Il y a quelques temps, j'ai publié un article sur le prieuré de la Sainte Trinité à Beaumont le Roger, en ruines, justement. Les moines qui s'y trouvaient venaient de l'abbaye du Bec Hellouin, qui avait bien plus souffert des outrages du temps mais a été magnifiquement restaurée.
Cette abbaye étant située à quelques vingt kilomètres de chez moi, je m'y suis rendue à plusieurs reprises ces derniers temps dans le but de vous faire partager ce sujet.
Voici donc l'abbaye, vue du chemin aménagé sur l'ancienne voie ferrée de Pont Audemer, transformée en promenade et à présent bordée d'arbres, un endroit très agréable.
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Je me suis rendue aux archives dans le but de retrouver des documents sur l'ancienne abbatiale, et j'ai trouvé ce dessin, qui est en réalité la raison pour laquelle je suis allée me perdre sur la promenade, pour avoir approximativement le même angle de vue. Si j'ai mentionné les arbres, c'est parce que justement, pour avoir exactement le même angle, j'aurais eu devant moi une rangée de peupliers. Ce dessin a été fait en 1788, soit un an avant la révolution française.
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L'abbatiale, tout simplement, et pas n'importe quelle abbatiale !
Sur un plan en forme de croix latine, l'église était fort vaste. Vingt piliers supportaient le choeur délimitant 5 travées droites et 9 travées absidiales, ce qui en fait un choeur de la même importance que celui des cathédrales de Beauvais ou d'Amiens. Une série de contreforts et d'arcs-boutant à double volée butaient les voutes. L'abside, à neuf pans, était entouré de sept chapelles, dont celle de la Vierge du Bec, qui mesurait vingt mètres sur douze, dans l'axe de l'église.
L'image ci-dessus ne rend pas vraiment compte de l'importance de la construction, longue de cent trente mètres et aussi haute que Notre Dame de Paris, car il y manque la quasi totalité de la nef, écroulée en 1591 après le passage des huguenots sous le commandement de l'amiral de Coligny. Faute de moyens, elle ne fut pas reconstruite et en 1640, le portail monumental occidental fut rasé. Comme à Beauvais, l'église était tronquée. Il subsistait malgré tout deux travées de la nef, qu'on ferma par une façade classique. que l'on peut voir sur cette lithographie.
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Je ne vais pas en rester là, j'ai encore beaucoup à dire sur cet endroit.
RépondreSupprimerBonjour, je cherche la réponse à cette question sur un blog ami:
RépondreSupprimerhttp://catherineirrempe.blogspot.com/2010/01/le-bec-hellouin-2.html
Merci de me renseigner, si possible. Et tous mes vœux de bonne année!
Et bien cette girouette est une girouette moderne réalisée par un artisan selon le profil de l'une des gargouilles de la tour Saint Nicolas.
RépondreSupprimerLe tout est de savoir ce que représentait cette gargouille.
Le bestiaire médieval est riches d'animaux imaginaires dont celui-ci fait certainement partie.
C'est Geoffroy d'Epaignes, 30ème abbé du Bec, qui supervisa la construction de la tour au 15ème siècle qui détient probablement la vraie réponse à cette question.