Dans la diplomatie, le terme « casus belli » est utilisé pour décrire une raison absolue d'entrer en guerre. Dans nos régimes prétendument démocratiques, il faut au moins faire semblant d'avoir l'opinion publique avec soi, on invente donc ce « casus belli », abondamment accompagné des gros titres de la presse aux ordres. Les opérations du 11 septembre 2001 à New York démontrent bien cette façon de faire. Le résultat de cette provocation titanesque a été l'agression militaire contre Afghanistan et l'Irak.
La CIA, grand spécialiste de la création de « casus belli » n'a pas besoin que ses provocations soient vraies, ni même plausibles. C'est secondaire, car la presse fait le boulot et les naïfs, qui sont légions, y croient sans réfléchir ni se poser de questions. Malgré tout, il arrive que tout ne soit pas maîtrisé.
L'économie capitaliste est basée sur la croissance infinie. Or, en ce moment, la croissance est en panne, ce qui était prévisible. Il faut donc une guerre, ou plusieurs, pour tout relancer. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, les Etats Unis sont perpétuellement en guerre.
En premier lieu, il fallait mettre le feu au Moyen Orient et au pourtour de la Méditerranée. D'abord pour confisquer leurs richesses au nom d'on ne sait quel pouvoir qu'ils se sont eux-même attribué en se posant en super flics de la planète alors qu'ils en sont les principaux délinquants, ensuite pour que leurs armées occultes de terroristes génèrent un afflux massif d'immigrants pour saper la paix sociale et l'économie des pays européens déjà paralysés par l'Union Européenne dont Washington tire les ficelles. Quelques attentats sous faux drapeau attribués à des terroristes islamistes achèvent de monter les Européens les uns contre les autres. C'est tout bête, mais personne ne voit rien.
Le plan ukrainien était le coup d'état contre le président Ianoukovitch pour faire réagir Vladimir Poutine. Les États-Unis n'attendaient que ça pour en faire l'agresseur. Le président russe les a évidemment entendus arriver avec leurs gros sabots et malgré tous leurs efforts pour organiser un bain de sang, la Crimée est retournée dans le giron russe de façon pacifique.
Le massacre systématique de la population civile du sud-est de l'Ukraine a suivi, tuant principalement des femmes et des enfants, visant des cliniques, des écoles et des jardins publics, détruisant des quartiers entiers. Malgré cela, la Russie n'est pas intervenue.
Face à la détermination russe, il fallait quelque chose d'énorme, dans tous les sens du terme, pour mettre les Russes en défaut, en faire des assassins. Alors a été organisée la catastrophe du Boeing 777 de Malaysia Airlines.
Le 17 juillet 2014, l'avion vient d'être abattu et immédiatement, en chœur, les dirigeants occidentaux déclarent que ce sont les indépendantistes du Donbass qui ont fait le coup. Ils auraient agi avec un missile sol-air 9A310M1-2 SAM "Buk" et comme ceux-ci n'en possèdent pas, disent que ce matériel ne peut avoir été fourni que par les Russes. Certains média ont ajouté que les Russes avaient tué leurs opérateurs pour garder leur mission secrète. Une blonde, porte parole du gouvernement des Etats-Unis s'est même couverte de ridicule en affirmant qu'il n'y n'avait pas besoin de preuves car c'était sur les réseaux sociaux. Si maintenant c'est Facebook qui informe la CIA, pas étonnant que ça laisse à désirer...
Compte tenu de la route suivie par le vol MH17, il est évident qu'il
devait être touché peu avant la frontière russe de façon à tomber en
Russie et que le doute ne soit pas permis dans l'opinion publique.
Seulement voilà, il ne s'agissait pas d'un missile "buk" tout simplement
parce qu'il aurait fallu pour ça se rendre dans une région contrôlée
par les indépendantistes. L'avion a donc été descendu par un chasseur du
même type que ceux utilisés par l'armée régulière ukrainienne, mais
juste un peu trop tôt.
Le Boeing est tombé au mauvais endroit et la CIA a du improviser, ce qu'ils font très mal. Il a fallu contrer le message sur tweeter du contrôleur aérien espagnol qui révélait le pot aux roses, qui s'est évaporé sans laisser de traces, mais ça, la CIA sait faire. Il a fallu inventer en catastrophe cette histoire de missile sol-air 9A310M1-2 SAM "Buk" qui aurait été apporté depuis la Russie et retourné en catimini.
Ils auraient pu se rattraper en disant que les Russes avaient frappé le vol MH17 par erreur en tentant d'abattre un chasseur ukrainien (qui se trouvait effectivement sur place) mais l'armée ukrainienne leur a coupé l'herbe sous le pied en clamant haut et fort qu'aucun de leurs avions ne se trouvait dans le secteur. La CIA venait de perdre une autre occasion de donner une version plausible à étaler dans les media. Ils leur ont donc commandé de jouer sur l'émotion. Ils n'avaient plus que ça car une enquête technique leur serait fatale.
Si l'opinion publique occidentale n'était pas aussi facilement manipulable, il est évident que tout le monde aurait déjà compris depuis longtemps qui a réellement abattu le vol MH17, mais il semble, et ça a été démontré lors de l'affaire charlie, que la capacité de raisonnement du public, tant aux États-Unis qu'en Europe, est sérieusement atrophiée.
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