mardi 11 septembre 2018

Retour sur le début de l'affaire dite Nordahl Lelandais - épisode 2

Cet article fait suite à celui-ci. allez le lire si ce n'est pas déjà fait.

Nous sommes donc en septembre 2017 et Nordahl Lelandais vient d'être mis en examen pour enlèvement et séquestration d'un mineur de 15 ans. Maëlys avait presque 9 ans, mais on entend par mineur de 15 ans un enfant n'ayant pas atteint sa quinzième année.

Interrogé à plusieurs reprise dans le but de retrouver la fillette, il multiplie les incohérences dans ses explications qui varient à chaque révélation des enquêteurs. Les parents de la petite fille le pressent de parler, sans résultat, tandis que les opérations de recherche dans les plans et les cours d'eau se poursuivent.

Cette affaire est du pain béni pour la presse, car, comme lors de l'affaire du petit Gregory Villemin, les journalistes ont chaque jour de nouvelles infos pour tenir le public en haleine. Ils rapportent des sources "proches de l'enquête" ce qui est vague mais laisse planer un semblant de crédibilité.

Le 21 septembre, les locaux techniques de la caserne de gendarmerie de Grenoble sont la proie d'un incendie criminel détruisant plusieurs dizaines de véhicules. La cellule d’investigation criminelle est complètement détruite avec tous les scellés en cours de traitement.

Le 22 septembre 2017. l'enquête qui suivait son cours est bouleversée par le changement d'avocat du suspect. Alors que jusqu'à présent, il était défendu par Me Méraud, ce dernier nous apprend qu'il a été contacté par Me Jakubowicz, avocat très médiatique qu'on ne présente plus, car "on" lui aurait demandé de reprendre le dossier. Ce "on" est toujours inconnu du public, personne n'en parle.

Arrivé dans le dossier, il musèle la gendarmerie en les accusant de diffuser des informations à la presse et demande qu'elle soit dessaisie au profit de la police. Encore un point de rapprochement avec l'affaire Grégory.

Le 25 est démentie l'info circulant dans la presse disant que le suspect aurait été flashé par un radar à la sortie du Pont-de-Beauvoisin.

On apprend également que la première garde à vue n'aurait pas été filmée, contrairement à ce que prévoit la loi. Me Jakubowicz en demande l'annulation, qu'il obtiendra. Lors de cette garde à vue, Nordahl Lelandais avait dû préciser son emploi du temps et justifier ses déplacements pendant la soirée à l'aide des relevés de téléphonie mobile.

A partir du moment où Me Jakubowicz devient son conseil, Nordahl Lelandais se mure dans le silence jusqu'à la révélation par les enquêteurs de la trace de Maëlys qui l'oblige à reconnaître l'enlèvement. Il révèle alors l'emplacement du corps de la petite fille, précisant que c'est involontairement qu'il l'a tuée. On n'en saura pas plus, la conférence de presse du parquet qui devait suivre ayant été annulée et rien ne filtrant plus.

Mon avis sur la question ? Mais il n'a pas changé depuis mon premier article. Il est évident que Nordahl n'est qu'un rabatteur et que les vrais coupables sont à l'abri.

Toutes les affaires dans lesquelles les enquêteurs vérifient sa possible implication le démontrent. Il n'y a pas qu'un seul genre de victimes, des hommes, jeunes ou moins jeunes, mais aussi des femmes et une petite fille. Je souhaite vraiment que malgré les obstacles, les enquêteurs poursuivent leur enquête et finissent par identifier les donneurs d'ordres car Nordahl n'est pas irremplaçable.

Je ne peux m'empêcher de penser à Marc Dutroux, Pierre Chanal, Emile Louis et sans doute d'autres.

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