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dimanche 18 mai 2025

Une fois le Sewol au fond de l'eau...


Le navire amphibie de la Corée du Sud Dokdo est ancré sur le site du naufrage du ferry Sewol, le 21 avril 2014, alors que le navire se prépare à recevoir un Seahawk MH-60. L'hélicoptère est affecté à l'escadron de combat en hélicoptère en mer et attaché au navire d'assaut amphibie USS Bonhomme Richard.

Source : département américain de la défense.



Naufrage du Sewol, des leçons ?

Le Sewol a fait naufrage de façon inexpliquée le 16 avril 2014 au matin. 304 personnes ont perdu la vie dans ce  ferry qui s'est comporté d'une façon qu'il lui était impossible de réaliser de par sa conception. 

Lorsque tout a été fait dans les règles et qu'une véritable enquête est menée, on peut légitimement comprendre et en tirer des leçons afin que ça ne se reproduise plus. Ce n'est pas le cas pour le Sewol.

Malgré un procès très suivi en Corée du Sud, rien n'a été expliqué et surtout pas comment s'est produit ce demi-tour impossible. On s'est borné à juger des coupables pour des raisons autres que celles de l'accident. Ils ont quitté leur poste, ont évacué le ferry en laissant mourir les enfants, soit, mais avant ça, quelque chose a entraîné la gîte fatale du ferry et ça n'a pas été expliqué.

On a dit que les conteneurs se sont déplacés et que certains sont même tombés à l'eau. Admettons. Normalement, une fois ces conteneurs tombés, il n'y a plus de charge excentrée sur le navire et donc il se redresse. On a dit que les véhicules rangés dans le pont garage s'étaient déplacés. Je connais les ponts garages des ferries pour les avoir beaucoup utilisés. Ces ponts sont divisés en deux longitudinalement. Les véhicules ne peuvent donc matériellement pas passer d'un côté à l'autre, ni s'accumuler tous du même côté. On peut raconter ça aux lecteurs de media grand public mais pas aux utilisateurs de ferries. Que des charges se soient déplacées à la suite du déséquilibre, soit, mais qu'elles l'aient provoqué, non.

On a aussi dit que c'était l'ajout de cabines supplémentaires à l'arrière du ferry qui avait entraîné le déséquilibre. Or, ces ajouts ont été encadrés et conformes à la réglementation. Des essais ont été faits et tout s'est bien passé jusqu'à ce 16 avril. 

Enfin, on a dit que c'était parce que le timonier était débutant et qu'il avait tourné trop rapidement. C'est ridicule. Ce que le ferry lui-même, du fait de sa conception, ne peut pas faire, un timonier, même débutant, ne le peut pas plus. Le dérapage, contrôlé ou non, n'existe pas en navigation. 

Tout tient dans la réponse à cette question : Qu'est-ce qui a provoqué ce virage si serré ?

Dans une expérience avec un navire modèle mené par Institut de recherche coréen des navires et de l'ingénierie des océans peu de temps après le naufrage, il a été constaté que le virage soudain en forme de J fait par le ferry n'aurait pas eu lieu sans une erreur de direction fatale ou un dysfonctionnement du mécanisme de direction ou la rencontre avec un obstacle extérieur.
Cette dernière possibilité ayant été écartée dès le début de l'enquête, il ne restait plus que les causes internes au navire.

Dans un rapport général, la Commission spéciale de l'enquête sur les catastrophes sociales, a écrit que la possibilité d'une défaillance provoquant le virage et la gîte soudaine du Sewol étaient très faibles.

Mais, lorsque le Sewol a été remonté à la surface, des enquêteurs ont cherché des dysfonctionnements et ils ont conclu que la valve solénoïde était obstruée et qu'une broche cruciale était bloquée, ce qui pouvait entraîner un problème de direction. Je ne suis pas qualifiée pour juger de ce point mais la question essentielle reste entière. Même en supposant que ce dysfonctionnement ait entraîné le virage, il n'explique ni les bruits de choc entendus par les témoins, ni la gîte soudaine sur bâbord.

La conclusion de l'enquête est qu'il a existé plusieurs facteurs à ce naufrage. Je veux bien l'admettre, mais ma propre enquête n'est pas terminée. Il me faut à présent déterminer pourquoi on a ordonné au passagers de rester dans leurs cabines avec leurs brassières de sauvetage, pourquoi les navires présents sur le site ont eu l'interdiction de secourir les naufragés, pourquoi une seule équipe de garde-côtes a été déployée, pourquoi le navire militaire américain Bonhomme Richard, qui disposait à son bord d'importants moyens de secours a été envoyé dans une zone extérieure à celle du naufrage par la Marine Coréenne, pourquoi les pêcheurs, nombreux sur le site, ont eu l'interdiction d'aider à sortir les passagers, pourquoi le propriétaire du Sewol avait disparu (on l'a retrouvé mort bien longtemps après et comme les causes de la mort n'étaient pas claires, il a été conclu qu'il s'était suicidé) et aussi pourquoi la présidente de la Corée du Sud n'est réapparue que lorsqu'il ne restait plus à la surface de l'eau que le bulbe d'étrave du Sewol avec cette phrase magnifique : "j'espère qu'il n'y a eu aucune victime".

Avec de tels éléments, comment s'étonner de la colère des familles endeuillées, mais aussi de l'émergence de théories alternatives sur les causes de ce naufrage. Il y a eu, bien entendu, celle de la collision avec un sous-marin, qui pourrait être l'objet non identifié vu sur les images radar, mais aussi celle du naufrage intentionnel organisé. J'ai déjà parlé du sous-marin dans un précédent article. Il me reste à explorer celle de l'acte prémédité.

lundi 12 mai 2025

Madeleine McCann aurait 22 ans

 

Je ne pense pas avoir besoin de dire qui était Madeleine McCann. C'est l'enfant disparue la plus connue dans le monde. Ses parents se sont chargés de lui faire une publicité énorme dès la première minute après avoir clamé qu'elle avait été enlevée, le 03/05/2007, préférant s'occuper d'avoir une bonne couverture médiatique que de la chercher activement. Les adultes du groupe couchaient leurs enfants et les laissaient seuls sans surveillance pour aller dîner tous ensemble à une centaine de mètres de là, dans un bar à tapas.

Partis "en vacances" avec leurs 3 enfants et un groupe d'amis, ils ont eu besoin de se concerter pour établir ce qu'ils avaient fait le soir où ils ont déclaré qu'elle avait disparu afin d'avoir une histoire vraisemblable à raconter. Ils avaient pour cela écrit deux scénarios différents sur des pages arrachées d'un livre de Madeleine, sans se préoccuper de ce qu'elle ressentirait en voyant son livre ainsi déchiré. S'inquiète t-on des affaires d'un enfant dont on sait qu'il ne reviendra jamais ? Evidemment non. Ma fille aurait disparu, chacun de ses objets favoris deviendrait une précieuse relique. Ceux qui ont déjà perdu un enfant le savent aussi bien. 

Avec le soutien de la presse britannique, de la police britannique et même de plusieurs premiers ministres, ils ont obtenus pour la recherche de leur fille une aide conséquente et des sommes colossales tandis que d'autres enfants disparus n'avaient que quelques lignes dans la presse locale et aucun soutien. 

L'enfant ayant disparu au Portugal, c'était à la police portugaise et à elle seule de faire l'enquête. Malheureusement, on ne sait à cause de quel possible odieux chantage, la police britannique s'en est mêlée, faisant ainsi beaucoup de mal à la vérité. Ce fait soulève une autre question : comment les parents McCann et leurs amis pouvaient-ils éventuellement tenir des personnes assez haut placés à Londres pour les contraindre à cette protection insensée ? 

Je me suis beaucoup intéressée à cette affaire. Dès les premières heures, j'ai tenté de comprendre avec les informations qui étaient disponibles et je dois dire que c'était assez confus. Au départ confiante dans le récit des parents, je me suis assez vite aperçue que leur histoire ne collait pas en lisant leurs témoignages, qui se contredisaient et révélaient une autre histoire. Madeleine était morte, j'en étais maintenant certaine.

J'ai ensuite lu intégralement les fichiers de la police portugaise. J'ai même fait des comparaisons entre la version portugaise et la version anglaise, me méfiant des contresens. J'ai aussi lu les livres publiés sur le sujet et notamment celui de l'enquêteur de départ, Gonçalo Amaral, avec lequel j'ai des points de divergence, mais qui avait bien compris aussi qu'il s'agissait d'un accident maquillé en crime. La scène des rideaux jouée par la mère en étant la plus invraisemblable manifestation. Les médecins n'ont besoin ni de physique, ni de météo pour exercer leur métier, mais ça leur aurait été utile pour ne pas dire de sottises. Les volets n'avaient été ouverts par personne d'autre que les parents, sans effraction.

Les accidents domestiques arrivent, alors pourquoi mentir ? C'est bien la question à laquelle il faudrait répondre car lorsqu'on regarde tous les témoignages, ils révèlent que la dernière chose que voudraient les McCann, c'est qu'on retrouve Madeleine. Pourquoi ? Parce que son corps aurait révélé ce dont elle avait réellement été victime. 18 ans plus tard, ils ont sans doute gagné. 

Je n'ai pas oublié Madeleine. Elle est inoubliable et fait partie de la vie de beaucoup de personnes. Je m'arrête là pour aujourd'hui mais j'en reparlerai car j'ai l'injustice en horreur et il y en a eu beaucoup autour de cette affaire. 

Ci dessous, une capture d'écran du jour de l'anniversaire des 4 ans de Madeleine, 9 jours seulement après avoir été déclarée disparue. Notez la mine dévastée de ses parents. Sans autre commentaire.



lundi 5 mai 2025

Elections locales en Grande-Bretagne

 

Quelqu'un a entendu parler de ces élections en France ? Je veux dire : en parler de façon normale, en annonçant les résultats avec l'objectivité nécessaire à une bonne information du public ?

La réponse est non et me fait penser au catastrophisme affiché par les media subventionnés au lendemain du Brexit. C'est le peuple britannique qui a décidé de sortir du piège de l'Union Européenne, c'est également lui qui permet au parti emmené par Nigel Farage, Reform UK, de s'imposer comme le vainqueur absolu des scrutins du 1er mai puisqu'il remporte 1 député, 2 maires et 677 sièges quand ils n'en avaient aucun. 

En plus de la législative partielle du fait de la démission d'un élu travailliste condamné pour violences, Reform UK a remporté plus de sièges de conseillers locaux que tous les autres partis réunis.

Les partis "traditionnels" perdent énormément puisque les Conservateurs perdent 68% de leurs sièges, passant de 993 à 317 et les Travaillistes en perdent 65%, passant de 285 à 99. 

C'est une claque monumentale pour Keir Starmer, dont les actions et la politique ont été très critiquées et qui voit sa popularité fondre comme neige au soleil, mais c'est surtout un espoir majeur pour les Britanniques épuisés par la hausses des impôts et du prix de l'énergie et ruinés par les conséquences d'une l'immigration illégale massive. 

Les mauvais perdants, nous les connaissons, ce sont les européistes. Ridiculisés par la victoire du parti de Nigel Farage, ils ne savent que dénigrer amèrement avec ce qu'ils considèrent comme des insultes suprêmes : "Extrême droite" ou "populiste". Et je ne parle pas seulement des petits "kapos" de forums mais de l'ensemble de la presse française qui ne vit que par les largesses du pouvoir corrompu. 

Les peuples se réveillent. Les européistes et leurs médias, dépassés par les événements, doivent se préparer à disparaître. 

Félicitations à vous, Britanniques. Vous venez de faire un grand pas en avant. Le temps est à la victoire mais ne lâchez rien car le combat ne fait que commencer.

samedi 3 mai 2025

Sewol, le naufrage qui dérange



Le premier appel de détresse du ferry sud-coréen chaviré a été effectué par l'un des 329 lycéens à bord, trois minutes après que le navire a viré soudainement.

Sauvez nous, disait le garçon d'une voix angoissée, nous sommes sur un navire et je pense que nous coulons. La personne du centre de secours qui a pris l'appel lui a demandé de lui passer le capitaine, un mot très proche de celui de professeur, en coréen. Il y eut une vingtaine d'autres appels en provenance des étudiants. On leur avait demandé d'enfiler des brassières de sauvetage et de rester où ils étaient et d'attendre l'ordre d'évacuer le navire, un ordre qui n'est jamais venu.

Les échanges ont montré que le navire Doola Ace était à seulement deux miles du Sewol à 9h06, soit 11 minutes après l'appel de détresse envoyé de la passerelle. Le Doola Ace a été invité à aider à secourir les passagers évacués mais le capitaine du Doola Ace a indiqué que le ferry n'évacuait pas ses passagers.

"Nous ne pouvons pas nous déplacer si les gens n'évacuent pas". Le Doola Ace est un cargo avec un équipage réduit qui ne dispose pas de canots de secours. Cinq minutes plus tard, il a rapporté qu'il était juste devant le Sewol, toujours en attente. La passerelle du Sewol, contactée, a répondu que la décision appartenait au  capitaine. En réalité, le capitaine se préparait à fuir le navire en perdition sans se préoccuper des passagers.

Pour les adolescents à bord, le voyage était censé les aider à décompresser avant les examens universitaires. Le voyage n'était pas gratuit et certains parents ont du économiser à l'avance pour payer cette sortie à leurs enfants. Peu importe à quel point ils devaient se serrer la ceinture, leur enfant n'aurait pas d'autre occasion de partir en bateau. Pour beaucoup d'entre eux, en effet, c'était la première et dernière fois de leur courte vie. 

Ce n'est que dans les dernières minutes que la plupart des passagers survivants ont fini par sortir du ferry chaviré et de nombreuses questions sont restées sans réponse claire.

Pourquoi les pêcheurs, prêts à entrer dans le navire pour guider les passagers dehors ont-ils été tenus à l'écart et empêchés d'intervenir ? 
Pourquoi un seul bateau de la garde côtière pour récupérer les vivants dans l'eau alors que 750 plongeurs ont été employés à la recherche des noyés ? 
Pourquoi la présidente de Corée du Sud, Park Geun-Hye, n'est-elle sortie de la chambre où elle s'était enfermée que lorsque le navire a été  irrémédiablement perdu ?
Pourquoi la marine coréenne a t-elle attribué au navire d'assaut amphibie de la marine US Bonhomme Richard une zone de recherche des victimes à 15 milles marins du site du naufrage ? Deux hélicoptères MH-60 Seahawk de Bonhomme Richard ont mené des opérations de recherche et de sauvetage dans la zone de recherche assignée, donc loin du Sewol. Le capitaine avait proposé l'aide des moyens de secours de son navire. Il lui a été répondu que l'efficacité des secouristes coréens n'avait pas besoin d'aide. Je pourrais ajouter que si leur mission était qu'il y ait un maximum de victimes, l'efficacité était là avec 64% de victimes.
On peut comparer cette "efficacité" avec celle des moyens de secours suédois  lors de la catastrophe du ferry Estonia au cours de laquelle 852 personnes ont péri sur 989 à bord soit 87% de victimes. Il faut lire les rapports et écouter les témoignages. Dans les deux cas, les récits sont hallucinants.

Lors du renflouement du Sewol, beaucoup de parents s'étaient déplacés pour voir le ferry. La police sud-coréenne les a enfermés derrière des grilles pour les empêcher d'approcher. La colère est montée. Des mères criaient "Vous n'avez pas sauvé nos enfants, laissez-nous au moins voir le bateau !" Des pères demandaient "Qu'avez vous encore à cacher ?" 
C'est cette dernière question que je pose aussi. Qu'ont-ils donc à cacher ?

mardi 29 avril 2025

Les mensonges du Sewol

 


Sous la forme d'un roman, le quotidien des plongeurs chargés de remonter les corps des noyés du ferry coréen Sewol. 

Un plongeur professionnel évoque l'infernale recherche des cadavres à travers l'obscur labyrinthe de l'épave, les graves traumatismes dont souffrent les plongeurs et dénonce l'incurie avec laquelle ont été menées les opérations, ainsi que les injustes accusations à l'égard de ceux qui se sont dévoués corps et âme pour rendre aux familles les dépouilles de leurs disparus.

lundi 28 avril 2025

Sewol, cercle et virage

 Souvenez vous, dans les données techniques, j'avais écrit "On voit sur le relevé des positions que le demi-tour décrit un cercle de 480 m de diamètre." Le schéma était celui-ci :

Et à partir de ces données, on nous a fourni ceci (C'est la presse, soyons indulgents) :


Ils ont simplifié pour rendre les choses accessibles au commun des mortels. Ils avaient les coordonnées AIS et ce que le Sewol avait transmis. C'est à dire ceci :


Personne n'avait tenu compte du fait qu'un gyrocompas se bloque lorsque la gîte est plus forte que 30°. 
La réalité est complètement différente, même si elle ne remet pas les positions AIS en cause. Voici le schéma que j'ai pu faire en tenant compte de la panne du gyrocompas et en respectant à la fois les positions AIS et le témoignage du capitaine du Doola Ace, à 200 m du Sewol. 



Le cercle de 480 m que j'évoquais au début est matérialisé en jaune sur mon dessin. Le ferry fait un tête à queue et dérive ensuite avec la marée qui est en direction du nord. Les vues du ferry depuis le Doola Ace le montrent bien avec la proue tournée vers l'est. Ces vues montrent également les conteneurs tombés du ferry qui ont suivi le même chemin et se trouvent devant lui.

Dans le dessin suivant, je n'ai tenu compte que des 2 positions relevées immédiatement avant et après l'accident. 

En lisant les données, on remarque immédiatement que le navire a changé très rapidement de cap. De 191°, il est passé à 229° entre 8:49:47 et 8:49:56, soit 38° en 9 secondes. 

Comme on l'a vu précédemment, ceci n'est pas possible sans une intervention extérieure.