vendredi 5 juillet 2013

Atteinte à la démocratie et à la liberté d'informer

«Si on avait considéré qu'écouter clandestinement une personne à son insu pendant un an ne constitue pas une atteinte à la vie privée, notre démocratie aurait été en péril»

Ce n'est pas le président de la République Française ni l'un de ses ministres qui parle, c'est Me Frédérique Pons, avocate de Liliane Bettencourt dans l'affaire éponyme révélée par le journal Mediapart qui se voit condamné par la cour d'appel de Versailles à retirer les enregistrements faits par le majordome de Liliane Bettencourt qui ont été publiés.

Il est révélateur que ça arrive en même temps que l'annonce de Manuel Valls sur le refus d'accueillir Edward Snowden, qui a donné les preuves que les USA espionnent non seulement leurs ressortissants mais des millions d'autres individus en Europe. Evidemment, la France en fait autant.

Selon la définition de Me Frédérique Pons, la démocratie a donc quitté les Etats-Unis et aussi la France. On présume que c'est le cas aussi dans tous les autres états de l'Union Européenne.
Ce mot de démocratie, les politiques n'ont que lui à la bouche, mais il ne faut pas en chercher l'étymologie, car il a changé de sens. La démocratie, c'est devenu ce qu'on a vivement critiqué du temps de l'URSS ou de Mao Tsé Toung, bref, ce qu'on appelle aujourd'hui démocratie est surtout caractérisée par un recul des libertés individuelles, des attentats sous fausse bannière et des emprisonnements arbitraires.

Je ne fêterai pas le 14 juillet. Pour moi, la victoire de la bourgeoisie marchande sur la monarchie n'a rien d'une révolution. C'est même ce qui a permis à l'oligarchie actuelle de placer son emprise tentaculaire sur les citoyens.

Je suis consternée de voir que Marie-Gabrielle Magueur, président, Annie Vaissette, conseiller, Dominique Ponsot, conseiller, qui siègent à Versailles, à la première chambre de la cour d’appel ont pu prendre cette décision, donnant ainsi un encouragement à la fraude et à la dissimulation. Cette affaire est plus que grave. Ce n'est pas seulement une affaire d'abus de faiblesse, c'est une affaire de corruption.
Alors quand je vois passer des messages pointant du doigt les arnaques au RSA, alors que c'est anecdotique par rapport aux chiffres atteints par la fraude qui concerne certains hommes politiques, je dis qu'ils ont atteint leur but, dresser les Français en deux camps, pour générer une guerre civile.
La vraie raison est ailleurs. On ne protège pas la liberté de Liliane Bettencourt en rendant un tel verdict, on censure la liberté d'informer et c'est le premier signe d'une dictature, au sens vrai du terme.

Ceux qui ont voté pour le candidat socialiste ont été gravement abusés. Ceux qui ont déposé un bulletin dans l'urne, quel que soit leur choix ont été abusés. Le choix n'avait rien de démocratique. Pour avoir soutenu un outsider qui n'a pas eu ses 500 signatures, je peux le dire, les élus subissent des pressions énormes pour ce qui est de donner leur parrainage. Qui peut encore parler de choix dans ces conditions ?

Le choix était fait avant. Par ceux qui tiennent les grands media et les banques, ce sont les mêmes. Je ne dirai pas qui, parce qu'en France, on est puni lorsqu'on révèle la vérité.
Informez-vous, tout est écrit, il suffit de savoir lire.


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