samedi 10 juin 2017

Politique républicaine

Avant d'écrire et article, j'ai été tentée de consulter la page de la fausse encyclopédie participative wikipedia en espérant qu'un contributeur occasionnel aurait écrit une page neutre et intelligente. Peine perdue, j'aurais mieux fait de continuer à boycotter ce site où l'opinion de quelques censeurs prime sur le savoir et où on pratique allègrement censure et contrevérités.

Je ne citerai aucun parti dans cet article. Les dénominations changent sans cesse et il est illusoire de vouloir écrire un article pérenne sur le sujet. Je me pencherai plutôt sur l'histoire.

En 1789, à la suite de la famille royale qui quitte Versailles pour Paris, l'Assemblée Constituante s'installe aux Tuileries, dans la salle du Manège. Spontanément, les députés se répartissent selon leurs opinions à la droite ou à la gauche du président. A droite, les monarchistes, à gauche, les révolutionnaires. 

Autant les monarchistes respectent les traditions, la religion et les institutions, autant les révolutionnaires donnent dans la démesure en ne respectant rien, même la vie des Français, comme La Fayette qui n'hésite pas à faire tirer sur la foule au Champs de Mars, faisant des dizaines de morts parmi la population alors que le roi de France, face à l'insurrection, avait ordonné à ses gardes suisses de poser les armes. Il aimait son peuple. Tous les 600 gardes suisses seront massacrés. A l'issue de cette journée du 10 août 1792, 200 nobles sont également assassinés avec leur famille et leurs domestiques et la famille royale est jetée en prison au Temple. Le lendemain, un millier de prisonniers royalistes ou soupçonnés de l'être sont tués. 

La convention est légalement constituée le 21 septembre 1792 et la royauté est abolie. La France devient donc une république. Il est à noter que les députés sont tenus d'assister à toutes les séances, ce qui a bien changé, l'absentéisme constituant même à présent une règle absolue, il suffit de consulter pour les lois qui sont votées le nombre de votants. 

La république, ne voulant rien garder du passé abolit également le calendrier. Du jour au lendemain, des millions de Français découvrent de nouvelles dates, de nouvelles fêtes et perdent leurs repères. 

Il ne faut pas se leurrer. Les idées révolutionnaires n'étaient pas majoritaires. Le peuple mourrait de faim après plusieurs années de mauvaises récoltes mais l'immense majorité d'entre eux soutenaient le roi. Seul un petit nombre d'exaltés ont manipulé les Parisiens, la gauche finissant par obtenir la condamnation à mort du roi Louis XVI. Ces révolutionnaires fous, Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... J'en oublie mais ce sont les principaux, vont bien tôt faire régner sur la France ce qu'on va appeler "la Terreur". Un état d'exception, la Convention ayant déclaré "la patrie en danger". la guillotine va faire 20.000 morts. 

Je ne vais pas vous raconter toute la révolution, vous l'avez sans doute apprise à l'école si vous avez eu le bonheur de la fréquenter avant mai 1968. 

Nous y sommes. La gauche actuelle a déclaré la patrie en danger et a déclenché un état d'exception. Ne nous y trompons pas, le président que 25% d'inconscients ont placé sur le trône de France en mai dernier est de ceux-là. Il est de cette gauche qui veut tout révolutionner et bouscule les institutions. Robespierre aussi avait été élu président de la Convention Nationale. La seule différence c'est que Robespierre avait réellement le pouvoir. Notre pantin national est lui, piloté de l'extérieur. 

On vous agite les épouvantails de droite, mais c'est la gauche qui est le vrai danger. Ils sont les héritiers des révolutionnaires, des "Montagnards", de la Terreur et de sa guillotine. L'état d'urgence est issu de l'état d'exception de la Terreur. Souvenez vous bien aussi que Robespierre, bourgeois, avocat, président de la Convention, a été victime de sa propre terreur. L'histoire est un éternel recommencement. Celui qui ignore les erreurs du passé perd du temps à les refaire.

Demain on vote. Ne vous trompez pas et laissez la Terreur de côté. Ne mettez pas tout dans les mêmes mains au risque de voir revenir la guillotine. 

Merci à Marie Gloris Bardiaux-Vaïente pour cette photo
d'une exécution publique en France en 1909.
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