vendredi 13 mars 2015

Partons en croisière

Que fait-on lorsqu'on a l'idée de partir en croisière ?

Et bien la plupart des gens commencent par examiner les prix. Ensuite, ils regardent le détail des prestations, le confort de la cabine, les activités qu'on peut pratiquer et éventuellement si leur compagnon à quatre pattes peut les accompagner.

Si tout leur convient, ils réservent le billet. Connaissent-ils le navire ?
Non. Parfois, ils ne savent même pas son nom, et c'est encore plus vrai pour les ferries qu'ils ne voient que comme un moyen de traverser un bras de mer sans imaginer que chaque bateau a un nom. Ils disent "le ferry" ou "le bateau".

Inutile de dire qu'ils ne se préoccupent ni du tirant d'eau, ni de la stabilité. Leurs seuls soucis sont d'ordre hôtelier.

Suis-je donc une extraterrestre pour avoir non seulement retenu le nom des ferries dans lesquels j'ai effectué de nombreuses traversées pendant 10 ans mais aussi m'être intéressée aux endroits où se trouvaient les gilets de sauvetage et avoir lu les consignes affichées dans la cabine ?

Que ce soit dans les ferries Transmanche, italiens, allemands ou scandinaves, je n'ai nulle part remarqué un empressement particulier à rappeler les consignes de sécurité. C'est vrai, les passagers étaient livrés à eux-mêmes et incroyablement heureux dans leur inconscience. Je n'ai jamais fait de croisière et je suppose que c'est la même chose.

La marche est d'autant plus haute quand il faut évacuer, de préférence de nuit, un navire qui a perdu sa stabilité, pour n'importe quelle raison que ce soit et il y a, avec la rentabilité qui obsède les compagnies de transport maritime, ...(ou devrais-je dire la cupidité ?)  de plus en plus de raisons que ça arrive.

Maintenant, regardez bien. Je vais vous montrer quelque chose d'intéressant. Gardez bien à l'esprit que ces images ont gardé leurs proportions d'origine. L'original est ici.

Voici un navire que vous reconnaitrez facilement. On en a assez parlé. Il semblait stable et sécurisant. On n'en voit que la partie émergée, mais on a confiance parce qu'on a en souvenir qu'un bateau, c'est ça :


C'est vrai, mais là, on entasse beaucoup moins de passagers...
Voici le même, avec ce qu'on verrait si on pouvait regarder à travers la mer.

Mince ! Il est bien plat le dessous de ce navire. Comment tient-il sur une si petite carène? Plats, ils le sont tous devenus. On ne perd plus une place qu'on peut vendre.
Cette partie, en rouge, est fermée par des portes de sécurité dites étanches et c'est là que sont les moteurs, mais aussi les cabines de l'équipage. Sympa, non ?

Comment ? La mer est penchée? Ah pardon, je vous la remets droite dans l'image suivante.
Ça y est, la mer est droite.

Ah, maintenant, c'est le navire qui penche... Oui, ça arrive.
Parfois c'est à cause d'une avarie, mais là, c'est seulement à cause du vent.

Incroyable ? Mais non ! Pendant longtemps, les navires n'ont avancé que grâce au vent, et ils étaient toujours penchés d'un côté ou de l'autre. Seulement voilà, ils avaient, pour garder leur équilibre, une carène immergée autrement importante.

La gîte ici est assez importante puisqu'elle atteint 3,40°. Seulement à cause du vent.

Bon, c'était pour rire, personne ne part en croisière et surtout pas moi.

Si je vous ai raconté tout ça, c'est parce que mon prochain billet sera sur la stabilité des navires.
A plus tard.

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