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Célébré le 8 juillet 2006, un mariage unissait un ingénieur français converti à l'islam et une étudiante française de confession musulmane. L'époux ayant découvert que sa femme n'était plus vierge lors de la nuit de noces avait déposé une demande de nullité, invoquant une "erreur sur les qualités essentielles" du conjoint.
Le tribunal de Lille, a accédé à sa demande le 1er avril.
Une décision de justice qui, sous couvert du code civil, rend officiel et légitime un rite stupide et misogyne. On se demande à quoi pensent les magistrats qui prononcent des sentences comme celles-là, sachant qu'on va forcément s'y référer.
Voilà un homme qui essaie de nous faire croire qu'il a demandé l'annulation de son mariage pour mensonge de son épouse sur sa virginité.
Dire qu'il y a tromperie sur la nature n'est ce pas prendre la femme comme une marchandise ?
Les femmes pour certains ne sont-elles pas juste des marchandises, des ventres pour porter leurs enfants ? A quelle vie est promise la femme qu'on épouse juste parce qu'elle n'a jamais servi ?
La vraie raison n'est-elle pas une question "d'honneur" pour lui et sa famille ?
Que signifie réellement la virginité de la femme ?
En quoi la virginité est-elle une "qualité essentielle" ?
Il ne s'agit en réalité que d'un détail anatomique. Les filles qui se font reconstituer l'hymen pour pouvoir se marier ne sont pas vierges pour autant.
Exige-t-on du marié qu'il n'ait connu aucune femme avant les noces ?
Pour faire l'amour, jusqu'à preuve du contraire, il faut être deux. La femme perd sa virginité, mais l'homme ?
Hypocrisie et lâcheté sont les deux mots qui conviennent pour qualifier une tradition qui ne perdure que grâce à la possessivité des hommes et à l'asservissement des femmes.
Le bon côté de l'affaire est que cette femme a au moins évité d'avoir à demander le divorce.