lundi 19 mai 2008

Lola

Ceci est la réponse de Lola à tous. Lisez-là, si vous en avez le courage.

5 commentaires:

  1. Contrairement à ce que j'espérais, les événements de samedi dernier ont été épouvantables et certaines allusions à une situation personnelle dont personne ne sait grand chose mais qui n'en reste pas moins délicate m'ont profondément blessée.

    À la suite de ces événements, j'aurais pu décider d'en rester là, mais je pense, au contraire, que je dois continuer ce que j'ai commencé. Malheureusement, je continue tout en me rendant à l'évidence : certains campent sur leurs positions, en rajoutent même dans l'absurde et refuseront de comprendre le sens de mes lignes. Qu'importe : égoïstement sans doute, je ne veux rien avoir à me reprocher afin d'être en paix avec moi-même.

    Il y a donc eu, sur le blog, différents incidents de parcours et ce n'est pas le moment de disséquer ces incidents ici. Ils sont somme toute mineurs, même s'ils annonçaient les horreurs qui les ont suivis. Je me contente donc d'en faire mention :

    1). L'affaire Blandine. Il est apparu sur le blog qu'une visiteuse faisait allusion à nos échanges dans ses interventions sur le forum des Actualités d'Orange. Inquiète à juste titre, compte tenu de ma vie, j'ai préféré me retirer. J'avoue avoir été prise de panique car j'avais mis des photographies et peut-être écrit trop de choses qui auraient permis de remonter jusqu'à moi, ce qui n'avait guère d'importance, mais surtout jusqu'à des proches.

    2). L'affaire du chat. De jeunes Américains avaient volontairement, pour s'amuser, enfermé un chaton dans une machine à laver. Le chaton est mort, bien sûr. J'ai signalé cette barbarie sur le blog et la réponse a été : "Pauvre bête ! Pas de machine à ouverture frontale chez moi !" Suivaient quelques mots disant que les jeunes américains ne l'avaient certainement pas fait exprès... Afin de mettre chacun face à la vérité et aux horreurs réelles, pas simplement aux horreurs qu'on "connaît" d'après les commentaires des uns ou des autres, mais les horreurs dans toute leur force, j'ai mis sur mon blog en même temps que j'envoyais à Titine des photographies de ma chatte Douceur, mutilée sauvagement à coups de sécateur - morte. L'effet a été contraire à celui que je souhaitais, j'ai été condamnée d'avoir montré la vérité toute nue, d'avoir obligé mes lecteurs à voir, et plus seulement à "piapiater". La vérité n'est pas souvent bonne à dire. Mon but était de faire savoir à Titine que le sens d'ouverture d'une machine n'avait rien à voir là dedans et qu'elle devait ouvrir les yeux. J'ai donc à nouveau quitté le blog, tout en continuant à suivre de temps à autre ce qui s'y disait.

    3). L'affaire des Charentaises. Lorsqu'au hasard d'une de mes visites j'ai lu la mise en cause de Froufrou, mon sang n'a fait qu'un tour et je suis revenue dire vertement à ces dames que leur attitude était déplacée. S'en est suivie une polémique (déjà), mais les Charentaises sont parties... et je suis revenue, encore une fois.

    J'avais dit que le temps n'était pas au récit de ces incidents - en fait, je me rends compte qu'ils sont peut-être à l'origine de ce qui s'est passé ces jours derniers.

    J'ai déjà expliqué beaucoup de choses dans ma précédente intervention ici, chez Krn donc je ne continuerai pas dans cette voie. Ce qui va suivre est davantage une analyse personnelle des événements, et surtout de mon comportement face aux problèmes rencontrés.

    Il s'agit avant tout des problèmes qui ont suivi une intervention de Tireman, elle même faisant suite à de nombreuses autres interventions de sa part... et à des réponses de moi-même bien sûr. J'ai écrit samedi que Tireman était "pédant", énervant - et il m'énervait au plus haut point par sa façon de s'exprimer, comme s'il pérorait du haut d'une chaire d'université en possédant la science infuse. Cet "énervement" ne me le rendait pas toujours sympathique et j'ai là manqué absolument d'objectivité, je le reconnais, je le confesse. Bien qu'assez souvent d'accord avec lui sur certaines de ses idées, sur d'autres j'ai "cherché la petite bête" - pour moi, c'était assez facile ! Et un jour, un jour enfin, j'ai prouvé qu'il s'était trompé - ce n'était guère difficile en l'occurrence, il ne s'agissait pas d'un échange d'idées - d'accord/pas d'accord - mais tout simplement d'une définition impossible à remettre en cause.

    J'aurais du m'arrêter là !
    Mais trop contente de ma victoire et écœurée par son attitude précédente où il manifestait de façon grandiloquente une magnanime indulgence - puisque je faisais semblant de reconnaître que c'est moi qui m'étais trompée - j'ai voulu enfoncer le clou, lui river le clapet une fois pour toute, l'humilier en quelque sorte.

    C'est là que je me suis trompée, là est ma faute, là est ma culpabilité. Je ne sais pas m'arrêter, comme le joueur devant le tapis vert au casino qui continue, continue, continue encore : il gagne...

    J'avais donc raison. Pour des intervenants comme Loubis ou Patton, c'était évident. J'avais raison d'avoir raison... puisque j'avais raison ! Non. J'avais tort d'avoir raison. Je ne fais pas d'humour ni d'ironie en écrivant cela. Je m'explique.

    Tout d'abord, quand on a raison, surtout quand on a raison, il faut rester humble. Ma grande faute dans cette histoire aura été de n'avoir pas su être humble. Avoir raison ne rend personne intrinsèquement supérieur à autrui. Je me suis montrée prétentieuse, j'ai "joué" avec ma "victoire", aveuglée aussi par mes sentiments à l'encontre de Tireman. Je n'aurais pas du, ce n'était ni bien, ni surtout moral.

    Certains ont eu la chance de naître dans un milieu favorisé, d'autre la chance de faire des études, l'intelligence nécessaire à toute ascension culturelle, le courage et la force de se battre - deux qualités inégalement réparties, c'est injuste, c'est vrai, la naissance est une loterie, la réussite une récompense réservée fort injustement à certains. Pour Loubis, Patton ou moi, certaines choses sont évidentes, nous les avons "tétées" si je puis dire depuis notre naissance, un enfant qui évolue dans un milieu où les livres abondent, où la musique est aussi "utile" que la nourriture, où chaque petite chose de la vie est éducative sans en avoir l'air (ce n'est pas facile de "faire un cours" sur... l'accouplement des grenouilles sans en avoir l'air à un gamin de trois ans, mon fils avait deux ans lorsque je l'ai emmené pour la première fois à l'Opéra, dit comme cela, c'est simple, en pratique, garder un enfant de cet âge intéressé par un spectacle de cet ordre et ne pas déranger les voisins de parterre qui eux sont venus en mélomanes c'est beaucoup de travail, je précise que mon fils aime énormément l'Opéra où il se rend toujours avec plaisir le plus souvent possible)... Bref ! C'est la vie. C'est une loterie... Plus tard, certains se verront offrir d'autres chances, qu'ils sauront ou pourront saisir - ou pas...

    Loubis, Patton et moi-même - et bien d'autres évidemment - possédons en gros les même codes, nous sommes sur le même terrain, même si nos idées sur tel ou tel sujet sont différentes (ni eux ni moi ne sommes d'accord par exemple sur l'affaire de Zoé mais nous en parlons de façon équivalente, avec des arguments équivalents, ce qui fait que l'un peut convaincre les autres, ou l'inverse, mais que fondamentalement cela n'a pas une grande importance et nous saurons toujours remettre les véritables actes à leur véritable place, nos mots et nos raisonnements suivent à peu près le même chemin, et nous pouvons nous appuyer sur des connaissances qui nous sont communes).

    Il n'en va pas de même pour Tireman, Martine et ses amis - et là est ma faute, pas la leur. J'aurais du comprendre que Tireman faisait son possible, faisait de son mieux avec ses moyens, et que si ses moyens me semblent limités, ce n'est pas la faute de Tireman, comment pourrait-il deviner qu'il existe autre chose, d'autres méthodes, d'autres raisonnements, d'autres sources, d'autres sujets ?

    Celui qui n'a jamais mangé de caviar ne connaît pas le goût du caviar (ce n'est pas mauvais, j'avoue, mais j'aime autant les olives ou les nougatines de chez moi, ou les pommes caramélisées). Il ne peut pas même avoir une idée du goût du caviar parce-qu'il aura beau lire des tonnes d'ouvrages sur le caviar, rien ne remplace le goût... Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut parler de choses dont on ne sait même pas qu'elles existent.

    Là dessus, vient bien entendu s'ajouter entre autre l'environnement : ce n'est pas la même chose de vivre entre des originaux de grands artistes peintres et de n'avoir sous les yeux que les "tags" des margelles d'autoroute - et la structure de la réflexion se construit également et inconsciemment avec cet apport...

    Tireman ne pouvait pas avoir raison - il ne s'agissait pas d'une discussion sur un point de vue, mais simplement d'une définition de base, je le rappelle. À partir du moment où la définition de base est fausse, le raisonnement qui en résulte est faux lui aussi - et c'est cela que je me reproche ne pas avoir compris. Je n'ai pas essayé réellement de corriger Tireman, je l'ai plutôt enfoncé, jusqu'au moment où il a du reconnaître son erreur, mais c'était trop tard. Pourquoi "les autres" ont-ils mal pris la chose, cela je l'ignore, et à la vérité, cela n'a plus guère d'importance, surtout maintenant.

    Pour le reste, je vous rassure tout de même, je ne suis ni Loubis, ni Alice, ni Patton, ni Krn. Il est vrai que j'écris, surtout des contes pour enfants d'ailleurs - donc les sujets sont bien éloignés de nos préoccupations actuelles. Vous vous acharnez sur moi, et je pense que je peux aussi l'expliquer un peu. Vous avez fait de moi une coupable idéale que vous avez chargée au maximum, et chaque fois l'un d'entre vous en rajoutait un petit peu, histoire peut-être d'être encore plus sûr que vous aviez raison et que je ne pouvais être que coupable - coupable de quoi réellement importait peu, importe peu... Sans doute serait-il bon qu'un jour vous acceptiez de vous poser quelques questions à ce sujet...

    Je voudrais également vous assurer de plusieurs choses - vous en ferez ce que vous voudrez.

    Il y a eu, sur les blogs, du venin bien sûr, des calomnies, et surtout une réplique affreuse de quelqu'un que j'aimais bien, sans l'intervention immédiate de Patton et de Krn, je ne pourrais peut-être pas vous écrire aujourd'hui.

    Je veux vous dire que je ne vous en veux pas, ni aux uns, ni aux autres.

    Je crois que vous avez fini par comprendre que je suis ne suis que LolaseLlamalaLuna et MéméLusine (et aussi @ et ".", ces deux derniers très brièvement car je voulais intervenir pour krn et défendre son innocente plaisanterie) - après tout, Froufrou a fait bien "pire" dans le genre, et quant à changer d'identité, il s'y connaît et il sait également que je ne suis aucunement psychomachin.

    Je ne suis personne d'autre et je vous aimais beaucoup... Si un jour, comme je l'espère, vous acceptez la vérité, si vous m'acceptez avec mes qualités et mes défauts (qui sont très nombreux), si un jour vous souhaitez me faire un signe, par amitié ou par besoin ou pour toute autre raison, faites-le, je serai heureuse de vous répondre, même à Tireman, même à Froufrou, même à Christiane.

    Je vous embrasse tous et espère, du fond du cœur, que ce n'est qu'un au revoir.

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  2. Voici une communication émouvante et noble . Que chacun y réfléchisse . Rien à rajouter !

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  3. Toute peine méritant salaire, je ne dirais qu'une seule chose :

    Dans un casino est-il concevable qu'un joueur effréné qui perd ses mises, s'en prenne aux spectateurs ?

    Il me semble que non, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

    J'enlève tous vos sites de mes favoris, nos mondes sont bien trop différents.

    Bonne continuation, nos routes se séparent ici.

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  4. Lola,

    J'avais perçu votre sensiblilté et votre finesse. Vous serez toujours la bienvenue.


    Titine,

    Vous ne pouvez pas utiliser cette comparaison.
    Il n'y avait pas de spectateurs, tout le monde était partie prenante.
    Vous pouvez mettre la tête dans le sable, vous n'empêcherez ni le monde de tourner , ni les horreurs d'exister.

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  5. Pour la première fois depuis une semaine, je suis sur le défouloir de Krn.
    Je tiens avant tout à la remercier d'avoir publié mon message auquel je n'ai rien à ajouter d'important pour le moment.
    Je tiens à dire cependant que je suis triste de constater à quel point j'ai été mal comprise et à quel point cette incompréhension persiste.
    Je vais certainement recréer mon blog, celui de LolasellamalaLuna. Ce sera un blog ouvert à tous, un blog où la liberté et l'espoir ne seront pas de vains mots.
    Bonne continuation à tous.

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