vendredi 31 décembre 2010

Encore un peu de 2010

l'année 2011 sera comme cette vidéo, pleine d'imprévu, et nul n'y pourra rien.
Bonne année quand même, que vos souhaits deviennent réalité, que vos rêves soient beaux et que vos amis soient sincères et fidèles.
Quoi d'autre en vérité ?
Ah oui, la santé et la richesse ? Tout le monde se les souhaite et ça n'empêche personne de suivre son destin. A l'an prochain donc !


mercredi 29 décembre 2010

Isabelle ne finira pas de grandir

Parce que ce blog n'est pas voyeuriste, il n'y aura pas de photo pour illustrer ce sujet.Je l'apprends aujourd'hui, Isabelle Caro nous a quittés le 17 novembre dernier, elle avait 28 ans.

Isabelle était comédienne et mannequin, elle se battait contre la maigreur de mise dans la mode. Elle même victime de cette terrible maladie qu'on appelle anorexie et qui touche plusieurs dizaines de milliers de personnes en France, dont la quasi totalité sont des femmes. Elle avait écrit un livre, "La petite fille qui ne voulait pas grossir".

Dans le blog qu'elle tenait, elle déplorait que ceux qui font la mode ne se rendent pas compte de leur responsabilité dans la phobie des vraies formes féminines qui semble avoir saisi le monde.
Voici un lien vers une page écrite en octobre 2008.

Au sujet de la campagne d'affichage montrant son corps décharné, je la cite :
"Je voulais montrer ce que l'on ne nous montre jamais. Les photos de mode donnent l'impression que l'on peut être très maigre en étant belle, avec de longs et beaux cheveux, en super forme… c'est impossible ! Les photos sont retouchées. Quand on a le poids d'un mannequin de magazines, on se traîne à la douche. En voulant rester petite fille, on vieillit avant l'âge. Je voulais montrer, à l'état brut, toute l'horreur de l'anorexie. Montrer cette souffrance, cet isolement total."

La vraie beauté est dedans, ceux qui n'ont pas compris ça peuvent aller se rhabiller en enfer. Les autres trichent, mais Isabelle était vraie. Les mots importants, dans le passage que je cite sont "
En voulant rester petite fille..."

Que soient pendus les esthètes et les marchands d'images avec ceux qui, à force de tricher ont inventé une nouvelle race à laquelle la nature ne peut pas ressembler, les "photoshopés".

Les coulisses des défilés.

Qui sera la prochaine ? Tory Spelling ? Keira Knightley ? Victoria Beckham ? Allegra Versace ? Ou encore une inconnue ? Toutes victimes consentantes, n'ayons pas peur des mots, de la domination à tendance pédophile de la mode selon les machos.

Il y a des hommes sensés, qui aiment les femmes pour ce qu'elles sont et non pour ce dont elles ont l'air, habillées comme des poupées fluettes et ridicules. Préférez ceux-là et jetez les autres, ils ne méritent pas un regard.


Publié par krn le 29 décembre 2010.

lundi 27 décembre 2010

Isfjord, Svalbard, Norvège



Juste un conseil, allez voir la chaine de Torgeirp dont cette vidéo fait partie.
Elle déborde un peu de son cadre, mais plus petite, elle ne passait pas, et je la voulais absolument. Merci Torgeir.

samedi 18 décembre 2010

Bon goût made in USA


"Le cercueil de Lee Harvey Oswald, assassin présumé du président John F. Kennedy, a été adjugé à 87.000 dollars (66.000 euros) lors d'une vente aux enchères hier, vendredi 17 décembre 2010, à Santa Monica. L'identité de l'acheteur n'a pas été révélée."

Ils font de plus en plus fort. Ségolène aurait dit "glauquitude", moi, je dis juste, bravo les mecs, vous avez prouvé que pour du fric, vous ne reculez vraiment devant rien.
C'est à ce genre de comportement qu'on mesure l'estime des humains les uns pour les autres. La seule place possible pour ce cercueil était le feu. La place de l'employé des pompes funèbres qui a eu l'idée est le pilori un 2 novembre à l'entrée d'un cimetière.
Lee Harvey Oswald avait été exhumé en 1981 pour des tests ADN, et son cercueil remplacé. Il s'agit ici du premier cercueil. Il y a des images de l'exhumation, mais je m'abstiendrai de les poster. Le Défouloir n'est pas interdit aux moins de 18 ans et je crains les désordres que pourraient causer leur visionnage accidentel par des personnes sensibles.

Je vais néanmoins vous monter ce qui reste d'un cercueil après 30 ans sous terre.


Et, s'il y a de la terre, il n'y a plus de restes humains. Ils sont partis à l'ossuaire. Dommage cependant, que vous n'ayez pas la possibilité de saisir le délicat parfum de ces planches. C'est unique.

J'ai lu le récit de l'exhumation de Lee. C'est pas joli. Je ne parlerai pas de l'aspect du corps, qui malgré les soins d'embaumement au formaldéhyde était pratiquement liquide et avait imprégné tout le fond de sa dernière demeure, mais juste du cercueil.
Lorsque les employés des pompes funèbres ont ouvert le caveau, dont le toit s'était partiellement effondré, entrainant de l'eau et de la boue à l'intérieur, au vu de l'état du cercueil, ils ont choisi de creuser une tranchée à côté de la sépulture et d'y mettre une planche au niveau du caveau pour y faire glisser le cercueil, recouvert d'un carton fort, conçu pour cet effet, avec précautions.
Ce carton avait le double rôle d'empêcher l'affaissement de l'objet et de le protéger des regards. Le haut du cercueil manquait sur une vingtaine de centimètres laissant justement apparaître la tête du défunt, qui aurait pu rouler à l'extérieur vu qu'elle avait été
détachée du corps en 1963, au niveau du second espace intervertébral. D'ailleurs, il est tout à fait inhabituel que le caveau se casse ainsi d'un seul côté et des doutes ont été émis au sujet d'une éventuelle première "visite".

La saine attitude, en 1981, aurait été de brûler le cercueil abîmé par la décomposition du corps. Je suppose, au contraire, qu'il a été mis de côté et qu'il "sèche" depuis.
Je souhaite que l'acquéreur de cette relique en profite bien.

Il va falloir commencer à se méfier des entreprises dont les intérêts sont les mêmes que celle-ci. Cette histoire plaide en faveur de la crémation (et non de l'incinération, qui est le terme réservé aux ordures). C'est, en effet, la seule façon d'être sûr que votre corps n'aura servi à rien d'autre qu'à abriter votre conscience et votre âme pendant votre vie.
Une société qui ne respecte pas ses morts ne respecte pas non plus ses vivants.

Je n'ai pas pour habitude de dégrader mes photos avec mon nom au milieu et je les partage volontiers avec qui me les demande. Malgré tout, le sujet étant sensible, et des photos, prises dans des cimetières, ayant été récemment détournées à des fins commerciales, celle-ci porte ma marque. On ne sait jamais, si par hasard des petits malins voulaient vendre ces planches souillées...

"Dieu est amour" bis.

Avant qu'on m'interdise de publier, je vais exagérer.

Je pose déjà la première pierre : je n'appartiens pas à la grande communauté des chrétiens, je n'obéit à aucun pape ni à aucun autre gourou, je ne suis pas musulman non plus et je suis libre de mes actes et de mes pensées. Je n'ai peur d'aucun châtiment divin et je suis certain que le ciel ne me tombera pas sur la tête.

Un jour, sur ce Défouloir, j'ai eu la satisfaction de voir une vidéo qui ressemblait à une prise de conscience. Je ne l'ai pas retrouvée. Krn, merci de venir à mon secours, j'aimerais faire un lien vers cette vidéo.

krn : voici le film dont tu parlais, Viking, il y en a pour 118 minutes. Regarder.

Je n'ai pas assez de renseignements sur l'Islam pour en parler, je me cantonnerais donc à ce que je connais, le catholicisme qu'on a essayé de me faire partager par tous les moyens sans aucun résultat.

Pour moi, l'église est une secte et elle est dangereuse. Elle fait entrer dans le crâne de ses adeptes qu'ils doivent se débarrasser de leurs richesses pour être admis dans une sorte d'endroit où seuls ceux qui ont mérité peuvent entrer : le paradis. Pour mériter (ce sont les bonnes soeurs de l'école où j'ai été enfermé très jeune qui me l'ont dit) il faut surtout ne pas "pécher", c'est à dire éviter tout ce qui est ci dessous :

Mépriser les prêtres,
Adorer des idoles,
Se livrer à la superstition,
S'agréger aux sectes anti-chrétiennes,
Invoquer les démons et les morts,
Citer le nom de Dieu en vain,
Blasphémer,
Tuer sauf en cas de légitime défense,
Offenser ses parents en paroles ou en actes,
Blesser volontairement autrui ou soi-même,
Inciter autrui au péché,
Travailler sans nécessité absolue le dimanche et les jours de fêtes religieuses,
Manger de la viande le vendredi,
Regarder des images indécentes ou des spectacles licencieux,
Etre infidèle à son conjoint devant Dieu,
Voler ou receler le bien d'autrui,
Mentir ou faire un faux témoignage, même pour plaisanter,
Calomnier, mal juger ou soupçonner son prochain de mal sans preuves,
Prêter de l'argent avec intérêts,
Je continue ?

Chacune de ces lignes mériterait un commentaire. Or, tout le monde est coupable d'au moins un de ces péchés. et même, à part assassinat et vol, concerné par la quasi totalité des lignes.
Devant ce constat, que faire ? Se tordre les mains de douleur en se traînant à genoux entre le confessionnal et l'autel ? S'auto-flageller ? (attention de ne pas se blesser, c'est un péché)
Faire pénitence en se couvrant les cheveux et le visage de cendres ?

Le catholicisme est pour le moins une religion d'interdits dont le symbole est un instrument de torture. Elle repose sur l'adoration d'un triple Dieu, père, fils et saint-esprit (on suppose donc que les deux premiers sont dénués du troisième)
Le père est irascible et s'énerve facilement, les sanctions tombent, déluge, feu du ciel, famines et j'en passe. Pour un oui ou un non, on est noyé ou changé en statue de sel avant d'aller bruler pour l'éternité en enfer.
Le fils est son souffre douleur. Il le fait donc mourir dans d'atroces souffrances cloué sur une croix comme un vulgaire voleur.
Le saint-esprit s'en sort mieux, il se déguise en colombes ou en langues de feu...
Mais, Dieu est amour et tout ça est pour notre bien.

Je demande aux chrétiens de m'excuser si j'ai l'air de trouver ça drôle, en fait, je trouve ça super lourd.

Au nom de ces croyances, des millions de gens ont été exterminés. On a fustigé Hitler, à juste titre, pour l'holocauste des Juifs, mais on n'a jamais rien dit au Vatican et aux rois de France et d'Angleterre pour les croisades et le massacre de centaines de milliers d'innocents qui n'avaient pas la même foi.

Arnaud Amaury, légat du pape, à la question "Comment allons nous reconnaître les hérétiques des catholiques ?" répond : "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens."
Ce jour là, on comptera 20.000 morts dans la seule ville de Béziers. On cherchait à attraper quelques Cathares.

Le début de l'activité de pillage des Vikings s'est produit sous le règne de Charlemagne. Chrétien, il emploiera la force et la terreur. A Verden, 4.500 païens saxons furent décapités et 12.000 femmes et enfants déportés pour avoir refusé le baptême. "Le baptême et la conversion ou la mort". En représailles, les premiers raids vikings se sont concentrés sur les monastères. Preuve en est que la sépulture de Charlemagne a été profanée et que les objets précieux s'y trouvant n'ont pas été volés mais détruits et piétinés ainsi que sa dépouille et les reliques sacrées.

Toutes les religions monothéistes du monde ont fait des femmes les esclaves des hommes, des animaux sans âme et sans esprit, dont les seules fonctions étaient leur plaisir exclusif et mettre leur descendance au monde. (Et on n'en est pas complètement sortis, sinon, le débat sur le niqab ne serait pas à l'ordre du jour.)
Je me suis volontairement abstenu de parler des dérives sexuelles des prêtres, car pour moi, la question essentielle est celle-ci :

Quand reconnaitra-t-on les méfaits du christianisme et de l'évangélisation forcée de tous les peuples du monde ? Quand évoquera t-on le souvenir de toutes les victimes de ces excès de violence ? Quand demandera t-on enfin des comptes à cette secte qui a gangrené nos civilisations ?

Liberté d'expression, bis


Ceux qui viennent depuis longtemps sur le Défouloir se souviennent peut-être d'un article écrit par Viking, "Dieu est amour", qui avait déclenché toute une série d'évènements, dont des menaces, car on ne peut impunément dire ce qu'on pense des religions monothéistes, c'est un blasphème. L'article avait donc été retiré.
Aujourd'hui, au nom de la liberté d'expression, j'ai décidé de le republier, d'autant plus qu'il sonne de plus en plus juste à mes oreilles.
Ce n'est pas le seul et je vais sans doute reprendre les sujets difficiles auxquels j'avais renoncé pour avoir la paix.
Viking ne verra cet article que dans quelques jours, lorsqu'il sera à un endroit disposant d'une connexion internet. S'en prendre à lui est donc inutile, je porte l'entière responsabilité de cette décision.


En illustration, la torture de la noyade permanente, sous l'inquisition, de laquelle se sont inspirés les tortionnaires d'outre Atlantique à Guantanamo. Cette image n'était pas dans l'article original.

vendredi 17 décembre 2010

Ceci est la copie d'un acte trouvé dans un registre paroissial français.
Ce qui suit en est la transcription la plus fidèle possible, bien que j'en aie rectifié l'orthographe et la ponctuation afin de le rendre lisible en français moderne, sans toutefois en changer la syntaxe.

"Le 7 janvier 1761, par moi curé, soussigné, a été inhumé, au cimetière du lieu, le corps d'un garçon mort la veille, âgé de 8 mois et demi, chez Marie Madeleine Lalleman, femme de Charles Nardaux, manouvrier de cette paroisse, sa nourrice, fils de Jean Baptiste Guillon, commis chez l'entrepreneur de la ville, et de Nicolle Le Blant, demeurant à Paris, faubourg et paroisse Saint Laurent. Le nom de baptême de l'enfant n'est pas exprimé à cause que la nourrice a perdu le billet de renvoi et n'a pu le dire. Elle et Nicolas Flamicourt, manouvrier de la paroisse, ont assisté à l'enterrement et ont déclaré ne savoir signer, de ce, interpelés le jour et au que dessus."

Je suis restée sans voix en lisant le registre. L'enfant avait 8 mois et demi, il était donc chez sa nourrice depuis un moment, car la coutume pour les enfants qu'on n'élevait pas soi-même était de les faire nourrir à partir de leur deuxième semaine, et la nourrice ne connaissait pas son prénom !
Je veux bien comprendre qu'à cette époque là, on était habitué à la mort des enfants et qu'on ne s'y attachait pas trop, mais juste deux questions, comment le désignait-elle parmi les autres ? Et comment faisait-elle avec ses propres enfants ?

En parcourant le registre sur quelques années, on constate qu'elle n'avait pas que cet enfant là en nourrice, mais aussi André, enfant de l'hôpital des enfants trouvés de Paris qui avait deux mois. André est mort en 1763, âgé de 31 mois. Il y en avait peut-être d'autres, restés vivants, le registre ne mentionne que de ceux qui ont été inhumés.
Quelques semaines après la disparition du petit Guillon, Marie Madeleine Lalleman a pris en pension un autre enfant de l'hôpital des enfants trouvés de Paris, Noël, âgé de quelques jours. Il mourra, âgé de 14 mois et demi en avril 1762.

On mesure le chemin parcouru par contraste avec l'avalanche de biens sous laquelle croulent aujourd'hui les enfants et la sur-protection pathologique dont ils font l'objet. C'est tout juste s'ils ne vont pas à l'école avec une balise GPS dans leur poche.
N'y a t-il pas un juste milieu à trouver entre l'indifférence et l'adoration ?

mardi 14 décembre 2010

Loppsi 2 en lecture à l'assemblée.

Vous avez lu ce texte ? Non ? Prenez un peu de temps et ouvrez les liens.

Aujourd'hui, 14 décembre 2010, c'est cette petite ligne qui m'intéresse.

"Article 32
Détermination des pouvoirs des préfets vis-à-vis des polices d'agglomération."

L’article 32 ter A de la LOPPSI 2 bafoue les principes de la protection du domicile, des biens, de la vie familiale et privée, et donne un pouvoir arbitraire et disproportionné aux préfets.

Actuellement, la procédure d’expulsion en vigueur sur les logements précaires nécessite une décision de justice. Elle protège contre une expulsion en hiver et permet d’être relogé ou hébergé. Des actes de procédures doivent être respéctés qui indiquent des délais incompressibles. La protection des biens des personnes expulsées est prévu. Tout ça va être balayé par la Loppsi 2.

En réunion signifie en famille. Les familles les plus pauvres n'auront même plus droit à un toit de fortune. Il y a en France près d'un demi million de personnes sans domicile dans lesquelles les mal logés ne sont pas inclus. Que veut faire l'Etat ? Jeter à la rue les 7,4 autres millions de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté ?

Il est vrai que le gouvernement français s'est tristement illustrée cet été par les conséquences de cette circulaire. Le texte le précise "sans attendre l'entrée en vigueur de modifications législatives et règlementaires actuellement en préparation..." donc, hors la loi, par décision arbitraire, nous avions bien compris.

Jacques Chirac, en 1995, évoquant les rafles de l’été 1942 disait que : "Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, accomplissait l’irréparable."
Français, êtes vous tous victime d'amnésie ? Qui s'est rendu coupable de l’organisation des rafles qui ont conduit à l'extermination massive des Juifs et de leurs protecteurs français ? La police, la gendarmerie et les préfets. On prend les mêmes et on recommence ?

Les maires refusant de livrer les habitats précaires aux pelleteuses seront financièrement sanctionnés. Lorsqu'on connait l'avarice des Français, on ne prend pas de risque à dire qu'il y aura peu de dissidents.

"Nous ne laisserons personne au bord de la route."
Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle en 2007.

samedi 11 décembre 2010

Il a neigé sur l'Ile de France

Il a neigé sur l'Ile de France et j'y étais.

"Il n'y a pas de pagaille, car la pagaille c'est indescriptible, or, là, la situation a été bien décrite."

C'est en substance ce qu'à déclaré notre ministre M. Hortefeux, avec un H comme humoriste, sans doute...

Il n'y avait pas "une situation", monsieur Hortefeux, il y avait "des situations", celle de chaque personne prisonnière du réseau routier d'Ile de France. Des personnes qui travaillent et payent des impôts pour rémunérer les fonctionnaires de l'état et qui en attendent autre chose que du pinaillage sur les mots.

Chacun de ceux qui ont passé des heures dans cette gigantesque pagaille, je maintiens le mot, peuvent incriminer le laxisme des employés de l'état et des collectivités locales et non les services de Météo France qui avaient effectivement prévu cet épisode neigeux. Je m'étais moi-même rendue sur leur site la veille au soir avant de prendre la route et je savais qu'à partir de 9 heures, il y aurait de la neige par terre. Le retour était prévu pour le début de l'après midi, avant la sortie des bureaux parisiens.

On plaisante volontiers sur les fonctionnaires de l'état et leur aptitude à gérer une situation. Il n'y a pas de fumée sans feu. Malheureusement, les Français savent que travailler pour l'état, que ce soit au poste de président ou à celui d'employé de la DDE, c'est avant tout apprendre à placer quelques petites phrases qui ferment les débats ou agiter les bras pour faire croire qu'on régule le vent.
En ce qui concerne les services de l'équipement, je vous rappelle mon article de l'an dernier sur une situation similaire en Normandie. Redoutable efficacité...

La situation aurait pu être anticipée, seulement, si on ne fait pas d'économies sur les réceptions à l'Elysée, on en fait sur le sel et on se dit qu'avec un peu de chance, ça n'arrivera pas ou que la galère ne sera pas trop médiatisée. Question subsidiaire : Combien a coûté le déplacement des hélicoptères équipés de caméras thermiques au dessus des bouchons ?

Les infos ont surtout parlé de la 118, je ne vais parler que de la Francilienne et de la 86.
Deux heures et demie pour faire un seul petit kilomètre entre 14h et 16h30. Tout était déjà bloqué. Les gens ayant vu la neige avaient quitté leur lieu de travail plus tôt.
Les constructeurs automobiles n'ont pas prévu une extra-lente. La première, c'était trop. Il va y avoir pas mal d'embrayages à changer, car il n'y avait pas que les roues qui patinaient.

Plusieurs heures plus tard, à Vélizy, une heure pour faire les 200 m de la bretelle de sortie. Nous étions deux au départ, nous nous sommes séparés. J'ai atterri chez ma mère, dans les Yvelines, où j'ai pu dormir au chaud. Il avait décidé de rentrer dans l'Eure et il y est arrivé entre deux heures et trois heures du matin.

Le lendemain matin, j'ai pris cette photo de la rue. Croyez vous que quelque chose a été fait ?


Non.
Ni dans cette rue, ni même sur la route principale.

Ma fille s'est trouvée bloquée en partant travailler. La route était une patinoire, une petite descente, une petite montée et tout le monde restait dans le creux. mais cette fois, vers 10 heures, on a dépêché la police sur place. Les voici, obligeant les gens à faire demi-tour pour prendre une autre route. Dois-je préciser que l'autre route est fermée depuis de longs mois avec pour fallacieux prétexte la réfection des trottoirs ?



N'est ce pas remarquable d'efficacité ?

Vous avez dit pagaille ? Je vais dire laisser-aller, négligence, incurie !
Messieurs du gouvernement, au lieu d'accuser Météo France, que n'incriminez vous pas un Dieu qui ne devrait pas permettre qu'il neige ou un démon qui fait de la vie ici-bas un enfer ? Un enfer où on rame, ou plutôt où on pagaye...

samedi 4 décembre 2010

Le général Dietrich von Choltitz

Voilà bien un article que je n'aurais jamais pensé écrire. Lisant ça et là, plusieurs informations sur la seconde guerre mondiale, j'ai été confrontée plusieurs fois au nom de cet officier allemand, au point que j'ai voulu en savoir plus sur lui.

Dietrich von Choltitz est né le 9 novembre 1894 en Silésie. Il a combattu dans la Première Guerre mondiale et a été promu au grade de lieutenant. À la fin de la guerre, il reste dans l'armée et en 1929 il atteint le grade de capitaine dans un régiment de cavalerie.

En 1938, Choltitz est commandant du 3ème bataillon du 16ème régiment d'infanterie aéroporté.
Lorsque la guerre est déclarée, il prend successivement part aux campagnes de Pologne, de Hollande, de Belgique et de Russie. Promu au grade de colonel, puis général, il participe également au siège et à la prise de Sébastopol en Juin 1942.
D'abord envoyé en Italie, en 1944, il prend le poste de général en charge du 84ème corps d'armée en Normandie. Son échec à stopper les alliés déplait fortement à Hitler qui le transfère à Paris.Dietrich von Choltitz est donc nommé gouverneur militaire de la garnison de Paris le 7 août 1944. Son quartier général est installé à l'Hôtel Meurice, somptueux palace situé face aux Tuileries. Les Allemands sont encore 20.000 à défendre la capitale, équipés de chars alors que l'insurrection n'a aucune arme à leur opposer, ils se replient pourtant sous les ordres de Von Choltitz qui accepte le cessez-le feu le 19 août.

Dietrich von Choltitz a vécu les monstrueuses et aveugles destructions qui ont laissé la Normandie comme un champs de ruines. Il refuse d'être celui qui détruira Paris de la même manière. Il désobéit aux ordres d'Hitler qui voulait faire sauter tous les ponts sur la Seine et laisse la capitale française intacte.
On sait que Von Choltitz a également négocié avec la résistance française dans le but de faire le moins de victimes possible alors que les ordres étaient de tenir jusqu'à la dernière munition.

Le général von Choltitz a publié son témoignage en octobre 1949 dans le Figaro. Il y explique qu'il n'a pas exécuté les ordres reçus de détruire Paris parce qu'ils émanaient d'un fou.
Dans une lettre adressée à une correspondante allemande adressée le 24 mai 1947, il écrit : "Je n'ai ni détruit ni incendié leur ville, parce que j'ai voulu épargner cette honte au peuple allemand et ne pas détruire une ville sans motif et tout particulièrement une ville comme Paris qui est le siège de toutes les cultures. Ce fut une chance pour moi que je me sois rendu chez Hitler peu auparavant, et me trouvant pour la première fois de ma vie en face de lui, je me suis rendu compte que j'avais devant moi un fou, ce qui a naturellement allégé ma conscience de soldat et je n'ai exécuté sous aucun prétexte ses ordres de destruction."

Hitler lui pose la question : "Paris brûle-t-il ?" (1)

En réponse , le 25 août, le général von Choltitz capitule devant le général Leclerc et le colonel Rol-Tanguy, commandant des FFI de l'Île-de-France, à la Préfecture de police de Paris. Prisonnier de guerre jusqu'en 1947, Dietrich von Choltitz est mort le 4 novembre 1966. Ses funérailles, à Baden-Baden ont été suivies par de hauts officiers de l'armée française.

Sur cette photo, issue du site historic.de, Dietrich Von Choltitz est le second à partir de la gauche.

Il est clair que Paris doit sa splendeur historique actuelle à Dietrich Von Choltitz. Personnellement, je trouve dommage que parmi ceux que naïvement on nomme les libérateurs de la France ne se soient pas trouvés des hommes de cette intelligence et de cette honnêteté. La Normandie aurait gardé de son passé un patrimoine architectural intéressant et riche au lieu de vivre sur les vestiges d'une guerre qui n'en finit pas.
(2)

(1) Ce sera le sujet d'un livre historique puis d'un film du même nom que je n'ai pas vu, sans doute pour raison de "trop-vu" d'un acteur célèbre, qui figurait à l'affiche.
(2) Les trous d'obus et les traces de mitraillages sur les façades sont pieusement conservées par certaines municipalités à titre de souvenirs. La véritable raison étant plutôt du côté du porte-monnaie. Laisser en l'état ne coûte rien en terme d'argent, ce n'est lourd à supporter que pour les Normands qui les vivent au quotidien.