jeudi 11 décembre 2008

impermanence première

Ce matin, j'ai pris mon petit déjeuner au bureau.
Pain aux graines et fromage avec un thé vert au citron.

Le couple pain fromage convient mieux aux exercices de bureau que le tandem biscotte confiture qui est un désastre pour les activités à base de papier.

Néanmoins, j'ai pu constater que malgré une attention constante, je ne peux pas empêcher quelques restes de mon premier repas de tomber sur ma surface de travail.

Je déplore ces trahisons absolues que sont les miettes.

J'aurais pu les balayer d'un revers de main et elles se seraient éparpillées sur le grès du sol, attendant qu'un balai charitable les rassemble.
Mais j'ai vu dans ces semailles une matière première inattendue pour un mandala.

J'ai donc rassemblé, en un cercle volontairement imparfait comme l'humanité, ces petits témoins en pensant à tout ce qui est séparé et doit être réuni.

Je prendrai tout à l'heure dans un mouchoir tous les éléments de ce mandala impermanent pour les disperser dans la nature afin que les vents les portent comme autant de prières pour ceux à qui il manque quelqu'un.

5 commentaires:

  1. Merci, krn, de partager cet épiphénomène. Selon que ce soit un canard ou un humain, la perception devrait être très différente.

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  2. Je vais finir par croire que vous avez un don.

    Il y a effectivement beaucoup de canards ici. Ce sont des cols verts et ils ne se satisfont pas de quelques miettes microscopiques.

    Et vous avez bien raison de considérer que malgré son importance en apparence mineure, il y ait une manifestation beaucoup plus large autour de ce fait.

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  3. KRN, ce ne sont pas des miettes que vous avez rassemblées... mais bien plus, comme vous le laissez entendre.

    Quelle belle vision spirituelle!

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  4. Je vous remercie, Doréus, ça me va droit au coeur.

    Je pense justement en ces temps de préparations de fêtes que certains ne vont pas prendre part aux festivités.

    Pour les uns ce peut être volontaire, pour d'autres en revanche...

    La vie n'est pas facile et on ne peut, hélas pas rendre tout le monde heureux, mais y penser ne coûte rien.

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  5. Je suis sur le chemin, le Nirvana n'est pas visible encore pour moi : je ne vais pas jeter une croix après chaque cafard écrasé par mes chaussure... :) mais j'essaie quand même attraper ce moment d'éclaircie que tu as eu, ça donne l'harmonie à notre vie, l'harmonie qui est en train de se perdre...

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D'avance, merci de vos réactions.