La connerie radioactive

L'accident nucléaire qui a suivi l'important séisme survenu au Japon il y a quatre jours est l'un des plus graves qui pouvaient arriver.

Je ne décris pas la situation, elle évolue d'heure en heure et mon article serait donc rapidement obsolète.

Partout dans le monde, il est question de remettre le choix du nucléaire sur la table de discussion et de considérer les solutions alternatives, même aux USA dont 20% de l'électricité est fournie par des centrales nucléaires.

La Californie est sur l'une des failles les plus instables de la planète et les séismologues ont prévu qu'elle allait faire parler d'elle dans les vingt prochaines années. Ce qui arrive au Japon n'est peut-être que le début d'une catastrophe planétaire qui va faire des millions de morts et je trouve bien qu'on s'en préoccupe aux Etats-Unis.

En France, et là, je pousse un gros soupir, notre président ne s'inquiète pas le moins du monde. Le Japon, c'est loin, messieurs dames ! Il n'y a pas de tremblements de terre en France ! Continuons dans le tout nucléaire, restez branchés ! Il n'est pas question de prendre des mesures de sécurité, nous avons les meilleures centrales du monde ! Les plus chères ! Des centrales qui résisteraient à l'impact d'un boeing 747 ! Là, en plus, ça sent la grave provocation...

Ma propre définition de l'intelligence est l'aptitude à comprendre un problème.
Là, je crois que l'un des six cerveaux du locataire de l'Elysée a été sérieusement irradié, car à moins d'un gros intérêt financier occulte, je ne vois pas la raison de ce stupide entêtement.
Il veut rassurer ? C'est raté.

Ceux qui veulent vraiment s'informer ont intérêt à le faire sur les chaînes étrangères, mieux et plus vite au courant des évènements que la télévision française, toujours à la traine d'un ou deux jours, on l'a vu avec les évènements en Egypte.

Retenez que 180 japonais, des volontaires, ont accepté de se sacrifier pour refroidir le réacteur en surchauffe avec de l'eau de mer. Ils ne peuvent rester sur le site que quelques minutes et se relaient. Le professeur de radiologie Keiichi Nakagawa de l'Hôpital de l'Université de Tokyo, les considère comme des héros qui offrent leur vie pour leurs compatriotes et leur pays. Malgré leur équipement protecteur, il est vraisemblable qu'ils vivront le calvaire des survivants de la bombe d'Hiroshima, s'ils survivent.

Alors, monsieur le président des français, arrêtez vos pitreries et faites profil bas, ce n'est pas le moment de crier cocorico.