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Cherchez et vous trouverez. C'est ce que je fais dans ces pages. Il y a de tout : de la science, de l'humour, du scandale, de la passion, de l'histoire, en bref, tout ce qui fait une vie.

mardi 26 août 2025

Voyelles d'un autre monde

 Avec l'apprentissage du norvégien, j'avais déjà été confrontée au "r" battu voisé, que je ne maîtrise toujours pas, il faut le dire. Je viens à présent de découvrir le "a" cursif culbuté. C'est une autre façon de vous dire que les lettres latines ne se prononcent pas de la même façon dans toutes les langues, et aussi que certaines langues ont bien plus que les cinq voyelles en usage en français de France. Je distingue car depuis un certain temps, je sais que le français de Belgique, Québec et autres pays francophones diffèrent dans leur prononciation. 

A propos de la prononciation, si vous voulez prononcer ce "a" particulier, qui s'écrit à l'envers, imaginez qu'enrhumé, vous mouchiez trop fort et que le mouchoir de papier se troue. Vous regardez vos doigts et la première chose que vous dites, c'est ça. C'est facile, les enfants le disent généralement spontanément à la première bouchée d'épinards. 

Cette voyelle n'existe pas en français et ce n'est pas la seule. Le i dur, qui n'est ni un i, ni un u, mais se prononce entre ces deux sons est non seulement difficile à prononcer, mais difficile aussi à entendre pour une oreille non habituée. Il existe dans les langues scandinaves et slaves. Il y a aussi, bien entendu, un i mou. C'est le son qu'on entend en français dans les mot bille. Qu'on ne prononce pas de la même façon les mots ville et mille est pour moi un mystère que je n'ai pas cherché à éclaircir d'autant que cheville et famille mouillent aussi leur prononciation.  

Un ami dont le français n'est pas la langue maternelle m'a un jour fait remarquer que le mot taureau avait deux o cachés. On les entend mais on ne les voit pas. Il y a aussi les lettres qu'on voit et qu'on ne prononce pas, les finales de conjugaison, les marques du pluriel, les e, les t, les s, les p muets et j'en oublie. Depuis le temps que je m'exprime en français, c'est devenu trop naturel pour que j'y prête attention. C'est en apprenant plusieurs langues étrangères que j'ai découvert que le français n'était pas vraiment facile.

Pour un étranger, le français est même une langue redoutable alors considérons nous comme chanceux de l'avoir apprise, de le parler et de l'écrire en respectant, autant que possible, les règles d'orthographe et de grammaire. C'est d'autant plus important que j'ai oui dire que la règle particulière de l'accord du participe passé avec le verbe avoir pourrait être en danger de disparaître.

samedi 23 août 2025

Le méchant mari et la bourrique

Ce qui suit est un conte paru en 1929. La façon d'écrire a bien évolué mais celle-ci est bien agréable.

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Il était autrefois dans la bonne ville de Nantes, un homme bête comme une taupe, balourd comme un ours, jaloux comme un cerf et méchant comme un ivrogne en colère. Le dit homme, qui avait pour nom celui de Bertrand Benoît, exerçait furieusement ses droits sur sa femme, l'injuriant, la tarabustant, la battant à toutes minutes du jour et de la nuit. Et la pauvre demandait souvent à ses parents pour quelle raison on l'avait accoutrée d'un homme si mauvais, si hargneux et si brutal. L'intérêt de la famille était en jeu, lui répondait-on. Et que lui importait l'intérêt de sa famille ; aurait-elle consenti à perdre les droits qu'elle avait, étant aimable et belle, à toutes les mignardises de l'amour. Non point. A cet effet elle avait choix d'un galant jeune, beau et bien fait, et qui plus est, malin comme une chouette, s'il est tant vrai que cette bête soit si finaude. "Tu me feras tourner en bourrique" répétait dame Benoît à son mari quand celui-ci la tourmentait et la gehennait. L'histoire dit qu'elle y tourna et comment :
 —Ma mie, m'aimeriez-vous plus encore, dit un jour le galant si je vous débarrassais de votre saugrenu bonhomme? 
— Oui, répondit-elle, plus encore s'il est possible. 
— Alors écoutez-moi bien, je vous ferai don d'une vieille ânesse que vous amènerez chez vous, quand maitre Benoît n'y sera pas. Et lorsque celui-ci rentrera vous vous cacherez dans le grand bahut et direz :  "Tiens, regarde, tu m'as fait tourner en bourrique". Quand sortira votre bonhomme vous viendrez me trouver et de lui nous ne parlerons plus jamais. 
Le soir donc, en rentrant chez lui, Bertrand voit l 'animal qui lui dit : "Tiens, regarde, tu m'as fait tourner en bourrique". Le mauvais mari ébaubi se mit à pleurer en caressant et en embrassant la tête de la bête que tout ce manège ne devait nullement amuser. Il la supplia de redevenir femme, promettant d'être aimable et doux à l'avenir. Mais le charme était accompli. Toute prière était inutile. Bertrand usa des menaces et des coups ; même résultat. Il l'amena alors dans sa chambre pensant qu'au contact des draps elle reprendrait sa forme première, son espérance fut déçue ; au bout d'un quart d'heure la bourrique impatiente lui envoya une ruade qui le décida à vendre au marché le lendemain cette mauvaise garce. Chemin faisant, maitre Benoît raconta son histoire à des voisins : "Tenez, voici ma femme; elle était tellement mauvaise que je l'ai fait tourner en bourrique." Or, il n'était pas aimé, on le craignait même, car sa méchanceté connue le faisait passer pour possédé du démon. On disait qu'il jetait des sorts et son aventure était bien pour le prouver.  La justice fut avertie et Bertrand à la question avoua ses relations avec les diables et les sorciers. Des lors son histoire fut brève : il fut pendu. Quant à sa femme, elle recouvrit sa première forme avec l'aide de son savant galant, hérite des biens de son ancien mari et fut par la suite très heureuse. 
Ce petit conte renferme divers bons enseignements à l'usage des personnes en âge de réflexion ; lesquels sont : qu'un mari doit être gentil avec sa femme et par cela l'empêcher de prendre galant qui sont pour la plupart des malignes gens pour estourbir les maris ; qu'on doit soigner l'opinion publique si l'on veut ne pas être occis ; qu'un homme doit se méfier des engeances des femmes et des galants et plus encore des gens de justice qui vous font dire mensonges, menteries et autres vilaines choses propres à faire pendre les gens. 

RAYMOND BONNARDEL

(La Vendée Républicaine)

vendredi 22 août 2025

Les conséquences de l'ouragan Erin

 Je vais être franche et c'est à la limite du coup de gueule, personne n'en a rien à faire de cet ouragan, à part ceux qui ont eu peur que ça traverse leur île car un ouragan, ce n'est pas rien. Un ouragan, ce sont des maisons dévastées, des arbres arrachés, des noyés, des gens perdus, des pluies diluviennes et un vent de  fou. Lorsqu'on voit des chiffres comme des vents de plus de 200 km par heure, on ne se rend pas bien compte, mais quand on le vit, c'est un enfer. 

Quand je constate mes statistiques et que je vois qu'un accident de chemin de fer ayant eu lieu il y a presque un siècle a eu presque cent fois plus de visites que le billet sur l'ouragan, je me dis que quelque  chose ne va pas bien. Mais alors, ce changement climatique dont la presse nous rebat les oreilles, c'est vrai ou ce n'est pas vrai ? En vérité, le climat n'intéresse personne. Tant qu'il n'y a pas de morts, on passe à autre chose. 

Et bien, ne vous en déplaise, voici les nouvelles de l'ouragan : Il n'a traversé aucune terre et c'est tant mieux. Pas de victimes à déplorer, pas de villes en ruine avec des tôles arrachées. Ne vous en faites pas trop, l'actualité va bien vous donner une ou deux mauvaises nouvelles. Il y en a tous les jours.



jeudi 21 août 2025

Les réseaux sociaux ou prétendus tels

 Il parait que tout le monde a un compte Facebook. Et bien non. Je n'en ai pas et deux de mes amis n'en ont pas non plus. Un autre en a créé un sous la pression de ses proches et ne s'en sert pas.

Toute ma famille communique sur Facebook et de ce fait, je suis écartée des nouvelles qu'ils y mettent. Dire que je m'en fiche, ce n'est pas vrai, la vérité est plutôt que je le déplore. Ça me navre. 

On ne me fête pas mon anniversaire "parce que ce n'est pas écrit sur Facebook" J'en déduis qu'avoir un compte Facebook efface la mémoire, la vraie, celle des gens. Si Facebook efface la mémoire, pourquoi Facebook n'effacerait pas aussi la capacité de penser et de réfléchir ? 

D'autre part, Facebook est un modèle dangereux pour les gens. Le réseau permet d'effacer une personne de son entourage. "Je ne lui parle plus, elle m'a bloquée sur Facebook". Cette petite phrase, entendue plusieurs fois me conforte dans l'idée que je fais bien de ne pas avoir de compte dans ce réseau qui, finalement, montre là une caractéristique anti-sociale. On ne s'explique pas, on ne se pardonne pas, on se bloque, et parfois, c'est pour l'éternité. 

Le second aspect désagréable, c'est le blocage qui vient d'en haut. Pas celui de vos proches mais celui des gestionnaires du réseau qui, sur leur propre initiative ou sous l'injonction du gouvernement, supprime des publications ou carrément des comptes qui ne "respectent pas les conditions". Facebook est donc une secte. Un lieu où seuls ont droit de s'exprimer ceux qui filent droit. Le mot pour les autres est "suspendu". 

Twitter n'échappe pas à la règle de la secte. C'est toutefois différent. Sur Twitter, les usagers peuvent s'exprimer beaucoup plus librement depuis que le milliardaire Elon Musk a racheté le réseau, cependant, ils le disent eux-mêmes: "Nous ne sommes plus bloqués mais nos publications sont invisibles". Ah oui, parce que j'ai oublié de préciser que tout le monde ne lit pas ce qui est écrit. Seulement une dizaine pris au hasard parmi les abonnés peut lire dans une sorte de journal qui change sans cesse. Social, vraiment ?

Il y a d'autres réseaux dont on ne m'a pas vraiment vanté les mérites. Il faut s'inscrire pour partager des images, des idées et je ne sais pas trop quoi d'autre. La seule chose qu'ils ont en commun, c'est d'empêcher les autres de voir et de ne pas vouloir vous désinscrire si vous avez commis l'erreur de cliquer. Sans doute pour pouvoir se vanter du nombre de leurs adhérents. 

Je n'ai pas parlé des forums de discussion qui sont, à mon avis, révélateurs de la manière dont une dictature fonctionne. Un "modérateur", je mets le mot entre guillemets car il est très mal choisi. Censeur ou directeur de pensée serait plus adapté. Un modérateur, disais-je, avec un ou plusieurs complices, impose sa façon de voir, censure, éjecte, non ceux  qui insultent, ceux-là restent, ils mettent de l'ambiance, mais plutôt ceux qui donnent des infos réelles qui dérangent. Je consacrerai peut-être un billet à part entière pour ça mais là, j'ai d'autres chats à fouetter.

Oublions les réseaux dans lesquels les seules choses admises sont les anniversaires, les chiens et les chats. Dans la vraie vie, on ne parle pas à beaucoup plus d'une dizaine de personnes non plus, mais on les choisit et quand on ne s'entend plus, on peut cesser de communiquer mais ça n'empêche pas de continuer à se dire bonjour. C'est ça, une société et c'est un énorme avantage. Personne ne vous dit à qui vous avez le droit de dire bonjour. 

lundi 18 août 2025

La guerre sous faux drapeau en Ukraine

La rencontre entre le président des États-Unis d'Amérique, Donald Trump et celui de le Fédération de Russie, Vladimir Poutine n'a échappé à personne. Elle a été abondamment commentée par tout un chacun et tout ce que la presse compte de journalistes plus ou moins corrompus. Ce qu'il en est sorti ? Rien, du moins en apparence. 

Tout pourrait séparer ces deux hommes. Vladimir Poutine, né dans un contexte d'après guerre difficile et dans une famille modeste a du gravir un par un les échelons pour parvenir au poste qu'il occupe à présent et a  largement mérité sa popularité auprès du peuple russe, même si, comme tout dirigeant, il a des opposants. C'est grâce à une détermination sans faille qu'il a transformé ce pays ravagé par le communisme et la corruption où peu de gens mangeaient à leur faim et dans lequel les différentes familles d'un immeuble devaient se partager les équipements ménagers en la Russie d'aujourd'hui. Il peut en être fier.

Donald Trump, pour sa part, est né dans une famille aisée. Ses parents lui ont transmis une grosse fortune et il n'a jamais manqué de rien. C'est un atout dans le monde occidental. On achète sa popularité en même temps que d'énormes propriétés, de gros avions et de somptueuses limousines. L'occident est un lieu où la fortune dirige le monde. S'il avait été pauvre, personne n'aurait fait attention à lui. Il est monté en popularité comme une star du showbiz. Ça n'enlève rien à l'amour qu'il porte à son pays, qu'il travaille à débarrasser de la corruption. 

Le prétexte à la rencontre était le conflit apparent entre la Russie et l'Ukraine. En réalité, il s'agit d'une tentative de l'OTAN, organisation terroriste officielle qui prend ses moyens dans les pays qui en sont membres, pour réduire à néant l'œuvre de Poutine et renvoyer la Russie à la pauvreté afin d'en exploiter les richesses. L'Ukraine n'est que le champs de bataille. Porochenko et ensuite Zelenski ne sont que des pions. Il n'y a pas besoin d'être bien malin pour s'en apercevoir. 

Depuis 2014, le régime de Kiev, mis en place par les États-Unis sous Barack Obama avec le coup d'état de Maidan, massacre les civils de la région sud est de l'Ukraine, le Donbass en bombardant les quartiers d'habitation, mais aussi et surtout les écoles, les crèches et les transports scolaires. Les armes sont fournies par l'OTAN,  dont la France fait malheureusement partie de nouveau depuis Sarkozy. 

Tout le monde a entendu cette partie délirante du discours de Petro Porochenko. Ceux que ça ne choque pas sont bien à plaindre.
"Nous aurons du travail, eux non ! Nous aurons des retraites, eux non ! Nous aurons des avantages pour les retraités et les enfants, eux non ! Nos enfants iront à l’école et à la garderie, leurs enfants resteront dans les caves ! Parce qu’ils ne savent rien faire ! Et c’est comme ça, précisément comme ça que nous gagnerons cette guerre !" 

Ce qui est le plus difficile à entendre dans ces propos, c'est le mot "guerre". Il parle de populations ukrainiennes, de compatriotes et dans les faits, il ne donne pas l'ordre de négocier loyalement avec les insurgés qui ont refusé le vol de leur démocratie par la ruse et la corruption, il fait bombarder les civils avec des bombes à fragmentation ou à sous munitions afin de faire le plus de dégâts humains possible. L’organisation humanitaire Handicap International avance que 98% des victimes de ces armes sont des civils. 

En 2022, après 8 années de massacre de la population civile russophone du Donbass, la Russie a été le seul état à intervenir militairement pour faire cesser l'hécatombe et empêcher l'OTAN de continuer sa  progression militaire vers son territoire. Les autres, dont la France, qui fabrique les armes, font partie des couards qui restent tapis en attendant de voir s'ils peuvent ramasser des morceaux. Cependant, en armant et en payant Zelenski, la France (et avec elle l'Union Européenne) a choisi le mauvais camp. Nous en reparlerons bientôt.

samedi 16 août 2025

La saison des ouragans

 La saison des ouragans a commencé dans l'Océan Atlantique. Celui que je suis aujourd'hui a été appelé Erin. Il a pris naissance à l'ouest de l'Afrique sous la forme d'une tempête tropicale qui s'est peu à peu renforcée pour passer aujourd'hui en ouragan de catégorie 5, la plus élevée.  Il a été prévu qu'il passe au nord de la République Dominicaine et qu'il poursuive sa course vers le nord, passant à l'ouest de l'île d'Hamilton dans quelques jours. 

Capture d'écran du site Windy sur Erin.

Bien que la trajectoire de l'ouragan Erin ne passe pas sur les Antilles, le temps va quand même se dégrader et la prudence reste de mise. Un ouragan est un phénomène météo extrêmement violent et il est arrivé que des personnes perdent la vie. On pense toujours à ceux qui vivent ces moments où ils perdent parfois jusqu'à leur habitation. 

La prétendue mort de Ben Laden au Pakistan


Un article déjà publié dont je n'ai pas changé une ligne. (La vidéo a été censurée, bien entendu.)

Ce qui suit est la traduction en français de la vidéo de l'interview donnée à une journaliste pakistanaise par l'homme qui habite la maison en face de la présumée résidence d'Oussama Ben Laden à Abotabad. C'est un peu long, mais ça vaut le coup d'être lu.

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Muhammad Bashir : Nous étions réveillés lorsque l'hélicoptère est arrivé,
Des personnes ont débarqué de l'hélicoptère et sont entrées dans la maison qui est présentée comme celle de Ben Laden,
L'hélicoptère est parti après avoir débarqué les personnes sur la terrasse de la maison.

La journaliste : Combien de personnes ont débarqué de l'hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Environ dix ou douze.
Ensuite, l'hélicoptère est parti et pendant environ vingt minutes, il a tourné au dessus des montagnes environnantes.
Après vingt minutes, l'hélicoptère est revenu et avec lui, deux autres hélicoptères. L'un venait de la direction de Meghrab, l'autre de la direction de Shamal.
Lorsque le premier hélicoptère a atterri, il y a eu une explosion à bord et il a pris feu. Nous nous sommes précipités vers le complexe de Ben Laden. Lorsque nous sommes arrivés, l'hélicoptère était en feu. Après vingt minutes, la police et l'armée sont aussi arrivés sur place. La police et l'armée nous ont mis sur le côté et ont dispersé la foule. A mon avis, tous ceux qui étaient dans l'hélicoptère sont morts dans l'explosion, y compris Ben Laden s'il s'y trouvait.
Qui a emmené le corps de Ben Laden en Amérique ?
Parce que nous avons vu que l'hélicoptère américain avait explosé et que tout le monde dedans était mort.
Si les américains avaient mis Ben Laden dans cet hélicoptère, il aurait été explosé en morceaux. Si Oussama était dans cet hélicoptère, il aurait été tué avec les autres qui sont morts dans l'explosion et l'incendie.
Si l'hélicoptère qui transportait ces gens, Oussama inclus, a été détruit ici, comment les américains ont-ils pu dire qu'ils avaient emporté le corps de Ben Laden en Amérique ?
Il est surprenant d'entendre les déclarations du gouvernement des Etats Unis sur l'assassinat de Ben Laden.
Comment l'Amérique peut-elle déclarer avoir ramené Ben Laden dans l'hélicoptère ? Parce que l'hélicoptère américain qui a atterri dans le complexe a été détruit par l'explosion et le feu.

Journaliste : N'y avait-il qu'un seul hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Un seul hélicoptère a atterri dans le complexe, celui qui a explosé. Les autres n'ont pas atterri. Les autres sont repartis sans atterrir dans la direction de mansera. Aucun autre hélicoptère que celui qui a explosé n'a atterri dans le complexe de Ben Laden. L'hélicoptère qui a déposé des personnes dans le complexe est le seul qui soit revenu atterrir dans le complexe pour reprendre les personnes, et l'hélicoptère a explosé.

La journaliste : Y avait-il des personnes dans l'hélicoptère qui a explosé ?

Muhammad Bashir : Oui, il y avait des personnes dans cet hélicoptère.

La journaliste : Comment savez-vous qu'il y avait des personnes dans cet hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Nous avons vu les cadavres de ces personnes dans le complexe de Ben Laden.

La journaliste : Les cadavres des personnes qui étaient dans l'hélicoptère. Vous avez réellement vu ces cadavres ?

Muhammad Bashir : Bien sûr que nous avons vu ces cadavres !

La journaliste : Combien y avait-il de corps ?

Muhammad Bashir : Nous ne pouvions pas compter les corps, parce qu'il y avait le feu dans le complexe après que l'hélicoptère a explosé. Nous sommes entrés dans le complexe par la porte principale, qui était ouverte à ce moment-là. Lorsque nous sommes entrés, la police et l'armée n'étaient pas arrivés sur les lieux. Il y avait des officiels de quelques organisations avant que les militaires et la police arrivent mais ils n'ont empêché personne d'entrer dans le complexe. Beaucoup de personnes de la banlieue sont entrés et ont été témoins de ce que je dis. De nombreuses personnes du quartier qui sont entrés dans le complexe ont été les premiers témoins de l'accident. Nous avons vu que la porte était ouverte, nous sommes entrés. Nous avons vu que l'hélicoptère était en feu et les cadavres gisant autour dans le complexe.
Mais maintenant, la scène dans le complexe a changé. Les cadavres ont été retirés et emmenés ailleurs et il n'y en a plus trace.

La journaliste : Combien y avait-il là de cadavres ?

Muhhamad Bashir : Nous ne pouvions pas compter les cadavres parce qu'ils étaient carbonisés et mutilés, et il y avait des morceaux de corps disséminés partout. Les cadavres étaient éparpillés tout autour.

La journaliste : Quelle était la scène exactement, lorsque vous êtes arrivé ?

Muhammad Bashir : Je vous ai dit exactement ce que j'ai vu.

La journaliste : J'ai des difficultés à croire ce que vous dites.

Muhammad Bashir : Je suis en train de vous dire ce dont mes propres yeux ont été témoins.

La journaliste : Lorsque vous avez vu l'hélicoptère, que pensiez-vous qu'il faisait dans votre ville ?

Muhammad Bashir : Nous étions perplexes. Nous nous demandions pourquoi un hélicoptère venait à cet endroit. Je ne m'attendais pas à ce qu'un hélicoptère lance une attaque sur moi ou dans le voisinage de mon quartier. Nous présumions que cet hélicoptère venait mener une opération secrère sur la base militaire proche. Il n'y avait aucun signe de bataille ou de combat dans ce coin. Tout le monde devait probablement dormir lorsque l'hélicoptère est arrivé.

La journaliste : Lorsque l'hélicoptère s'est arrêté sur le complexe juste en face de chez vous, qu'avez-vous ressenti ?

Muhammad Bashir : J'étais mort de peur ! J'ai pensé, nous sommes des hommes morts à présent.

La journaliste : Comment les Américains sont repartis, après leur opération ?

Muhammad Bashir : C'est ce que nous demandons. Si leur hélicoptère a été détruit et qu'ils ont été tués, comment ont-ils pu repartir ?

La journaliste : Donc, vous déclarez que vous avez été témoin des cadavres de l'hélicoptère explosé avec vos propres yeux.

Muhammad Bashir : Oui, mais il y a autre chose. Je veux vous dire autre chose importante. Les personnes qui ont débarqué de l'hélicoptère sont aussi venues dans les rues et ont frappé à la porte des maisons des alentours. Ils nous ont ordonné de rester à l'intérieur, sinon, ils nous tueraient.
Les personnes qui ont débarqué de l'hélicoptère parlaient en langue pachtoune, comme s'ils étaient des Pachtounes.

La journaliste : Qui étaient ces personnes ?

Muhammad Bashir : Tout ce que je sais, c'est que ces personnes venaient de l'hélicoptère américain.

La journaliste : Oui, d'autres personnes ont confirmé que les personnes qui étaient descendues de l'hélicoptère parlaient en pachtoune.

Muhammad Bashir : Ils parlaient en pachtoune mais je ne peux pas dire de façon certaine s'ils étaient pakistanais ou américains, ni même si c'étaient des militaires ou des civils, mais ils parlaient pachtoune lorsqu'ils marchaient dans la rue.

La journaliste : Ces personnes ont-elles questionné sur Oussama Ben Laden lorsqu'elles ont frappé à votre porte ?

Muhhamad Bashir : Non, ils n'ont rien demandé au sujet d'Oussama, ils nous ont seulement menacé de nous tuer si nous sortions de nos maisons.

La journaliste : Ces personnes qui vous menaçaient vous semblaient-elles pakistanaises ?

Muhammad Bashir : Ils parlaient en pachtoune

La journaliste : Que disaient ces personnes ? Où étiez-vous exactement lorsque l'accident est arrivé ?

Muhammad Bashir : J'étais sur la terrasse de ma maison, d'où j'ai tout vu. De ma terrasse, j'ai assisté silencieusement à toute l'opération.

La journaliste : Vous n'étiez pas effrayé ? N'avez-vous pas essayé d'appeler quelqu'un ?

Muhammad Bashir : Mes enfants et ma famille m'appelaient du bas des escaliers dans ma maison. Je leur ai dit de rester tranquille et de rester à l'intérieur. Je ne savais pas du tout ce qu'était cette opération. Plus tard, nous avons découvert que c'était au sujet de l'assassinat de Ben Laden.

La journaliste : Comment êtes-vous entré dans le complexe de Ben Laden après le feu et l'explosion ?

Muhammad Bashir : A ce moment là, la porte du complexe était ouverte.

La journaliste : La porte principale ?

Muhhamad Bashir : Oui. Alors moi, comme des douzaines d'autres personnes, nous nous sommes précipités jusqu'au complexe et nous avons aussi été témoin de tout.

La journaliste : Donc, ces douzaines de personnes qui sont arrivées en même temps que vous ont vu les cadavres qui gisaient là ?

Muhammad Bashir : Oui, tous ceux qui sont entrés dans le complexe ont vu les cadavres et tout le reste.

La journaliste : parlez-nous des détails de la situation à ce moment-là.

Muhammad Bashir : je vous ai dit tout ce dont j'ai été témoin à ce moment-là. Quand nous sommes entrés dans la maison, nous avons vu les morceaux de l'hélicoptère partout, c'était la conséquence de l'explosion. Les morceaux de l'hélicoptère jonchaient le sol partout dans le complexe et dans la rue. Certains morceaux de l'hélicoptère ont même atteint ma maison et ma terrasse, à cause de la force de l'explosion.
Le complexe de Ben Laden est très grand, d'une superficie d'environ quatre kanal (entre 2 000 et 2200 m²)
C'est un grand complexe et personne ne peut le voir complètement en un seul coup d'œil. C'est un grand complexe. Nous avons vu les cadavres mutilés et carbonisés qui gisaient à cet endroit. Il y avait des morceaux de corps, des jambes, des têtes et des bras, et des mares de sang, dans ce complexe. Nous ne pouvions pas examiner les cadavres soigneusement dans ces terribles conditions. Puisque les personnes qui venaient de l'hélicoptère parlaient pachtoune, nous pensons qu'il est possible que les personnes qui sont mortes soient pakistanaises.
Mais le langage ne garantit pas la nationalité des personnes, les gens de l'armée et des services secrets ont la connaissance de beaucoup de langues. Il est possible que ceux-ci aient été des troupes américaines entraînées qui connaissaient le pachtoune courant. Ces personnes devaient parler pachtoune pour tromper les gens, comme une partie de l'opération.

La journaliste :  N'étiez vous pas effrayé lorsque vous avez vu les cadavres dans le complexe de Ben Laden ?

Muhammad Bashir : Nous étions beaucoup plus inquiets pour notre propre sécurité après avoir été témoin de l'accident.

La journaliste : Après avoir vu tout ça dans le complexe, comment êtes-vous sortis de là ?

Muhammad Bashir : L'armée est arrivée et nous a demandé de partir. L'armée a alors créé un périmètre autour du complexe et après l'avoir installé, ils ont sécurisé le périmètre.

La journaliste : Est-ce que Sahbrez, votre cousin, a aussi été témoin de l'accident ?

Muhammad Bashir : Oui, il est venu avec moi dans le complexe et a aussi été témoin de tout. La police ou les militaires, ont brièvement détenu mon cousin après l'accident.

La journaliste : Votre cousin est-il revenu ?

Muhammad Bashir : Oui, il a été relâché.

La journaliste : Avez-vous parlé avec lui depuis sa libération ?

Muhammad Bashir : Il est assigné à résidence. Nous ne sommes pas autorisés à le rencontrer ou à entrer en contact avec lui en aucune manière.

La journaliste : Comment êtes-vous sorti du complexe ?Après avoir été témoin du feu et de l'explosion de l'hélicoptère et des cadavres, combien de temps êtes-vous resté dans le complexe ?

Muhammad Bashir : Nous avons été dans le complexe environ cinq à six minutes. Il y a alors eu une petite explosion qui nous a poussés à sortir du complexe. Une fois sortis du complexe, nous n'avons pas été autorisé à y entrer de nouveau.

La journaliste : Pourquoi, à part vous, personne n'a parlé de ce que vous mentionnez ?

Muhammad Bashir : Je raconte ce dont j'ai été témoin. Cette ville est tranquille et pacifique. Je suis stupéfait de voir que les media décrivent cette région comme le repaire du terroriste Ben Laden. J'ai choisi de parler parce que j'ai vu que les media font passer les bonnes personnes de notre ville pour des terroristes.

La journaliste : Alors, les deux autres hélicoptères ont emporté les corps de ceux qui étaient morts dans l'explosion du premier hélicoptère ?

Muhammad Bashir : Non, les autres hélicoptères n'ont pas atterri. L'hélicoptère qui venait de Meghrab est reparti dans la direction de Shamal. L'hélicoptère qui venait de Shamal est parti vers Junok. Aucun hélicoptère n'a atterri pour retirer les corps. 

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Je n'ai pas traduit les commentaires de la présentatrice du journal de la chaîne pakistanaise , je retiens malgré tout qu'il y avait dans le complexe des plantations et un potager où poussaient des légumes et que le cousin de Bashir y travaillait comme jardinier. Deux hommes vivaient dans ce complexe, Arshad et Tariq, qui étaient clients habituels des boutiques locales. Bashir avait l'habitude de dîner en leur compagnie.

Tout ceci semble indiquer que la probabilité pour que Oussama Ben Laden ait été tué à cet endroit est de zéro. Par contre, le nombre de mensonges créés par les dirigeant corrompus des pays occidentaux, lui, tend vers l'infini. Pensez-y lorsque vous les entendez parler de la Syrie ou de l'Afrique.