolution des Nations Unies.

On qualifia de "Munichois" ceux d'entre nous qui mirent en garde l'Occident contre le fait qu'il se laissait entraîner aux côtés d'un mouvement indépendentiste albanais extrémiste et partisan. On oublia opportunément que l'organisation qui menait le combat pour l'indépendance, l'armée de libération du Kosovo, UCK, était désignée universellement comme organisation terroriste et connue pour être soutenue par Al Qaïda.

Depuis l'intervention de l'OTAN et de l'ONU en 1999 au Kosovo, ce dernier est devenu la capitale européenne du crime. Le commerce des esclaves sexuels y est florissant. La province est devenue la plaque tournante de la drogue en direction de l'Europe et de et de l'Amérique du Nord. Et pour comble, la plupart des drogues proviennent d'un autre pays "libéré" par l'Occident, l'Afghanistan. Les membres de l'UCK, qui a été démobilisée mais non démantelée, participent à la fois à ce trafic et au gouvernement. La police de l'ONU arrête quelques uns de ceux qui sont impliqués dans ce trafic et les traduit devant une juridiction passoire ouverte à la corruption et aux pressions.

Le but ultime des Albanais du Kosovo est de purger celui-ci de tous les non-Albanais, y compris les représentants de la communauté internationale, et de fusionner avec la mère-patrie albanaise, réalisant ainsi la 'Grande Albanie". Leur campagne a commencé au début des années 1990, par l'attaque des forces de sécurité serbes. Ils ont réussi à retourner la réaction musclée de Milosević en une sympathie universelle pour leur cause. Le génocide proclamé par l'Occident n'a jamais existé. Les 100.000 morts prétendument enterrés dans des charniers se sont avérés environ 2.000, toutes ethnies confondues, y compris ceux qui sont tombés dans les combats.
Les Albanais du Kosovo ont joué sur nous comme sur un Stradivarius. Nous avons financé et soutenu indirectement leur campagne pour l'indépendance d'un Kosovo ethniquement pur. Nous ne leur avons jamais reproché d'être responsables des violences du début des années quatre-vingt-dix et nous continuons de les dépeindre comme les victimes d'aujourd'hui, malgré les preuves du contraire.

Quand ils auront atteint leur objectif d'indépendance, aidés par les dollars de nos impôts ajoutés à ceux de Ben Laden et d'Al Qaïda, on peut imaginer quel signal d'encouragement ce sera pour les autres mouvements indépendantistes du monde entier soutenus par le terrorisme ! Notre acharnement à creuser notre tombe n'est-il pas comique ?

Major Général Mackenzie
Ancien commandant des forces occidentales en Bosnie.

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A partir du mois de juin 1995, date de l'annonce de l'ouverture à Paris du bureau de représentation de la République Serbe de Krajina, j'ai fait l'objet de pressions importantes et d'une surveillance étroite. Le ministre des affaires étrangères croate, Mate Granić, avait protesté officiellement contre mon action en faveur des Serbes de Krajina. Des journaux croates, en particulier le quotidien Vjesnik, m'ont insulté. Mon dossier était traité par le "bureau réservé" au cabinet du ministre de la défense, mes lignes téléphoniques ont été mises sur écoute par la DPSD, j'ai subi des pressions diverses incluant des menaces de mort explicites...

J'ai été sanctionné pour le non-respect de l'obligation de réserve faite aux militaires et seulement pour ça. je n'ai pas été sanctionné pour intelligence avec l'ennemi, pour faute contre l'honneur ni pour atteinte au renom de l'armée. En échange d'une "amnistie", mes supérieurs hiérarchiques m'ont proposé de me rétracter et de renier par écrit mes prises de position en prétextant que j'avais été manipulé par les autorités serbes. Ce n'était évidemment pas le cas et j'ai refusé ce "marché". Cela impliquait mon départ de l'armée, mais sans sanction statutaire.
J'ai été sanctionné par un ministre de la défense, Charles Millon, qui n'a jamais fait de service militaire et qui a déroulé le tapis rouge à Alija Izetbegović, l'homme qui a fait abattre plus de trente soldats français en Bosnie. Bon nombre de militaires ne lui ont pas pardonné.

Je pense que le devoir de réserve doit s'effacer devant l'obligation morale de dénoncer une grave injustice ou la planification d'un crime tel qu'il se préparait à l'encontre des Serbes de Krajina ou du Kosovo. je ne voulais pas cautionner la planification, évidente pour qui avait des yeux pour voir, d'un crime visant un peuple entier. Au dessus du devoir de réserve, il y a un devoir de désobéissance lorsque vous êtes confronté à des choses qui révoltent votre conscience. (...)
Je tiens toutefois à signaler que de nombreux militaires français et étrangers ont dénoncé la manipulation politique de la guerre en ex-Yougoslavie et tenté de dévoiler la vérité. (...)
Les hommes politiques n'ont pas le droit de mentir aux militaires sur des missions où ils risquent leur vie.

(...) Si toutefois la qualification de génocide est maintenue pour Srebrenica, alors il faut également appliquer cette définition aux bombardements de la Krajina en août 1995 et du Kosovo de mars à juin 1999, deux opérations planifiées avec l'aide de puissances étrangères et au moins aussi violentes et meurtrières que la prise de Srebrenica. Dans ces deux cas, il s'agissait d'une agression visant des populations civiles, ayant causé la mort de 1.000 à 2.000 personnes et ayant abouti à l'épuration ethnique quasi totale de la population serbe.
Cette règle du deux poids-deux mesures ne convient pas à la balance de la justice. La manipulation des mots ne saurait remplacer la recherche de la vérité et l'établissement rigoureux des preuves. Il est temps de nous dire clairement sur quels faits reposent les annonces trop médiatiques de "camps de concentration", de "déportation" ou de "génocide".
L'administration américaine a évoqué un génocide au Kosovo en 1998 : il n'y avait pas de génocide. L'administration américaine a évoqué un génocide au Darfour en 2004 : il n'y avait pas de génocide.
Il ne faut pas confondre "violations massives des droits de l'homme", "crise humanitaire", "guerre civile" et "génocide". Pour reprendre les termes d'une grande résistante, "réfugié n'est pas déporté, camp de détention n'est pas camp de concentration et encore moins camp d'extermination". Il faut renoncer à ces amalgames indécents et ignobles. (...)

Si les allégations de Madeleine Albright étaient vraies, la technologie des avions et des satellites espions américains mis au service des forces croato-musulmanes en Bosnie aurait apporté les preuves incontestables de l'enfouissement de 8.000 cadavres, compte tenu du temps et de l'espace nécessaires, compte tenu également des moyens d'excavation indispensables. La classification "secret défense" qui s'oppose à la présentation de ces clichés masque simplement la fabrication hâtive et maladroite de fausses preuves.

Patrick Barriot,
ancien médecin militaire et colonel dans l’armée française
(Le procès Milošević ou l'inculpation du peuple serbe, en collaboration avec Eve Crepin)
Ce ne sont que des extraits du livre. On peut en lire plus sur Google.books ou en achetant le livre. Sa lecture est très instructive.

jeudi 12 mai 2016

Un chef de l'État Islamique formé au Camp US Bondsteel au Kosovo

L'islamisme radical dans les Balkans progresse de façon exponentielle. A Skopje, la capitale de la Macédoine, sur l'un des bâtiments flotte un drapeau, symbole de l'organisation terroriste Al-Nusra.
Depuis l'installation du Camp Bondsteel, le Kosovo est devenu un terrain d'essai pour le recrutement de djihadistes.

Le Camp Bondsteel est une vraie ville de 7000 personnes, avec des champs de tir et des plates-formes d'hélicoptères.
C'est à cet endroit que Lavdrim Muhaxheri a travaillé avec le détachement de la KFOR de l'OTAN. Cet homme dirige à présent la branche albanaise de l'Etat islamique en Syrie.

La presse occidentale l'a déclaré mort à plusieurs reprises, mais selon la chaîne de télévision du Kosovo RTK, non seulement il est vivant (il publie les photos de ses exactions sur les réseaux sociaux) mais il exporte régulièrement de nouveaux combattants du Kosovo en Irak et en Syrie.

Alors, qui sont les vrais terroristes ?

Pour en savoir plus :

Why is beheading Serbs acceptable for the global media and public, but beheading Western journalist is ‘unaceptable, barbaric, act of bestiality’?

One of Islamic State leaders Lavdrim Muhaxheri trained in US base Bondsteel

lundi 18 janvier 2016

Emir Kusturica, perspectives 2016

Le réalisateur serbe Emir Kusturica a fait part de ce qu'il pense pour l'année 2016 qui commence.

Bien entendu, en occident, ce sont encore les États-Unis qui vont mener la danse et dicter leurs conditions aux pays de l'Union Européenne, alignés comme des petits chiens savants attendant un os, continuant à diaboliser tout ce qui n'est pas sous leur coupe, comme la Russie et la Chine.

Vladimir Poutine va sans doute réussir à éradiquer le terrorisme en Syrie. Ça pourrait mettre fin à ce qui ressemble à une guerre civile, ce qui ne serait pas une mauvaise chose, permettant enfin aux Syriens de décider de leur propre sort, soit garder le président Assad, soit élire un autre président, mais que ce soit leur propre décision.

Kusturica regrette que Poutine n'ait pas été décideur au moment de l'envahissement de la Yougoslavie par la "démocratie" de l'OTAN. La Yougoslavie serait restée libre. Poutine est quelqu'un qui ne hausse pas les épaules en entendant les mots "justice" et "vérité".

Emir Kusturica est confiant que les Etats-Unis continueront à décider du sort de l'Europe et à ruiner son identité. L'Ouest n'accepte pas le fait que les champs de pétrole de Sibérie ne sont pas la propriété de "Shell" et d'autres entreprises occidentales de même genre.

Les Européens vont continuer à considérer la Turquie comme un rempart qui empêche la pénétration des compagnies énergétiques russes en Europe.

L'Europe va continuer à lutter contre les conséquences de la crise des migrants, qui cache des problèmes plus profonds. La crise va continuer, elle n'est pas apparue spontanément de partout à la fois, mais a été concoctée dans "certaine cuisine". Si je me trompe, dit Kusturica, alors pourquoi les réfugiés en provenance de Syrie ne vont pas en Turquie ou en Arabie Saoudite et pourquoi ne pas leur fournir deux ou trois millions de tentes ? Les chrétiens qui habitent au Moyen-Orient depuis l'émergence du christianisme sont maintenant confronté à la menace d''anéantissement.
Ces propos, relayés par les media russes, n'ont pas, sauf erreur de ma part, été transmis dans les media autorisés en France.

jeudi 15 janvier 2015

Comment le Djihad est arrivé en Europe

Slobodan Despot parle du livre du journaliste allemand Jürgen Elsässer.

 Dans son ouvrage, Jürgen Elsässer met en évidence la continuité de la filière djihadiste. Des combattants musulmans recrutés par la CIA pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan ont été employés successivement en Yougoslavie et en Tchétchénie, toujours avec le soutien de la CIA, mais peut-être parfois hors de son contrôle.
S’appuyant sur des sources ouvertes diversifiées, principalement yougoslaves, néerlandaises et allemandes, il a reconstitué le parcours d’Oussama Ben Laden et de ses lieutenants en Bosnie-Herzégovine aux côtés de l’OTAN.

 Comment le Djihad est arrivé en Europe par Jürgen Elsässer, préface de Jean-Pierre Chevènement. Éditions Xenia (Suisse), 304 pages.


Comment le Djihad est arrivé en Europe? from Editions Xenia on Vimeo.

dimanche 31 juillet 2011

Kosovo, cinquante deuxième état des USA.

« La Yougoslavie a six Républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti. »
Josip Broz Tito.

Je me suis intéressée à la Yougoslavie alors que le Maréchal Tito en était le président. Je suis allée dans les 6 républiques, Slovénie, Croatie, Monténégro, Bosnie et Herzégovine, Macédoine et Serbie.
Vous remarquerez que ni la Vojvodine ni le Kosovo ne font partie de la liste, ce sont des provinces serbes.

J'étais là pour étudier l'histoire de l'art. J'ai aussi cotoyé les habitants. A Novi Beograd, où se trouve l'université de Belgrade, mais aussi dans tout le reste de la Yougoslavie où j'ai visité de nombreux endroits souvent difficile d'accès dans des conditions parfois difficiles.

Il n'y avait pas de routes partout, encore moins de voies ferrées et j'étais à pieds avec peu de moyens vu que j'étais étudiante.
Ceux que j'ai rencontrés m'ont tous aidé à leur manière, toutes nationalités confondues.

Mes sujets d'étude étaient principalement dans la montagne et plus particulièrement, justement, au Kosovo où se trouvaient, je suis malheureusement obligée d'en parler au passé, des bijoux d'architecture médiévale sacrée.

Ci contre, une façade de l'église de la Sainte Vierge près de Suva Reka, datant du 14ème siècle. A l'intérieur se trouvaient des fresques d'une finesse remarquable et très bien conservées représentant des saints et des martyrs orthodoxes. 
Je suis contente de les avoir vues, d'autres n'auront pas cette chance.

Après l'arrivée des soldats allemands de la KFOR, les serbes ont été chassés et, du 15 au 20 juin 1999, les Albanais ont incendié le presbytère et la maison paroissiale, profané les tombes dans le cimetière, vandalisé l'église, brûlant le mobilier qui se trouvait à l'intérieur et, finalement, ont fait sauter l'église à l'explosif sans être inquiétés.

J'ai trouvé cette photo sur le net. Elle montre ce qu'il restait de ce chef d'œuvre d'architecture serbo-byzantine après le passage de ces terroristes qui cherchaient peut-être une vengeance après le massacre de toute une famille Albanaise, crime dont les auteurs avaient pourtant été arrêtés et condamnés par la justice yougoslave.

Le but est d'éliminer toute trace de la présence historique serbe au Kosovo. La communauté albanaise entend laisser d'autres traces, comme cette mosquée toute blanche affirmant la nouvelle identité religieuse unique de l'endroit.150 églises et monastères ont connu le même sort en 1999.


L'église n'a évidemment pas été reconstruite. Il n'y a plus de Serbes, ni de chrétiens à cet endroit et, cherchant sur google earth d'autres endroit où je me suis rendue, je me suis aperçue que les noms avaient été changés et étaient désormais écrits en albanais, ce qui motive la suite de cet article.

Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les croyants d'une religion ou d'une autre sont un danger les uns pour les autres. La foi est une affaire privée qui s'accommode mal de grandes démonstrations publiques et je laisse la plus grande liberté à chacun dans ce domaine. J'ai conscience que la religion a été utilisée au Kosovo comme moteur de la guerre. J'ai connu des familles mixtes au Kosovo, leurs voisins et amis étaient de religion ou de nationalité différentes. Ils avaient en commun une langue, et de merveilleux paysages.Ils vivaient simplement, au jour le jour, sans se poser de questions.

Il a été dit que les Serbes étaient minoritaires, il est vrai qu'ils avaient boudé le recensement. Mais pourquoi y avait-il tant d'Albanais au Kosovo ?
Pour le comprendre, il faut revenir en arrière de quelques dizaines d'années. Au cours de la seconde guerre mondiale, des alliances se sont nouées, L'Italie, la Croatie et l'Albanie aux côtés de l'Allemagne nazie, la Grèce du côté des Alliés, la Serbie déclarant sa neutralité. Lorsque, en 1941, les troupes allemandes voulurent traverser la Serbie, le Roi, Pierre, refusa, ce qui irrita fortement Hitler qui se déchaina, contre le peuple serbe, bombardant les villes et ouvrant des camps d'extermination faisant 700 000 morts parmi les civils serbes, auxquels il faut ajouter des Roms et des Juifs réfugiés en Serbie.
Après l'occupation italienne, jusqu'en 1943, qui permet de constituer une "Grande Albanie" par l'annexion du Kosovo, l'Allemagne nazie proclame la "Grande Albanie ethnique".

En août 1945 le gouvernement de Tito proclame une loi spéciale interdisant aux 100 000 Serbes chassés du Kosovo par les Albanais durant la deuxième guerre mondiale de regagner leurs foyer.
L’ouverture de la frontière avec l’Albanie conduit alors des dizaines de milliers d’Albanais à occuper les demeures serbes au Kosovo. (Souvenons-nous que Tito était Croate)
En une seule génération, l'épuration ethnique du Kosovo avait changé le profil démographique de la province.

C'est un mouvement d'extrême-droite, l'UCK, qui met le feu aux poudres dans la région.
Des agents de renseignements américains ont admis avoir participé à la formation militaire de l'UCK et des sources britanniques fiables ont révélé que des services de renseignements militaires allemands auraient participé à l'entraînement et à l'équipement de l'organisation terroriste. Dans le même temps, le capital financier américain impose de sévères sanctions économiques à la Yougoslavie, afin de mettre son économie en péril. Enfin, viennent les mensonges qui enflamment les média occidentaux, le prétendu massacre de Racak en janvier 1999 et l'opération "Potkova" mot croate désignant un fer à cheval, inventée de toutes pièces par Joshka Fisher, ministre allemand des Affaires étrangères. Il n'y a pas besoin de beaucoup de logique pour comprendre que si l'opération avait été réellement montée par des Serbes, ils auraient au moins utilisé un mot de leur propre langue pour la désigner.
Peu importe, les média et avec eux, l'opinion publique commencent à s'indigner, les rumeurs de purification ethnique s'amplifient, les chiffres des victimes supposées s'envolent et c'est dans ce contexte que l'OTAN commence ses frappes aériennes sur la Serbie. Onze semaines de bombardements au cours desquelles l'OTAN a largué 35.000 bombes à fragmentation, utilisé des milliers de projectiles contenant de l’uranium appauvri, des obus perceurs de bunkers et des missiles de croisière sous prétexte de pacification.

Ces lourdes frappes de l'Otan, auxquelles les Français ont participé, ont fait un total de 3502 morts dont 2500 civils dans Belgrade, auxquels il faut ajouter 12.500 blessées et mutilés. Plus de 480 écoles, 33 hôpitaux, de nombreux dispensaires, 60 ponts, des sites industriels, des usines chimiques, des centrales électriques et la totalité du réseau d’électricité ont été détruits. Aujourd'hui, en 2011, tout n'est pas reconstruit et il reste de nombreuses séquelles.

Mais le Kosovo dans tout ça ?
Et bien son indépendance a été reconnue en vitesse par les USA, mais pas par l'Europe dont toutes les nations n'ont pu se mettre d'accord, et il a été doté d'une constitution proclamée le 17 février 2008.
Voici une image de la cérémonie, dans le plus pur style hollywoodien avec orchestre et drapeaux (dont la légende est indiquée) et oh...! de magnifiques étoiles sur fond bleu.


Alors, à part dans cet ancien article du défouloir, où voit on ces étoiles ?

Sur le drapeau des USA...
Sur lequel les étoiles représentent les états.






Sur celui de l'Alaska...
Dont les étoiles représentent une constellation bien connue.


 


Sur celui de l'Union Européenne...
Qui compte autant d'étoiles que de nations.


 


Et, sur celui du Kosovo !
Dont les étoiles sont censées représenter une multiethnicité qui n'existe plus.




Vous comprenez le sens de mon titre maintenant ?
Les Etatsuniens ont tout fait pour mettre la Serbie à feu et à sang et soutenir l’indépendance du Kosovo, et ce contre la résolution 1244 de l’ONU qui garantit l’intégrité territoriale de la Serbie.Le Kosovo est évidemment un endroit stratégique pour eux et l’OTAN, ils y ont construit la base de Bondsteel, une des plus grandes du monde.

Merci d'avoir lu cet article jusque là. J'en avais écrit bien plus, mais j'ai supprimé. Le sujet n'est pas facile et je craignais de vous endormir.
Reprenez des forces, car la prochaine fois, je vous parle de Ratko Mladić et de Srebrenica.

vendredi 3 juin 2011

Heart of Bosnia

La vidéo est capricieuse. Si elle se fait trop attendre, cliquez sur le lien dessous.

Heart-of-bosnia par senlen