samedi 26 mars 2011

La politique qui pue.

J'ai récemment fait un article sur l'Afrique dont les commentaires m'ont fait irrésistiblement penser à cette vidéo, qui date d'un petit moment, mais qui est pour moi ce qui représente le mieux la pourriture actuelle du monde politique. Je vous laisse regarder :



C'est pour la chaîne Public Sénat. Le journaliste est Nicolas Totet, de l'édition de l'Aisne du Courrier Picard, un journaliste de la presse écrite qui ne fait ordinairement pas de télévision. L'agresseur est Xavier Bertrand qu'on ne présente pas, il est, hélas, bien trop connu.

Le journaliste fait son métier, il pose une question. Elle porte sur le cumul des mandats.
Le politique fait ce qu'on lui a appris à faire, ne pas y répondre. Il utilise pour ça un procédé honteux, traiter son interlocuteur avec hauteur et mépris, le blesser, rabaisser le journal pour lequel il travaille et s'en prendre à lui en tant que personne. Et ce avec d'autant plus de hargne et d'agressivité que cette place de maire, il sait qu'il va l'avoir et qu'il n'a pas envie de dire qu'il est un cumulard indigne.
En investissant la mairie de Saint-Quentin, il avait certainement encore moins d'états d'âme que le journaliste et certainement aucune compassion pour celui dont il prenait la place.

Je suis une mère. Si un de mes enfants se comportait comme ce journaliste, je ne pourrais rien lui reprocher sur la politesse et le respect. Je pourrais, par contre, me reprocher de l'avoir élevé dans la tradition judéo-chrétienne qui tend la joue gauche. (Ce n'est pas le cas. Je ne leur ai enseigné aucune religion et je leur ai montré qu'il fallait se défendre.)

Je souhaite qu'aucun de mes enfants ne fasse de politique, et qu'ils restent honnêtes et droits, aussi bien dans leurs actes que dans leurs paroles. Si l'un d'entre eux se comportait un jour comme l'a fait X. Bertrand ici, je crois que je me paierais le luxe d'aller lui flanquer une bonne correction, de préférence en direct sur la chaîne Public Sénat. C'est tout ce que ça mérite.

Je peux dire que cette interview a eu pour effet de discréditer à mes yeux définitivement Xavier Bertrand, mais aussi l'UMP et le président français, qui se servent des mêmes méthodes, et de déclencher une méfiance absolue face à toutes les personnes utilisant le détournement et une supériorité feinte qui traduit inévitablement pour moi une fragilité ou une culpabilité sur le sujet évité.
Le résultat a donc été inverse de celui escompté. Merci pour la leçon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

D'avance, merci de vos réactions.