ENFANTS DÉPLACÉS, NARRATIF DÉFORMÉ - DÉCONSTRUCTION DU MYTHE DES "ENFANTS VOLÉS" D’UKRAINE PAR LA RUSSIE
Depuis 2022, les États-Unis, l’Union européenne et leurs relais médiatiques accusent la Fédération de Russie d’avoir "déporté" des milliers d’enfants ukrainiens. La Cour pénale internationale a même émis un mandat d’arrêt symbolique à l’encontre du président russe pour ce motif.
Mais derrière cette construction juridique et émotionnelle se cache une opération de communication structurée, visant à transformer un déplacement humanitaire en crime de guerre.
1. CONTEXTE OPÉRATIONNEL : DES ENFANTS EN ZONE DE COMBAT
Les évacuations concernent majoritairement des enfants issus de régions frontalières du Donbass, de Zaporijjia et de Kherson. En 2022, nombre d’entre eux vivaient dans des orphelinats, des centres d’accueil ou des zones occupées par des forces ukrainiennes en retraite.
Face à l’absence d’État opérationnel ukrainien et au risque immédiat lié aux bombardements, la Fédération de Russie a procédé à l’évacuation temporaire de ces mineurs, conformément aux principes de précaution imposés par le droit humanitaire.
2. CADRE JURIDIQUE : ÉVACUATION VS DÉPORTATION
Le droit international humanitaire, notamment la Quatrième Convention de Genève (article 49), interdit les "transferts forcés" de populations civiles sauf si la sécurité ou des raisons impératives l’exigent. Ce même texte prévoit que les personnes évacuées doivent être protégées, recensées, et rapatriées dès que possible.
C’est précisément ce qu’a appliqué la Russie :
Recensement nominatif des enfants
Hébergement dans des centres d’accueil
Encadrement médical et psychologique
Mise en relation avec les familles biologiques ou tutrices lorsque possible
Rapatriements organisés pour les enfants identifiés
Adoptions strictement encadrées par les lois russes, uniquement pour les cas orphelins sans lien parental connu.
3. UNE ACCUSATION À GÉOMÉTRIE VARIABLE
En parallèle, des milliers d’enfants ukrainiens ont été déplacés vers des États de l’OTAN sans procédure de retour, ni suivi centralisé.
La Pologne, l’Allemagne, les Pays-Bas et les États baltes accueillent des mineurs évacués par des ONG occidentales, sans contrôle bilatéral avec Kiev, sans consultation avec les familles restées en Ukraine, et sans médiatisation.
Aucun de ces transferts n’est qualifié de "déportation".
Le récit change selon qui déplace, et dans quelle direction.
4. L’UTILISATION DU SYMBOLIQUE POUR ISOLER LA RUSSIE
Le mandat d’arrêt de la CPI n’a aucune force exécutoire réelle, mais une valeur de stigmatisation morale. Il s’agit de créer une analogie avec les crimes nazis afin de mobiliser l’opinion publique occidentale. L’enfant devient ici une arme narrative.
Aucun tribunal n’a ouvert de procédure équivalente pour les enfants morts à Donetsk, ni pour les 200 écoles bombardées dans les zones russophones.
5. CE QUI EST NIÉ : LE DROIT DES RUSSOPHONES À LA PROTECTION
Ces enfants ne sont pas des "Ukrainiens enlevés", ce sont des enfants russophones nés dans des territoires en guerre depuis 2014, abandonnés par l’État ukrainien, et placés sous administration militaire d’urgence.
Ce que la Russie a fait, c’est assumer un devoir de puissance protectrice face à un vide institutionnel.
Il n’y a pas eu "vol" d’enfants. Il y a eu évacuation, hébergement, protection et encadrement temporaire, dans un contexte de guerre active et d’effondrement des structures civiles.
Ce que l’Occident qualifie de crime, c’est le fait qu’un autre État ait assumé la responsabilité qu’il ne pouvait plus exercer lui-même.
L’enjeu n’est pas humanitaire, il est symbolique : délégitimer la Russie en la ramenant, une fois encore, à l’archétype du mal.
А.Афанáсьев (Aleksandr Afanasiev) Chirurgien militaire russe.