vendredi 29 mai 2015

La piste financière du 11 septembre

Pour faire suite à mon dernier article et jeter un regard plus objectif sur le monde de la finance, je souhaiterais revenir sur une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre pour finalement se terminer en queue de poisson par la condamnation du plus petit des deux, Jerôme Kerviel, poursuivi par son employeur, la Société Générale. A la suite du procès, en juin 2014, Jérôme Kerviel avait à son tour porté plainte contre la banque pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement. Une plainte classée sans suite par le Parquet de Paris.

Le juge d'instruction du pôle financier, Roger Le Loire, a estimé au contraire que les plaintes devaient être instruites. Il a ainsi été amené en avril dernir à interroger une enquêtrice, Nathalie Le Roy.
Nathalie Le Roy était le commandant de police de la brigade financière chargée de l’affaire Kerviel. Voici ce qu'en dit Mediapart "Connue pour sa rigueur et son expertise, elle s’est vu confier des dossiers très lourds et est très appréciée par les juges d’instruction".
Selon Nathalie Le Roy, plusieurs éléments établiraient que des dirigeants de la Société Générale étaient parfaitement au courant des agissements de Jérôme Kerviel. Son enquête avait été entravée par l'impossibilité d'obtenir certaines pièces et elle avait eu le sentiment d'être instrumentalisée par la Société Générale, qui avait imposé ses témoins.

Dans le cadre de la première enquête, Jérôme Kerviel avait été interrogé par la presse.
Voici une capture d'écran faite sur le site des archives du Times.

Cliquez sur le texte pour le voir sur la page d'origine.

La même information est donnée sur un blog du Monde.

On comprend, en lisant ces lignes, que la Société Générale a touché le jackpot lors des attentats de Londres et également que leur plus colossal profit, je cite, a été fait lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York.

Ceux qui suivent mes publications se souviennent peut-être de ce billet, dans lequel j'abordais l'un des aspects les plus sordides des attentats de New-York, les profits boursiers considérables réalisés le jour même de l'évènement grâce à un volume de transaction inhabituel.

Tout de suite après le 11 septembre 2001, il avait donc été révélé que des mouvements boursiers importants avaient eu lieu et avaient généré de gros profits, ce qui laissait penser que certaines personnes avaient eu connaissance de ces attaques et en avaient profité pour parier sur la baisse des actions de certaines entreprises et notamment celles des compagnies aériennes impliquées. Se tromper peut coûter beaucoup d'argent, donc, ceux qui ont fait ces opérations savaient que quelque chose allait arriver. Plusieurs spécialistes des questions boursières avaient commenté ceci, ne croyant pas à la coïncidence mais soulignant au contraire que c'était le pire délit d'initiés de l'histoire.

Très vite, le gouvernement étatsunien a déclaré que l'enquête sur ces transactions n'avait rien prouvé et tout fut enterré comme n'ayant aucune importance alors qu'au contraire, remonter la piste financière aurait immanquablement mené aux véritables initiateurs de ces attentats. Ceux qui les ont imaginés et commandités. C'est sans doute cela, qu'on a voulu éviter.

Pour plus d'informations à ce sujet, je ne saurais trop recommander de lire cet article de Michael Ruppert (en anglais). Le site reopen911 en a fait une traduction en français.

Je souhaite que par cette histoire de procès entre Jérôme Kerviel et la Société Générale qui, bien peu reconnaissante, a voulu gagner sur tous les tableaux, on arrive aux conclusions qui s'imposent. Les établissements bancaires, avides de pouvoir, vont parfois bien trop loin. Il est temps de les arrêter dans leur délire.

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