lundi 21 mars 2011

Kadhafi et le terrorisme

Puisqu'on parle de Kadhafi en ce moment, je voudrais commenter une petite phrase qu'il a prononcée à Lisbonne en 2007.

"Les superpuissances ont violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations Unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre, donc il est normal que les faibles aient recours au terrorisme."

En France sous l'occupation Allemande, officiait un réseau de résistance clandestin, les "maquisards". Ils avaient pris les armes contre l'occupant et ont monté de nombreuses opérations de sabotage pour désorganiser l'occupation.
Le gouvernement de la France
les a alors qualifiés de terroristes et de criminels.

Les mots qu'on emploie maintenant pour qualifier les mêmes sont patriotes, libérateurs, héros...
Ceux qui étaient restés dans la loi sont devenus des collabos.

Selon La Fontaine, resté une référence pour beaucoup de Français, la raison est du côté du plus fort. Alors, la raison ne serait donc qu'une notion subjective selon la puissance de celui qui raisonne ?
Le bien et les valeurs morales sont à géométrie variable en fonction de ceux qui sont au pouvoir.

Tu ne tueras pas dit la loi du Dieu de Moïse, celui des juifs et des chrétiens. Le pays qui se dit le plus chrétien au monde, les USA applique pourtant la peine de mort à tour de bras sans état d'âme. Le législateur étatsunien se sentirait-il au dessus de son Dieu ? Qui est le plus fort ? Le créateur ou le créé ? Le pays le plus juif du monde ne suit pas plus sa loi. Si Dieu est au dessus des hommes, Les USA et Israel sont hors la loi. Ils ne sont pas les seuls, mais les autres ne se sentent pas investis d'un pouvoir divin.

Le droit est-il alors une expression masquée de la puissance, la raison du plus fort devenant loi ?
La loi se réduirait donc à l'officialisation d'un rapport de force favorable à celui qui détient la puissance ?
Dans puissance on peut inclure les notions d'armement et de richesse, l'intelligence n'étant plus une valeur reconnue, l'honnêteté encore moins.
Ce qui expliquerait que les états hors la loi ne reconnaissent pas le tribunal international.


Doit-on respecter par la force un droit fondé sur la force ? Où est la justice ? Je ne parle pas de l'institution soumise au droit et à la force, mais de l'équité, qui assure le même traitement à tous.

Les superpuissances violent la légitimité internationale, le droit international et les Nations Unies, et exécutent leurs décisions en dehors de ce cadre, donc il est normal que les faibles aient recours à la résistance.

En l'occurrence, l'agression armée contre la Lybie n'a aucune légitimité et il serait bien normal que des groupes clandestins armés nous fassent sentir le poids de leur détermination à réagir.

Merci monsieur le président des Français, décidément, vous n'en ratez jamais une !
Nous sommes en guerre, mais trop lâches pour le dire clairement, cette opération peut donc être qualifiée de terroriste.

Je pense qu'il est inutile de préciser que, comme la moitié de la planète, je condamne cette action qui est une ingérence dans les affaires intérieures d'un état souverain.

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