jeudi 10 novembre 2011

Novembre

Novembre est un moment de retrait. Le mois commence avec la fête de Samain et la mémoire des disparus. En novembre, on commémore le 9, la reddition du général de Gaulle qui quittait le champs de bataille lors d'une réussite en 1970. Je le salue et je pense particulièrement à ce qu'il aurait fait face à l'Europe des voyous et à l'Organisation Terroriste de l'Atlantique Nord.
Le 6 m'a privée de mon père. Il avait annoncé sa fin à l'avance et je n'avais pas voulu le croire. Il me disait être heureux de retrouver sa grand-mère, qui avait toujours été d'une grande douceur avec lui quand il était petit garçon. Il me manque souvent. C'est pour qu'il sache qui étaient ses grand-pères, morts avant sa naissance que j'ai commencé mes recherches pour établir l'arbre généalogique de la famille.
Le 10, j'ai une pensée particulière pour le frère de mon grand-père tué au front du canal de l'Yser en 1914. Appartenant au 151ème RI dont la devise est toujours "on ne passe pas" il fait partie de ceux qui ont été sacrifiés pour empêcher les Allemands d'arriver à la mer.
Le 11, ce sont tous ceux qui sont tombés lors de la première guerre mondiale qui ont l'honneur d'une gerbe au monument aux morts.
Le 17, ma grand-mère nous a quittés. Bien partie pour la centaine, elle a laissé les derniers mois de côté et s'en est allée.
Le mois se terminera, le 30, par le jour de ma naissance. Un vendredi, il y a si longtemps que je ne m'en souviens pas et heureusement car, à ce qu'on m'en a dit, ça aurait pu bien mal finir.
Les feuilles tombent. Il n'y en a presque plus dans mes arbres. C'est arrivé d'un coup. Même si je m'y attendais, je ne l'ai pas vu venir.
On nait, on vit, on meurt. Quoi d'autre ?

Sur cette carte postale d'avant 1912, ma grand-mère avec son tablier blanc et sa mère, en noir. C'est elle, la veuve Pinchon, Elle tenait le café et l'épicerie. La photo date d'après 1906, date de décès de son mari, menuisier. Son atelier est après le café, sur la gauche, fermé.

2 commentaires:

  1. Un mois de mort, en somme. C'est peux être, dans l'hémisphère nord à tout le moins, l'occasion de s'occuper des morts et de la mort - qu'en est-il au sud ? Je crois décidément que d'ores en avant je fêterais noël d'avantage à titre de solstice d'hiver qu'a titre de plus grande fête de la consommation marchande. Autant que j'en ai connaissance, l'humanité fêtait le solstice d'hiver depuis des temps immémoriaux, si j'en crois un livre de Régine Noblecourt, les chrétiens n'ont fait qu'adopter et transposer une fête payenne.

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  2. Je ne me suis jamais posée la question des fêtes païennes de l'hémisphère sud.
    En théorie, les solstices doivent être inversés.
    Les chrétiens ont eu du mal à imposer leur religion en Europe, c'est la raison pour laquelle ils ont pris les même dates pour leurs fêtes.

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