Et bien, Momo, pour tout dire, j'ai cessé de transcrire lorsque je me suis rendue compte que le dialogue sans les images ne pouvait pas laisser supposer qu'il s'agissait de regonfler un pneu.
Il faut dire que j'ai suivi cette série avec beaucoup de plaisir il y a quelques années mais que je l'avais prise en cours. Cette scène qui se situe au début m'avait échappée.
Je vous conseille les autres vidéos qui sont sur youtube, elles sont excellentes et... beaucoup moins suggestives.
Oui, surtout que les "martyrs soldats" ne sont pas trop nombreux. Ce sont plutôt des mercenaires... et si tu parcours le défouloir, tu n'a pas fini de voir à quel point je suis parfois en contradiction avec l'opinion bien pensante.
L'art est rebelle... L'éducation aussi! Difficile, parfois, de transmettre cela, cependant, à des étudiants formés à devenir des moutons au service du capitalisme.
Mais, Doréus, qui décide de cette éducation ? Enseigner est difficile parce qu'il faut être déjà très mûr pour avoir envie d'apprendre, or ce n'est généralement pas le cas des étudiants.
Aux niveaux primaire et secondaire, l'État a la mainmise complète sur les programmes. Ceux-ci sont orientés selon certaines priorités sociales bien définies (et ce n'est pas par hasard que l'éducation formelle a pris son essor au dix-neuvième siècle, dans le sillage de l'industrialisation). Je pourrais m'étendre... après tout, c'est ma spécialité, mais je vais me contenter d'en rester à ces grandes lignes, quitte à rédiger un billet plus complet un de ces quatre.
Au niveau universitaire, nous disposons d'une liberté plus grande pour orienter nos cours, même s'ils font partie de programmes déterminés en collaboration entre les universités (et dans mon cas le collège) et le gouvernement provincial. Je me permets beaucoup de liberté éditoriale dans mon enseignement... Après tout, l'histoire n'est rien si elle ne remet pas en question les idées reçues sur le passé comme sur le présent (qui forme nos idées sur le passé).
En début d'année scolaire, j'ai gagné un livre qui attend que je le transperce pendant les Fêtes: Michael Newman, Teaching Defiance: Stories and Strategies for Activist Educators (San Francisco, Jossey Bass, 2006). J'en reparlerai...
Quant aux étudiants, ils (et elles) n'ont souvent pas la maturité pour apprendre, mais on peut quand même faire comme Larousse et semer à tout vent.
Je reprends également à mon propre compte la parabole du semeur... du grain tombe sur la route, dans le fossé, mais aussi dans la bonne terre... en temps voulu, il germera.
C'est un sujet passionnant, Doréus. Il mériterait effectivement qu'on s'y attarde un peu plus.
Il est vrai que les programmes d'éducation façonnent les élèves dans des moules préfabriqués. Certains échappent à ces contraintes, mais ils sont peu nombreux.
On reparlera du livre lorsqu'il sera lu.
C'est une coincidence, cette parabole du semeur. J'y pensais justement hier en me disant qu'un professeur d'espagnol avait parlé cette langue dans la même pièce que moi pendant 4 années, que je n'avais pas fais le moindre effort pour ni participer, ni rendre un seul petit devoir à cause d'un facheux évènement qui avait eu lieu au début de ces cours et que je croyais n'en avoir rien retenu du tout. J'étais cette terre arride et l'arrivée de Momo, comme une pluie bienfaisante a fait germer cette graine. Pour comprendre ce qu'il écrivait. Puis il y a eu Lilian. Pour eux deux, je fais l'effort à présent de traduire les articles de mon blog "le Chevreuil Blanc" en anglais et en castillan.
"L’élève est toujours un chercheur . Et le maître est d’abord un homme qui parle à un autre , qui raconte des histoires et ramène l’autorité du savoir à la condition poétique de toute transmission de paroles. L’opposition philosophique ainsi entendue est , du même coup, une opposition politique. Elle n’est pas politique parce qu’elle dénoncerait le savoir d’en-haut au nom d’une intelligence d’en-bas. Elle l’est à un niveau beaucoup plus radical , parce qu’elle concerne la conception même du rapport entre égalité et inégalité. (..) L’École n’est pas seulement le moyen du nouvel ordre progressif. Elle en est le modèle même : modèle d’une inégalité qui s’identifie à la visible différence entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas , et qui s’attelle visiblement à la tâche de faire apprendre aux ignorants ce qu’ils ne savent pas, donc de réduire l’inégalité , mais de la réduire par étapes selon les bons moyens que seuls les inégaux connaissent : les moyens qui donnent à une population donnée et au moment convenable le savoir qu’elle est capable d’ assimiler utilement .La progression scolaire , c’est aussi l’art de limiter la transmission du savoir , d’organiser le retard , de différer l’égalité . Le paradigme pédagogique du maître explicateur , s’adaptant au niveau et aux besoins des élèves, définit un modèle de fonctionnement social de l’institution scolaire , qui se traduit lui-même en modèle général d’une société mise en ordre par le progrès . Le maître ignorant est le maître qui se soustrait à ce jeu , en opposant l’acte nu de l’émancipation intellectuelle à la mécanique de la société et de l’institution progressives".
Krn, je vais vous dire ma façon de penser et je ne mâcherai pas mes mots, votre prof de castillan est un abruti.
Ceci dit, je profite de l'occurrence pour vous faire une confidence: j'ai moi même quelques phobies avec l'espagnol (on pourra peu-être en reparler un jour).
"Le débat s’est trouvé lancé par les thèses de Bourdieu que l’on peut résumer ainsi : l’Ecole manque à la mission de réduction des inégalités qui lui est prêtée parce qu’elle ignore le fonctionnement de l’inégalité . Elle prétend réduire l’inégalité en distribuant à tous égalitairement le même savoir . Mais c’est précisément cette apparence égalitaire qui est le moteur essentiel de la reproduction de l’inégalité scolaire . Elle laisse aux "dons individuels" des élèves le soin de faire la différence . Mais ces dons ne sont eux-mêmes que les privilèges culturels intériorisés par les enfants bien nés . Les enfants des classes privilégiées ne veulent pas le savoir , les enfants des classes dominées , eux, ne peuvent pas le savoir , et s’éliminent donc eux-mêmes par le sentiment douloureux de leur absence de dons . L’Ecole manque à réaliser l’Egalité parce que l’ apparence égalitaire dissimule la transformation du capital culturel socialement hérité en différence individuelle".
Et bien, c'est très facile, un professeur qui parvient à dégoûter son élève de ce qu'il prétend lui enseigner, peu importe comment, à mon sens un tel prof ne peut être qu'un abruti.
Un bon prof, en somme, devrait avoir les même qualités qu'un artiste : donner du courage, donner envie de travailler, exciter la curiosité, donner des ailes pour résister à toutes les médiocrités,...
Ah! L'institution scolaire, en fait, a été créée pour perpétuer les privilèges. Au dix-neuvième siècle, c'est par peur des "masses incultes" des villes que les bons bourgeois ont voulu l'éducation populaire, qui devait dispenser "juste assez" d'instruction pour faire de ces masses dangereuses des personnes obéissantes, respectant les principes de base du système capitaliste (et de ses inégalités). Je simplifie, bien sûr...
Et l'éducation perpétue toujours l'inégalité, parce qu'elle se refuse à reconnaître l'inégalité de base entre les jeunes qui entrent dans le "système", voulant, par souci d'efficacité bureaucratique et économique, mouler toutes et tous dans un programme unifié. C'est là tout le drame des programmes dits d'intégration qui, sous le couvert d'une soi-disant égalité à atteindre, pénalisent en fait les élèves moins doués.
J'ai eu la chance de pouvoir jouer le jeu du système, malgré des origines relativement modestes. Cela ne m'empêche pas de continuer à en dénoncer les travers et de tenter de conscientiser mes étudiant(e)s (qui, pour la plupart sont dans les programmes de formation des maîtres) aux réalités sous-jacentes du système qu'elles et ils s'apprêtent à servir.
Oui, Momo, c'est très juste et je vous remercie pour le lien. L'article est très intéressant, même si je dois reconnaître avoir eu un peu de mal au départ à en cerner le but.
le mal est tellement ancré profondément que tous ceux qui échappent à la norme, les extrême de ces courbes de statistiques que les ministères adorent publier pour expliquer que certains seront nécéssairement sacrifiés, sont impitoyablement exclus.
Et, parmi ces exclus, pas seulement ceux qui ne peuvent pas, mais aussi ceux qui en sont à un autre moment de leur évolution, pour lesquels le moment n'est pas encore venu ou déjà passé.
L'intelligence est dangereuse, Momo, il faut la conditionner.
Savez vous pour quoi d'autre on emploie ce mot quotidiennement ? Pour la mise en boite. Et c'est exactement le même procédé. Lorsque le produit n'entre pas dans la boîte...
J'étais à écrire lorsque ton commentaire a paru, Momo. Effectivement, le rôle du prof (de l'éducateur, en fait) est celui d'un "faciliteur" qui permet à l'étudiant/élève de découvrir ses propres talents. Pour cela, il faut toutefois beaucoup de débroussaillage, pour passer au-delà de la médiocrité, effectivement.
Ah, KRN! La norme! Voilà ce qui a remplacé la notion d'idéal à la fin du XVIIIe siècle (je pourrais donner une référence, mais je suis au bureau et ces livres sont à la maison). La norme encourage la médiocrité... car celle-ci est facilement gérable par une bureaucratie. Les exceptions heurtent les systèmes qui ne savent pas trop quoi en faire... et c'est là que l'on commence à couper les têtes qui dépassent...
Momo, je comprends bien ce que vous entendez au sujet de ce prof de castillan. Vous savez ce que je vous en ai dit et je n'en parlerai pas. Pour un quart d'heure d'inconscience, je suis restée une demie vie avec cette répulsion viscérale. Mais c'est moi qu'on a jugée stupide, paresseuse et insolente. On me l'avais d'ailleurs tellement répété que j'ai presque fini par le croire.
KRN, vous n'êtes pas la seule à avoir vécu ce genre d'internalisation de préjugés extérieurs.
Ma mère, dans son enfance, avait beaucoup de la difficulté à rédiger ce qu'on appelait alors des "compositions". Le jour où, par un effort supplémentaire, elle a rédigé un texte de meilleure qualité, elle s'est vue accuser d'avoir plagié! Nul besoin de préciser qu'elle s'est alors toujours sentie nulle en écriture (heureusement, cela ne lui a pas enlevé le goût de la lecture).
Combien d'étudiants se voient enfermés dans une case à cause des conversations des profs entre eux à leur sujet ("Untel est un cancre, qu'on se le dise") ce qui perpétue des attentes et crée des élèves médiocres. Voilà pourquoi je n'aime pas parler de mes étudiants à mes collègues... Je me ferai bien mon idée à leur sujet!
Doréus, Momo, ce sujet est très sensible. J'ai été une enfant intellectuellement précoce, à l'époque on disait "surdouée" ce qui ne veut rien dire avant 10 ans.
On sait seulement qu'on est pas comme les autres. On m'a balladée de psy en psy en me montrant du doigt.
J'ai eu deux alliés : Une prof d'anglais pour laquelle j'ai encore aujourd'hui une infinie reconnaissance, car elle m'a considérée comme une personne normale, et une prof de mathématiques qui a su me faire partager son idée de la géométrie comme base de la compréhension de l'univers.
Finallement, cette société de normes m'a écartée du chemin, ce chemin que je n'ai pas encore retrouvé.
Ne vous moquez pas, Momo, vous êtes celui par lequel tout arrive. Vous sechez les larmes, vous faites naître le rire et je sais que si je retrouve ce chemin ce sera en partie grâce à l'ange exterminateur. Merci à vous aussi.
Mais est-ce vraiment de l'inactivité? (Bon, voilà que je lance une question pire que celle d'Allan au capitaine Haddock dans Coke en stock: "la barbe, au-dessus ou en-dessous des couvertures?") Si vous peinez à trouver le sommeil, envoyez le blâme à l'Albertain de service!
à débattre plus tard, c'est certainement encore une discussion interminable sur un sujet qi n'aura rien à voir, comme aujourd'hui. Mais tant mieux, au fond.
Je ne pouvais même pas finir à lire tous les commentaires en ayant impatience de dire mon opinion.
Donc, Doreus a utilisé le mot "moutons", je suis d'accord avec lui ! J'utilise ce mot très souvent, j'ai un sentiment que les gens sortent d'une usine, fabriqués sur une chaine roulante. Et malgré, tous se sentent "je suis individuel(le) et unique". Je trouve que l'ancien système hongrois n'était pas mal, mais je pense ça seulement depuis j'habite en France. J'ai seulement un baccaloréat générale, c'est tout mais je ne me sens pas moins éduqué que la foulle ici avec plusieurs diplômes. Un de mes meilleurs copains ici, Jean-Pierre qui est un professeur de Sorbonne (en archeologie) me rassure, il dit que par exemple les élèves à l'université ne peuvent pas écrire correctement. C'est grave ! Mais qu'est-ce qui est la raison ? Ici, les petits commencent à trois ans (!!!), on dit "tu vas à l'ECOLE maternelle". Et puis, ils restent à l'école pendant 30 ans toute la journée... Oui, je pense ta raison Doreus, c'est le système capitaliste qui a l'intéret de spécialiser les gens aux divers domains mais pas plus car ça coute. Et si t'es spécialisé en format robot, tu ne peux pas utiliser à ton cerveau trop aux autres choses que ton boulot. Surtout pas au politique, ils te construitent manipulable.
Il y a cent mille psychologe qui ont toujours "trouvé la solution" pour une méthode d'éducation meilleur et ils commencent compliquer les choses. A mon avis, le problème est vachement plus visible (je parle de la France) que ça vient d'où : 1) de la famille - on n'a plus de patience pour éléver l'enfant, il n'y a plus de chaleur familiale et tendresse. Ce que j'entends autour de moi c'est "je suis toute la journée au boulot", "ça m'énerve, cet enfant ne peut pas se comporter à table" (3 ans, ridicule !), "il voudrais jouer, hah". Je me demande pourquoi ces gens ont décidé d'avoir un gamin. Je n'ai jamais vu ici dans les rues que les adultes donnent une bisous à leurs petit(e)s. 2) à l'école, il y a un juste en face de mes fenêtres. Ce que j'entends, c'est que les professeurs crient vachement plus que les gamins, et en sortant de l'école l'enfant commence la même chose. Ce qu'il a appris du prof. Une autre fénomène, c'est que les profs ne peuvent plus toucher les élèves car ou ils "deviennent" pédophiles" ou "sadistes". Donc, il n'y a plus de touche chaleureuse, juste officielment froid. Ils disent "vous" déjà aux enfants de 6 ans. C'est étonnant pour moi...
Momo parle du piège de l'égalité et individualisme qui créer l'inégalité. Je suis d'accord avec lui si j'ai bien compris. Aussi je trouve que la grande liberté cause un problème (et le piège) car un gamin doit apprendre donc comment peut on laisser un comportement d'adulte. (En fait, c'est exectement la société americain - et bientôt ça généralise ici aussi - où comme les élèves et enfants "adultisés", elle est prémature et quand on donne une arme à ces mains, ça devient dangereux.
Il y a plus de chose, je ne sais même plus si je parle encore le même sujet que vous :))) désolé si c'est le cas !
D'abord, même s'il y a des différences entre le système français et les systèmes canadiens (chaque province a le sien), il y a aussi des similitudes, dont ce modèle industriel qui sert de base à l'élaboration des programmes éducatifs.
Je garde à l'esprit la répartie d'un collègue de l'Université d'Ottawa qui m'avait lancé, alors que je lui disais que j'allais animer un "atelier" avec mes étudiants (une classe de 200) que ce n'était plus un atelier, mais bien une usine.
Effectivement, les institutions scolaires, du primaire à l'université, sont devenues des usines à transmettre non seulement le savoir, mais aussi et surtout des attitudes sociales. C'est d'ailleurs ce sur quoi portent mes recherches...
Il y a là une discussion riche et fructueuse qui n'est pas près d'être épuisée.
je crois Igor, que nous avons tous plus ou moins les mêmes idées sur la manipulation qui transparait sous ces institutions, qu'elles soient de n'importe quel pays.
Dans ma classe de terminale, il y avait trois élèves tchécoslovaques (à l'époque c'était un seul pays. Ces filles avaient des résultats étonnants, battant la plupart des élèves françaises dans des matières comme la littérature ou l'histoire de France et faisaient preuve d'une intelligence hors du commun, eles avaient été sélectionnées parmi les meilleures élèves de leur pays pour enir faire leurs études en France.
Une fois sorties de nos 6 à 7 heures de cours, elles allaient avec leurs 47 autres compatriotes dans la salle d'étude de l'internat prendre un cours de "communisme". Pendant ce temps, nous pouvions nous distraire ou faire nos devoirs dans nos dortoirs comme bon nous semblait.
Il semble que tout était fait pour que ces filles ne sortent pas du moule, mais trop c'était trop. La plupart sont restées en France, épousant des Français pour échapper à cette emprise.
La liberté est bien une question d'intelligence, pas forcément d'éducation.
Igor, rassurez-vous, il y a des familles où on montre son affection aux enfants. C'est comme ça ches moi. Je suis très câline. Je trouve ça naturel et pas du tout choquant.
Incroyable n'est-ce pas ? J'avais été un peu choquée, et pourtant, Momo, ma mère était une amie de Maurice Thorez, j'aurais du savoir comment ça se passait.
Momo ! Moi, je pensais aussi que c'est Satie et j'adore Satie aussi...
Cours de communisme, hm, ça n'était pas rigolo pour la petite. Moi, je suis né en Hongrie à l'époque de "communisme", qui n'était pas communisme, on a jamais dit ça, on a dit "socialisme". Heureusement on n'avait pas des cours pareil et à mon époque le régime n'était plus sauvage. En fait, je n'ai aucun problème avec le communisme mais il faut définir ce que ça veut dire. Au contraire, je suis communiste depuis je vis en France (pas en Hongrie, ironique, n'est-ce pas ?) qui croit à la reincarnation et karma, c'est déjà différent de ce qu'on avait en Hongrie. Ca sera peut être un prochain billet plus tard...
Momo, j'avais 4 ans lorsque j'ai demandé à mes parents un piano. J'ai eu un harmonica. Peu importe, j'ai continué à demander. Pour mes 14 ans, j'ai eu une guitare achetée d'occasion à un voisin. Peu importe, je passais plusieurs heures par jour dessus, les doigts en sang, tant que je n'avais pas obtenu ce que je voulais. L'année de mon bac, je suis allée à Barcelone, chez un luthier me faire faire une guitare de concert sur mesure. Je l'ai encore. Puis, quand j'ai pu louer mon premier appartement, j'ai acheté mon piano. Je n'avais rien d'autre. Je dormais sur un matelas par terre, mais je l'avais.
Je l'ai récupéré après bien des aventures que je vous conterai peut-être un jour, mais il faut le remettre en état, c'est un piano d'étude pleyel dont le son était exceptionnel.
Momo, j'aime aussi beaucoup Eric Satie, qui, vous ne le savez peut-être pas a vécu à Honfleur, à 60 km de chez moi où un musée lui est consacré.
Je suis dingue. Je suis restée dans l'obscurité en courant dans toutes les pièces avec mon téléphone mobile pour me connecter et le relais n'était pas disponible non plus.
KRN, je me languis également d'un piano. Il y en avait un chez mes parents... qui l'ont vendu pendant que j'étudiais à l'université (et donc que je n'avais pas un appartement capable de l'héberger) sans me demander mon avis.
Me voilà dans une maison et j'aimerais avoir un piano... ça viendra.
Mon père a tenté de m'initier à la guitare, mais ça n'a pas pris, principalement parce qu'il n'était pas exactement un pédagogue...
Et il faudrait que je découvre davantage Satie, que je ne connais que superficiellement.
En fait, Momo,le monde est petit. Pourtant, je n'ai pas vu vos commentaires chez Igor et je n'ai pas encore lu tout votre blog.
J'avoue que j'ai récemment cherché à comprendre ce qui vous avait poussé à aller vers le Nord pour votre tour du monde. Etait-ce parce que c'était un point identifié qui vous garantissait de faire un diamètre de sphère et non un périmètre de plan sécant quelconque?
Comment je vais ? hum, je suis étonnée de la forme que j'avais cette nuit pendant la coupure de courant. Je n'ai ressenti aucune panique, juste de la colère.
Il fait vraiment froid. Peut-être que vous pourriez limiter votre coup de fouet à une sortie sur le bord de l'eau, en laissant l'air vous apporter sa vivifiante contribution.
Dear Momo, premierement il n'y a pas de souci avec le mélange de mon nom, j'ai l'habitude, surtout les français qui ne sont pas doués du tout aux noms étrangers - par exemple un journaliste !!! qui est normalement éduqué et intelligent (?) prononce régulièrement un nom Dvoratch, un athlète, qui est écrit Dvorak avec un accent sur le "r". Je me demande s'il n'a jamais entendu parler du grand composeur. Mais même si non, quelle nation prononce le "k" latin comme "tch" ??? Donc, mon 1e prénom est russe (Igor) et mon nom famille est polonais (Jaczkovszky), c'était toujours étrange à mon environ, en Hongrie aussi. Depuis je fais l'art où j'essaie faire connaître mon nom, je ne peux pas utiliser mon nom famille, trop compliqué, donc j'utilise mes 2 prénoms. En plus, Laszlo, c'est hongrois, on ne peut pas dire que je suis russe. Laszlo = Lancelot ou Ladislas en français
Mais Mommmo ! Quelque chose était suspet, par contre je ne pouvais pas t'identifier, je ne suis pas retourné à ton blog encore, il n'y avait plus de temps, il y a tant des choses en parler ici :) Mais je vais te revisiter, je suis courieux si je me rappele. Toujours bien a retrouver les anciens :)
Igor, ton prénom est très utilisé en Russie sous cette forme et aussi sous son diminutif Grichka, mais c'est un prénom d'origine scandinave, au départ Ingvar, qui signifie "le gardien de la jeunesse".
Momo, ma prof de russe n'était pas aussi "abrutie" que celui de Castillan. C'était une vraie Russe qui rajoutait du poivre dans la vodka et nous donnait des recettes de cuisine écrites en russe. Si c'était bon, nous avions la meilleure note.
Krn, vers le nord pour ne pas perdre le nord, vers le nord pour avoir un but, vers le nord parce-que je suis parti sans trop réfléchir, vers le nord parce-que, une fois au nord, il n'y a plus de nord, et qu'il n'y a plus qu'a aller au sud, vers le nord parce-que pourquoi pas, etc...
Merci de me rappeler de terminer ce tour du monde krn, j'étais resté coincé au pôle nord, puis je me suis perdu. Il me reste à traverser le détroit de béring, Away, l'océan pacifique, l'Antarctique, l'afrique, et la méditerranée, etc.. jusqu'a chez moi (ou presque), ......
Igor, ces renseignements sur ton nom sont fort intéressants. Je me demandais aussi ce qu'Igor pouvait avoir à faire en Hongrie... ça me semblait un brin incongru. Maintenant, je comprends mieux.
Momo, dans ton tour du monde, tu peux aussi passer par la terre; après tout, le pôle magnétique est au Canada et tu n'aurais plus qu'à descendre le long de la cordillère (en faisant un petit écart vers l'est pour passer par Red Deer; apporte des orties et on fera de la soupe!). En descendant plus au sud... tu arriverais au Chili!
Évidemment, si tu veux te baigner, faudra attendre le printemps; car les lacs, ici, ils sont bien gelés.
Et KRN, vous avez raison. Curieusement, on tend à graviter et à se rencontrer... le monde est petit. Et pensez-vous que j'aurais pu m'en tirer dans le cours de russe au moyen de la cuisine...?
Je continue à penser que j'ai en partie obtenu mon doctorat grâce à de généreuses et régulières distributions de sucre à la crème à la grandeur du campus de l'Université McGill...
Bon, j'ai aussi rédigé une thèse de 300 pages, mais c'est un détail!
Doréus, Je te propose d'adopter le "tu", nous nous connaissons bien et je balance entre les deux depuis quelques jours, c'est déstabilisant. Mais je te demande quand même, monsieur le professeur.
Je suis d'accord avec Krn, je préfère le "tu" car on n'est pas dans un bureau :)
Pourquoi mon nom est russe et polonais ? Car mon grand-père est né en Ukraine des parents couple franco-polonais (mon arrière grand-mère était française, mon arrier grand-père polonais).
Vous parlez de quoi exect ? Momo est où maintenant ?
J'ai regardé Momo ton blog, je me rappele très bien, j'ai trouvé avec le mot de clé "sexe" et te tagé, tu m'as fait un commentaire du mot "sexe" génial. Ton blog est marran, sauf la construction de deux cotés qui me dérange un peu... ça va quand même :)
Igor, ton histoire personnelle me rappelle celle de l'histoire du peuplement de l'Ouest canadien, dont je parlerai un jour (depuis quelques jours, nous élaborons tous des idées de messages futurs!).
Momo est toujours (que je sache) à Genève. Cependant, il s'est amusé il y a quelque temps à se lancer dans un "tour du monde" virtuel, via Google Earth, commençant par un voyage vers le Pôle Nord.
Et je ne sais pas trop où il en est dans son périple!
Momo, n'y a-t-il pas d'escales au cours de ce tour du monde ? Une nuit dans un igloo ? Un bateau au fond d'un fjord ? Deux ours blancs ? une aurore boréale ? Un ange de glace avec des boucles blondes ? Un poisson-chat ?
Oui, l'étoile qui marque le nord, celle qui se trouve dans l'axe Nord-Sud de la terre. Aussi appelée Alpha Ursae Minoris, l'étoile polaire est l'étoile la plus brillante de la petite ourse.
Toutes les autres étoiles du ciel paraissent tourner autour d'elle, elle est fixe dans le ciel et donne donc une vraie direction, le nord.
105. Igor, ça y est, me voilà vaguement... très vaguement jaloux. Il y a beaucoup de petits points sur cette carte. Tu en as vu, du pays!
KRN, j'invitais justement Momo à faire quelques escales sur les continents américains. Ces temps derniers, notre météo ne nous a pas donné beaucoup de ciels dégagés pour les aurores boréales, ni pour l'étoile polaire, d'ailleurs.
Et pour l'hémisphère sud (quand Momo sera au Chili, par exemple), le repère est la «croix du sud».
Doreus, en fait, je fais un voyage en ligne droite depuis chez moi en suivant les pôles (d'abord le nord, puis, inévitablement, le sud, puis encore le nord). Je n'ai pas encore repris le voyage, bloqué par une opiniâtre procrastination.
Igor, en effet, ce n'était pas un conseil, juste une observation, une observation critique que j'ai pris pour un conseil.
Krn, oui, que les étoiles et les aurores boréales veillent sur nous.
le problême, c'est que lorsqu'on est au Pôle Nord, il y a deux milliards de suds possibles. Pour savoir exactement, il faut utiliser la latitude et la longitude d'un lieu en fonction de ceux par lesquels on est déjà passé.
108 Vous avez raison, krn, depuis le pole nord il y a une infinité de pole sud, en rayonnement depuis ce point là, mais - et c'est ça qui est cocasse - dès l'instant ou vous faites un pas en dehors du centre de ce rayonnement, le pole sud devient un, en ceci que le chemin le plus court pour l'atteindre se définit depuis ce point là, et pas un autre. Je peux donc en conclure que c'est le chemin le plus court vers le pole sud qu'indiquera la boussole.
Evidemment, Momo, le premier pas détermine le chemin, mais comment être sûr que ce pas est fait dans la bonne direction sans prendre un autre repère ?
J'ai fait votre chemin. Je ne me suis orientée que grâce aux coordonnées terrestres. En maintenant toujours le bon méridien, on s'en sort parfaitement. Je suis partie du phare E6°09'24.84" N46°12'35.82 En pointant vers le nord, j'ai survolé vos traces. Au pôle, J'ai suivi la longitude 173°50'35.16", exactement de l'autre côté du globe. Il y a très peu de terres traversées, donc peu de points de repères. Un point remarquable cependant, Vava'u Tonga sur l'île de Huya où l'on passe exactement.
Je crois que vous m'avez devancé, krn. Il va falloir que je prenne les choses en main. J'ai pris déjà trop de retard. La pause a été longue. En cette période de fêtes, ou tout le monde s'en va, mon tour du monde sera d'autant plus consolateur.
Oui, krn, j'ai bien été invité et tout le tralala, mais voilà, je n'ai pas tout à fait la famille que je voudrais avoir, et je préfère to be alone instead to be wrong accompanied.
Si je comprends bien, les hommes s'arrachent votre compagnie, krn.
Et bien c'est malheureusement vrai, Momo, j'ai passé toute ma vie à dire non. Enfin pas tout à fait quand même, mes enfants n'étant pas le résultat de l'immaculée conception. mais je ne les ai jamais emmenés à l'église. Je savais qu'ils n'étaient pas l'élu.
J'ai attendu toutes ces années de rencontrer quelqu'un qui serait mon âme soeur. Malheureusement, je crois que c'est maintenant un peu tard.
Sorry to say but it is bullshit (en disant en anglais car comme ça, c'est un peu moins fort si c'est dite dans une langue qui n'est pas maternelle) :) Ca n'est jamais mais jamais tard ! Moi, je sens que je suis plus en plus agé et je suis plus en plus mur pour une rélation ou si ça n'était pas moi le problème dans une rélation, dans ce cas, avec l'age, je peux mieux sélectionner. Pas de give up please !
Ce que tu dis Momo, c'est très général en France, mes ami(e)s disent la même chose... "ma famille qui dit tralala"... Dans le monde occidental, étonnement, la famille joue un role moins important, c'est mon sentiment. (Encore) chez nous en Hongrie (est-ce que c'est chez MOI ?) tous mes ami(e)s (je déteste qu'il y a masculin et feminin dans les langues indoeuropéennes) visitent leurs parents, c'est sure... Mais peut être c'est un sentiment seulement et je ne vois pas bien, c'est possible aussi...
Igor, imagine que la personne idéale pour toi n'ait que 25 ans. La raison veut que tu ne lui prenne pas sa vie, c'est ce qu'on peut faire de mieux, par amour.
Regarde bien, Igor, je suis de la génération précédente. Alors c'est vrai, Igor, c'est peut-être Bullshit, mais j'ai connu un couple dans lequel la femme avait 22 ans de plus que l'homme. Quand elle a eu 55 ans, il en avait 33, il a trouvé quelqu'un d'autre et elle lui a fait scènes sur scènes au lieu de comprendre qu'il avait besoin d'autre chose.
J'ai eu un homme plus jeune que moi dans ma vie, qui avait une relation avec la jeune femme qui gardait mes enfants quand j'étais sur la route. J'étais au courant et je n'étais pas jalouse. Mais quel homme peut comprendre et accepter ça ?
From the freewheeling frolicking of Herr Flick and Helga... to serious relationship issues!
Bon. Mes notes sont remises. Je me sens comme une baudruche dégonflée, mais au moins c'est terminé.
Quant aux relations, je peux ajouter mon petit grain de sel. J'ai vécu avec un homme que j'ai profondément aimé (au point de demeurer avec lui à plus de 200 km de mon lieu de travail pendant deux ans). Je suis sorti de cette relation profondément blessé (même si c'est moi qui ai quitté). Après deux ans, je sens que nous avons fait la paix, au point de pouvoir échanger à nouveau, même s'il y a des sujets qu'on ne veut pas trop aborder.
Je suis de ceux pour qui la liberté est tellement importante qu'elle supplante le besoin d'avoir quelqu'un dans ma vie tous les jours.
Et pourtant, ça ne me déplairait pas, certains jours. Il y a une chose qui me manque: la tendresse.
Je pense que les gens de notre "groupe blogosphérique" ont tous des traits de personnalité bien affirmés qui nous rendent attachants mais, comme on dit ici, "difficiles à vivre". Peut-être me trompe-je...
Je vais méditer à cela en rentrant à la maison pour retrouver mes adorables minets.
Doréus, Le problème est le respect de la liberté de l'autre. Il faut savoir accepter que nous ne sommes pas aujourd'hui ce que nous étions hier et que demain nous serons encore peut-être autrement. Nos expériences ajoutent sans cesse leur pierre à l'édifice. Lorsque l'on a compris qu'aimer ne veut pas dire annexer, on peut sereinement accepter l'impermanence d'une relation ou son évolution vers autre chose.
Oui, il y a quelque chose de vrai. Le besoin d'être soi-même en toute indépendance. Et c'est là qu'est le point blessant. Comment accepter d'être prisonier de soi-même au point de sacrifier toute sa vie sociale ?
Momo, je pense que la personnalité de chacun ne peut s'exprimer que dans la plénitude de ses moyens. L'enfermement (comme la prison au sens propre) tend à modifier le comportement et donc à modifier la perception que les autres ont de notre vraie personne. Il m'avait semblé comprendre de nos conversations que vous étiez d'accord avec ce point de vue.
KRN, je vous suis. La difficulté réside essentiellement dans ce délicat équilibre entre la liberté personnelle et ce fragment de liberté que l'on abandonne pour s'ouvrir à l'autre.
Selon moi, il est faux de prétendre que l'on devient un avec une autre personne; on ne peut pas vivre cette transformation sans perdre un élément important de sa personnalité. Cependant, il y a tout de même des choix à faire lorsqu'on vit à deux et je doute qu'on prenne toujours le temps de vraiment discuter la question de manière satisfaisante pour les deux partenaires.
Nos Premières Nations ont, là-dessus, une attitude qui me semble beaucoup plus saine que la nôtre: leurs discussions commencent par aborder les éléments émotifs de ce qui est discuté, avant d'entrer dans le côté pratique, de façon (idéalement) à atteindre une solution qui soit entièrement satisfaisante pour les deux parties. Ça prend du temps (et en général les Euro-Canadiens ne sont pas prêts à prendre tout le temps nécessaire) mais à long terme, ça donne des décisions beaucoup plus vivables.
Quant à l'isolement... il ne me semble pas nécessairement la seule solution de rechange à la vie en couple. Je vis seul, mais pas vraiment isolé.
Doréus, travailler au sein d'un collège offre beaucoup de possibilités de rencontrer des personnes d'une culture au moins équivalente que les artisans n'ont pas. Travailler seul ici et là ne permet pas de nouer des amitiés. Personnellement, je n'ai presque que des relations superficielles avec mon entourage, c'est désastreux.
Et bien justement, c'est de là que vient le déchirement de la séparation. On ne doit jamais se fondre dans l'autre, ni adopter totalement sa façon d'être.
D'ailleurs, pourquoi changer l'autre quand il est celui qui nous a justement séduit ? je trouve merveilleux d'avoir à le conquérir de nouveau tous les jours sans considérer que tout est acquis et donc forcément se laisser aller à d'autres humeurs.
Oui, effectivement, ma situation serait différente si je ne travaillais pas dans un milieu qui, en lui même, génère beaucoup d'interactions.
J'ai besoin à la fois de ces interactions et de ma solitude domestique pour vivre en équilibre, ce qui me fait penser que je ne vivrai probablement pas de nouveau en couple avant très longtemps.
Et tu touches du doigt une dimension importante des relations humaines. Je me souviens avoir dit à mon ex que, à la fin de notre relation, je ne reconnaissais plus l'homme de qui j'étais tombé amoureux. En partie parce que, au moment de notre rencontre, il avait mis de l'avant une façade et qu'il avait menti sur des aspects importants de la vie et en partie parce que nous avions évolué en nous éloignant.
Cela n'empêche pas que nous avons vécu de belles choses ensemble... et qu'au moment de le quitter, ces souvenirs de moments agréables remontaient et rendaient le départ plus douloureux.
Le premier risque de l'attachement, c'est la souffrance.
On s'attache tous les uns aux autres, même si c'est incomparable avec une relation de couple. Je me demandais pendant la coupure de courant de l'autre soir, qui m'avait frustré de ma conversation avec Momo, ce qu'il adviendrait de ces relations nouées sur le web si par l'effet d'un cataclysme, l'internet n'existait plus.
Je sais que pour ma part, je chercherais absolument à faire autrement pour ne pas tout perdre. L'attachement est là, et c'est le début du risque de souffrance.
Je viens de relire presque en entier cette conversation.
Chaque billet tisse des liens d'attachement.
Étrange, pour des personnes qui n'interagissent que par l'intermédiaire d'un clavier, sur un forum public, combien cela crée des liens véritables au niveau émotif.
Mon périple de l'été prochain devrait avoir pour destination Cambridge... mais je devrai maintenant faire un détour par le continent, question de rendre ces liens plus vivants.
Il ne tient qu'à nous que ces liens existent aussi en dehors du clavier.
J'ai pris un peu d'avance. J'ai demandé une modification de mon abonnement de téléphone pour pouvoir appeler à l'étranger. Jusqu'à présent, j'étais limitée à la France. Avec le délai, ça peut tomber juste pour Noël.
Pour ma part, je suis déjà attachée, mais je préfère souffrir quand je perds que renoncer tout à fait à la joie que m'apportent mes amis.
J'avais un ami qui vivait en Tunisie (contrat de travail de trois mois). Il m'a équipé d'une paire d'écouteurs avec un micro... puis je me suis abonné à Skype. C'est gratuit et ça permet de parler aux autres abonnés de Skype partout dans le monde (ou même de faire des appels téléphoniques via internet vers un téléphone terrestre à frais réduits).
Si jamais ça vous intéresse, une fois dans le système, il suffit de trouver mon alias... qui est Doréus.
Tout à mon désir d'expliquer Skype, j'ai oublié de répondre à la dernière phrase de ton commentaire précédent: je suis exactement sur la même longueur d'onde que toi: la joie d'avoir des amis vaut plus qu'amplement les occasionnelles souffrances de la séparation.
Et je me suis trompé dans mon propre message (décidément!): mon ami a été en Tunisie trois ANS.
Et j'ai un gros vieux minet des forêts norvégiennes (Monsieur C) qui veut absolument sortir dehors à -30° et qui est frustré que je l'en empêche. Mais cette dernière phrase n'a aucun rapport avec le reste de cette conversation, qui, jusqu'ici, bien entendu, a été très cohérente.
Doréus, peut-être as-tu remarqué que je pouvais être très présente sur les blogs. ceci est du à la dissémination de mon matériel informatique sur différents sites. Je suis alternativement avec 3 PC différents et un portable que j'emprunte de temps à autres. On pourrait dire que je suis "accro".
J'ai cependant une excuse, je travaille avec. J'en ai deux dans mon salon, un sous Ubuntu et l'autre sous Windows 98. Ils se complètent.
Une amie (Lune) a Skype installé sur deux ordinateurs, à travers deux identités différentes. À la fréquence de nos conversations depuis sa visite de l'été dernier, ça réduit considérablement nos factures de téléphone! (bon, on ne s'est pas beaucoup parlé ces deux dernières semaines, mais il faudra se reprendre).
J'avais remarqué l'art d'aimer, j'ai supposé que c'était la version française, sinon, tu aurais écrit Ars amatoria. Connais-tu l'histoire des vers interdits de ce livre ?
Vincent Van Gogh était quelqu'un de très sensible.
Le latin a été quelque chose d'important dans mes études. D'ailleurs, au départ, mon cousin et moi nous parlions en latin lorsque nous ne voulions pas être compris des autres. J'ai souvent recours au dictionnaire, maintenant. J'avais une ancienne édition d'Ars Amatoria en latin. J'ai voulu en faire ma propre traduction, comme je l'avais fait pour d'autres textes. Ayant quelques difficultés, j'ai emprunté à la bibliothèque municipale un exemplaire traduit.
Comme je suivais vers par vers pour voir comment les expressions étaient passées d'une langue à l'autre, j'ai constaté que deux vers n'avaient pas été traduits. Deux vers en apparence insignifiants, mais que je n'écrirai sous aucun prétexte. J'ai cherché à traduire ces vers et je n'ai jamais pu. Dès que je commençais à l'écrire en français, j'étais prise d'étourdissements et de nausées. Sournoisement, je suis allée voir mon prof de latin et je lui ai demandé de les traduire. Elle est devenue blanche et m'a dit de brûler mon exemplaire. Que ces vers avaient été supprimés de l'oeuvre car il était interdit de les regarder et de savoir ce qu'ils voulaient dire. Je n'ai pas démêlé ce mystère et pour une fois, je ne transgresserai pas l'interdiction. Il s'agit vraisemblablement de ce qu'on appelle un locus consécratus. Une dédicace au sens religieux du terme.
Dans la version de 1965, les deux vers en question n'y sont plus. Le livre que j'avais était celui de mon grand père, une édition de 1889. je ne sais même plus où il est, une chose est sûre, je ne l'ai pas brûlé.
Bon... J'ai eu moi aussi un appel téléphonique... qui s'est transformé en visite à l'épicerie, qui elle même a donné naissance à une invitation à souper pour un ami... et vous dormez probablement au moment où j'écris ces lignes, sept heures après avoir laissé l'ordinateur.
Ça m'intrigue, ces vers latins. De prime abord, je suis plutôt sceptique face à la parole humaine et à un quelconque pouvoir qu'on pourrait lui donner. Mais enfin, je ne suis pas fermé à la chose non plus.
je ne te cache pas; Doréus, que sceptique, je l'ai été aussi. Néanmoins, à partir de cette déclaration, j'ai commencé à regarder tous les exemplaires que j'ai pu trouver et ces deux vers n'y figuraient pas.
Je pense qu'on peut consacrer un lieu à une activité particulière. Un temple, une église, par exemple, mais j'ai eu beaucoup de mal à imaginer l'emprise sur l'immatérialité de ces deux vers, qui sommes toutes étaient passées par une imprimerie, en énormément d'exemplaires, et surtout, je me demande quel était l'intérêt de cette manoeuvre.
J'ai passé encore une bonne heure à regarder dans mes bibliothèques où était ce fameux bouquin, mais pour le moment, je ne l'ai pas encore retrouvé.
En passant, j'ai aussi fait trois ans de latin. Je ne suis plus vraiment capable de faire de traductions exactes, mais je peux encore comprendre le sens général des textes. Pour nous, cet enseignement visait davantage à nous familiariser avec les structures de la langue en général. Nous n'avons fait que des versions; jamais de thèmes.
J'ai failli reprendre du latin à l'Université, mais on voulait me faire recommencer au même niveau que des personnes n'en ayant jamais fait... et je n'avais pas vraiment envie de refaire ce que je savais!
Le latin ? jusqu'au bac, assidument, et ensuite pour superviser les devoirs d'une gamine de mon immeuble quand j'habitais Paris. Au minimum dix ans. C'est une gymnastique. Curieusement, ça revient assez vite alors que c'est quand même très vieux. Mon cousin a d'ailleurs de bien meilleurs souvenirs que moi dans cette matière. La mémoire est parfois sélective.
Ouais... ici, le latin est une chose rarissime. J'ai fait partie de la dernière génération où la chose était enseignée dans quelques rares écoles privées. Ce n'était pas la raison qui a motivé mon choix d'établissement scolaire, mais je considère que cela fut un ajout substantiel à mon éducation.
J'ai encore un Petitmangin et les dictionnaires nécessaires. Si je m'y remettais, ça pourrait être intéressant. On me considérerait encore davantage comme un extraterrestre, mais «nihil novi sub soli».
Tu as probablement raison... Malheureusement, mon latin est un peu loin. En fait, selon l'expression consacrée aux pages roses du Larousse (que je viens de consulter par acquit de conscience), j'aurais dû écrire «Nil novi sub sole». Mais je pense que nil et nihil sont plus ou moins interchangeables ici. Cependant, le cas utilisé te donne raison.
168ème commentaire, pardon, petit mot sympa, je reviens au sujet initial.
Moi aussi j'avais vu quelques épisodes de cette hilarante série, mais effectivement celui-ci me manquait. Du coup j'ai profité du lien youtube pour aller me payer une tranche de rigolade.
merci, et bonjour à (par ordre d'apparition à l'écran) Momo, Igor et Doréus avec qui vous avez écrit cette impressionnante quantité de commentaires. Heureuses fêtes à vous.
Merci, Alba-Thor! Joyeuses Fêtes à vous aussi! J'avoue que moi aussi, j'ai découvert cette série et les autres épisodes qui apparaissent sur YouTube grâce à ce message. J'en ai encore des crampes.
Et comment on peut vous rejoindre? Votre profil est verrouillé!
Doréus, à l'occasion d'une précédente visite, Alba-Thor nous a indiqué ne pas avoir de blog et ne se promener sur internet que lorsqu'il n'était pas en mer. Je crois que je l'envie un peu, d'ailleurs.
Dommage. Un blogue marin, ce serait sympa. Surtout que l'eau me manque beaucoup, perdu au milieu des Plaines...
Lorsque j'étais petit, mon père avait une embarcation de plaisance; cinq étés à naviguer le Saint-Laurent. Ce n'était pas désagréable, sauf lorsque mon père se prenait pour le seul maître à bord après Dieu (ou avant, en fait).
J'ai même pas d'ordi, Doréus. Je hante ceux des autres. J'ai pas de blog et je sème des petits mots quand j'ai envie et aussi quand je retrouve les blogs, parce que pas de liens, ni de favoris...
Mon truc, c'est l'eau. Je suis enfant de marins sur plusieurs générations et je ne me fais pas à la civilisation. Vous êtes tous OK, c'est sympa, mais la mer, j'y retourne dès que je peux.
Je voulais transcrire le dialogue, mais c'est tellement drôle que je ne peux pas m'empêcher de rire.
RépondreSupprimerJe vais quand même essayer.
I am forcing the rubber pipe over the nipple
RépondreSupprimerA fortune that you are here herr Flick, I have no experience of this sort of thing
it would be beyond your capabilities, it is stiff and hard.
it is done
Now, I will watch the gage, you will pump.
Place your feet in the stirrups
Bend over.
It is more effective if you grip it firmly with both hands
Now, pull, thrust, pull, thrust, pull, thrust, pull, thrust, faster,
faster, pull, thrust, pull, thrust, thrust, thrust,
It is building up, thrust, thrust,
pull, thrust...
Très suggestif !
RépondreSupprimerEt bien, Momo, pour tout dire, j'ai cessé de transcrire lorsque je me suis rendue compte que le dialogue sans les images ne pouvait pas laisser supposer qu'il s'agissait de regonfler un pneu.
RépondreSupprimerIl faut dire que j'ai suivi cette série avec beaucoup de plaisir il y a quelques années mais que je l'avais prise en cours.
Cette scène qui se situe au début m'avait échappée.
Je vous conseille les autres vidéos qui sont sur youtube, elles sont excellentes et... beaucoup moins suggestives.
Oh my God ! :)
RépondreSupprimerAlors, Igor, tu vois bien que tu es sur le chemin du Nirvana !
RépondreSupprimerQui pense à invoquer le ciel dans ces moments là ?
C'est exectement le moment alors, quand il faut trouver le bon chemin... :)
RépondreSupprimerJe vois un compteur qui compte de morts irakiens... enfin qq'un qui pleure pour eux aussi et pas seulement pour les "martyres" soldats...
Oui, surtout que les "martyrs soldats" ne sont pas trop nombreux. Ce sont plutôt des mercenaires... et si tu parcours le défouloir, tu n'a pas fini de voir à quel point je suis parfois en contradiction avec l'opinion bien pensante.
RépondreSupprimer...c'est pour ça que je te comprends bien... hahaha
RépondreSupprimerIl y a l'art, aussi. Même s'il ne transparait pas trop ici, l'art est une forme de rébellion.
RépondreSupprimerL'art est rebelle... L'éducation aussi! Difficile, parfois, de transmettre cela, cependant, à des étudiants formés à devenir des moutons au service du capitalisme.
RépondreSupprimerMais, Doréus, qui décide de cette éducation ?
RépondreSupprimerEnseigner est difficile parce qu'il faut être déjà très mûr pour avoir envie d'apprendre, or ce n'est généralement pas le cas des étudiants.
KRN, la question est on ne peut plus pertinente.
RépondreSupprimerAux niveaux primaire et secondaire, l'État a la mainmise complète sur les programmes. Ceux-ci sont orientés selon certaines priorités sociales bien définies (et ce n'est pas par hasard que l'éducation formelle a pris son essor au dix-neuvième siècle, dans le sillage de l'industrialisation). Je pourrais m'étendre... après tout, c'est ma spécialité, mais je vais me contenter d'en rester à ces grandes lignes, quitte à rédiger un billet plus complet un de ces quatre.
Au niveau universitaire, nous disposons d'une liberté plus grande pour orienter nos cours, même s'ils font partie de programmes déterminés en collaboration entre les universités (et dans mon cas le collège) et le gouvernement provincial. Je me permets beaucoup de liberté éditoriale dans mon enseignement... Après tout, l'histoire n'est rien si elle ne remet pas en question les idées reçues sur le passé comme sur le présent (qui forme nos idées sur le passé).
En début d'année scolaire, j'ai gagné un livre qui attend que je le transperce pendant les Fêtes: Michael Newman, Teaching Defiance: Stories and Strategies for Activist Educators (San Francisco, Jossey Bass, 2006). J'en reparlerai...
Quant aux étudiants, ils (et elles) n'ont souvent pas la maturité pour apprendre, mais on peut quand même faire comme Larousse et semer à tout vent.
RépondreSupprimerJe reprends également à mon propre compte la parabole du semeur... du grain tombe sur la route, dans le fossé, mais aussi dans la bonne terre... en temps voulu, il germera.
C'est un sujet passionnant, Doréus.
RépondreSupprimerIl mériterait effectivement qu'on s'y attarde un peu plus.
Il est vrai que les programmes d'éducation façonnent les élèves dans des moules préfabriqués. Certains échappent à ces contraintes, mais ils sont peu nombreux.
On reparlera du livre lorsqu'il sera lu.
C'est une coincidence, cette parabole du semeur. J'y pensais justement hier en me disant qu'un professeur d'espagnol avait parlé cette langue dans la même pièce que moi pendant 4 années, que je n'avais pas fais le moindre effort pour ni participer, ni rendre un seul petit devoir à cause d'un facheux évènement qui avait eu lieu au début de ces cours et que je croyais n'en avoir rien retenu du tout.
J'étais cette terre arride et l'arrivée de Momo, comme une pluie bienfaisante a fait germer cette graine. Pour comprendre ce qu'il écrivait. Puis il y a eu Lilian. Pour eux deux, je fais l'effort à présent de traduire les articles de mon blog "le Chevreuil Blanc" en anglais et en castillan.
La grâce n'arrive jamais trop tard.
Tout-à-fait.
RépondreSupprimer"L’élève est toujours un chercheur . Et le maître est d’abord un homme qui parle à un autre , qui raconte des histoires et ramène l’autorité du savoir à la condition poétique de toute transmission de paroles. L’opposition philosophique ainsi entendue est , du même coup, une opposition politique. Elle n’est pas politique parce qu’elle dénoncerait le savoir d’en-haut au nom d’une intelligence d’en-bas. Elle l’est à un niveau beaucoup plus radical , parce qu’elle concerne la conception même du rapport entre égalité et inégalité. (..) L’École n’est pas seulement le moyen du nouvel ordre progressif. Elle en est le modèle même : modèle d’une inégalité qui s’identifie à la visible différence entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas , et qui s’attelle visiblement à la tâche de faire apprendre aux ignorants ce qu’ils ne savent pas, donc de réduire l’inégalité , mais de la réduire par étapes selon les bons moyens que seuls les inégaux connaissent : les moyens qui donnent à une population donnée et au moment convenable le savoir qu’elle est capable d’ assimiler utilement .La progression scolaire , c’est aussi l’art de limiter la transmission du savoir , d’organiser le retard , de différer l’égalité . Le paradigme pédagogique du maître explicateur , s’adaptant au niveau et aux besoins des élèves, définit un modèle de fonctionnement social de l’institution scolaire , qui se traduit lui-même en modèle général d’une société mise en ordre par le progrès . Le maître ignorant est le maître qui se soustrait à ce jeu , en opposant l’acte nu de l’émancipation intellectuelle à la mécanique de la société et de l’institution progressives".
RépondreSupprimerhttp://multitudes.samizdat.net/Sur-Le-maitre-ignorant.html
Décidément, je serai toujours du côté de la dissidence.
RépondreSupprimerKrn, je vais vous dire ma façon de penser et je ne mâcherai pas mes mots, votre prof de castillan est un abruti.
RépondreSupprimerCeci dit, je profite de l'occurrence pour vous faire une confidence: j'ai moi même quelques phobies avec l'espagnol (on pourra peu-être en reparler un jour).
Un abruti ?...
RépondreSupprimerMomo,
Pouvez-vous me dire comment vous en êtes arrivé à cette conclusion ?
"Le débat s’est trouvé lancé par les thèses de Bourdieu que l’on peut résumer ainsi : l’Ecole manque à la mission de réduction des inégalités qui lui est prêtée parce qu’elle ignore le fonctionnement de l’inégalité . Elle prétend réduire l’inégalité en distribuant à tous égalitairement le même savoir . Mais c’est précisément cette apparence égalitaire qui est le moteur essentiel de la reproduction de l’inégalité scolaire . Elle laisse aux "dons individuels" des élèves le soin de faire la différence . Mais ces dons ne sont eux-mêmes que les privilèges culturels intériorisés par les enfants bien nés . Les enfants des classes privilégiées ne veulent pas le savoir , les enfants des classes dominées , eux, ne peuvent pas le savoir , et s’éliminent donc eux-mêmes par le sentiment douloureux de leur absence de dons . L’Ecole manque à réaliser l’Egalité parce que l’ apparence égalitaire dissimule la transformation du capital culturel socialement hérité en différence individuelle".
RépondreSupprimeridem
Et bien, c'est très facile, un professeur qui parvient à dégoûter son élève de ce qu'il prétend lui enseigner, peu importe comment, à mon sens un tel prof ne peut être qu'un abruti.
RépondreSupprimerUn bon prof, en somme, devrait avoir les même qualités qu'un artiste : donner du courage, donner envie de travailler, exciter la curiosité, donner des ailes pour résister à toutes les médiocrités,...
RépondreSupprimerAh! L'institution scolaire, en fait, a été créée pour perpétuer les privilèges. Au dix-neuvième siècle, c'est par peur des "masses incultes" des villes que les bons bourgeois ont voulu l'éducation populaire, qui devait dispenser "juste assez" d'instruction pour faire de ces masses dangereuses des personnes obéissantes, respectant les principes de base du système capitaliste (et de ses inégalités). Je simplifie, bien sûr...
RépondreSupprimerEt l'éducation perpétue toujours l'inégalité, parce qu'elle se refuse à reconnaître l'inégalité de base entre les jeunes qui entrent dans le "système", voulant, par souci d'efficacité bureaucratique et économique, mouler toutes et tous dans un programme unifié. C'est là tout le drame des programmes dits d'intégration qui, sous le couvert d'une soi-disant égalité à atteindre, pénalisent en fait les élèves moins doués.
J'ai eu la chance de pouvoir jouer le jeu du système, malgré des origines relativement modestes. Cela ne m'empêche pas de continuer à en dénoncer les travers et de tenter de conscientiser mes étudiant(e)s (qui, pour la plupart sont dans les programmes de formation des maîtres) aux réalités sous-jacentes du système qu'elles et ils s'apprêtent à servir.
Dire que nous avons glissé de Herr Flick et Helga à la théorie et à l'histoire de l'éducation.
RépondreSupprimerDécidément, nos conversations ne cessent de m'étonner.
Merci.
Oui, Momo, c'est très juste et je vous remercie pour le lien. L'article est très intéressant, même si je dois reconnaître avoir eu un peu de mal au départ à en cerner le but.
RépondreSupprimerle mal est tellement ancré profondément que tous ceux qui échappent à la norme, les extrême de ces courbes de statistiques que les ministères adorent publier pour expliquer que certains seront nécéssairement sacrifiés, sont impitoyablement exclus.
Et, parmi ces exclus, pas seulement ceux qui ne peuvent pas, mais aussi ceux qui en sont à un autre moment de leur évolution, pour lesquels le moment n'est pas encore venu ou déjà passé.
L'intelligence est dangereuse, Momo, il faut la conditionner.
Savez vous pour quoi d'autre on emploie ce mot quotidiennement ?
Pour la mise en boite. Et c'est exactement le même procédé. Lorsque le produit n'entre pas dans la boîte...
Et bien, Doreus, voilà qui t'honore !
RépondreSupprimerJ'étais à écrire lorsque ton commentaire a paru, Momo. Effectivement, le rôle du prof (de l'éducateur, en fait) est celui d'un "faciliteur" qui permet à l'étudiant/élève de découvrir ses propres talents. Pour cela, il faut toutefois beaucoup de débroussaillage, pour passer au-delà de la médiocrité, effectivement.
RépondreSupprimerDissidons en choeur!
RépondreSupprimer(en voilà, d'ailleurs, une expression qui appartiendrait au département de l'oxymorique d'Eco)
RépondreSupprimerKrn, vous avez déjà fini de lire le texte du lien ? Moi je ne l'ai pas encore terminé. Voilà une évidente inégalité de vitesse de lecture... :-)
RépondreSupprimerAh, KRN! La norme! Voilà ce qui a remplacé la notion d'idéal à la fin du XVIIIe siècle (je pourrais donner une référence, mais je suis au bureau et ces livres sont à la maison). La norme encourage la médiocrité... car celle-ci est facilement gérable par une bureaucratie. Les exceptions heurtent les systèmes qui ne savent pas trop quoi en faire... et c'est là que l'on commence à couper les têtes qui dépassent...
RépondreSupprimerMomo, je comprends bien ce que vous entendez au sujet de ce prof de castillan.
RépondreSupprimerVous savez ce que je vous en ai dit et je n'en parlerai pas.
Pour un quart d'heure d'inconscience, je suis restée une demie vie avec cette répulsion viscérale. Mais c'est moi qu'on a jugée stupide, paresseuse et insolente.
On me l'avais d'ailleurs tellement répété que j'ai presque fini par le croire.
J'ai imprimé le texte de Rancière pour le lire à tête reposée...
RépondreSupprimerKRN, vous n'êtes pas la seule à avoir vécu ce genre d'internalisation de préjugés extérieurs.
RépondreSupprimerMa mère, dans son enfance, avait beaucoup de la difficulté à rédiger ce qu'on appelait alors des "compositions". Le jour où, par un effort supplémentaire, elle a rédigé un texte de meilleure qualité, elle s'est vue accuser d'avoir plagié! Nul besoin de préciser qu'elle s'est alors toujours sentie nulle en écriture (heureusement, cela ne lui a pas enlevé le goût de la lecture).
Combien d'étudiants se voient enfermés dans une case à cause des conversations des profs entre eux à leur sujet ("Untel est un cancre, qu'on se le dise") ce qui perpétue des attentes et crée des élèves médiocres. Voilà pourquoi je n'aime pas parler de mes étudiants à mes collègues... Je me ferai bien mon idée à leur sujet!
Doréus, Momo, ce sujet est très sensible.
RépondreSupprimerJ'ai été une enfant intellectuellement précoce, à l'époque on disait "surdouée" ce qui ne veut rien dire avant 10 ans.
On sait seulement qu'on est pas comme les autres. On m'a balladée de psy en psy en me montrant du doigt.
J'ai eu deux alliés : Une prof d'anglais pour laquelle j'ai encore aujourd'hui une infinie reconnaissance, car elle m'a considérée comme une personne normale, et une prof de mathématiques qui a su me faire partager son idée de la géométrie comme base de la compréhension de l'univers.
Finallement, cette société de normes m'a écartée du chemin, ce chemin que je n'ai pas encore retrouvé.
Comme je vous comprends, KRN. Ce serait trop long à expliquer ici, mais je vous comprends infiniment.
RépondreSupprimerJ'aurais le goût de dire: bienvenue chez vous parmi nous!
Je vous remercie infiniment, Doréus, malgré un affreux sentiment de gâchis, la petite fille blessée en moi entend cette belle invitation.
RépondreSupprimerSurdoué, vous l'êtes certainement, krn !
RépondreSupprimerLe chemin est à retrouver ? C'est bien dit.
Ne vous moquez pas, Momo, vous êtes celui par lequel tout arrive.
RépondreSupprimerVous sechez les larmes, vous faites naître le rire et je sais que si je retrouve ce chemin ce sera en partie grâce à l'ange exterminateur.
Merci à vous aussi.
Oui, Momo est un passeur. Un passeur de bien.
RépondreSupprimerUne grosse accolade à tous! (et il faut que je termine la correction de ces damnés travaux!)
Bon courage, Doréus.
RépondreSupprimerNous même ferions bien de nous livrer à d'autres activités plus habituellement allongées, au lit.
Enfin, plutôt des inactivités...
Bon repos!
RépondreSupprimerMais est-ce vraiment de l'inactivité? (Bon, voilà que je lance une question pire que celle d'Allan au capitaine Haddock dans Coke en stock: "la barbe, au-dessus ou en-dessous des couvertures?") Si vous peinez à trouver le sommeil, envoyez le blâme à l'Albertain de service!
à débattre plus tard, c'est certainement encore une discussion interminable sur un sujet qi n'aura rien à voir, comme aujourd'hui. Mais tant mieux, au fond.
RépondreSupprimerN'est-ce-pas ce qui donne du sel à cette aventure sur la blogosphère?
RépondreSupprimerAllez, bonne nuit!
Bonne nuit, tout le monde, pour ma part, je vais au lit avec cette idée de passeur, que je trouve assez belle.
RépondreSupprimerMUAC MUAC
Faites de beaux rêves, vous les méritez.
RépondreSupprimerJe vous embrasse affectueusement.
Ouhla, il y a tant de sujets intéressants...
RépondreSupprimerJe ne pouvais même pas finir à lire tous les commentaires en ayant impatience de dire mon opinion.
Donc, Doreus a utilisé le mot "moutons", je suis d'accord avec lui ! J'utilise ce mot très souvent, j'ai un sentiment que les gens sortent d'une usine, fabriqués sur une chaine roulante. Et malgré, tous se sentent "je suis individuel(le) et unique".
Je trouve que l'ancien système hongrois n'était pas mal, mais je pense ça seulement depuis j'habite en France. J'ai seulement un baccaloréat générale, c'est tout mais je ne me sens pas moins éduqué que la foulle ici avec plusieurs diplômes. Un de mes meilleurs copains ici, Jean-Pierre qui est un professeur de Sorbonne (en archeologie) me rassure, il dit que par exemple les élèves à l'université ne peuvent pas écrire correctement. C'est grave !
Mais qu'est-ce qui est la raison ? Ici, les petits commencent à trois ans (!!!), on dit "tu vas à l'ECOLE maternelle". Et puis, ils restent à l'école pendant 30 ans toute la journée...
Oui, je pense ta raison Doreus, c'est le système capitaliste qui a l'intéret de spécialiser les gens aux divers domains mais pas plus car ça coute. Et si t'es spécialisé en format robot, tu ne peux pas utiliser à ton cerveau trop aux autres choses que ton boulot. Surtout pas au politique, ils te construitent manipulable.
Il y a cent mille psychologe qui ont toujours "trouvé la solution" pour une méthode d'éducation meilleur et ils commencent compliquer les choses. A mon avis, le problème est vachement plus visible (je parle de la France) que ça vient d'où : 1) de la famille - on n'a plus de patience pour éléver l'enfant, il n'y a plus de chaleur familiale et tendresse. Ce que j'entends autour de moi c'est "je suis toute la journée au boulot", "ça m'énerve, cet enfant ne peut pas se comporter à table" (3 ans, ridicule !), "il voudrais jouer, hah". Je me demande pourquoi ces gens ont décidé d'avoir un gamin. Je n'ai jamais vu ici dans les rues que les adultes donnent une bisous à leurs petit(e)s. 2) à l'école, il y a un juste en face de mes fenêtres. Ce que j'entends, c'est que les professeurs crient vachement plus que les gamins, et en sortant de l'école l'enfant commence la même chose. Ce qu'il a appris du prof. Une autre fénomène, c'est que les profs ne peuvent plus toucher les élèves car ou ils "deviennent" pédophiles" ou "sadistes". Donc, il n'y a plus de touche chaleureuse, juste officielment froid. Ils disent "vous" déjà aux enfants de 6 ans. C'est étonnant pour moi...
Momo parle du piège de l'égalité et individualisme qui créer l'inégalité. Je suis d'accord avec lui si j'ai bien compris.
Aussi je trouve que la grande liberté cause un problème (et le piège) car un gamin doit apprendre donc comment peut on laisser un comportement d'adulte. (En fait, c'est exectement la société americain - et bientôt ça généralise ici aussi - où comme les élèves et enfants "adultisés", elle est prémature et quand on donne une arme à ces mains, ça devient dangereux.
Il y a plus de chose, je ne sais même plus si je parle encore le même sujet que vous :))) désolé si c'est le cas !
Krn, si une surdouée cause un problème, c'est un peu si on dit, notre vie passe trop bien, il faut relentir :) C'est triste !
RépondreSupprimerUn ajout bref au commentaire d'Igor.
RépondreSupprimerD'abord, même s'il y a des différences entre le système français et les systèmes canadiens (chaque province a le sien), il y a aussi des similitudes, dont ce modèle industriel qui sert de base à l'élaboration des programmes éducatifs.
Je garde à l'esprit la répartie d'un collègue de l'Université d'Ottawa qui m'avait lancé, alors que je lui disais que j'allais animer un "atelier" avec mes étudiants (une classe de 200) que ce n'était plus un atelier, mais bien une usine.
Effectivement, les institutions scolaires, du primaire à l'université, sont devenues des usines à transmettre non seulement le savoir, mais aussi et surtout des attitudes sociales. C'est d'ailleurs ce sur quoi portent mes recherches...
Il y a là une discussion riche et fructueuse qui n'est pas près d'être épuisée.
je pourrais continuer mais il fait 3h30, c'est vraiment l'heure de dodo... j'aime votre companie !
RépondreSupprimerLa nuit a été courte.
RépondreSupprimerje crois Igor, que nous avons tous plus ou moins les mêmes idées sur la manipulation qui transparait sous ces institutions, qu'elles soient de n'importe quel pays.
Dans ma classe de terminale, il y avait trois élèves tchécoslovaques (à l'époque c'était un seul pays.
Ces filles avaient des résultats étonnants, battant la plupart des élèves françaises dans des matières comme la littérature ou l'histoire de France et faisaient preuve d'une intelligence hors du commun, eles avaient été sélectionnées parmi les meilleures élèves de leur pays pour enir faire leurs études en France.
Une fois sorties de nos 6 à 7 heures de cours, elles allaient avec leurs 47 autres compatriotes dans la salle d'étude de l'internat prendre un cours de "communisme".
Pendant ce temps, nous pouvions nous distraire ou faire nos devoirs dans nos dortoirs comme bon nous semblait.
Il semble que tout était fait pour que ces filles ne sortent pas du moule, mais trop c'était trop.
La plupart sont restées en France, épousant des Français pour échapper à cette emprise.
La liberté est bien une question d'intelligence, pas forcément d'éducation.
Igor, rassurez-vous, il y a des familles où on montre son affection aux enfants.
RépondreSupprimerC'est comme ça ches moi. Je suis très câline. Je trouve ça naturel et pas du tout choquant.
Heureusement il y a des familles comme la tienne ! Le monde va devenir un animal sauvage le jour quand ces familles disparaîtent.
RépondreSupprimerC'est une disposition individuelle, nous sommes deux sur neuf, moi et ma petite fille, elle a deux ans, du caractère et plein de tendresse.
RépondreSupprimer...j'adore cette musique !!!
RépondreSupprimerMerci Igor, cette musique est particulièrement belle et quand je l'entend, je me sens transportée, comme en dehors du temps.
RépondreSupprimerCours de communisme, vous m'en direz tant...
RépondreSupprimerIncroyable n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerJ'avais été un peu choquée, et pourtant, Momo, ma mère était une amie de Maurice Thorez, j'aurais du savoir comment ça se passait.
Et vous, Momo, aimez-vous ma musique ?
RépondreSupprimerVotre musique ? CElle qui passe sur votre blog en ce moment ? Hum.... On dirait du Satie au début, puis du "la leçon de piano" ensuite...
RépondreSupprimerJ'adore Erik satie !
Krn, jouez-vous du piano, ou d'un instrument ?
RépondreSupprimerMomo ! Moi, je pensais aussi que c'est Satie et j'adore Satie aussi...
RépondreSupprimerCours de communisme, hm, ça n'était pas rigolo pour la petite. Moi, je suis né en Hongrie à l'époque de "communisme", qui n'était pas communisme, on a jamais dit ça, on a dit "socialisme". Heureusement on n'avait pas des cours pareil et à mon époque le régime n'était plus sauvage. En fait, je n'ai aucun problème avec le communisme mais il faut définir ce que ça veut dire. Au contraire, je suis communiste depuis je vis en France (pas en Hongrie, ironique, n'est-ce pas ?) qui croit à la reincarnation et karma, c'est déjà différent de ce qu'on avait en Hongrie. Ca sera peut être un prochain billet plus tard...
Momo, j'avais 4 ans lorsque j'ai demandé à mes parents un piano.
RépondreSupprimerJ'ai eu un harmonica. Peu importe, j'ai continué à demander. Pour mes 14 ans, j'ai eu une guitare achetée d'occasion à un voisin.
Peu importe, je passais plusieurs heures par jour dessus, les doigts en sang, tant que je n'avais pas obtenu ce que je voulais.
L'année de mon bac, je suis allée à Barcelone, chez un luthier me faire faire une guitare de concert sur mesure. Je l'ai encore.
Puis, quand j'ai pu louer mon premier appartement, j'ai acheté mon piano. Je n'avais rien d'autre. Je dormais sur un matelas par terre, mais je l'avais.
Je l'ai récupéré après bien des aventures que je vous conterai peut-être un jour, mais il faut le remettre en état, c'est un piano d'étude pleyel dont le son était exceptionnel.
Momo, j'aime aussi beaucoup Eric Satie, qui, vous ne le savez peut-être pas a vécu à Honfleur, à 60 km de chez moi où un musée lui est consacré.
Krn, votre histoire de piano est très belle !
RépondreSupprimerBoris, Réincarnation, karma et communisme, voilà un joyeux - et quelque peu incompatible - cocktail !
Le courant est revenu.
RépondreSupprimerJe suis dingue. Je suis restée dans l'obscurité en courant dans toutes les pièces avec mon téléphone mobile pour me connecter et le relais n'était pas disponible non plus.
Nous sommes prisonniers de la technique.
Momo, il me semble que vous êtes perdu dans les prénoms slaves. C'est Igor, pas Boris.
RépondreSupprimerEnfin, vu l'heure, je serai indulgente.
KRN, je me languis également d'un piano. Il y en avait un chez mes parents... qui l'ont vendu pendant que j'étudiais à l'université (et donc que je n'avais pas un appartement capable de l'héberger) sans me demander mon avis.
RépondreSupprimerMe voilà dans une maison et j'aimerais avoir un piano... ça viendra.
Mon père a tenté de m'initier à la guitare, mais ça n'a pas pris, principalement parce qu'il n'était pas exactement un pédagogue...
Et il faudrait que je découvre davantage Satie, que je ne connais que superficiellement.
Ha, ouais. J'espère ne pas vous avoir offensé, Igor ?
RépondreSupprimerEn même temps, il y a comme une étrange analogie, entre ces deux prénoms, mais je ne sais pas si elle est de nature culturelle, ou sonore...
Les deux, mon capitaine.
RépondreSupprimerHa, mais... je viens de réaliser que je vous connais, Igor, c'est Igor le terrible, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerNous nous connaissons, Igor ! Vous étiez l'un des premiers à avoir laissé un commentaire sur mon blog !
Comment va votre mère (j'ai souvenir d'une vidéo d'elle en train de danser) ?
Bien amicalement
Les deux ? Ha ouais, sans doue, krn !
RépondreSupprimerJ'hésite à aller nager dans le lac, j'ai besoin d'un coup de fouet.
What about you ?
En fait, Momo,le monde est petit. Pourtant, je n'ai pas vu vos commentaires chez Igor et je n'ai pas encore lu tout votre blog.
RépondreSupprimerJ'avoue que j'ai récemment cherché à comprendre ce qui vous avait poussé à aller vers le Nord pour votre tour du monde. Etait-ce parce que c'était un point identifié qui vous garantissait de faire un diamètre de sphère et non un périmètre de plan sécant quelconque?
Comment je vais ? hum, je suis étonnée de la forme que j'avais cette nuit pendant la coupure de courant. Je n'ai ressenti aucune panique, juste de la colère.
Il fait vraiment froid. Peut-être que vous pourriez limiter votre coup de fouet à une sortie sur le bord de l'eau, en laissant l'air vous apporter sa vivifiante contribution.
Dear Momo,
RépondreSupprimerpremierement il n'y a pas de souci avec le mélange de mon nom, j'ai l'habitude, surtout les français qui ne sont pas doués du tout aux noms étrangers - par exemple un journaliste !!! qui est normalement éduqué et intelligent (?) prononce régulièrement un nom Dvoratch, un athlète, qui est écrit Dvorak avec un accent sur le "r". Je me demande s'il n'a jamais entendu parler du grand composeur. Mais même si non, quelle nation prononce le "k" latin comme "tch" ???
Donc, mon 1e prénom est russe (Igor) et mon nom famille est polonais (Jaczkovszky), c'était toujours étrange à mon environ, en Hongrie aussi.
Depuis je fais l'art où j'essaie faire connaître mon nom, je ne peux pas utiliser mon nom famille, trop compliqué, donc j'utilise mes 2 prénoms. En plus, Laszlo, c'est hongrois, on ne peut pas dire que je suis russe.
Laszlo = Lancelot ou Ladislas en français
Mais Mommmo ! Quelque chose était suspet, par contre je ne pouvais pas t'identifier, je ne suis pas retourné à ton blog encore, il n'y avait plus de temps, il y a tant des choses en parler ici :)
Mais je vais te revisiter, je suis courieux si je me rappele.
Toujours bien a retrouver les anciens :)
Momo : mamie est encore en forme, même trop, il faut la chercher dans temps en temps car elle aime se perdre dans les quartiers chaux !
RépondreSupprimerIgor, ton prénom est très utilisé en Russie sous cette forme et aussi sous son diminutif Grichka, mais c'est un prénom d'origine scandinave, au départ Ingvar, qui signifie "le gardien de la jeunesse".
RépondreSupprimerMomo, ma prof de russe n'était pas aussi "abrutie" que celui de Castillan.
C'était une vraie Russe qui rajoutait du poivre dans la vodka et nous donnait des recettes de cuisine écrites en russe. Si c'était bon, nous avions la meilleure note.
Ha, ha, ha, merci pour le rappel, Igor :-)
RépondreSupprimerKrn, vers le nord pour ne pas perdre le nord, vers le nord pour avoir un but, vers le nord parce-que je suis parti sans trop réfléchir, vers le nord parce-que, une fois au nord, il n'y a plus de nord, et qu'il n'y a plus qu'a aller au sud, vers le nord parce-que pourquoi pas, etc...
Merci de me rappeler de terminer ce tour du monde krn, j'étais resté coincé au pôle nord, puis je me suis perdu. Il me reste à traverser le détroit de béring, Away, l'océan pacifique, l'Antarctique, l'afrique, et la méditerranée, etc.. jusqu'a chez moi (ou presque), ......
Je sort du lac, c'était tonique !
Je me sens bcp mieux !!!!
bec
Momo, vous êtes fou, mais vous n'en êtes que plus sympathique.
RépondreSupprimerLe pire est que ça me donne envie d'y aller, moi aussi.
Igor, ces renseignements sur ton nom sont fort intéressants. Je me demandais aussi ce qu'Igor pouvait avoir à faire en Hongrie... ça me semblait un brin incongru. Maintenant, je comprends mieux.
RépondreSupprimerMomo, dans ton tour du monde, tu peux aussi passer par la terre; après tout, le pôle magnétique est au Canada et tu n'aurais plus qu'à descendre le long de la cordillère (en faisant un petit écart vers l'est pour passer par Red Deer; apporte des orties et on fera de la soupe!). En descendant plus au sud... tu arriverais au Chili!
Évidemment, si tu veux te baigner, faudra attendre le printemps; car les lacs, ici, ils sont bien gelés.
Et KRN, vous avez raison. Curieusement, on tend à graviter et à se rencontrer... le monde est petit. Et pensez-vous que j'aurais pu m'en tirer dans le cours de russe au moyen de la cuisine...?
Oh, Doréus, si j'avais été à sa place, j'aurais même demandé des travaux pratiques plus intenses pour goûter à votre délicieuse cuisine.
RépondreSupprimerJ'ai retenu mon souffle tout à l'heure en découvrant la multitude des biscuits au pain d'épice.
Sûr que vous auriez été "le chouchou de la maîtresse".
Je continue à penser que j'ai en partie obtenu mon doctorat grâce à de généreuses et régulières distributions de sucre à la crème à la grandeur du campus de l'Université McGill...
RépondreSupprimerBon, j'ai aussi rédigé une thèse de 300 pages, mais c'est un détail!
Trop drôle. En effet, un détail cette thèse...
RépondreSupprimerDoréus, Je te propose d'adopter le "tu", nous nous connaissons bien et je balance entre les deux depuis quelques jours, c'est déstabilisant.
Mais je te demande quand même, monsieur le professeur.
Accordé. Tu m'en vois honoré!
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Krn, je préfère le "tu" car on n'est pas dans un bureau :)
RépondreSupprimerPourquoi mon nom est russe et polonais ? Car mon grand-père est né en Ukraine des parents couple franco-polonais (mon arrière grand-mère était française, mon arrier grand-père polonais).
Vous parlez de quoi exect ? Momo est où maintenant ?
J'ai regardé Momo ton blog, je me rappele très bien, j'ai trouvé avec le mot de clé "sexe" et te tagé, tu m'as fait un commentaire du mot "sexe" génial. Ton blog est marran, sauf la construction de deux cotés qui me dérange un peu... ça va quand même :)
Krn, je me suis déjà renseigné d'un livre que Igor est venu de Ingvar et franchement, je le préfère...
RépondreSupprimerIgor, ton histoire personnelle me rappelle celle de l'histoire du peuplement de l'Ouest canadien, dont je parlerai un jour (depuis quelques jours, nous élaborons tous des idées de messages futurs!).
RépondreSupprimerMomo est toujours (que je sache) à Genève. Cependant, il s'est amusé il y a quelque temps à se lancer dans un "tour du monde" virtuel, via Google Earth, commençant par un voyage vers le Pôle Nord.
Et je ne sais pas trop où il en est dans son périple!
Bon... Je pars sur la route pour aller conduire une collègue à l'aéroport. À plus tard!
RépondreSupprimerMomo est bloqué au pôle nord. Nous lui souhaitons de retrouver le chemin du pacifique pour rentrer chez lui en passant par le cap Horn.
RépondreSupprimerMais là il vient seulement d'aller prendre un bain dans le lac Léman.
Courage, Momo, nous te soutenons dans ton expédition aquatique.
Désolée, Momo, je me suis laissée emporter par la vague et peut-être aussi par la musique.
RépondreSupprimerkrn, Doreus, vous me faites super marrer, je vous adore ! Merci, merci, merci pour cette belle rigolade !
RépondreSupprimerIgor, merci pour tes conseils avisés.
bec
Ho, l'eau n'était qu'à 5 degrés (ce n'est qu'un détail :-)
RépondreSupprimerMomo, n'y a-t-il pas d'escales au cours de ce tour du monde ? Une nuit dans un igloo ? Un bateau au fond d'un fjord ? Deux ours blancs ? une aurore boréale ? Un ange de glace avec des boucles blondes ? Un poisson-chat ?
RépondreSupprimerHo, comme c'est poétique, je crois que je vais l'intégrer dans mon récit.
RépondreSupprimerVrai ? je suis touchée.
RépondreSupprimer94- krn, vous êtes, sauf erreur de ma part, en train de battre votre record de commentaires sur ce blog.
RépondreSupprimerAh ? je n'ai pas compté. c'est sans doute vrai et pourtant, vu le sujet initial, qui l'aurait cru ?
RépondreSupprimerouais :-)
RépondreSupprimerOn pourrait au moins aller jusqu'à 100, non ?
RépondreSupprimer100, mais ce n'est pas une limite. Merci de me l'avoir fait remarquer.
RépondreSupprimerPour la peine, vous aurez droit à un exquis-mot sous l'étoile polaire.
Non, ce n'est pas une limite.
RépondreSupprimerLa preuve !
Sous l'étoile polaire ?
Oui, l'étoile qui marque le nord, celle qui se trouve dans l'axe Nord-Sud de la terre.
RépondreSupprimerAussi appelée Alpha Ursae Minoris, l'étoile polaire est l'étoile la plus brillante de la petite ourse.
Toutes les autres étoiles du ciel paraissent tourner autour d'elle, elle est fixe dans le ciel et donne donc une vraie direction, le nord.
Bonne nuit cher Momo,
RépondreSupprimerToutes les étoiles veilleront sur nous pendant que nous dormirons.
Tous ces voyages... pas mal ! Je fais aussi en réel, un petit coucou sur la carte où j'étais...
RépondreSupprimerMomo, je n'ai pas donné aucun conseil, je n'ai pas compris ce que tu as remercié :)
Bonne nuit !
105. Igor, ça y est, me voilà vaguement... très vaguement jaloux. Il y a beaucoup de petits points sur cette carte. Tu en as vu, du pays!
RépondreSupprimerKRN, j'invitais justement Momo à faire quelques escales sur les continents américains. Ces temps derniers, notre météo ne nous a pas donné beaucoup de ciels dégagés pour les aurores boréales, ni pour l'étoile polaire, d'ailleurs.
Et pour l'hémisphère sud (quand Momo sera au Chili, par exemple), le repère est la «croix du sud».
106
RépondreSupprimerDoreus, en fait, je fais un voyage en ligne droite depuis chez moi en suivant les pôles (d'abord le nord, puis, inévitablement, le sud, puis encore le nord). Je n'ai pas encore repris le voyage, bloqué par une opiniâtre procrastination.
Igor, en effet, ce n'était pas un conseil, juste une observation, une observation critique que j'ai pris pour un conseil.
Krn, oui, que les étoiles et les aurores boréales veillent sur nous.
Amicalement à vous tous
le problême, c'est que lorsqu'on est au Pôle Nord, il y a deux milliards de suds possibles.
RépondreSupprimerPour savoir exactement, il faut utiliser la latitude et la longitude d'un lieu en fonction de ceux par lesquels on est déjà passé.
108 Vous avez raison, krn, depuis le pole nord il y a une infinité de pole sud, en rayonnement depuis ce point là, mais - et c'est ça qui est cocasse - dès l'instant ou vous faites un pas en dehors du centre de ce rayonnement, le pole sud devient un, en ceci que le chemin le plus court pour l'atteindre se définit depuis ce point là, et pas un autre. Je peux donc en conclure que c'est le chemin le plus court vers le pole sud qu'indiquera la boussole.
RépondreSupprimerEvidemment, Momo, le premier pas détermine le chemin, mais comment être sûr que ce pas est fait dans la bonne direction sans prendre un autre repère ?
RépondreSupprimerJ'ai fait votre chemin. Je ne me suis orientée que grâce aux coordonnées terrestres.
En maintenant toujours le bon méridien, on s'en sort parfaitement. Je suis partie du phare E6°09'24.84" N46°12'35.82
En pointant vers le nord, j'ai survolé vos traces. Au pôle, J'ai suivi la longitude 173°50'35.16", exactement de l'autre côté du globe. Il y a très peu de terres traversées, donc peu de points de repères. Un point remarquable cependant, Vava'u Tonga sur l'île de Huya où l'on passe exactement.
Je crois que vous m'avez devancé, krn. Il va falloir que je prenne les choses en main. J'ai pris déjà trop de retard. La pause a été longue. En cette période de fêtes, ou tout le monde s'en va, mon tour du monde sera d'autant plus consolateur.
RépondreSupprimerEt vous, Momo, que faites vous pendant les fêtes ?
RépondreSupprimerVous préparez-vous à un second Noël en solitaire ?
Tiens, je ne serai pas seul à passer la Noël en solitaire? Tous mes collègues/amis semblent disparaître pendant les Fêtes.
RépondreSupprimerJ'ai cependant une amie à Edmonton (la dame aux milliers de minets) qui m'attend, ainsi que d'autres de ses amis, pour le souper.
Il faut dire que c'est en partie un choix: j'ai besoin de cette solitude pour refaire mes forces.
Et je ne quitterai pas la blogosphère!
Bon... On petit-déjeune et on file au collège pour terminer la correction!
RépondreSupprimerÀ bientôt!
Bon courage Doreus !
RépondreSupprimerEt toi Krn ? Qu'est-ce que tu fais à la Noël ? J'imagine que la famille se regroupe... combien de filles et fils as tu ? Et maris ? :)
Et bien c'est une bonne question.
RépondreSupprimerJ'ai eu trois filles et un garçon et une petite fille qui est souvent avec moi.
Rien n'est simple. Je ne peux pas tout expliquer, ce serait trop long et ennuyeux.
Disons que je préfèrerais que ce jour de Noël soit un jour comme les autres et qu'on ne me demande pas de faire semblant d'aller bien.
J'aime bien "maris" au pluriel.
RépondreSupprimerC'est vrai que j'en ai eu plusieurs.
Je ne les imagine pas réunis, ou alors, sans moi.
Oui, krn, j'ai bien été invité et tout le tralala, mais voilà, je n'ai pas tout à fait la famille que je voudrais avoir, et je préfère to be alone instead to be wrong accompanied.
RépondreSupprimerSi je comprends bien, les hommes s'arrachent votre compagnie, krn.
Et bien c'est malheureusement vrai, Momo, j'ai passé toute ma vie à dire non. Enfin pas tout à fait quand même, mes enfants n'étant pas le résultat de l'immaculée conception.
RépondreSupprimermais je ne les ai jamais emmenés à l'église. Je savais qu'ils n'étaient pas l'élu.
J'ai attendu toutes ces années de rencontrer quelqu'un qui serait mon âme soeur.
Malheureusement, je crois que c'est maintenant un peu tard.
Sorry to say but it is bullshit (en disant en anglais car comme ça, c'est un peu moins fort si c'est dite dans une langue qui n'est pas maternelle) :)
RépondreSupprimerCa n'est jamais mais jamais tard ! Moi, je sens que je suis plus en plus agé et je suis plus en plus mur pour une rélation ou si ça n'était pas moi le problème dans une rélation, dans ce cas, avec l'age, je peux mieux sélectionner.
Pas de give up please !
Ce que tu dis Momo, c'est très général en France, mes ami(e)s disent la même chose... "ma famille qui dit tralala"... Dans le monde occidental, étonnement, la famille joue un role moins important, c'est mon sentiment. (Encore) chez nous en Hongrie (est-ce que c'est chez MOI ?) tous mes ami(e)s (je déteste qu'il y a masculin et feminin dans les langues indoeuropéennes) visitent leurs parents, c'est sure...
Mais peut être c'est un sentiment seulement et je ne vois pas bien, c'est possible aussi...
Igor, imagine que la personne idéale pour toi n'ait que 25 ans.
RépondreSupprimerLa raison veut que tu ne lui prenne pas sa vie, c'est ce qu'on peut faire de mieux, par amour.
Regarde bien, Igor, je suis de la génération précédente.
Alors c'est vrai, Igor, c'est peut-être Bullshit, mais j'ai connu un couple dans lequel la femme avait 22 ans de plus que l'homme. Quand elle a eu 55 ans, il en avait 33, il a trouvé quelqu'un d'autre et elle lui a fait scènes sur scènes au lieu de comprendre qu'il avait besoin d'autre chose.
J'ai eu un homme plus jeune que moi dans ma vie, qui avait une relation avec la jeune femme qui gardait mes enfants quand j'étais sur la route. J'étais au courant et je n'étais pas jalouse. Mais quel homme peut comprendre et accepter ça ?
From the freewheeling frolicking of Herr Flick and Helga... to serious relationship issues!
RépondreSupprimerBon. Mes notes sont remises. Je me sens comme une baudruche dégonflée, mais au moins c'est terminé.
Quant aux relations, je peux ajouter mon petit grain de sel. J'ai vécu avec un homme que j'ai profondément aimé (au point de demeurer avec lui à plus de 200 km de mon lieu de travail pendant deux ans). Je suis sorti de cette relation profondément blessé (même si c'est moi qui ai quitté). Après deux ans, je sens que nous avons fait la paix, au point de pouvoir échanger à nouveau, même s'il y a des sujets qu'on ne veut pas trop aborder.
Je suis de ceux pour qui la liberté est tellement importante qu'elle supplante le besoin d'avoir quelqu'un dans ma vie tous les jours.
Et pourtant, ça ne me déplairait pas, certains jours. Il y a une chose qui me manque: la tendresse.
Je pense que les gens de notre "groupe blogosphérique" ont tous des traits de personnalité bien affirmés qui nous rendent attachants mais, comme on dit ici, "difficiles à vivre". Peut-être me trompe-je...
Je vais méditer à cela en rentrant à la maison pour retrouver mes adorables minets.
Tu touche à quelque chose de sensible, Doreus, il doit y avoir quelque chose de vrai dans ce que tu dis.
RépondreSupprimerDoréus, Le problème est le respect de la liberté de l'autre.
RépondreSupprimerIl faut savoir accepter que nous ne sommes pas aujourd'hui ce que nous étions hier et que demain nous serons encore peut-être autrement.
Nos expériences ajoutent sans cesse leur pierre à l'édifice.
Lorsque l'on a compris qu'aimer ne veut pas dire annexer, on peut sereinement accepter l'impermanence d'une relation ou son évolution vers autre chose.
Oui, il y a quelque chose de vrai.
RépondreSupprimerLe besoin d'être soi-même en toute indépendance. Et c'est là qu'est le point blessant.
Comment accepter d'être prisonier de soi-même au point de sacrifier toute sa vie sociale ?
Mais j'ai toujours de l'espoir et c'est ça qui fait que je suis encore là.
RépondreSupprimer"Un voyage de 1 000 km commence toujours par un pas."
(Lao Tseu)
Hum... je parlais plutôt des traits de personnalité des bloggeurs (il est vrai que je ne l'ai pas précisé).
RépondreSupprimerMomo, n'êtes vous pas le premier à penser que le personnalité de chacun d'entre nous peut être bridée ou enfermée par ses conditions de vie ?
RépondreSupprimerKrn, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris, pourriez-vous préciser ?
RépondreSupprimerMomo, je pense que la personnalité de chacun ne peut s'exprimer que dans la plénitude de ses moyens.
RépondreSupprimerL'enfermement (comme la prison au sens propre) tend à modifier le comportement et donc à modifier la perception que les autres ont de notre vraie personne.
Il m'avait semblé comprendre de nos conversations que vous étiez d'accord avec ce point de vue.
Je me regonfle.
RépondreSupprimerKRN, je vous suis. La difficulté réside essentiellement dans ce délicat équilibre entre la liberté personnelle et ce fragment de liberté que l'on abandonne pour s'ouvrir à l'autre.
Selon moi, il est faux de prétendre que l'on devient un avec une autre personne; on ne peut pas vivre cette transformation sans perdre un élément important de sa personnalité. Cependant, il y a tout de même des choix à faire lorsqu'on vit à deux et je doute qu'on prenne toujours le temps de vraiment discuter la question de manière satisfaisante pour les deux partenaires.
Nos Premières Nations ont, là-dessus, une attitude qui me semble beaucoup plus saine que la nôtre: leurs discussions commencent par aborder les éléments émotifs de ce qui est discuté, avant d'entrer dans le côté pratique, de façon (idéalement) à atteindre une solution qui soit entièrement satisfaisante pour les deux parties. Ça prend du temps (et en général les Euro-Canadiens ne sont pas prêts à prendre tout le temps nécessaire) mais à long terme, ça donne des décisions beaucoup plus vivables.
Quant à l'isolement... il ne me semble pas nécessairement la seule solution de rechange à la vie en couple. Je vis seul, mais pas vraiment isolé.
Doréus, travailler au sein d'un collège offre beaucoup de possibilités de rencontrer des personnes d'une culture au moins équivalente que les artisans n'ont pas.
RépondreSupprimerTravailler seul ici et là ne permet pas de nouer des amitiés.
Personnellement, je n'ai presque que des relations superficielles avec mon entourage, c'est désastreux.
Et bien justement, c'est de là que vient le déchirement de la séparation. On ne doit jamais se fondre dans l'autre, ni adopter totalement sa façon d'être.
RépondreSupprimerD'ailleurs, pourquoi changer l'autre quand il est celui qui nous a justement séduit ?
je trouve merveilleux d'avoir à le conquérir de nouveau tous les jours sans considérer que tout est acquis et donc forcément se laisser aller à d'autres humeurs.
Oui, effectivement, ma situation serait différente si je ne travaillais pas dans un milieu qui, en lui même, génère beaucoup d'interactions.
RépondreSupprimerJ'ai besoin à la fois de ces interactions et de ma solitude domestique pour vivre en équilibre, ce qui me fait penser que je ne vivrai probablement pas de nouveau en couple avant très longtemps.
Et tu touches du doigt une dimension importante des relations humaines. Je me souviens avoir dit à mon ex que, à la fin de notre relation, je ne reconnaissais plus l'homme de qui j'étais tombé amoureux. En partie parce que, au moment de notre rencontre, il avait mis de l'avant une façade et qu'il avait menti sur des aspects importants de la vie et en partie parce que nous avions évolué en nous éloignant.
Cela n'empêche pas que nous avons vécu de belles choses ensemble... et qu'au moment de le quitter, ces souvenirs de moments agréables remontaient et rendaient le départ plus douloureux.
Le premier risque de l'attachement, c'est la souffrance.
RépondreSupprimerOn s'attache tous les uns aux autres, même si c'est incomparable avec une relation de couple.
Je me demandais pendant la coupure de courant de l'autre soir, qui m'avait frustré de ma conversation avec Momo, ce qu'il adviendrait de ces relations nouées sur le web si par l'effet d'un cataclysme, l'internet n'existait plus.
Je sais que pour ma part, je chercherais absolument à faire autrement pour ne pas tout perdre.
L'attachement est là, et c'est le début du risque de souffrance.
Vrai. Ça fait partie des risques à encourir... Que je suis prêt à encourir.
RépondreSupprimerLes épines de la rose, je suppose.
Vous rejoignez, en cela, l'extrait que j'ai consigné hier dans mon carnet : "Je veux bien avoir des émotions, mais sans en être l'esclave".
RépondreSupprimerQui l'a dit ? John Cage, citant à son tour Suzuki.
"N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir."
RépondreSupprimerVincent Van Gogh (lettre à Théo)
Je viens de relire presque en entier cette conversation.
RépondreSupprimerChaque billet tisse des liens d'attachement.
Étrange, pour des personnes qui n'interagissent que par l'intermédiaire d'un clavier, sur un forum public, combien cela crée des liens véritables au niveau émotif.
Mon périple de l'été prochain devrait avoir pour destination Cambridge... mais je devrai maintenant faire un détour par le continent, question de rendre ces liens plus vivants.
Oui, on s'attache. Avec une étonnante liberté.
Il ne tient qu'à nous que ces liens existent aussi en dehors du clavier.
RépondreSupprimerJ'ai pris un peu d'avance. J'ai demandé une modification de mon abonnement de téléphone pour pouvoir appeler à l'étranger. Jusqu'à présent, j'étais limitée à la France.
Avec le délai, ça peut tomber juste pour Noël.
Pour ma part, je suis déjà attachée, mais je préfère souffrir quand je perds que renoncer tout à fait à la joie que m'apportent mes amis.
J'avais un ami qui vivait en Tunisie (contrat de travail de trois mois). Il m'a équipé d'une paire d'écouteurs avec un micro... puis je me suis abonné à Skype. C'est gratuit et ça permet de parler aux autres abonnés de Skype partout dans le monde (ou même de faire des appels téléphoniques via internet vers un téléphone terrestre à frais réduits).
RépondreSupprimerSi jamais ça vous intéresse, une fois dans le système, il suffit de trouver mon alias... qui est Doréus.
Je ne suis pas sûre que skype soit compatible avec mon système, je vais m'informer. Mais l'option téléphonique me satisfait.
RépondreSupprimerTout à mon désir d'expliquer Skype, j'ai oublié de répondre à la dernière phrase de ton commentaire précédent: je suis exactement sur la même longueur d'onde que toi: la joie d'avoir des amis vaut plus qu'amplement les occasionnelles souffrances de la séparation.
RépondreSupprimerEt je me suis trompé dans mon propre message (décidément!): mon ami a été en Tunisie trois ANS.
Et j'ai un gros vieux minet des forêts norvégiennes (Monsieur C) qui veut absolument sortir dehors à -30° et qui est frustré que je l'en empêche. Mais cette dernière phrase n'a aucun rapport avec le reste de cette conversation, qui, jusqu'ici, bien entendu, a été très cohérente.
Tu as piqué ma curiosité... Skype est effectivement disponible pour Linux.
RépondreSupprimerDoréus, peut-être as-tu remarqué que je pouvais être très présente sur les blogs. ceci est du à la dissémination de mon matériel informatique sur différents sites.
RépondreSupprimerJe suis alternativement avec 3 PC différents et un portable que j'emprunte de temps à autres.
On pourrait dire que je suis "accro".
J'ai cependant une excuse, je travaille avec. J'en ai deux dans mon salon, un sous Ubuntu et l'autre sous Windows 98. Ils se complètent.
Je vois! On se sent comme elle?
RépondreSupprimerUne amie (Lune) a Skype installé sur deux ordinateurs, à travers deux identités différentes. À la fréquence de nos conversations depuis sa visite de l'été dernier, ça réduit considérablement nos factures de téléphone! (bon, on ne s'est pas beaucoup parlé ces deux dernières semaines, mais il faudra se reprendre).
Lettre à son frère Théo fait partie de mes livres favoris, krn.
RépondreSupprimerUn point partout. Je n'y ai pas fait attention.
RépondreSupprimerQu'est ce qui te plait particulièrement dans cette correspondance ?
J'avais remarqué l'art d'aimer, j'ai supposé que c'était la version française, sinon, tu aurais écrit Ars amatoria.
RépondreSupprimerConnais-tu l'histoire des vers interdits de ce livre ?
Non, je ne connais pas. De quoi il est question ?
RépondreSupprimerLettre à son frère ?... hum.... Une chose que j'ai bcp aimé, et qui par ailleurs m'a aussi bcp surpris, c'est de constater combien Vincent écris bien.
En fait, je le tiens pour un grand écrivain.
Tu lis le latin ? (j'avais écris "vous", mais j'ai tout de suite rectifié).
RépondreSupprimerVincent Van Gogh était quelqu'un de très sensible.
RépondreSupprimerLe latin a été quelque chose d'important dans mes études. D'ailleurs, au départ, mon cousin et moi nous parlions en latin lorsque nous ne voulions pas être compris des autres.
J'ai souvent recours au dictionnaire, maintenant.
J'avais une ancienne édition d'Ars Amatoria en latin. J'ai voulu en faire ma propre traduction, comme je l'avais fait pour d'autres textes. Ayant quelques difficultés, j'ai emprunté à la bibliothèque municipale un exemplaire traduit.
Comme je suivais vers par vers pour voir comment les expressions étaient passées d'une langue à l'autre, j'ai constaté que deux vers n'avaient pas été traduits.
Deux vers en apparence insignifiants, mais que je n'écrirai sous aucun prétexte.
J'ai cherché à traduire ces vers et je n'ai jamais pu. Dès que je commençais à l'écrire en français, j'étais prise d'étourdissements et de nausées.
Sournoisement, je suis allée voir mon prof de latin et je lui ai demandé de les traduire. Elle est devenue blanche et m'a dit de brûler mon exemplaire. Que ces vers avaient été supprimés de l'oeuvre car il était interdit de les regarder et de savoir ce qu'ils voulaient dire.
Je n'ai pas démêlé ce mystère et pour une fois, je ne transgresserai pas l'interdiction.
Il s'agit vraisemblablement de ce qu'on appelle un locus consécratus.
Une dédicace au sens religieux du terme.
Vous me donnez la chaire de poule, krn...
RépondreSupprimerQu'en pense Doreus ?
RépondreSupprimerDans la version de 1965, les deux vers en question n'y sont plus.
RépondreSupprimerLe livre que j'avais était celui de mon grand père, une édition de 1889.
je ne sais même plus où il est, une chose est sûre, je ne l'ai pas brûlé.
Tu as même eu tellement peur que tu as oublié de me dire tu. Bon, promis, je ne recommencerai plus, dors tranquille.
RépondreSupprimerBon... J'ai eu moi aussi un appel téléphonique... qui s'est transformé en visite à l'épicerie, qui elle même a donné naissance à une invitation à souper pour un ami... et vous dormez probablement au moment où j'écris ces lignes, sept heures après avoir laissé l'ordinateur.
RépondreSupprimerÇa m'intrigue, ces vers latins. De prime abord, je suis plutôt sceptique face à la parole humaine et à un quelconque pouvoir qu'on pourrait lui donner. Mais enfin, je ne suis pas fermé à la chose non plus.
je ne te cache pas; Doréus, que sceptique, je l'ai été aussi. Néanmoins, à partir de cette déclaration, j'ai commencé à regarder tous les exemplaires que j'ai pu trouver et ces deux vers n'y figuraient pas.
RépondreSupprimerJe pense qu'on peut consacrer un lieu à une activité particulière. Un temple, une église, par exemple, mais j'ai eu beaucoup de mal à imaginer l'emprise sur l'immatérialité de ces deux vers, qui sommes toutes étaient passées par une imprimerie, en énormément d'exemplaires, et surtout, je me demande quel était l'intérêt de cette manoeuvre.
J'ai passé encore une bonne heure à regarder dans mes bibliothèques où était ce fameux bouquin, mais pour le moment, je ne l'ai pas encore retrouvé.
Curieux autant qu'étrange.
RépondreSupprimerEn passant, j'ai aussi fait trois ans de latin. Je ne suis plus vraiment capable de faire de traductions exactes, mais je peux encore comprendre le sens général des textes. Pour nous, cet enseignement visait davantage à nous familiariser avec les structures de la langue en général. Nous n'avons fait que des versions; jamais de thèmes.
J'ai failli reprendre du latin à l'Université, mais on voulait me faire recommencer au même niveau que des personnes n'en ayant jamais fait... et je n'avais pas vraiment envie de refaire ce que je savais!
Le latin ? jusqu'au bac, assidument, et ensuite pour superviser les devoirs d'une gamine de mon immeuble quand j'habitais Paris. Au minimum dix ans.
RépondreSupprimerC'est une gymnastique. Curieusement, ça revient assez vite alors que c'est quand même très vieux.
Mon cousin a d'ailleurs de bien meilleurs souvenirs que moi dans cette matière.
La mémoire est parfois sélective.
Ouais... ici, le latin est une chose rarissime. J'ai fait partie de la dernière génération où la chose était enseignée dans quelques rares écoles privées. Ce n'était pas la raison qui a motivé mon choix d'établissement scolaire, mais je considère que cela fut un ajout substantiel à mon éducation.
RépondreSupprimerJ'ai encore un Petitmangin et les dictionnaires nécessaires. Si je m'y remettais, ça pourrait être intéressant. On me considérerait encore davantage comme un extraterrestre, mais «nihil novi sub soli».
J'aurais bien dit "Nihil novi sub sole" (sol, solis) je crois que sub est suivi de l'ablatif lorsqu'il veut dire sous.
RépondreSupprimerTu as probablement raison... Malheureusement, mon latin est un peu loin. En fait, selon l'expression consacrée aux pages roses du Larousse (que je viens de consulter par acquit de conscience), j'aurais dû écrire «Nil novi sub sole». Mais je pense que nil et nihil sont plus ou moins interchangeables ici. Cependant, le cas utilisé te donne raison.
RépondreSupprimerFort bien, mais que signifie «nihil novi sub soli» ?
RépondreSupprimerRien de nouveau sous le soleil, Momo.
RépondreSupprimerhahaaa, merci, ma chère krn.
RépondreSupprimerSois sans craintes, Momo, il n'est pas du tout dans mes intentions d'écrire en latin dans ce blog, c'était juste un aparté au sujet de l'art d'aimer.
RépondreSupprimerOui... est les apartés dans ce blogue ont tendance à dégénérer en conversations tangentielles... Pour mon plus grand plaisir!
RépondreSupprimer168ème commentaire, pardon, petit mot sympa, je reviens au sujet initial.
RépondreSupprimerMoi aussi j'avais vu quelques épisodes de cette hilarante série, mais effectivement celui-ci me manquait. Du coup j'ai profité du lien youtube pour aller me payer une tranche de rigolade.
merci, et bonjour à (par ordre d'apparition à l'écran) Momo, Igor et Doréus avec qui vous avez écrit cette impressionnante quantité de commentaires. Heureuses fêtes à vous.
Merci, Alba-Thor! Joyeuses Fêtes à vous aussi! J'avoue que moi aussi, j'ai découvert cette série et les autres épisodes qui apparaissent sur YouTube grâce à ce message. J'en ai encore des crampes.
RépondreSupprimerEt comment on peut vous rejoindre? Votre profil est verrouillé!
Doréus, à l'occasion d'une précédente visite, Alba-Thor nous a indiqué ne pas avoir de blog et ne se promener sur internet que lorsqu'il n'était pas en mer.
RépondreSupprimerJe crois que je l'envie un peu, d'ailleurs.
Dommage. Un blogue marin, ce serait sympa. Surtout que l'eau me manque beaucoup, perdu au milieu des Plaines...
RépondreSupprimerLorsque j'étais petit, mon père avait une embarcation de plaisance; cinq étés à naviguer le Saint-Laurent. Ce n'était pas désagréable, sauf lorsque mon père se prenait pour le seul maître à bord après Dieu (ou avant, en fait).
J'ai même pas d'ordi, Doréus.
RépondreSupprimerJe hante ceux des autres. J'ai pas de blog et je sème des petits mots quand j'ai envie et aussi quand je retrouve les blogs, parce que pas de liens, ni de favoris...
Mon truc, c'est l'eau. Je suis enfant de marins sur plusieurs générations et je ne me fais pas à la civilisation.
Vous êtes tous OK, c'est sympa, mais la mer, j'y retourne dès que je peux.